Je suis toute nouvelle sur ce forum, et j’espère poster ce message au bon endroit... Désolé si tout est un peu dis de manière "non-organisée" et si c'est juste un petit peu long
Et je remercie d'avance les personnes qui prennent le temps de lire ce post !Alors, par où commencer ? Bah déjà par le sujet du titre, ça peut être pas mal...
Depuis que je suis en primaire (je ne sais plus quelle classe exactement, car je ne m'en rendait pas vraiment compte), mes parents ne faisaient que se disputer, ça hurlait dans tout les sens, pour un "oui", pour un "non", pour un "peut-être" ou encore pour un "sans opinion". Je dis bien, "ne faisaient", car maintenant ils s'ignorent et s'engueulent de temps en temps quand ils se croisent. Je ne sais plus trop quand cette seconde situation a débuté (5e, 4e ?). Ma mère dors dans le lit, mon père en bas, sur le canapé. C'est comme si ils étaient colocataires.
Je ne parle quasi jamais à mon père, et quand ça arrive, ça ne dure pas plus de 10 minutes, et à chaque fois je me sens un peu gênée (Pour vous donner un bon exemple, je n'ai appris qu'assez récemment (un peu avant les vacances scolaires) qu'il faisait de l'apnée nocturne, alors que je voyais très bien la machine sur le canapé depuis 1 mois ou 2, mais je ne lui ai jamais posé de question, je n'ose pas). Je ne suis presque au courant de rien de ce qu'il fait, tout simplement parce que je ne lui demande pas (n'ose pas ?). Il part souvent faire des sorties avec des "amis", et en ce moment par de plus en plus souvent en voyage, sans rien dire. Enfin si, au début, il prévenait, mais là plus rien. J'ai toujours été plus proche de ma mère, enfin "proche", disons que je lui ai toujours plus parlé.
En grandissant, j'ai pu faire seule une hypothèse du pourquoi du comment de la chose : Mon père, qui quand j'étais petite n'étais pas forcément "prêt" pour avoir des enfants et pas assez présent, essayait dernièrement de renouer des liens, de se rapprocher de nous. Or ma mère, nous ayant, moi et mon frère, toujours eu beaucoup plus proche d'elle "refusait" en quelques sortes ce nouveau contact, nous voulait juste pour elle. Un peu dans le système de pensée "Si tu n'es pas là au début, alors ça ne sert à rien de venir plus tard". Et, je pense que là, il a abandonné. C'est en grande partie ma faute. Car je ne comprenais pas ce qui se passait, je faisais "comme maman a dit", puis je me rangeais "du côté de papa", puis de maman... Bref. Sans jamais trouver le juste milieu, un peu comme une balle de ping pong que l'on se renvoie, mais qui jamais ne sors du jeu. Tandis qu'aujourd'hui, je ne suis dans aucun camp, je suis neutre. Je ne veux pas être dans l'un ou l'autre, ni les deux en même temps (comme c'est souvent le cas avec mes amies), je voudrais être "nulle part". Je dis je "voudrais", car je me doute que ce n'est pas si facile, et je ne suis pas sure d'être dans la case "neutre" non plus pour tout dire. En fait, je ne sais pas où je suis, je le dis comme il faut le dire, même si parfois je me répète le contraire : je suis un peu paumée là...
J'ai un peu l'impression que "Ta mère ou ton père ?", cette question, m'est souvent dite sous entendue, par mes deux parents. C'est un peu comme si ils attendaient mon verdict avant de passer à l'étape suivante (qu'est-ce que ça pourrait être ? Bonne question).
Quant à ma mère...Ah...Ma mère... C'est un peu la seule qui aie participé à mon éducation...Même si il y a quelques choses à corriger. Je trouve qu'elle nous a élevés d'une manière un peu trop..."subjective". Un peu sur le modèle "Ça c'est pas comme moi, c'est mauvais"; sur sa façon à elle de penser. En prenant de l'âge et en observant, je m'en suis rendue compte et suis en train de bâtir ma propre opinion, tandis que mon frère lui...Disons qu'il a pas encore vu "la lumière", mais il est plus jeune que moi, et il finira bien par faire de même.
Alors, je vous explique la "technique" de ma mère (je n'ai toujours pas trouvé son but". On se dispute (ce qui arrive trèèèèèèès souvent, une fois par jour c'est le minimum, mais je reviendrais sur ce fait un peu plus tard), et puis quelques temps après (qui peuvent varier de quelques minutes à quelques heure), elle se repointe comme une fleur, comme si rien ne s'était passé, comme si on s'était fait un câlin à la place de s'être engueulée. Et la vie reprend son cour, elle redevient "sympa". Je ne sais pas si je dois l'aimer ou la détester. Je n'arrive ni a la haïr, ni à l'apprécier.
Je sais qu'en situation normale je devrais me dire que ce ne sont que des disputes mères filles comme il y en a des tonnes, et que c'est normal, que je dois l'aimer quand même. Mais nos sujets de disputes sont très "variants". Ma mère pète un câble si j'oublie de rouvrir le rideau de douche, ou de refermer le dentifrice, elle est capable de m'engueuler pendant 30 minutes à ce sujet, en le disproportionnant totalement. Oublier de ranger sa brosse à dent dans le porte brosse à dents, c'est ne pas se respecter. Comment on en arrive là me direz vous ? Je ne sais même plus, je ne prend même plus la peine d'écouter totalement ce qu'elle raconte. Ça par contre je sais, c'est du manque de respect. Mais je dois avoir une bonne raison de ne plus écouter, car au début, j'étais toute ouïe, mais ça ne devait pas avoir beaucoup de sens... Alors je me tais et je vais fermer le rideau de douche.
Dans cette dernière situation, c'est elle qui "commence", comme disent les enfants, car oui, toutes ces disputes restent dans un fond de puérilité pure. Mais dans d'autres, je ne peux m'empêcher de débuter. Enfin, je ne lance pas de "pics", je me contente de répondre. Je sais "il ne faut pas répondre aux adultes"... Mais j'ai adopté une certaine manie de presque tout remettre en question. Et cette "règle", comme on pourrait l'appeler, je n'accepte pas de la respecter entièrement. Autrement dit, sur les sujets qui me paraissent injustes, j'ouvre ma gueule !
Et quand je l'ouvre, j'ai apparemment, ce petit "quelque chose" qui fait que ça l'énerve encore plus.
Car oui, ma mère déteste qu'on la contredise, avoir tort. Pour elle, de ce que j'en déduis, elle est l"exemple même à suivre". Je trouve qu'elle est assez narcissique et dispose d'un très grand orgueil, mêlés à une pointe d'hypocrisie. Elle dit qu'elle déteste ce genre de personnes, mais pour moi, c'est un peu ce qu'elle est. Par exemple, cette situation est très fréquente : Ma mère est énervée contre quelqu'un/quelque chose, alors que devant, elle avait un très grand sourire, accompagné de son gentil petit rire un peu hypocrite sur les bords et sa voix radieuse (ouais ouais, elle a un rire et une voix différents face à certaines personnes). Ensuite, quand elle est seule avec moi, elle crie, elle insulte, elle jure, sur "l'incapacité", la "débilité" de la chose qui l'a énervée. Elle dit qu'elle va leur passer un savon, que ça va pas se passer comme ça, bref. Encore, elle brasserait de l'air, rien à faire. Mais c'est moi qu'elle engueule, comme si j'étais la source de sa colère. Alors je lui dis. Et ça lui plaît pas. Car je la contredis, car je lui dis que je pense qu'elle a tort. Et après, elle revient devant cette chose qui l'a tant énervée, cette chose, à qui elle va passer un de ces savons, cette chose qu'elle va "humilier" avec un grand sourire, un rire et une voix hypocrite "oui...euh...excusez moi...". Elle se prétend "non raciste", "non homophobe", et pourtant, j'entends bien ses blagues à deux balles bien racistes comme on les aime (c'est une expression), et son visage qui penche vers le dégout quand elle voit un couple homosexuel. Ça me pose d'ailleurs un problème pour me confier à elle (en fait, je ne me confie pas à elle, vous verrez plus bas), moi qui suis entrain de me poser la grande question de l'adolescence "hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle ou asexuée ?"...
Bon, oui là j'avoue, j'ai été un poil subjective sur ce passage, mais c'est un peu ma vision des choses.
Toutes ces petites choses que j'oublie parfois de faire et qui l'énerve, quand c'est mon frère qui le fait, ah bah là il y a pas de problème !
Je n'en veux pas à mon frère du tout, car ce n'est pas lui qui choisit de se faire ou non engueuler, mais plutôt à ma mère, car à moins qu'elle aie une double personnalité, elle est censée être consciente de ce qu'elle fait. Sois disant, quand je reste dans ma chambre, je ne fais rien. Or, mon frère quand il joue à la console sur le canapé toute la journée, là, c'est une activité ! Mais bon, je ne vais pas m'éterniser sur ce sujet, car je sais que nombre d'aînés sont bien plus punis et disputés que leurs cadets... Mais quand même, désolé pour le vocabulaire, ça fait chier !
Du côté de mon frère... Pour lui, il n'a pas de père. Et ma mère renforce cette idée. Elle le "surprotège" un peu. J'ai également remarqué quelque chose avec lui. On se dispute assez souvent. Mais, quand ma mère n'est pas là, on arrive très bien à s'entendre. Mais dès qu'elle est là, ça repart en steak. C'est là qu'une question existentielle se pose à moi, "pourquoi" ? Mais bon... Je trouverais bien la réponse un jour ou l'autre...
Bon bah, voilà, ça c'était ma situation avec les membres de ma familles, il ne reste plus que deux personnes, moi et mon entourage !
Et bien disons qu'il y a 3 "moi".
Le premier, celle que je suis avec ma famille. Pas trop besoins de détail avec le pavé ci-dessus
Le second, celle que je suis avec mon entourage, à l'école, avec mes amies. Alors là par contre; explication requise.
D'après ce qu'on me dis, et de ce que j'observe du comportement des autres envers moi, ce "moi" est une fille sympa, drôle, qui a de bons résultats scolaires, un peu asociale face aux étrangers, mais totalement folle quand on la connais.Qui est toujours optimiste et à l'écoute des problèmes des autres (sans pour autant pouvoir donner de solution, mais quelqu'un à qui se confier. Çà m'a fait bizarre quand on me l'a dit.) Une fille qui a toujours le sourire, qui rigole tout le temps, qui n'est jamais triste. Mais vers la fin de cette année scolaire, ma "couverture de miss heureuse sans soucis" s'est fait un poil découvrir par une amie qui est particulièrement proche de moi. Apparemment, je riais moins souvent, je n'écoutais pas tout quand on me parlais, et j'étais plus sérieuse en cour. Bon, ce dernier point, je sais que c'est important. Mais ça a pu paraître étrange car d'habitude je dessine ou je discute en cour, tout en écoutant le prof, et ça n'affecte en rien sur mes notes. (Ne me demandez pas pourquoi
). Mais j'ai simplement dis "C'est rien." Je n'aime pas me confier au autres. Du moins je n'ai jamais essayé. J'ai l'impression de ne pas être sincère, d'enfiler un masque. Je ne montre jamais mes sentiments, je n'y arrive pas plutôt. Pour ce qui est de "l'amour", en amitié comme en relation plus ambiguë, je n'arrive pas trop à le ressentir. C'est à dire que je ne "sens" pas trop quand je suis attachée à quelqu'un. C'est assez difficile à expliquer; je sais qu'il y a des liens, mais je ne me dis pas "cette personne, tu ne pourrais pas vivre sans elle". Pour cause, je n'ai jamais dis de "Je t'aime" (dans les deux sens toujours) à qui que ce soit.
Ce "moi", est, comme je l'ai dis un peu plus haut, une sorte de déguisement. Une seconde personne que je deviens. Une seconde personne dans laquelle je suis heureuse. Je me suis rendue compte qu'on s'en rendait un peu compte vers la fin de l'année, ou mon prof de théâtre m'a dit cash " Quand est-ce que tu arrêteras d'être cette Machin (pour remplacer mon prénom) qui rigole et qui délire tout le temps, pour nous montrer la vraie Machin ? ". Je ne sais pas pourquoi, pour lui faire voir qu'il avait vu juste peut-être, je lui ai répondu "Pas pour le moment". Je sais qu'il a compris ce ce n'était pas le top à la maison, car il m'avait posé deux ou trois fois une question du genre "Tes parents sont divorcés ?", et faisait des allusion pendant les cour comme "Si vous avez besoin de parler je suis là, le théâtre c'est avant tout un lieu pour se vider".
Je suis son conseil à moitié, si je fais du théâtre, c'est surtout pour enfiler un rôle et devenir quelqu'un d'autre, ne serait-ce que deux heures pas semaines.
Oulala! Je m'égare un peu trop sur les détails ! Mais je pose une autre question, est-ce qu'en jouant ce rôle de fille-toujours-heureuse, je ne ferais pas un poil comme ma mère ?
Et enfin le troisième "moi", que seul moi connais. Je ne l'ai jamais dévoilé à personne. Même pas à ma meilleure amie. C'est un peu ce "moi" là qui vous parle. C'est ce "moi" là qui s'invente une vie le soir avant de dormir et qui la continue chaque soir. C'est ce "moi" là dont parlait mon prof de théâtre. C'est ce "moi" là qui aime faire tout (les goûts) ce qu'il n'ose pas dire aux autres. Et c'est ce "moi" là qui est un peu perdu... Je crois, que ce "moi" là, est le vrai "moi".
Je pense que j'ai un peu tout résumé, et ça fait long dis-donc !
Je sais que pour sortir de cette situation, la meilleur solution est le divorce, mais ça coute très cher, c'est pour cela, je suppose, qu'ils ne l'ont pas encore fait. Ils pourraient alors juste vivre séparément, dans des résidences différentes, mais là le problème vient de mon père. C'est lui qui me l'a dis quand je lui ai proposé cette solution. Pour lui, divorcer, déménager, changer de vie entre autre, c'est comme tracer un trait sur 20 ans de vie. C'est perde 20 ans. C'est ce qu'il m'a dit en tout cas. Après, ce que je pense, c'est ce qu'il n'a pas dit. Qu'il a "peur" de rayer ses 20 ans d'existence.
Après, cette seconde partie sur "moi", qui est assez longue, je sais qu'elle est en partie due à un manque de confiance en moi.
Que devrais-je faire pour sortir de cette situation familiale ? Où devrais-je me placer ?
Je désirerais juste un peu de liberté, arrêter d'être étouffée par cette atmosphère pesante...
Et, petite question juste pour savoir, peut-on répondre "ni l'un ni l'autre" à cette question "Chez qui de tes deux parents veux-tu vivre ?"
Je remercie infiniment les personnes qui ont prit le temps de me lire et de me répondre