Je suis borderline

Forum borderline, état limite
bordercollie
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Inscription : 25 sept. 2013, 21:54

Je suis borderline

Message par bordercollie »

Je poste de nouveau mon message ici pensant que c'est peut-être une rubrique plus appropriée.

Bonjour, bonsoir,

C'est la première fois que je viens sur ce site, en fait que je viens sur un site de ce genre. Profondément désespérée, ne sachant plus vers qui me tourner, je me suis dit que je pouvais trouver un soutien ici, quelques mots, quelques paroles, quelques conseils,un peu de réconfort qui me permettent de surmonter mes idées noires. Je vais essayer de vous présenter brièvement ma situation pour que vous puissiez comprendre pourquoi j'ai des idées suicidaires tellement fortes que j'aurais pu passer à l'acte cette nuit si ce n'était pas la première fois que j'en avais. C'est néanmoins très douloureux, très pénible, en fait insupportable et je sens qu'il existe un risque réel que je passe à l'acte. J'ai 32 ans et cela fait trois ans que je suis en arrêt maladie pour problèmes psychiatriques. Je viens d'obtenir un statut d'invalidité catégorie 2 auprès de la sécurité sociale. J'ai déjà été hospitalisée plusieurs fois, j'ai déjà fait plusieurs ts. Il s'est avéré que je suis borderline, j'ai un trouble de personnalité borderline ou trouble de la personnalité limite avec en plus un problème de dépression et un état d'anxiété généralisé. Malgré le diagnostique, je n'ai pas réussi à trouver l'aide médicale pour avancer sur le chemin de la guérison. Pourtant j'ai beaucoup cherché,moi qui prenait toujours tout sur moi et n'avait pas l'habitude de demander de l'aide. Le problème est que mon trouble n'est pas encore très bien connu et reconnu en France et que je suis souvent tombé sur des psy qui ne voulait pas me traiter, qui ne voulait pas en parler ou qui ne savait tout simplement pas quoi faire. J'ai vu des psychiatres et psychologues dans le système public (CMP) et dans le système libéral. Je suis souvent passée par les urgences car je me sentais très mal ou parce que je faisais une TS. On me renvoyait toujours à la maison après des heures et des heures d'attentes après avoir vu quelqu'un assez brièvement. Une fois j'ai trouvé un psychiatre qui m'a vraiment écoutée et qui a compris que je voulais être hospitalisée. Il a fait le nécessaire. Malheureusement la dernière fois que je suis allée aux urgences, c'était en décembre pour une absorption massive d'anxiolytique (30 atarax). Je ne voulais pas me suicider cette fois, juste moins souffrir, oublier quelques heures. Mais là on ne m'a pas cru et je suis tombée après une journée et une nuit d'attente sur une psychiatre agressive qui m'a aussitôt dit qu'elle allait m'interner que je le veuille ou non. Les procédures n'ont pas été vraiment respectées, on a dit à mère que je serais enfermée peu importe son avis et à la fin on lui a fait signer une procédure d'hdt d'urgence sans lui expliquer quoique ce soit, juste qu'elle aurait un droit de regard sur les soins. Elle a été très choquée lorsqu'elle a compris ce qui se passait. J'ai été enfermée 7 jours dans une minuscule unité, pire que la prison, puis j'ai été en zone fermée à l'hôpital public, puis en zone ouverte. Ce fut l'enfer et traumatisant. Aucun soin ne m'a été apporté au final, j'étais juste privée de ma liberté. J'en suis ressortie traumatisée au vrai sens du terme. Aujourd'hui encore j'ai des flashback, une peur irraisonnée des docteurs et surtout des psy. J'ai pourtant vu ces derniers mois quelqu'un mais ça ne fonctionne pas. Il parle peu, ne me renvoie à rien, ne me dit pas vraiment ce qu'il pense et refuse de parler de mon trouble. Du coup je n'arrive plus à lui faire confiance et je ne me sens pas assez libre pour lui parler. Et j'ai tellement peur d'être encore enfermée. J'ai voulu reprendre contact avec un psychologue spécialiste en thérapie cognitivo-comportementalisme. J'avais été suivi par lui. Ca se passait bien jusqu'à ce qu'il parle lui et sa collègue à mon généraliste du fait que je pouvais avoir des troubles de la personnalité. Mon psychologue penchait pour Borderline, sa collègue pour hystrionique. Bref mon généraliste a contacté ma mère pour le lui dire et lui a interdit de me rapporter quoique ce soit. Au bout d'un mois elle a craqué. J'ai été choquée car on ne m'avait pas parlé de troubles de la personnalité borderline. Je suis allée voir mon généraliste ne comprenant pas sa réaction; il s'est fâché ! J'ai donc voulu reprendre contact avec le psychologue qui malgré tout arrivait à m'aider. Il refuse de me revoir. Pourtant c'était le seul vers qui j'avais envie de me tourner et de lui dire aidez-moi ! Je vis en ce moment avec ma mère car j'ai très peu de revenus et suis trop handicapée par mon trouble pour être seule. Par ailleurs mes ami(e)s se sont éloignées, mes frères (3) restent à l'écart. J'en ai même un qui ne veut plus me parler. J'ai dû mal à nouer des relations malgré tous mes efforts. J'ai 32 ans, je ne suis pas mariée (mon dernier ami m'a quitté car il trouvait que je ne guérissait pas assez vite), je n'ai pas d'enfants, pas de travail et j'ai des problèmes psychiatriques et je vis chez ma mère. Ca n'aide vraiment pas. Donc je me sens très seule en ce moment. Ma mère fait de son mieux mais elle ne peut pas porter tout ça toute seule. Elle a sa vie aussi. Je me sens très mal au point de vouloir en finir comme la nuit dernière et ce matin car je ne vois pas d'autres solutions, car je me sens misérable et comme bonne à jeter. Je ne sais vraiment plus quoi faire. J'ai perdu l'espoir et j'ai l'impression que ma situation s'aggrave. Ca fait trois ans que je traverse l'enfer. Déjà que j'ai eu une vie très dure, ça beaucoup. Je sens mes ressources s'amenuiser, ma volonté s'évaporer. Faire des efforts, me battre devient de plus en plus difficile. Merci d'avoir pris le temps de me lire et j'espère recevoir quelques réponses.
sisth
Messages : 1042
Inscription : 10 mars 2012, 19:08

Re: Je suis borderline

Message par sisth »

Ma foi, j' étais entrain de te répondre sur la rubrique borderline tu as effacer en même temps.
Tu auras une réponse courte du coup. Et je demandais aussi donc, en fait je n' avais pas compris pourquoi ton psy ne voulait plus te voir ?
bordercollie
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Re: Je suis borderline

Message par bordercollie »

En fait j'ai effacé le message car n'ayant aucune réponse depuis deux jours, je l'ai changé de rubrique. Ce n'est pas mon psychiatre actuel qui ne veut plus me voir (je vais en changer de toutes manières) c'est le psychologue qui m'avait suivi un temps jusqu'à ce qu'un diagnostique soit envisagé. Mais au lieu de m'en parler, le message est passé à mon généraliste qui a prévenu ma mère donc en lui interdisant de me dire quoique soit. Lorsque ma mère a craqué, j'étais sous le choc. J'ai râlé après mon généraliste qui m'a engueulée et j'ai exprimé mon mécontentement et mon étonnement à mon psy qui n'a pas trop apprécié. Ca faisait un bon moment que je sentais qu'il y avait quelque chose de plus qu'une dépression et que je demandais une réponse. La confiance a été rompue et j'étais incapable de retourner dans l'immeuble où se trouvait mon généraliste et le psy. Il y a peu j'ai eu envie de reprendre contact avec le psy qui malgré tout était plutôt bien et reconnaissait le trouble de la personnalité borderline. Mais comme voilà ce qui s'est passé le dérange comme si c'était de ma faute.
sylvie roussel
Messages : 1
Inscription : 09 janv. 2015, 08:33

Re: Je suis borderline

Message par sylvie roussel »

bonjour
je viens de lire ta lettre...ouf...
je suis sylvie et je suis bordeline au minimun depuis l'age de mes 12ans
aujourd'hui j'ai 49ans!
ton histoire colle à la mienne malheureusement...car moi ki suis une
survivante de cette saloperie enfin....pour le moment
je dit ke je ne la souhaite pas mème a un des terroristes!!!
les douleurs psy en autre sans parler de l'addiction à toutes les drogues l'impossibilité
de vivre des relations aux autres normales...bref....ect ect
symtomes psychosomatiques anorexie boulimie
çà te parle tout çà? tu n'es pas seule ils nous appartient de nous battre
pour nous faire entendre des blouses blanches et surtout comprendre!!!
tes infos sont exactes les recherches et les etudes menées sur le trouble de la
personnalité border ou état limite n'ont commencés que dep 10ans...
moi je sais ki me sauverons plus mais les autres? va voir aforpel a bientot de te lire
401M
Messages : 1
Inscription : 09 janv. 2015, 13:40

Re: Je suis borderline

Message par 401M »

Bonjour Sylvie je souhaite avoir des infos sur les TPL.

Modération: veuillez utiliser les messages privés au lieu de laisser votre n° de téléphone.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Je suis borderline

Message par Minijeune »

Salut Bordercolie,
J'avais lu ton message mais j'étais à ce moment vraiment prise avec mes propres idées noires... Je ne voulais pas te décourager.

Moi, c'est Minie, mais je ne suis pas si mini que ça. Je vais avoir 26 ans prochainement, et je suis un peu dans le néant, tout comme toi. J'appelle le néant l'absence de trucs dans lesquels je peux me projeter dans le futur... Vie professionnelle stoppée, incapacités de vivre en relation de couple pour le moment, arrêt de travail et aucune idée de ce que je veux faire ou ne pas faire, difficultés relationnelles et familiales... Vraiment, le néant. Le vide, c'est quelque chose de particulier au trouble de personnalité limite. Cette espèce de souffrance qui y est associée; l'impression d'être perdue et faire tout pour le remplir. Quand c'est rendu que la seule chose que tu trouves pour combler le "trou", c'est d'avoir des ruminations suicidaires, des idées noires... C'est que ça ne va pas bien!?! Pourtant, c'est faisable de vivre avec, et plusieurs personnes apprennent à tolérer ce mal, ainsi que les émotions en montagnes russes, et la peur de l'abandon, et le désir de prise en charge, et les phases de passage à l'acte, comportements dommageables, etc...

Je ne sais pas pour toi, mais moi, c'est des grosses blessures d'abandon qui se cachent derrière toute mon ambivalence face à la vie. Pour dire vrai, j'ai du mal à savoir ce qui est bénéfique pour moi, et ce qui est à proscrire, en sachant très bien que la journée où j'irai mieux, ça sera la journée où l'adulte en moi sera capable de prendre en charge la minijeune qui crie à l'intérieur de moi. Je commence à la connaître celle-là. C'est elle qui fait des crises, c'est elle qui demande de l'attention, qui recherche à recevoir des soins.

Je me suis pointée plusieurs fois à l'hôpital depuis un an. Des fois, je perds le contrôle, et ça peut finir en automutilation ou en passage à l'acte suicidaire... Sans que j'aille vraiment envie de mourir. J'ai toutefois découvert qu'il y avait un piège dans les hospitalisations. Un moment donné, quand le contrôle vient de l'extérieur et qu'une équipe traitante est présente pour toi, ça donne envie d'y rester. Rester dans ce petit cocon... Tu vois, mes expériences à l'hôpital n'ont pas été aussi traumatisantes que les tiennes. J'y ai trouvé beaucoup de réconfort. Le fait de contrôler mon environnement faisait baisser mon anxiété qui était engendré par ma peur de mourir, de me suicider quand je vis des grosses crises. C'est vraiment paradoxal, parce que, comme je l'ai mentionné... Je n'ai pas envie de mourir. Je n'ai pas vraiment d'espoir en la vie, mais j'ai une grande force en moi qui fait que je m'accroche malgré tout. Je suis certaine que tu as cette force à l'intérieur de toi aussi.

C'est super important, je pense, de se trouver un psychologue avec qui le lien thérapeutique sera sécurisant. Je fais une thérapie dans un centre spécialisé en TP au Québec, on mise beaucoup sur l'alliance entre ma thérapeute et moi... Avoir un milieu où je pourrai me sentir en confiance et avancer. Sans ce lieu apaisant, où j'ai le droit à une écoute active, je me perds un peu dans les services et dans mes demandes d'aide. C'est important pour moi de ne pas m'éparpiller, pour ne pas cliver. Je travaille beaucoup la gestion du quotidien, qui est un peu ardue pour moi... Trouver des moyens pour m'apaiser, des trucs pour ne pas finir hospitalisée à chaque fois que je ne me sens pas bien. On m'a beaucoup parlé de la TCC, du EMDR, comme étant des techniques efficaces dans nos genres de situation. Ça pourra peut-être te pister.

Bref, tout ça pour dire que je comprends que tu sois perdue et désespérée...
Ça m'arrive aussi, très souvent. On a tendance à voir le mauvais dans nos vies avant de voir ce qui va bien... Se laisser envahir est si facile.
Il faut toutefois miser sur le positif et sur nos forces si on veut s'en sortir. Je suis certaine que comme plusieurs TPL, tu as des forces créatives... Moi je tente de miser sur cela, et aussi miser sur une stabilité au niveau de mon horaire. Je vais commencer à faire du bénévolat quelques heures par semaine, question de me sentir un peu valoriser dans des activités xyz. J'ai compris que si je laisse le vide m'envahir et que je ne fais que m'apitoyer sur mon sort, je reste dans mes ruminations et ça n'inspire rien de bon... Le changement doit provenir de l'intérieur de toi, de tes mécanismes d'adaptation à toi... On a chacune nos forces, nos difficultés et nos préférences dans la vie. À toi d'essayer de trouver ce en quoi tu te sentiras bien pour être capable de continuer ton cheminement.

Bon courage :)
grenelle
Messages : 1
Inscription : 05 mars 2015, 19:56

Re: Je suis borderline

Message par grenelle »

Bonsoir,

J'ai 53 ans, ma fille est borderline , elle a 22 ans, moi même "fragile"...Pas simple!Elle a commencé une tcc.
Tu n'es pas seule.
Je t'embrasse affectueusement.
ps: va sur le site AAPEL pas mal fait.
Suis sur Paris et toi?
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