enfant maltraité, parent maltraitant?

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Chou-fleur
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enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Chou-fleur »

Bonjour à tous,
je n'ai pas de "question" précise à poser. J'aimerai simplement avoir des avis quand à ma situation qui s'avère un tantinet compliquée. Je m'excuse du pavé :roll:

Dès nos adolescences respectives, ma soeur et moi avons été en conflit avec notre mère (nous avons 6 ans d'écart et je suis la puinée) . Notre père travaillait beaucoup et nous ne le voyions pas énormément, il est très effacé de toutes façons, c'était notre mère qui dirigeait la maison. Nous avons deux frères, mais ils n'étaient pas concernés par les problèmes que je vais vous décrire.

J'ai assisté pendant quelques années à l'acharnement psychologique de notre mère sur ma soeur. Elle était extrêmement exigeante envers elle : elle estimait qu'elle devait être la première dans toutes les matières à l'école, avec des mots très rudes quand elle n'était "que" parmi les 5 premiers, du type "tu ne feras jamais rien de ta vie ma fille, sauf p*** au bois de Boulogne". Elle ne la laissait pas sortir, pas même pour trainer 10 minutes à la sortie du collège, refusait qu'elle voie ses amis (et lui interdisant même de les fréquenter dans le milieu scolaire). Il n'y a jamais eu de coup physique, mais les agressions verbales et la pression psychologique étaient constantes. Elle avait des colères brusques et inexpliquées, voulait souvent punir injustement et se murait régulièrement dans un long silence total pour marquer son mécontentement.

Évidemment, j'ai grandi, et mon tour est arrivé.
Ma mère est très fine et n'a pas de formes féminines, à l'inverse de ma soeur et moi. J'ai longtemps pensé que son brusque changement de comportement à notre égard était dû à une forme de jalousie, puisque cela coïncidait avec notre entrée dans l'adolescence. Je trouvais cela bas et stupide.

Ma soeur était douce, surement un peu bête et naïve, elle voulait "bien faire" et s'est pliée aux volontés parentales jusqu'à ce qu'elle craque : tentative de suicide vers 20 ans, fuite à l'autre bout du monde.
Bien plus solide qu'elle, je n'ai pas un caractère facile et j'ai longtemps traité ma mère par le mépris. Non pas que j'aie été dure dans mes paroles ou mes actes envers elle, mais j'affichais un souverain menfoutisme face à ses remarques acides et ses longs silences boudeurs. Elle finissait par dire de moi "je ne veux pas lui parler, sinon ça va mal se passer". Ce qui ne l'empêchait pas de me blesser jour après jour évidemment. Je ne veux pas lister toutes les horreurs qu'elle a pu me dire, ça serait bien long et bien triste, mais malgré mon indifférence apparente ses mots étaient un poison qu'elle m'inoculait jour après jour.
Mon collège a été long et pénible, autant du côté familial que du côté scolaire. Je m'emmurais dans un silence tout aussi lourd que celui de ma mère.

Une ou deux fois, elle m'a laissé un message sur mon lit pour me souhaiter bonne nuit, signé "maman". Voir écrit ce mot de sa main avec une petite étoile ou un petit coeur me répugnait. Notre relation n'était plus que colère, rancune, méchanceté, tensions, la niaiserie et la douceur n'existaient pas. J'avais l'impression qu'elle niait mes sentiments, ou pire, qu'elle s'en riait, je le vivais comme une ultime provocation.

Au lycée, les choses se sont arrangées : j'ai été dans un établissement expérimental qui m'a fait beaucoup de bien. J'ai repris confiance envers les adultes. Le fossé entre ma mère et moi ne se comblait pas. C'est à cette période que ma soeur s'est "enfuie".
Ma mère fréquentait des gens "chics" et essayait de se rendre intéressante, elle "m'exhibait" en clamant fièrement que sa fille était sans une structure expérimentale. Dans ces instants, elle essayait de se rapprocher de moi physiquement, avec un bras autour des épaules ou des hanches. J'avais cela en horreur, nous n'avions plus aucun contact physique depuis des années! Je me crispais immédiatement et me tortillais un peu pour lui échapper, sans la repousser franchement. Elle me lâchait alors avec un air furieux, puis me le reprochait par la suite en privé.

Le temps a passé. J'ai été à la fac, mes parents ont refusé de me payer une école puisque "quand on voit tes ainés qui sont tellement plus intelligents que toi et ils ont du mal, on ne veut certainement pas essayer avec toi". J'ai parfaitement réussi jusqu'au Master l'année dernière. Ma mère m'a avoué une fois regretter un peu cette décision. Ça m'a fait une belle jambe.

Bref, j'ai grandi, j'ai pris mes distances...

Depuis peu, j'apprends au compte-goutte des nouvelles qui remettent complètement en cause tout ce que ma mère m'a fait subir.
Sans rentrer dans les détails, la vie de ma mère a été un enfer, avec des abandons, de la violence et de possibles histoires de pédophilie (mais ça reste à vérifier).

J'ai parfois du mal à dormir.
Je repense à des choses qu'elle a dit, des phrases que je trouvais odieuses ou bizarres et qui maintenant me font tilter.
Je comprends que nombre de ses petits gestes qu'elle faisait vers moi et qui m'horripilaient n'étaient que sa façon à elle, très maladroite de tenter de créer un lien.
Je ne sais plus comment me positionner par rapport à mes grands parents, responsables de ses malheurs. Je suis obligée de rester mine de rien, mais j'observe la façon dont a mère se comporte, ce besoin constant qu'elle a de leur plaire, la façon dont ils la traitent en retour, et ma compréhension de leur relation prend un tout nouveau jour.
Je m'en veux de ne pas avoir compris tout cela plus tôt : comme souvent dans ces cas j'imagine, on a plein de pièces sous les yeux, mais on ne reconstitue pas le puzzle. Je me sens profondément triste pour ma mère. Elle voulait fonder vite une famille et avoir plein d'enfants, sans doute pour fuir ses parents. Résultat, tous ses enfants veulent la fuir.
A-t-elle jamais été heureuse?
Ma mère ne sait pas (encore?) que ses filles sont au courant de son passé. Notre relation reste distante, inchangée, souvent houleuse dès qu'on aborde un sujet plus intime que la météo. Je n'ose pas lui en parler, je crains de lui faire plus de bien que de mal.

Il y a quelques années, ma soeur et moi avons eu un très gros différent (elle côtoyait un homme violent qui me menaçait et ne comprenait pas que je ne goûte pas à son "humour"). Elle m'a violemment rejetée, m'a insultée même, et s'est murée dans le silence... J'ai cru faire face à ma mère à nouveau. Nous étions très proches, mais depuis notre relation est complètement faussée. Je ne fais l'effort de la voir que pour ma nièce : ma soeur est devenue une mère célibataire peu après. Ce que je vais dire me semble égoïste, mais ça a été très dur au début d'avoir pour nièce la fille de cet homme. J'ai mis du temps à l'accepter.

Ma mère était maltraitée. Elle a reproduit le schéma sur ma soeur et moi pendant des années. Et ma soeur, qui en a tant souffert, a agi de même envers moi.
J'ai peur.
Est-ce inexorable? Un cercle vicieux impossible à briser?
Est-ce que moi aussi je serai comme ça un jour, avec mes enfants, mes amis, ma propre famille?
Je ne veux pas vivre avec ce secret en travers de la gorge jusqu'à ce que ma mère décède et que je regrette de m'être tue. Mais inutile de songer à une psychanalyse, ma mère n'a jamais voulu en entendre parler.
Notre relation reste très, très tendue. Malgré cela je m'en veux de ne pas être capable de faire un pas vers elle.

Je me sens très mal et perdue. j'ai souvent envie de pleurer en pensant à tout ça.

Un avis? Un conseil?
Que pourrais-je faire d'après vous?

Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ...
Dubreuil
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Dubreuil »

Chou-fleur a écrit : je crains de lui faire plus de bien que de mal.
- Intéressant, non, ce lapsus ?
Vous avez là matière à réfléchir sur le ressentiment ( bien légitime ) que vous lui vouez.
Chou-fleur a écrit :Ma mère était maltraitée. Elle a reproduit le schéma sur ma soeur et moi pendant des années. Et ma soeur, qui en a tant souffert, a agi de même envers moi.
J'ai peur.
Est-ce inexorable? Un cercle vicieux impossible à briser?
. Mais inutile de songer à une psychanalyse, ma mère n'a jamais voulu en entendre parler."

- Pourquoi une psychanalyse ? Une psychothérapie analytique suffira, ou de simples entretiens psy.. pour vous !
- Pour vous déculpabiliser et vous démontrer que vous n'êtes pas une personne maltraitante, et vous aider à surmonter cette croyance inconsciente
- Pour ce qu'il en est de votre mère, c'est à elle de s'occuper d'elle, pas à vous. Même si à mon sens je pense que de toute façon se remettre en cause la détruirait plus qu'autre choses, il y a un âge et une histoire où on ne doit pas risquer de faire " éclater " les défenses construites ( mêmes négatives ) pour justement supporter les traumatismes. Mieux vaut laisser dans l'état et aider la personne à vivre le mieux possible avec ses troubles du comportement. Ceci avec un thérapeute, bien sîr.
Mais il vous appartient de vous éloigner de ce qui vous entame psychiquement et freine votre avancée personnelle.
Bien à vous.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Chou-fleur
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Chou-fleur »

Bonjour,
merci de votre réponse rapide.

Effectivement c'est un beau lapsus! :shock: :lol:
Il est vrai que j'ai beaucoup de mal à faire du "bien" à ma mère en paroles ou en actes, et que je préfère lui faire du "mal" en la maintenant à distance.

Je sais bien qu'il y a un âge pour se construire et qu'aujourd'hui elle risquerait de s'effondrer complètement si elle essayait de s'ouvrir. il y a quelques mois elle a dû pour des raisons pratiques dormir chez ses parents pour la première fois depuis bien longtemps. Elle était au bord des larmes et très chamboulée toute la journée qui a précédé son départ.
C'était avant que je ne commence à rassembler des détails sur son passé, sur le coup je ne comprenais pas vraiment sa réaction mais j'ai compris qu'il y avait "quelque chose" qui m'échappait, quelque chose de plus gros qu'une enfance avec des parents "un peu durs".
De toutes manières je doute qu'elle veuille d'approcher d'un quelconque thérapeute un jour, la seule fois où on lui a proposé gentiment de faire une petite thérapie familiale (elle venait d'envoyer ma soeur se faire psychanalyser car elle la trouvait "insolente" et "insupportable", mais le traitant a compris en une séance où était le vrai problème), elle a claqué la porte furieuse en déclarant que le psy était nul de toutes façons, et elle n'a plus jamais recommencé avec aucun de ses enfants.

Il est très difficile de "m'éloigner" car ma mère est "très famille" comme elle se plait à le répéter, et réclame la présence régulière de ses enfants à cor et à cris. J'essaie d'y échapper comme je le peux, mais je suis régulièrement forcée d'aller participer à une parodie de scène familiale.

Au final, ce qui me fait le plus de "mal" au quotidien est le fait de devoir la vouvoyer. Quand j'étais jeune ado (je devais avoir 13 ou 14 ans) elle m'a pris à part pour me dire que c'était de ma faute si la famille se détruisait (rapport à sa relation dramatique avec ma soeur) et que par conséquent elle ne voulait plus de contact avec moi car elle nous trouvait trop proches et qu'elle voulait mettre de la distance, et par conséquent à compter de ce jour elle a exigé que je la vouvoie. J'ai toujours eu le plus grand mal à m'y plier et aujourd'hui encore j'esquive cette exigence en évitant les pronoms personnels... ou en ne lui parlant pas, tout simplement.
Peut-être que si je me remettais à la tutoyer en lui expliquant pourquoi, notre relation se débloquerait un peu.
Mais peut-être aussi qu'elle s'emmurerait dans un silence violent à mon égard pendant plusieurs mois...
Ça me ferait peut-être du bien à moi, mais je redoute de lui faire du mal inutilement, car comme vous l'avez dit il y a un âge pour tout et faire voler sa carapace en éclat pour mon bon plaisir pourrait avoir des conséquences inimaginables sur notre famille.

C'est là le coeur du problème à mon sens, ce qui me fait revenir à mon lapsus initial : pour améliorer notre relation, ce qui me ferait du bien lui ferait du mal, et vice versa.

Je pourrais la jouer égoïste et bourrine, foncer dans le tas sans penser aux conséquences, mais même si je sais que ça me ferait beaucoup de bien j'ai du mal à m'y résoudre.
Dubreuil
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Dubreuil »

Tutoyez-la et n'en démordez pas !....... mais sans aucune ostentation, juste quand vous en avez envie ou que cela vient tout seul. Laissez aller..
Elle ne vous a jamais donné ce dont vous étiez en droit d'attendre, exigez maintenant ( en vous même ) qu'elle " se plie " à son tour à votre refus de la vouvoyer.
Le choc peut être difficile à " encaisser " car en exigeant le vouvoiement elle met à distance ( pathologiquement nous sommes bien d'accord ) " quelque chose " que vous représentez certainement dans son ( ou ses ) traumatisme(s).
Mais tenez bon ! Au point où elle en est, il ne peut pas lui arriver pire avec une psychanalyse !
Avant de la tutoyer écrivez-lui un petit mot en lui disant que vous l'aimez ... ( forcez-vous un tantinet.. ) et que vous lui voulez du bien, que vous êtes adulte maintenant et qu'elle ne peut plus vous faire de mal.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Dubreuil »

DUBREUIL a écrit : Avant de la tutoyer écrivez-lui un petit mot en lui disant que vous l'aimez ... ( forcez-vous un tantinet.. ) et que vous lui voulez du bien, que vous êtes adulte maintenant et qu'elle ne peut plus vous faire de mal.
Et allez voir un psy pour que ce soit vrai ! ( sourire )
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Chou-fleur
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Chou-fleur »

Bonjour,
merci encore pour vos réponses rapides.

Je ne sais pas si un message à la "tu m'as fait du mal mais je t'aime" la toucherait, elle serait capable de le prendre comme une injure personnelle. Face à une frustration ses réactions peuvent être démesurées, bien qu'en réalité elle ne fasse que reproduire ce qu'elle a elle-même vécu.
A titre d'exemple récent, quand ma soeur a annoncé sa grossesse, ma mère a juste froidement déclaré "Comment as-tu pu me faire ça?", et s'est plongée dans un silence total pendant un an. Ni un bonjour ni un regard pour elle, pas même pour demander le sel à table, alors qu'elle l'hébergeait nuit et jour 24/24.

Elle n'a je pense jamais eu conscience du mal qu'elle faisait, alors lui écrire un courrier lui envoyant en plein visage qu'elle nous a fait souffrir, je ne sais pas sur quoi ça va déboucher... Elle serait capable de me "convoquer" (elle aime beaucoup théâtraliser) pour me dire qu'elle va repartir bouder pendant un an!

D'autant qu'elle est dans le déni complet (pathologique?), elle est capable de dire une horreur pour nier avoir eu cette conversation deux jours plus tard avec un aplomb déconcertant. Je lui reproche bien des paroles, mais comment lui faire accepter le fait qu'elle a effectivement eu ces mots envers ses enfants?
Je ne rechigne pas à le faire, mais je sens venir un "comment oses-tu m'accuser" sans dénouement possible.

Ceci dit, ça serait peut-être un bon point d'accroche pour lui faire comprendre que je suis au courant d'une partie de son enfance.

Une conversation les yeux dans les yeux ne serait-elle pas préférable?
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Jeannette
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Jeannette »

Chou-fleur a écrit :
Je ne sais pas si un message à la "tu m'as fait du mal mais je t'aime" la toucherait, elle serait capable de le prendre comme une injure personnelle. Face à une frustration ses réactions peuvent être démesurées, bien qu'en réalité elle ne fasse que reproduire ce qu'elle a elle-même vécu.
L'important n'est pas sa réaction à elle. Du moins la réaction apparente.
L'important c'est que tu le fasses. Pour toi. Que tu "oses" lui affirmer certaines choses en face, pas pour sa réaction, mais justement quelle que soit sa réaction.
Et pour avoir, face à elle, une réponse "facile" dans tous les cas. Que tu puisses lui répondre "la seule chose que j'ai à te dire était dans ce mot" quoi qu'elle te dise. Entre autre...
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
Dubreuil
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Dubreuil »

Et pour faire écho à Jeannette, comme vous l'avez-vous même évoqué, n'hésitez plus à être enfin vous-même en face d'elle, et c'est le moment ou jamais de lui dire que vous connaissez son passé et qu'il est inutile qu'elle se venge à travers vous.
Mais.. au point où elle semble être quand vous la décrivez, cette maman est bien perturbée psychiquement, n'en attendez pas trop.
Occupez-vous et prenez soin surtout de vous et de ceux qui vous aiment et vous le prouvent.
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Chou-fleur »

Merci pour vos conseils,
je vais réfléchir à un angle d'attaque pour faire en sorte d'aborder le sujet en douceur. Aujourd'hui encore, parfois un "tu" m'échappe quand je lui parle et c'est le drame. Mais j'imagine que pour décoincer la situation il va falloir enfoncer cette porte et la forcer à dialoguer.
Mon petit frère est encore sous le toit de ma mère, elle le rudoie parfois, et notre père a tendance à la soutenir (il fait l'autruche, j'imagine que la fortune de ma mère n'y es pas étrangère), il va falloir y aller en douceur si je ne veux pas endosser le mauvais rôle et provoquer un déchainement revanchard contre mon frère.

Reste à mettre une stratégie en place donc.

Merci encore pour vos réponses!
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Jeannette
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Re: enfant maltraité, parent maltraitant?

Message par Jeannette »

Pure curiosité : pourquoi gardes-tu le contact ?
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
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