Dois changer de psy ET de médecin ?

[Missfull66]

Bonjour,

Je suis suivie par une psychiatre (formation psychanalytique) qui n'est pas au fait des relations d'emprise (perversions narcissiques), et qui n'a malheureusement pas su voir la problématique de ma relation avec mon ex concubin, à temps, ni m'aider à temps, dans mes démarches. Elle a fait de son mieux pour rattraper les séances ensuite mais elle n'est pas formée sur les PN. Bref... La confiance est un peu entamée, car il lui manque des outils et une formation.

En parrallèle, je suis allée voir un médecin généraliste proche de chez moi. C'est lui le premier à avoir poser un nom sur la perversion narcissique, comme une évidence... sans que je le crois vraiment à l'époque. Il m'a prescrit des antidépresseurs...

J'ai pris congé de ma psychiatre il y a un an car j'allais mieux, et je viens de retourner chez mon médecin généraliste pour reprendre des antidépresseurs, car j'ai été forcée de constater une rechute. (la communication avec les PN est très pénible à vivre et ma psychiatre ne connait pas bien la problématique).

Avantages de mon médecin généraliste : la prise en charge est rapide pour crises d'angoisse, attaques de panique, etc... il me comprend vite. Il connait très bien la problématique du harcèlement moral. Il me soutien, sans jugement. Il me prescrit des antidépresseurs qui font effet si vite qu'en réalité je bénéficie d'un remarquable effet placebo au bout de 5 à 8 jours.

Inconvénients : il a des élans de soin qui me paraissent disproportionnés et un rapprochement physique qui me semble hors de propos.
J'ai le sentiment de lui plaire ou qu'il se surinvestit à mon arrivée et à mon départ.

L'autre jour, il m'a fait la bise, et il m'a embrassée sur la joue quand je suis partie (!)

Je suis revenue, et cela m'a permis de vérifier mes doutes. Il m'a regardée longuement, fixement, toujours avec le même sourire béat... (est ce un regard commerçant, soignant ou amoureux ????) C'est à moi d'y mettre en terme.
Il m'a prise par l'épaule en partant et m'a proposée de venir le voir toutes les semaines, et de ne pas hésiter. (Adieux du genre poignant, comme toujours...)

Je suis une belle femme, et je peux être tout à fait charmante, on me le dit souvent et je sais que je plais aux hommes.
Que mon médecin me fasse la bise et qu'il recherche (consciemment ou inconsciemment) le contact physique cela me semble étrange.
Est il séduit ? Profite t il de ma faiblesse ? Est ce de la maladresse de sa part ? Respecte t il la bonne distance soignant/soignée ?
Suis je en transfert ? Est il en contre transfert ?

Dois je lui parler de mes doutes et de ma gêne ? Dois je plutôt aller voir un(e) psychologue au lieu d'aller chez lui ?

[Dubreuil]

Parlez de votre gêne à son égard. Expliquez lui que vous avez confiance en lui et que vous êtes peut-être dans l'erreur à son sujet, mais que le fait de penser qu'il veuille autre chose ferait que vous vous sentiriez obligée de chercher un autre médecin.
Côté psychiatre-psychanlyste je suis perplexe !
La psychanalyse n'a pas lieu de s'occuper du présent et des symptômes, elle n'est pas là pour le présent mais pour aider à questionner son inconscient qui contient les souvenirs traumatiques refoulés, faire en quelque sorte revenir les émotions du passé à son propre rythme, sans directives, sans rhème particulier donc en effet on ne s'occupe pas véritablement des PN, mais du lien qu'il peut y avoir avec l'inconscient et l'écho d'un PN actuel avec des souvenirs infantiles.
Le psychiatre est un médecin qui donne des médicaments pour faire taire les troubles psychiatriques du patient.
L'heureuse conjoncture d'une psychiatre-psychanalyste serait qu'elle aborde les traumatismes infantiles avec un traitement psy adapté aux répercussions psychiatrique actuelles..

[Missfull66]

Merci pour votre réponse rapide

Parler de ma confiance et de ma gêne à mon médecin, oui, je le ferai.

Oui, ma psychiatre aime bien chercher les failles, les remises en questions... chez les proies des PN... sans s'inquiéter de savoir s'il y a un PN...
Mon traumatisme : surprotection parentale. Peut être une mère légèrement toxique et culpabilisante ? Mmm pas impossible.
Ce ne sont pas des traumatismes si lourds.

Confiance, estime de moi, stabilité, rayonnement. Ce sont les pierres angulaires sur lesquelles il faut que j'avance...

Bonne soirée.

[Dubreuil]

Mais pierres angulaires qui se doivent reposer sur une base solide..
Re-interrogation sur votre psychiatre.. si elle se dit psychanalyste elle est vraiment " hors sujet " ! Soyez vigilante.

[Missfull66]

Elle ne pas dit qu'elle faisait de la psychanalyse mais une sorte guidance parentale car je venais pour cela au départ.
Les demandes changeaient en cours de route du fait des évènement de harcèlement moral que j'ai subi... Donc psychothérapie de soutien.
Et puis ensuite elle a compris que c'est un PN parce qu'il a fallu que je lui explique et refaire ma psychothérapie dans le bon ordre.

Voilà. c'était de la psychothérapie et elle reconnait elle même qu'elle n'est pas spécialiste de ce profil de personnalité PN.

Je sais bien que je dois encore travailler sur moi même afin de ne pas tomber dans les pièges du triangle dramatique, endosser à vie le costume d'une victime, ne pas retomber dans la répétition relationnelle PN/victime de PN, ne pas chercher un père dans une relation amoureuse par exemple...

Et je pense que cela passe par un soutien psy dans le développement personnel.
Me retrouver MOI avant cette rencontre aliénante, aller à la rencontre de moi même, déculpabiliser, m'aimer...Travailler sur l'assertivité. Me consolider tout simplement.

Pensez vous que je sois dans le vrai ?

Quel type de thérapie serait la mieux adaptée ?

Avec mes remerciements.

[Dubreuil]

J'ai compris, vous me disiez qu'elle avait une formation psychanalytique. Elle n'est donc pas psychanalyste.
Mais mon interrogation demeure, psychanalyste ou psy clinicien, il 'y a pas de " spécialisation " concernant la perversion narcissique. Cela fait naturellement partie des études en psychopathologie. Donc.. je vous laisse libre d'interpréter sa conduite.
A mon sens je crains en effet qu'elle ne vous soit pas d'un grand recours.
Vous êtes dans le vrai pour votre questionnement et votre analyse psychologique.

[Missfull66]

Vous êtes gentille et votre réponse me conforte et me fait très plaisir
C'est une démarche difficile de changer de psy, lorsqu'on a remis sa confiance à un premier psy.
Ceci dit, j'y pense de plus en plus et l'idée fait son chemin avec une demande d'aide bien ciblée.

Je vais parler avec mon médecin généraliste. Pour l'instant je prend un peu de recul... Rassembler mes idées. Il n'est pas psy, il est médecin, je vais lui laisser le bénéfice du doute, il pense peut être faire de son mieux pour soutenir une jolie patiente en détresse...

"Docteur vous êtes parfait, j'ai une très grande confiance en vous. Vous avez du tact et vous connaissez la psychologie humaine, c'est indéniable. Et je répond superbement bien à votre traitement... Je suis une bonne patiente ! Cela ne fait aucun doute. Mais comment vous dire ? Je vais être pointilleuse avec vous. Le rapprochement physique m'a posé des questions d'interprétation (amitié ? flirt ? séduction ? trop d'empathie ?...) et ces questions peuvent interférer dans notre relation thérapeutique... qu'en pensez vous ? "

lol:

[Dubreuil]

Waouh ! Que ces choses là sont joliment dites.. c'est très bien !! ( mdr )

[zcomzorro]

En lisant vos post je vous résume ce qui passe par ma pensée.
Votre mère, votre concubin, votre psy et enfin ce médecin généraliste. Dans cet ordre chronologique je pense.

J'aurais envie de vous posez une ou deux questions.
Quelle était la relation que vous aviez avec votre père surtout et/ou vos frères et soeurs?
Pour quelle(s) personne(s) éprouvez-vous de l'affection?

Bav.

Z.

[Missfull66]

Bonjour Zorro,

Ce que vous dites peut être intéressant dans la mesure où effectivement, à un moment donné, j'ai eu un flash dans le cabinet du médecin (il y a un an)... je l'ai trouvé charmant, très charmant, à l'unisson, attentionné au possible, et puis j'ai pensé ensuite que je le prenais pour un père de substitution. Mais j'ai vite chassé cette idée de ma tête, et puis je le vois très peu.

Bonne relation avec mon père, qui est un modèle pour moi.
J'ai de l'affection pour ma mère mais j'ai du apprendre à prendre mes distances sur ce qu'elle dit ou décrete de façon péremptoire. J'ai la quasi certitude quasi confirmée qu' elle est bipolaire (elle prend du lithium).
J'ai une fausse jumelle. C'est génial ! J'étais la dominante comme on dit. Aujourd'hui c'est bien aplani.
Ma petite soeur : bonne relation affective mais plus lointaine du fait de la différence d'âge.

Cela répond il à vos questions ?

Vous semblez dire que je répèterai avec ma psy et ensuite avec mon médecin ce que j'ai vécu dans ma famille... C'est intéressant.

Sans penser à mal, je trouve qu'il y a un comme un surinvestissement de la part de ce médecin, qui me parait inhabituel parce que je le connais peu.
Mais peut être que les embrassades étaient simplement destinées médicalement à chasser mes idées noires et à faire grimper rapidement mon taux de sérotonine