Dépressive sûrement ... et borderline ?
Publié : 17 nov. 2019, 20:20
Bonjour, bonsoir !
Je suis nouvelle ici, inscrite spécialement pour tenter de trouver je ne sais pas trop quoi à vrai dire. Je m'excuse d'avance pour le pavé qui va suivre. J'ai été diagnostiquée dépressive il y a 7 ans, dépression qui durait depuis quelques années déjà selon le psychiatre et que je n'ai jamais soignée jusqu'en mai dernier. Donc dépression qui dure depuis maintenant 10 ans, pour faire court à cause du divorce de mes parents et du rôle qu'on m'a donné dans tout ça qu'un enfant n'aurait pas dû supporter selon mes psy, et que je pense être chronique (10 ans sur 22 ans de vie) car pas prise en charge. Depuis mai j'ai été sous prozac puis sous sertraline depuis juillet. Ca semblait aller mieux et maintenant on dirait que ça ne fait plus effet. Je m'explique : j'avais bien conscience d'être dépressive à cause des scarifications, ma léthargie et les envies de suicide quotidiennes quand j'étais plus jeune. A 18 ans je suis partie de chez ma mère pour emménager avec ma copine tout en continuant l'université et en ayant un boulot à côté. On a vécu ensemble un peu plus de 4 ans et elle était tout pour moi, j'en étais et en suis encore affectivement dépendante. Je faisais tout pour qu'elle se sente bien, l'aider autant que je pouvais, je faisais des efforts effrénés car j'avais trop peur qu'elle me laisse quitte à en faire trop et devenir surprotectrice et un vrai pot de colle. Je ne vivais que pour et par elle. Elle a toujours été formidable et grâce à elle la dépression avait presque disparu pendant ces années. En septembre dernier, elle n'allait pas bien et l'ambiance à la maison n'était pas des meilleures, mais j'étais probablement trop concentrée sur MOI et pourquoi JE ne me sentais pas à l'aise non plus pour voir que son état se dégradait. D'un autre côté, elle n'en avait pas conscience non plus et ne comprenait pas ce qu'elle avait. La solution qu'elle trouvait pour ne plus se poser de questions et être moins triste était de passer des soirées avec ses amis et collègues après le travail et elle ne rentrait pas toujours le soir. A un certain moment on se voyait une fois par mois juste pour déjeuner et elle repartait. Elle disait qu'elle était dans un grand brouillard, en burn-out à cause de son travail, en remise en question de tout sur sa vie, son dernier anniversaire l'a fait réalisé qu'elle prenait de l'âge, et être avec d'autres gens lui permettait de se détendre et ne pas se préoccuper des "vraies" questions. Exacerbée par la situation et aussi hypersensible et frustrée alors que je ne supporte pas la frustration, je menace plusieurs fois de m'en aller parce que ça devient insupportable d'avoir la sensation d'être mise de côté, ignorée car elle ne répondait plus à mes messages, d'être en fait invisible et inutile, de pas faire partie de ces gens avec qui la détendait, mais maintenant je comprends que j'ai sûrement dû être odieuse avec elle à cause de mon humeur instable et de mon irritabilité et elle cherchait à se protéger en me fuyant. Donc depuis septembre rien ne va. En juillet j'ai fini mon master 2 que j'ai obtenu non sans difficulté car mon humeur et ma motivation étaient plus que fluctuants, je pensais ne jamais pouvoir le finir et pourtant j'ai obtenu une mention très bien et j'ai été major de promo à cause ou grâce à des périodes d'adrénaline inexpliquées. J'ai donc pensé que j'étais bipolaire comme je pouvais passer de l'euphorie totale à la déprime extrême en un quart de seconde, de 4h de sommeil par nuit sans être fatiguée à un temps indéterminé à pleurer et me lamenter sur mon sort en me disant que j'aimerais mourir histoire de mettre fin à tout ça. En 5 mois j'ai perdu 8 kilos et je pesais 43 kilos pour 1m60. Cet été a été horrible car on ne s'est quasiment pas vues avec ma copine alors qu'elle savait qu'en septembre je partirai pour travailler à l'étranger une année (on avait déjà fait une année à distance) et depuis cet été ma situation se dégrade. Je ne supporte pas la solitude et me suis imposé de vivre en colocation maintenant que je suis à l'étranger car quand j'étais seule chez nous j'avais des comportements auto-destructeurs que j'ai toujours. Je fume et pas que du tabac alors que j'ai déjà des soucis respiratoires, j'ai commencé à boire seule dans ma chambre, je fais des dépenses irréfléchies, parfois je me coupe avec des objets tranchants ou mes ongles, parfois quand je suis très triste ou en colère j'enroule un mètre ruban autour de mon cou et le serre pendant quelques secondes pour me calmer, je mange à outrance des sucreries et des biscuits et vais ensuite les vomir car je ne veux pas grossir et que j'ai déjà une mauvaise estime de moi, j'ai des idées suicidaires encore et encore et me demande si je ne vais pas simplement me pendre quelque part. D'un autre côté quand je vais bien, autrement dit quand je suis au travail entourée de mes collègues que j'apprécie énormément, je suis plus qu'en forme, très joyeuse, hyperactive, toujours prête à rendre service, je ne compte pas mes heures et je suis la dernière à partir car je trouve toujours quelque chose à faire. En réalité je ne veux juste pas rentrer chez moi car je sais que je vais m'y ennuyer, me sentir seule, et avoir de mauvais comportements. En gros je suis un paradoxe, tout est blanc ou noir et mon humeur va dans les extrêmes je n'arrive pas à être dans un milieu. J'ai toujours pensé que ça faisait partie de mon fort caractère et que j'étais simplement têtue comme une bourrique mais je réalise que c'est trop pour être une simple trait de caractère. J'apprécie mes collègues et commence à m'attacher à eux, je leur ai donné des surnoms affectifs qu'ils me rendent mais je sens que je commence à trop m'accrocher à eux dans le sens où je donne sans compter mais j'attends d'eux qu'ils fassent la même chose. Or, de façon rationnelle, c'est tout bonnement impossible car ils ont leur vie aussi en dehors du cadre professionnel. Je sais donc que je risque d'être déçue et de me sentir rejetée déjà que je n'accorde pas ma confiance facilement, ils pourraient passer du "je t'admire" à "tu es la pire personne que je connaisse" à ce que je jugerai être la moindre erreur, comme ça a été le cas avec ma copine. J'ai conscience que mon comportement n'est pas rationnel mais impossible de le contrôler. C'est comme si je me voyais agir et faire du mal à autrui sans pouvoir rien faire, comme si je pouvais me visualiser de l'extérieur sans avoir la capacité d'intéragir avec moi-même. Une fois que le mal envers autrui ou envers moi-même est fait, je regrette instantanément mais je sais que je recommencerai. Je commence sérieusement à me demander si en plus d'être dépressive je ne suis pas aussi borderline, et surtout si ça se soigne ce genre de chose car ça en fait beaucoup à seulement 22 ans et je n'ai aucune envie de planifier un futur dans ces conditions. A qui pourra me dire ce qu'il en pense ou s'il a vécu/vit quelque chose de similaire, un grand merci !! Et encore mille excuses pour l'énorme pavé
Je suis nouvelle ici, inscrite spécialement pour tenter de trouver je ne sais pas trop quoi à vrai dire. Je m'excuse d'avance pour le pavé qui va suivre. J'ai été diagnostiquée dépressive il y a 7 ans, dépression qui durait depuis quelques années déjà selon le psychiatre et que je n'ai jamais soignée jusqu'en mai dernier. Donc dépression qui dure depuis maintenant 10 ans, pour faire court à cause du divorce de mes parents et du rôle qu'on m'a donné dans tout ça qu'un enfant n'aurait pas dû supporter selon mes psy, et que je pense être chronique (10 ans sur 22 ans de vie) car pas prise en charge. Depuis mai j'ai été sous prozac puis sous sertraline depuis juillet. Ca semblait aller mieux et maintenant on dirait que ça ne fait plus effet. Je m'explique : j'avais bien conscience d'être dépressive à cause des scarifications, ma léthargie et les envies de suicide quotidiennes quand j'étais plus jeune. A 18 ans je suis partie de chez ma mère pour emménager avec ma copine tout en continuant l'université et en ayant un boulot à côté. On a vécu ensemble un peu plus de 4 ans et elle était tout pour moi, j'en étais et en suis encore affectivement dépendante. Je faisais tout pour qu'elle se sente bien, l'aider autant que je pouvais, je faisais des efforts effrénés car j'avais trop peur qu'elle me laisse quitte à en faire trop et devenir surprotectrice et un vrai pot de colle. Je ne vivais que pour et par elle. Elle a toujours été formidable et grâce à elle la dépression avait presque disparu pendant ces années. En septembre dernier, elle n'allait pas bien et l'ambiance à la maison n'était pas des meilleures, mais j'étais probablement trop concentrée sur MOI et pourquoi JE ne me sentais pas à l'aise non plus pour voir que son état se dégradait. D'un autre côté, elle n'en avait pas conscience non plus et ne comprenait pas ce qu'elle avait. La solution qu'elle trouvait pour ne plus se poser de questions et être moins triste était de passer des soirées avec ses amis et collègues après le travail et elle ne rentrait pas toujours le soir. A un certain moment on se voyait une fois par mois juste pour déjeuner et elle repartait. Elle disait qu'elle était dans un grand brouillard, en burn-out à cause de son travail, en remise en question de tout sur sa vie, son dernier anniversaire l'a fait réalisé qu'elle prenait de l'âge, et être avec d'autres gens lui permettait de se détendre et ne pas se préoccuper des "vraies" questions. Exacerbée par la situation et aussi hypersensible et frustrée alors que je ne supporte pas la frustration, je menace plusieurs fois de m'en aller parce que ça devient insupportable d'avoir la sensation d'être mise de côté, ignorée car elle ne répondait plus à mes messages, d'être en fait invisible et inutile, de pas faire partie de ces gens avec qui la détendait, mais maintenant je comprends que j'ai sûrement dû être odieuse avec elle à cause de mon humeur instable et de mon irritabilité et elle cherchait à se protéger en me fuyant. Donc depuis septembre rien ne va. En juillet j'ai fini mon master 2 que j'ai obtenu non sans difficulté car mon humeur et ma motivation étaient plus que fluctuants, je pensais ne jamais pouvoir le finir et pourtant j'ai obtenu une mention très bien et j'ai été major de promo à cause ou grâce à des périodes d'adrénaline inexpliquées. J'ai donc pensé que j'étais bipolaire comme je pouvais passer de l'euphorie totale à la déprime extrême en un quart de seconde, de 4h de sommeil par nuit sans être fatiguée à un temps indéterminé à pleurer et me lamenter sur mon sort en me disant que j'aimerais mourir histoire de mettre fin à tout ça. En 5 mois j'ai perdu 8 kilos et je pesais 43 kilos pour 1m60. Cet été a été horrible car on ne s'est quasiment pas vues avec ma copine alors qu'elle savait qu'en septembre je partirai pour travailler à l'étranger une année (on avait déjà fait une année à distance) et depuis cet été ma situation se dégrade. Je ne supporte pas la solitude et me suis imposé de vivre en colocation maintenant que je suis à l'étranger car quand j'étais seule chez nous j'avais des comportements auto-destructeurs que j'ai toujours. Je fume et pas que du tabac alors que j'ai déjà des soucis respiratoires, j'ai commencé à boire seule dans ma chambre, je fais des dépenses irréfléchies, parfois je me coupe avec des objets tranchants ou mes ongles, parfois quand je suis très triste ou en colère j'enroule un mètre ruban autour de mon cou et le serre pendant quelques secondes pour me calmer, je mange à outrance des sucreries et des biscuits et vais ensuite les vomir car je ne veux pas grossir et que j'ai déjà une mauvaise estime de moi, j'ai des idées suicidaires encore et encore et me demande si je ne vais pas simplement me pendre quelque part. D'un autre côté quand je vais bien, autrement dit quand je suis au travail entourée de mes collègues que j'apprécie énormément, je suis plus qu'en forme, très joyeuse, hyperactive, toujours prête à rendre service, je ne compte pas mes heures et je suis la dernière à partir car je trouve toujours quelque chose à faire. En réalité je ne veux juste pas rentrer chez moi car je sais que je vais m'y ennuyer, me sentir seule, et avoir de mauvais comportements. En gros je suis un paradoxe, tout est blanc ou noir et mon humeur va dans les extrêmes je n'arrive pas à être dans un milieu. J'ai toujours pensé que ça faisait partie de mon fort caractère et que j'étais simplement têtue comme une bourrique mais je réalise que c'est trop pour être une simple trait de caractère. J'apprécie mes collègues et commence à m'attacher à eux, je leur ai donné des surnoms affectifs qu'ils me rendent mais je sens que je commence à trop m'accrocher à eux dans le sens où je donne sans compter mais j'attends d'eux qu'ils fassent la même chose. Or, de façon rationnelle, c'est tout bonnement impossible car ils ont leur vie aussi en dehors du cadre professionnel. Je sais donc que je risque d'être déçue et de me sentir rejetée déjà que je n'accorde pas ma confiance facilement, ils pourraient passer du "je t'admire" à "tu es la pire personne que je connaisse" à ce que je jugerai être la moindre erreur, comme ça a été le cas avec ma copine. J'ai conscience que mon comportement n'est pas rationnel mais impossible de le contrôler. C'est comme si je me voyais agir et faire du mal à autrui sans pouvoir rien faire, comme si je pouvais me visualiser de l'extérieur sans avoir la capacité d'intéragir avec moi-même. Une fois que le mal envers autrui ou envers moi-même est fait, je regrette instantanément mais je sais que je recommencerai. Je commence sérieusement à me demander si en plus d'être dépressive je ne suis pas aussi borderline, et surtout si ça se soigne ce genre de chose car ça en fait beaucoup à seulement 22 ans et je n'ai aucune envie de planifier un futur dans ces conditions. A qui pourra me dire ce qu'il en pense ou s'il a vécu/vit quelque chose de similaire, un grand merci !! Et encore mille excuses pour l'énorme pavé