Enfance difficile

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ViciuQz
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Enfance difficile

Message par ViciuQz »

Bonsoir à tous, si je viens sur ce forum en cette heure si tardive, c'est après beaucoup de réflexion. C'est bel et bien un appel au secours anonyme - comme il en existe des millions - et loin de moi l'idée de m'afficher ou autres. Vous constaterez en lisant mon sujet que j'aurai pu le faire bel et bien avant, mais croyez-moi, c'est une démarche difficile, même "anonyme" (sur internet).


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Je m'appelle Q. Je suis depuis tout petit un "cas", ou du moins quelqu'un d'anodin, bien que je l'espère sûrement pas unique. J'estime que pour faciliter les choses, je vais faire un petit synopsis, romancé et simplifié de mon histoire. Ceci permettra à tout ceux qui voudront m'aider d'avoir plus d’éléments j'imagine.

Je suis né en septembre 1992 (21 ans bientôt) à Toulon de parents jeunes. (mère de 21 ans et père de 23) Mon père était violent, absent (marin) et s'en est allé quand j'avais 2 ans pour me laisser seul avec ma mère, qui est retournée en Bretagne (Brest), avec moi donc. Elle y a rencontré mon beau-père, qui m'a accepté comme son fils, et j'ai eu 4 petits frères et soeurs (demi mais jamais considérés comme tels) Ma mère souffre de bipolarité et est plutôt "mauvaise", manipulatrice et violente. Cependant aucun diagnostic n'a été posé pour elle, car elle a toujours nié ses troubles. J'ai eu une enfance difficile, jusqu'à mes 11 ans, très difficiles, car accompagnés de violence physique ou morales.

A 11 ans, j'ai donc effectué ma première tentative de suicide, bond de la mezzanine, qui s'est soldé par une hospitalisation en service pédo-psychiatrique pendant 2 mois, dont je garde un très mauvais souvenir. Ma mère a eu des paroles très dures à ce moment comme "Tu as essayé de tuer mon fils", et son comportement a empiré. De 11 à 14 ans , elle s'est montré de plus en plus violente, et à 15 ans, mes parents étaient divorcés et j'étais déscolarisé, chez mon père.

Celui-ci, avec une moralité "bien pensante", militaire et tout ce qui va avec, vivait très mal ma déscolarisation et mes dépressions répétés. (Il ne s'est jamais impliqué dans ce qu'il m'arrivait). A 17 ans, la tension montait, et je me retrouvais en Foyer jeune travailleur, déjà à me gérer seul. Mes journées étaient ponctués par la défonce médicamenteuse (Anxiolytiques, neuroleptiques, somnifères..) et la solitude, je passais mes journées sur les jeux vidéos et je ne foutais RIEN, je n'en avais pas l'envie de toute manière.

A 18 ans et demi, j'étais à la rue, j'ai essayé de retourner vers ma famille, mais mon père s'est effacé et m'a laché, tandis que ma mère m'a demandé explicitement de me suicider, que je ne l'emmerde plus.

A 19 ans, j'ai subi 2 mois d'HO pour dégradations, sous le coup d'une colère frénétique dans la ville. (J'ai explosé des pare-brises,rétro, véhicules.. pour me faire cueillir par la police, j'ai peu de souvenir)

A la fin de l'HO, qui m'a surtout servi de tremplin "physique" (remise en forme après l'année à la rue), ma mère m'a recontacté.. comme ayant oublié notre histoire et m'a loué un studio pour que je me remette sur pied. Après 2 mois, elle m'a foutu à la rue après une de ses crises "mauvaises".

J'étais donc à nouveau SDF, en errance, mais ma psy m'a aidé à obtenir l'AAH. Des que je l'ai obtenu, je suis parti rejoindre une nana que j'ai rencontré sur internet, et ca fait 1 an et demi que nous sommes ensemble, de cherbourg (ou j'étais à la rue elle chez ses parents) à Lille (Ou j'avais mon studio quand elle était chez ses parents) jusqu'à Arras (ou nous vivons ensemble depuis peu, pour ses études)

Voici l'histoire extrêmement résumée et vide.


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Mon tourment :

Ayant beaucoup voyagé, je n'ai jamais eu assez suffisamment longtemps un psy pour m'aider à long terme, soit "me sauver". Avec la violence de mes parents, le climat de non-confiance que ma mère m'instaurait, l'incompréhension de leur part, j'ai eu tendance à m'effacer et à être tout le temps seul.. dans les convictions, les réflexions, etc. J'ai donc fait le gros de mon travail seul, car solitaire.

Instabilité : Depuis tout petit déjà, je n'ai jamais su apprécier quelque chose "longtemps".. Chacune de mes tentatives sont synonymes d'échecs. Je n'ai jamais su m'investir dans un projet, une motivation, et j'ai le sentiment que depuis toujours je survis, et que je vis ma vie au jour le jour. L'idée même de penser à l'avenir est INCONCEVABLE pour moi, je n'y arrive tout simplement pas, et quand on me demande ce que je serais à 30 ans, j'ai le chic de répondre impulsivement "je serais sûrement mort".

Démotivation : Tout mes échecs m'ont conduit à ne plus croire en rien, et ne plus vouloir rien faire, je passe donc mes journées à rien foutre du tout, à part esquiver mes pensées en jouant aux jeux vidéos, composant de la musique ou autres choses "ludiques". Quand à 10 ans on te dit "T'en fais pas, tu as toute la vie devant toi pour trouver ce que tu aimes dans la vie", qu'on te le répète à 11, 12, 13, 14, 15, 16 jusqu'à 21, il y a évidemment un relâchement.. et je suis blasé de chez blasé en permanence. Je n'ai cependant AUCUNE idée suicidaire, à croire qu'à défaut de vivre, je survis.

Besoin de comprendre.. ou me comprendre : Depuis toujours, j'essaye de tout saisir, de mon voisin de classe au fonctionnement de ma montre, jusqu'à moi. (ce dernier sujet - ma personne - est arrivée plus tard, quand j'ai compris que j'étais différent) Le soucis est que ça me torture, et que je chope des migraines de manière régulière à force de me trouer le crâne de réflexions, qui deviennent incohérentes au bout de quelques heures.

Solitude : Je pense être de nature solitaire, le soucis est que je suis mon seul confident, pour tout. Je suis pourtant ouvert d'esprit et prêt à écouter l'autre, mais je ne fais confiance en personne, même pas en ma copine, je me sens seul en permanence et je parle souvent (dans ma tête) à moi même, pour me rassurer..

Perte d'émotion : Je ne sais pas depuis quand, mais je me suis rendu compte récemment que je n'avais jamais AUCUNE EMOTION, je ne suis jamais en colère, triste, apeurés, content ou autres, car effacés. Mon flegmatisme, qui a malgré tout l'avantage de rassurer mon entourage (Quand il arrive une merde, je suis le mec zen!) me détruit de jour en jour, j'en viens à souhaiter de pleurer avant de dormir, sans y réussir, alors que je sens que j'en ai besoin

Stress permanent : J'ai en permanence les muscles raidis, comme prêt à l'affrontement, le ventre noué et les yeux injectés de sang, quand une embrouille doit arriver (dans la vie de tout les jours, on croise toujours des gens qui cherchent les ennuis), je suis toujours prêt à en découdre et il m'arrive souvent de me battre, mais par mon physique assez imposant et ma musculature, j'ai toujours le dessus et je suis confiant, malgré tout, cela provoque donc chez moi un énorme stress, et je suis capable pour une simple remarque de partir au quart de tour. (Un abruti qui lache à mon passage un mot désobligeant peut se retrouver la tête dans le béton 3 secondes plus tard), je suis donc en permanence sous adrénaline, car une personne normale doit se laisser "chauffer", énerver, provoquer avant de se sentir prêt à en découdre.

Suis-je un menteur : Je me suis toujours demandé, vis à vis de mes parents qui m'ont rabâché que mes troubles (tentative de suicides, dépressions) n'était qu'un moyen d'attirer l'attention sur moi si finalement, je ne serais pas un menteur. Cette question prend une grande place dans mes réflexions, me mentirais-je à moi même ? Suis-je l'archétype de la fainéantise-même ? Je ne pense pas, après des centaines d'heures de réflexions : les faits prouvent bien que j'ai un problème.

Dépersonnalisation : Toujours l'impression d'être spectateur avant acteur de ma vie, même si je n'ai jamais eu de perte de contrôle, j'ai l'impression pour expliquer, d'être comme un personnage de jeu vidéo, et que même si les choix sont les miens, je ne suis pas celui qui agit.. C'est extrêmement difficile à expliquer.

________________

Mon gros soucis, "mon tourment", réside là dedans, je suis extrêmement spécial .. compliqué : ET JE LE SAIS. De ce que j'en sais, les gens malades ne le savent pas tout le temps, notamment lorsqu'on parle de psychose, pourtant, je suis extrêmement cohérent, réfléchi, et je sais ce qu'il m'arrive, pourquoi ? J'ai eu droit à un diagnostic, mais j'étais trop jeune pour que ça se concrétise, seul le mot psychose a été retenu.. ce qui est large de chez large ! J'ai un QI plutôt élevé (2 tests, à 12 et 15 ans, pour 140 environ aux deux), même si ça ne joue évidemment pas sur les troubles psys. Voyageant tout le temps, je n'ai jamais su suivre de thérapie ou approfondir un travail avec les psychiatres, et je n'ai donc pas pu être aidé par ces gens-là, pas à long terme en tout cas.

Je suis instable, je n'arrive pas à garder un projet plus de 2 semaines. (reprise d'études, travail, bénévolat, projet personnel ludique ou autres) J'ai toujours besoin de changement ou j'angoisse.. Mais ça ne peut plus marcher comme ça ! je veux pleurer et rire ! Je veux trouver ce que j'aime dans la vie, car en 21 ans, je n'aime RIEN, je suis blasé, jamais étonné ou choqué. je veux VIVRE plutôt que survivre ! Je veux poser un mot sur mes soucis.. ou les COMPRENDRE ! Je veux arrêter de réfléchir jusqu'à me siphonner la cervelle et m'endormir simplement en fermant les yeux, pas par épuisement intellectuel !


Tout simplement, je veux qu'on m'aide, je sais que ce forum n'est pas SOS Foldingue, je ne crois pas aux solutions miracles, je suis trop réaliste et défaitiste pour ça, mais j'ai besoin qu'on me donne des pistes, des idées. C'est pourquoi si vous deviez me poser la question : "Mais pourquoi viens-tu en clair?", je ne saurais pas y répondre, ce message n'est pas un appel au secours, mais presque. Je veux que des professionnels puissent m'aider à poser des mots sur mes difficultés, puissent savoir quoi faire / quoi me faire comprendre / quoi me dire pour que ma vie soit NORMALE !


De plus, vous avez toutes les cartes en mains, j'ai été le plus intime possible, j'ai tenté de me mettre à nu, comme je ne l'ai jamais fait devant personne, même pas mes psy, ma copine ou mes quelques amis. C'est peut-être un des avantages de l'anonymat d'internet dirions-nous. Si vous avez de quelconques questions, rien n'est stupide, demandez, je suis ouvert à tout ce qui pourrait vous aider, et par conséquent m'aider.


Q.
ViciuQz
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Re: Enfance difficile

Message par ViciuQz »

up?
ni_centre_ni_limites
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Inscription : 23 sept. 2013, 17:37

Re: Enfance difficile

Message par ni_centre_ni_limites »

Bonsoir ViviuQz,

Je n'ai pas tout lu, mais je soupçonnais un passage comme celui-ci :
"Mon gros soucis, "mon tourment", réside là dedans, je suis extrêmement spécial .. compliqué : ET JE LE SAIS. De ce que j'en sais, les gens malades ne le savent pas tout le temps, notamment lorsqu'on parle de psychose, pourtant, je suis extrêmement cohérent, réfléchi, et je sais ce qu'il m'arrive, pourquoi ? J'ai eu droit à un diagnostic, mais j'étais trop jeune pour que ça se concrétise, seul le mot psychose a été retenu.. ce qui est large de chez large ! J'ai un QI plutôt élevé (2 tests, à 12 et 15 ans, pour 140 environ aux deux), même si ça ne joue évidemment pas sur les troubles psys. Voyageant tout le temps, je n'ai jamais su suivre de thérapie ou approfondir un travail avec les psychiatres, et je n'ai donc pas pu être aidé par ces gens-là, pas à long terme en tout cas."

As-tu regardé du côté des HP/HQI/Asperger/Zèbres ? Peut-être y verras-tu quelques similitudes.
Sur FB, je suis dans ce groupe https://www.facebook.com/groups/surdoue/
Peut-être est-ce un début.

Courage, tu n'es pas seul.
sisth
Messages : 1042
Inscription : 10 mars 2012, 19:08

Re: Enfance difficile

Message par sisth »

" j'ai tenté de me mettre à nu, comme je ne l'ai jamais fait devant personne, même pas mes psy "

?? Pourquoi ? Manque de confiance ?
Même si tu auras des pistes ici, c' est surtout vers ton psy justement que tu devrais le faire, il faut avoir confiance.
Confies-lui ce que tu nous as décrit ici. Si tu es toujours suivis. Plutôt vers un psy clinicien qu' un psychiatre, je pense.
Evidemment tu peux continuer à écrire ici, il y a toujours des personnes attentifs.
ViciuQz
Messages : 6
Inscription : 21 sept. 2013, 01:25

Re: Enfance difficile

Message par ViciuQz »

ni_centre_ni_limites a écrit :Bonsoir ViviuQz,

Je n'ai pas tout lu, mais je soupçonnais un passage comme celui-ci :
"Mon gros soucis, "mon tourment", réside là dedans, je suis extrêmement spécial .. compliqué : ET JE LE SAIS. De ce que j'en sais, les gens malades ne le savent pas tout le temps, notamment lorsqu'on parle de psychose, pourtant, je suis extrêmement cohérent, réfléchi, et je sais ce qu'il m'arrive, pourquoi ? J'ai eu droit à un diagnostic, mais j'étais trop jeune pour que ça se concrétise, seul le mot psychose a été retenu.. ce qui est large de chez large ! J'ai un QI plutôt élevé (2 tests, à 12 et 15 ans, pour 140 environ aux deux), même si ça ne joue évidemment pas sur les troubles psys. Voyageant tout le temps, je n'ai jamais su suivre de thérapie ou approfondir un travail avec les psychiatres, et je n'ai donc pas pu être aidé par ces gens-là, pas à long terme en tout cas."

As-tu regardé du côté des HP/HQI/Asperger/Zèbres ? Peut-être y verras-tu quelques similitudes.
Sur FB, je suis dans ce groupe https://www.facebook.com/groups/surdoue/
Peut-être est-ce un début.

Courage, tu n'es pas seul.

Bonjour, j'ai déjà regardé de ce côté, en effet. Cependant, arrête moi si je me trompe, mais ces derniers sont (notamment Asperger et Zèbres) très .. "pauvres" socialement. Ils ont beaucoup de mal à comprendre l'autre, alors que je suis à l'inverse très cartésien voire pragmatique. (Trop même) Mon tourment est en grande partie un questionnement infini sur l'autre ou le rapport autre->moi.

Le point commun réside dans le fait que oui, j'ai sûrement été un enfant surdoué, instable, ennuyé, et qu'aujourd'hui je suis vide, je n'ai plus aucune envie, il n'y a rien que j'aime faire (même rien). De plus, j'ai toujours du me gérer, ce qui contribue à la ma solitude, tout ce que je suis je ne suis sûrement pas grâce à mon éducation ou mes modèles parentaux mais juste l’autodidacte.

En tout cas, dans les faits, ça donne ça : Je suis intelligent, j'ai les pieds sur terre. Je n'ai aucun diplôme. Je hais de toute façon ce système faussement élitiste ou moi, qui n'ai rien en poche n'est pas considéré. Je n'ai pas envie de me battre pour un monde que je n'arrive pas à comprendre. Je n'ai comme dit aucune envie suicidaire, aucun sentiment de tristesse. Mes émotions ne se manifestent plus depuis longtemps. Du coup, je me laisse survivre. Mais à défaut de ne pas être malheureux, je ne suis pas plus heureux.

Ce que j'aimerais, c'est être "normal" (Alors là tout les bons gens vont me dire, mais qu'est ce que la normalité gnagna, j'en ai bavé avec tout ceux qui refusent de regarder la vérité en face) La normalité, à mon avis, c'est se lever le matin et avoir hâte d'entamer sa journée, avoir des projets à long termes, être fier de ce qu'on a fait, de ce qu'on fait ou de ce qu'on va faire, c'est tout simplement être capable d'offrir un sens à sa vie.

sisth a écrit :" j'ai tenté de me mettre à nu, comme je ne l'ai jamais fait devant personne, même pas mes psy "

?? Pourquoi ? Manque de confiance ?
Même si tu auras des pistes ici, c' est surtout vers ton psy justement que tu devrais le faire, il faut avoir confiance.
Confies-lui ce que tu nous as décrit ici. Si tu es toujours suivis. Plutôt vers un psy clinicien qu' un psychiatre, je pense.
Evidemment tu peux continuer à écrire ici, il y a toujours des personnes attentifs.
C'est très compliqué, notamment quand on a ma capacité de dicernement, de regarder quelqu'un dans les yeux, que ça soit sa famille, sa petite amie, et même son médecin et lui dire des choses sincères. Pas par manque de confiance, mais plutôt par honte, je me sens penaud de dire à mes proches que mon existence est un TOURMENT, et que ma vie est loin d'être une guerre, mais est au contraire un pays occupé, sous le joug dudit tourment. J'espère que vous pouvez me comprendre.

Je viens d'arriver sur une nouvelle ville, et mon premier RDV est pour le mois prochain, avec un psychiatre dont on ne m'a dit que du bien. Le soucis c'est que n'étant plus sous médicaments depuis longtemps, les infirmièr(e)s psys me conseillent plutôt de voir un psychologue.. à voir.

Et ça me fait plaisir d'écrire ici, en plus d'avoir des retours qui me permettent de réflechir, ça me permet également de garder une trace écrite de ce qui se bouscule dans ma tête. (Bon je dois avouer que si j'avais pas résumé tout mon tourment, je n'aurai pas fini d'écrire tout ce qui se passe encore aujourd'hui, mais soit)


Merci à vous
ni_centre_ni_limites
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Re: Enfance difficile

Message par ni_centre_ni_limites »

ViciuQz a écrit : Bonjour, j'ai déjà regardé de ce côté, en effet. Cependant, arrête moi si je me trompe, mais ces derniers sont (notamment Asperger et Zèbres) très .. "pauvres" socialement. Ils ont beaucoup de mal à comprendre l'autre, alors que je suis à l'inverse très cartésien voire pragmatique. (Trop même) Mon tourment est en grande partie un questionnement infini sur l'autre ou le rapport autre->moi.
Très intéressant comme point de vue. Je me considère Zèbrée mais je peux te dire que je comprend bien les autres ; surtout parce que j'ai passé toute ma vie a essayer de comprendre comment les autres mes voyaient, ce qu'ils attendaient de moi et comment je devais donc essayer de me comporter pour ne pas être rejetée > donc comme toi un grand questionnement sur le rapport autre <> moi
ViciuQz a écrit : En tout cas, dans les faits, ça donne ça : Je suis intelligent, j'ai les pieds sur terre. Je n'ai aucun diplôme. Je hais de toute façon ce système faussement élitiste ou moi, qui n'ai rien en poche n'est pas considéré. Je n'ai pas envie de me battre pour un monde que je n'arrive pas à comprendre. Je n'ai comme dit aucune envie suicidaire, aucun sentiment de tristesse. Mes émotions ne se manifestent plus depuis longtemps. Du coup, je me laisse survivre. Mais à défaut de ne pas être malheureux, je ne suis pas plus heureux.
Et si tu changeais de pays ?
ViciuQz
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Inscription : 21 sept. 2013, 01:25

Re: Enfance difficile

Message par ViciuQz »

Haha, non, je ne changerais pas de pays. Ca ne sera pas mieux ailleurs, changer de planète à la limite, si c'était possible. :D Quand je dis "système", je ne vise pas la France en particulier. (Quoique la france soit réputé pour son système éducatif très élitiste)

Je ne connais malheureusement pas plus que ça les Zèbres, et je me renseignerais, mais je suis perplexe.
sisth
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Inscription : 10 mars 2012, 19:08

Re: Enfance difficile

Message par sisth »

ViciuQz a écrit :Ce que j'aimerais, c'est être "normal" La normalité, à mon avis, c'est se lever le matin et avoir hâte d'entamer sa journée, avoir des projets à long termes, être fier de ce qu'on a fait, de ce qu'on fait ou de ce qu'on va faire, c'est tout simplement être capable d'offrir un sens à sa vie.
Qu' attends-tu de la tienne ?
ViciuQz
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Re: Enfance difficile

Message par ViciuQz »

en toute honnêté : rien.

Mes journées se passent assez simplement, je m'occupe l'esprit le plus possible via les jeux-vidéos, la composition musicale, les séries.. et tout ça sans que ça soit une passion, juste que ça réussit à m'occuper l'esprit.

Quand je m'ennuie, je réfléchis, quand je réfléchis je deviens fou et j'ai des migraines abominables, tout ça avec des angoisses incontrôlables. Tout ce que je fais, à part les activités citées ci-dessus m'ennuient, et donc me laisse réfléchir jusqu'au pire, voilà en partie pourquoi je n'arrive pas à me lancer dans des projets sérieux. (Études, travail, même du bénévolat, ça finit en général en pétage de plomb et abandon, avec un échec de plus au cumul..)


Donc, ma vie est une survie, c'est à dire que je me laisse porter par le quotidien en faisant en sorte que ça se passe pas trop mal.. Mais je n'attend rien du tout, je n'arrive pas à concevoir le futur à long terme et donc je n'arrive pas à avoir de projets, d'ambition.
ni_centre_ni_limites
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Re: Enfance difficile

Message par ni_centre_ni_limites »

Donc, ma vie est une survie, c'est à dire que je me laisse porter par le quotidien en faisant en sorte que ça se passe pas trop mal.. Mais je n'attend rien du tout, je n'arrive pas à concevoir le futur à long terme et donc je n'arrive pas à avoir de projets, d'ambition.
Pourquoi faudrait-il que tu aies des projets et de l'ambition.

Franchement ce que tu décris moi je trouve que c'est plutôt pas mal - où du moins j'y aspire : vivre le quotidien, sans rien attendre.
La vie alors n'est que surprise.
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