Borderline ou pas ? Errance
Publié : 16 août 2021, 14:07
Bonjour à tous,
Peut-être que ce post n'aura jamais de réponse mais je tente.
Déjà, au cas où : TW : automutilation et autres joyeusetés.
Je préviens d'avance, ça risque d'être fouilli.
J'ai 29 ans. Depuis toujours je suis quelqu'un de très très angoissée. Je fais des crises d'hyperventilation depuis l'adolescence. J'ai également fait plusieurs épisodes dépressifs et ce dès l'âge de 9 ans. Pour ce premier épisode, ça n'a pas été diagnostiqué, probablement parce que je le cachais et probablement parce que mes parents, même si je les adore, n'étaient pas (ils le sont un peu plus maintenant mais pas ouf non plus) éveillés/éduqués sur la psychologie et encore moins infantile. Je n'ai compris que bien plus tard ce que c'était en me rendant compte qu'à 9 ans il n'est pas très normal de s'asseoir derrière sa fenêtre en pleurant et se dire qu'on va sauter... Ceci est arrivé suite au décès de mon grand-père (ma figure paternelle. Les rapports avec mon vrai père sont complexes).
Rebelote à partir de 14 ans où ça a été la descente aux enfers : le décès de ma grand-mère a déclenché cet épisode dépressif qui a duré... 3 ans. 3 ans durant lesquels je me suis charcuté le bras, renfermée et pour couronner le tout j'ai été harcelée. J'ai voulu mourir un bon milliard de fois mais je ne sais pas ce qui m'a retenue jusqu'à ce jour : j'étais assise sur mon lit. Tout était clair dans ma tête, je n'avais plus qu'à écrire ma lettre, choper la caisse à outils pour que mes parents ne puissent pas ouvrir la porte et me trancher les veines dans le bain. Et là, mon chat, que j'aimais plus que tout au monde, ma seule alliée, est rentrée dans ma chambre, s'est tranquillement assise et m'a regardée. Et là je me suis dit que si je partais je l'abandonnais. Et j'en avais pas le droit, j'étais responsable d'elle et j'allais lui faire mal. C'est elle qui m'a sauvée.
Autre épisode dépressif en 2011, puis en 2018 suite à une relation toxique avec un pervers narcissique, en 2019 suite au décès de mon chat (oui oui, celle grâce à qui je suis encore en vie) et 2020.
Et 2020... c'est là que tout a explosé. J'ai commencé à faire n'importe quoi : fumer des joints (ce que je ne faisais jamais), tromper mon mec et le quitter le lendemain pour avoir une relation chaotique avec la personne avec qui j'ai fauté que j'ai fini par quitter tout aussi vite et si mon cerveau m'avait pas mis deux baffes j'aurais fini avec une paille dans le nez. Ces fameuses baffes : mon cerveau m'a tout simplement fait comprendre que j'étais un champ de ruines. J'en ai eu marre. J'ai mis les mains dans la merde (passez moi l'expression) pour enfin savoir ce qui n'allait pas. Et j'ai trouvé. Une grosse partie toute seule puis une psy en EMDR m'a donné la clef de la dernière porte : j'ai fait une amnésie post-traumatique totale pendant 25 ans suite à une événement ultra violent. Au début ça allait car "je m'en doutais depuis quelques mois maintenant, ça confirme juste". Phase de déni... Je me suis vautrée en dépression et j'ai été à deux doigts de me jeter par la fenêtre ou avaler tous mes médocs et me tailler les veines dans le bain pour être sûre de pas me louper. Et curieusement, mon coup de talon salutaire fut de ruiner mes 11 ans de sobriété (j'étais accro à l'automutilation). Quand j'ai vu cette balafre sur mon bras ça a bizarrement été le déclic. Et je suis remontée. Mais j'en ai bavé...
Autre épisode en 2021, les conséquences de tout ça, la transition douloureuse entre ma "vie d'avant" et ma vie après, avec le poids de cette horreur.
Et donc. De diagnostiqué j'ai : un PTSD, un Trouble de l'Anxiété Généralisé, un Trouble de la Personnalité Paranoïde (ou ïaque, je sais jamais) même si ce dernier s'est amélioré.
Je me renseigne beaucoup sur la santé et les maladies mentales car c'est un sujet qui me passionne. Et même si j'en avais entendu parlé je ne m'étais pas penchée dessus, récemment j'ai regardé des vidéos sur le TPB et... Ça ne quitte pas mon esprit depuis environ 2 mois...
Depuis petite j'ai une peur profonde de l'abandon (peut-être pour ça que les deuils m'ont menée en dépression) qui s'est muée en sensibilité extrême au rejet. Par exemple mon mec me dit qu'on ne peut pas se voir, je ne le montre pas mais je me ferme, je me dis que de toute façon j'ai pas besoin de lui dans ma vie, qu'il s'en fiche de moi etc. Et c'est comme ça pour tout le monde. Et le moindre truc, toujours intérieurement, je le prends pour moi... Quant à ma peur de l'abandon je me suis rendue compte qu'elle est toujours là mais elle se manifeste autrement. Sans m'en rendre compte, j'ai mis fin à des relations pour éviter de souffrir. Il y avait des choses qui n'allaient pas mais ce truc là faisait partie des raisons... Et chaque fois que je commence une relation je me dis que de toute façon la personne finira par partir. Pour moi une relation a toujours une date de fin. Je la connais juste pas.
Et ne parlons pas des crises de colère... J'en fais depuis l'âge de 3 ans. Hyper violentes... Ça s'est calmé depuis peu mais elle est toujours quelque part ma colère. Ah oui autre chose et pas des moindres : j'ai des fragments ! Pour ceux qui ne voient pas ce que c'est je vous invite à vous renseigner sur la théorie de la dissociation structurelle. Je suis dans la catégorie 2... Je suis la PAN (Partie Apparemment Normale) et j'ai 5 PE (Parties Emotionnelles).. Et ma colère en fait partie d'ailleurs. Ainsi que mon angoisse.
Et concernant le addictions et autres comportements autodestructeurs : je me suis mise à fumer (oui je sais...). J'ai une bonne partie de mon bras que je scarifiais de tatoué notamment pour m'éviter de recommencer mais quand je vois la peau vierge, assez régulièrement, ça me démange...
Mon psy ne m'a pas parlé du TPB parce que c'est quelqu'un qui n'aime pas coller des étiquettes. Je comprends la démarche. Dire "vous êtes ci ou ça" paramètre et enferme la vision des choses dans une case. C'est moi qui lui ai demandé si j'avais un PTSD et il a acquiescé. Mais il n'avait pas dit "vous avez...". Le truc c'est que moi j'ai besoin de panneaux et de lanternes sur le chemin tortueux et chaotique de ma vie. Et j'en peux plus d'avoir ce fichu doute... Et mon psy ne revient que dans 3 semaines... Je sais qu'on ne pose pas de diag en ligne et sans connaître la personne mais si quelqu'un peut ne serait-ce que m'éclairer ce serait chouette...
Merci de m'avoir lue.
Peut-être que ce post n'aura jamais de réponse mais je tente.
Déjà, au cas où : TW : automutilation et autres joyeusetés.
Je préviens d'avance, ça risque d'être fouilli.
J'ai 29 ans. Depuis toujours je suis quelqu'un de très très angoissée. Je fais des crises d'hyperventilation depuis l'adolescence. J'ai également fait plusieurs épisodes dépressifs et ce dès l'âge de 9 ans. Pour ce premier épisode, ça n'a pas été diagnostiqué, probablement parce que je le cachais et probablement parce que mes parents, même si je les adore, n'étaient pas (ils le sont un peu plus maintenant mais pas ouf non plus) éveillés/éduqués sur la psychologie et encore moins infantile. Je n'ai compris que bien plus tard ce que c'était en me rendant compte qu'à 9 ans il n'est pas très normal de s'asseoir derrière sa fenêtre en pleurant et se dire qu'on va sauter... Ceci est arrivé suite au décès de mon grand-père (ma figure paternelle. Les rapports avec mon vrai père sont complexes).
Rebelote à partir de 14 ans où ça a été la descente aux enfers : le décès de ma grand-mère a déclenché cet épisode dépressif qui a duré... 3 ans. 3 ans durant lesquels je me suis charcuté le bras, renfermée et pour couronner le tout j'ai été harcelée. J'ai voulu mourir un bon milliard de fois mais je ne sais pas ce qui m'a retenue jusqu'à ce jour : j'étais assise sur mon lit. Tout était clair dans ma tête, je n'avais plus qu'à écrire ma lettre, choper la caisse à outils pour que mes parents ne puissent pas ouvrir la porte et me trancher les veines dans le bain. Et là, mon chat, que j'aimais plus que tout au monde, ma seule alliée, est rentrée dans ma chambre, s'est tranquillement assise et m'a regardée. Et là je me suis dit que si je partais je l'abandonnais. Et j'en avais pas le droit, j'étais responsable d'elle et j'allais lui faire mal. C'est elle qui m'a sauvée.
Autre épisode dépressif en 2011, puis en 2018 suite à une relation toxique avec un pervers narcissique, en 2019 suite au décès de mon chat (oui oui, celle grâce à qui je suis encore en vie) et 2020.
Et 2020... c'est là que tout a explosé. J'ai commencé à faire n'importe quoi : fumer des joints (ce que je ne faisais jamais), tromper mon mec et le quitter le lendemain pour avoir une relation chaotique avec la personne avec qui j'ai fauté que j'ai fini par quitter tout aussi vite et si mon cerveau m'avait pas mis deux baffes j'aurais fini avec une paille dans le nez. Ces fameuses baffes : mon cerveau m'a tout simplement fait comprendre que j'étais un champ de ruines. J'en ai eu marre. J'ai mis les mains dans la merde (passez moi l'expression) pour enfin savoir ce qui n'allait pas. Et j'ai trouvé. Une grosse partie toute seule puis une psy en EMDR m'a donné la clef de la dernière porte : j'ai fait une amnésie post-traumatique totale pendant 25 ans suite à une événement ultra violent. Au début ça allait car "je m'en doutais depuis quelques mois maintenant, ça confirme juste". Phase de déni... Je me suis vautrée en dépression et j'ai été à deux doigts de me jeter par la fenêtre ou avaler tous mes médocs et me tailler les veines dans le bain pour être sûre de pas me louper. Et curieusement, mon coup de talon salutaire fut de ruiner mes 11 ans de sobriété (j'étais accro à l'automutilation). Quand j'ai vu cette balafre sur mon bras ça a bizarrement été le déclic. Et je suis remontée. Mais j'en ai bavé...
Autre épisode en 2021, les conséquences de tout ça, la transition douloureuse entre ma "vie d'avant" et ma vie après, avec le poids de cette horreur.
Et donc. De diagnostiqué j'ai : un PTSD, un Trouble de l'Anxiété Généralisé, un Trouble de la Personnalité Paranoïde (ou ïaque, je sais jamais) même si ce dernier s'est amélioré.
Je me renseigne beaucoup sur la santé et les maladies mentales car c'est un sujet qui me passionne. Et même si j'en avais entendu parlé je ne m'étais pas penchée dessus, récemment j'ai regardé des vidéos sur le TPB et... Ça ne quitte pas mon esprit depuis environ 2 mois...
Depuis petite j'ai une peur profonde de l'abandon (peut-être pour ça que les deuils m'ont menée en dépression) qui s'est muée en sensibilité extrême au rejet. Par exemple mon mec me dit qu'on ne peut pas se voir, je ne le montre pas mais je me ferme, je me dis que de toute façon j'ai pas besoin de lui dans ma vie, qu'il s'en fiche de moi etc. Et c'est comme ça pour tout le monde. Et le moindre truc, toujours intérieurement, je le prends pour moi... Quant à ma peur de l'abandon je me suis rendue compte qu'elle est toujours là mais elle se manifeste autrement. Sans m'en rendre compte, j'ai mis fin à des relations pour éviter de souffrir. Il y avait des choses qui n'allaient pas mais ce truc là faisait partie des raisons... Et chaque fois que je commence une relation je me dis que de toute façon la personne finira par partir. Pour moi une relation a toujours une date de fin. Je la connais juste pas.
Et ne parlons pas des crises de colère... J'en fais depuis l'âge de 3 ans. Hyper violentes... Ça s'est calmé depuis peu mais elle est toujours quelque part ma colère. Ah oui autre chose et pas des moindres : j'ai des fragments ! Pour ceux qui ne voient pas ce que c'est je vous invite à vous renseigner sur la théorie de la dissociation structurelle. Je suis dans la catégorie 2... Je suis la PAN (Partie Apparemment Normale) et j'ai 5 PE (Parties Emotionnelles).. Et ma colère en fait partie d'ailleurs. Ainsi que mon angoisse.
Et concernant le addictions et autres comportements autodestructeurs : je me suis mise à fumer (oui je sais...). J'ai une bonne partie de mon bras que je scarifiais de tatoué notamment pour m'éviter de recommencer mais quand je vois la peau vierge, assez régulièrement, ça me démange...
Mon psy ne m'a pas parlé du TPB parce que c'est quelqu'un qui n'aime pas coller des étiquettes. Je comprends la démarche. Dire "vous êtes ci ou ça" paramètre et enferme la vision des choses dans une case. C'est moi qui lui ai demandé si j'avais un PTSD et il a acquiescé. Mais il n'avait pas dit "vous avez...". Le truc c'est que moi j'ai besoin de panneaux et de lanternes sur le chemin tortueux et chaotique de ma vie. Et j'en peux plus d'avoir ce fichu doute... Et mon psy ne revient que dans 3 semaines... Je sais qu'on ne pose pas de diag en ligne et sans connaître la personne mais si quelqu'un peut ne serait-ce que m'éclairer ce serait chouette...
Merci de m'avoir lue.