Famille marginale et doutes

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Guima
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Famille marginale et doutes

Message par Guima »

Bonjour,

Je me présente, j'ai 28 ans et je suis maman de 2 enfants, mariée à un homme adorable que j'aime. Mais voilà, je viens d'une famille très particulière et plus le temps passe, plus ça me pèse. Petite, mes parents se disputaient sans cesse. Mon père est pervers narcissique, il menaçait sans cesse, faisait du chantage affectif, balançait les meubles dans la maison, frappait occasionnellement ma mère, insultait à tout va, nous mettait dehors en pleine nuit. Bref, c'était la peur sans arrêt. En plus de ça il consommait du cannabis quotidiennement et dealait de temps en temps. Ma mère l'a quitté quand j'avais 10 ans mais j'ai du continuer à y aller et ma mère n'a rien fait pour me l'éviter. J'avais droit à "C'est ton père !" à tout bout de champ. A moi donc d'assumer ses mauvais choix. Mon adolescence a été ponctuée de menaces allant de "je vais t'enlever et tu reverras plus jamais ta mère si tu viens pas ce weekend à "si je me suicide ce sera ta faute"). Je me suis détachée de lui malgré tout, même contre l'avis de ma mère. A 13 ans je refusai d'y aller en période scolaire, à 15 ans je n'y allai même plus les vacances, mais j'ai accepté son appel téléphonique hebdomadaire longtemps, jusqu'à la naissance de ma fille. Quand il m'a dit "qu'il n'en avait rien à foutre de son rôle de grand-père", ça a été la goutte en trop, j'ai coupé les ponts. Du jour au lendemain. Je lui ai expliqué que durant des années je l'avais écouté se plaindre, que je savais qu'il n'en avait rien à faire de moi, mais qu'il était hors de question que ma fille ait à subir la même chose de près ou de loin. Il a essayé de reprendre contact plusieurs fois, mais je l'ai toujours repoussé aussitôt. Mon demi-frère est alcoolique et vit comme un zonard dans un mobilelhome délabré. Il dit que c'est de famille et qu'il ne peut pas lutter contre la génétique (notre grand mère maternelle était alcoolique). Un soir de Noel ou il était très saoul, j'ai pris ses clefs de voiture pour qu'il n'ait pas d'accident. Il est devenu très agressif, m'a insulté, a failli me frapper. Il est parti furax et n'a plus jamais donné de nouvelles. J'attendais juste des excuses pour repartir mais n'en ayant pas eu, et voyant cet exemple bien mauvais pour mes enfants, je n'ai pas fait la démarche de faire le premier pas. J'aimais énormément mon frère, ça a été une déchirure. Ma mère, elle, a longtemps été dépressive. Après la rupture avec mon père, elle allait mieux. Mais elle se dit elle même abandonnique et en effet, elle a une peur de l'abandon démesurée qu'elle reporte sur les autres constamment. Il faut qu'elle soit n°1 dans le cœur des gens pour se sentir bien. Dès que j'ai commencé à grandir et à avoir mes opinions personnelles, qui différaient parfois des siennes,ça a été crise sur crise. Ma mère, qui avait très fusionnelle avec moi toute mon enfance, s'est mise à me faire reproche sur reproche. Pourquoi ? Simplement car je ne voulais pas de son mode de vie hippie. Dans sa jeunesse, ma mère était dans les communautés. Elle estime que le ménage est une perte de temps, vit dans la crasse, ne met que des vêtements qu'elle tricote ou récupère à droite à gauche, a travailloté toute sa vie sans jamais se poser, et voit le mariage comme une soumission de la femme. Elle a eu 4 ou 5 hommes dans sa vie, tous violents. Je suis tout l'inverse. J'ai fait des études longues sans jamais redoubler, obtenu un poste en cdi bien rémunéré, me suis mariée jeune à mon premier amour, ait acheté une maison et eut des enfants les années suivantes. Je ne suis ni maniaque ni à fond dans la société de consommation mais j'aime néanmoins avoir un intérieur propre et des habits corrects. Pour elle, je suis un échec. Elle m'a dit je ne sais combien de fois : "Comment j'ai pu faire une fille pareille !", "de toute façon ton arrière-grand père était militaire, ça doit être génétique, t'as du prendre de lui !" (parce que je demande à ce qu'elle retire ses chaussures à l'entrée quand il pleut dehors...). Quand je lui ai dit que ce genre de remarques me touchaient, elle a répondu que c'était pour rire. Cela dit, les réflexions péjoratives continuaient : négative, égoïste, contrôlante, stricte, ingrate, méchante... J'ai tenu tant bien que mal jusqu'à la naissance de mon premier enfant parce qu'elle était un repère pour moi et que j'avais malgré tout besoin d'elle. Mais une fois le bébé né, elle a essayé de prendre ma place. Quand on elle la gardait, elle ne respectait rien des instructions qu'on lui laissait, ne l'habillait qu'avec les vêtements qu'elle tricotait, ne m'adressait plus la parole quand j'étais là. Tout s'est mis à tourner autour de ma fille. Elle appelait pour avoir de ses nouvelles sans demander des miennes, acheter des jouets d'occasion vétustes par poches, venait chez nous uniquement pour jouer avec la petite. Je lui ai écrit pour lui dire que j'étais triste de me sentir rejetée, que j'avais l'impression de ne pas compter pour elle, que j'avais besoin qu'elle me laisse ma place de mère et me redonne ma place de fille. Elle m'a ri au nez, me disant que j'étais folle, que je me faisais des films, que je devrais consulter au plus vite. Ça m'a fait beaucoup de mal et à partir de là elle m'a ouvertement évitée et a continué d'ignorer ce qu'on voulait pour notre fille . Mon mari, pourtant très patient et de nature calme, a mis des limites. Elle a fait une crise mémorable mais a dû se rendre à l'évidence quant aux distances qu'on avait mises. Enceinte de mon deuxième enfant, j'ai eu de grosses complications et ai du rester alitée de nombreux mois. J'espérais qu'elle s'occuperait de moi. A ce moment là, j'avais réellement besoin d'une maman qui dorlote et chouchoute. Peine perdue. Elle est venue une fois par mois pour voir ma fille, me laissant croupir sur mon canapé... Heureusement, mon mari et mes amies étaient là. A la naissance du petit, on avait préféré l'écarter de notre organisation pour l'accouchement car elle avait été infecte les jours précédents. Notre ainée devait aller chez une copine l'après-midi et être récupérée par mes beaux parents le soir. Le soir, les beaux parents ont eu un empêchement et pour ne pas nous déranger pendant l'accouchement, ils ont décidé de contacter directement ma mère pour qu'elle les remplace. Comme elle ne savait pas que j'étais à l'hopital, ça a été une crise de plus au téléphone. Ca c'était un gros imprévu pour nous. Les parents de mon mari ne connaissaient pas la situation et se sont excusés d'avoir causé des soucis. Ils pensaient bien faire. N'ayant plus que ma mère pour nous dépanner en urgence, on a accepté qu'elle récupère la petite et dorme chez nous en attendant l'arrivée du bébé. Elle a bien récupéré la petite mais au lieu de dormir chez nous, elle est partie chez elle (à 45km) sans nous demander l'autorisation. Quand le bébé est né, on a appelé pour prévenir et elle nous a annoncé qu'elle était chez elle avec notre fille... parce qu'elle n'avait pas pris les bonnes clefs pour ouvrir chez nous. Elle n'a pas essayé de nous appeler avant, et sur les deux trousseaux posés dans notre voiture, l'un des deux avait un porte clef avec l'enseigne du travail de mon mari... Un peu gros qu'elle ait choisi celui là, ou pas pris les deux dans le doute... Comble, quand on lui a demandé de nous ramener notre fille le lendemain matin pour qu'elle voit son frère, elle a refusé et a dit qu'elle la ramènerait le soir. C'était hors de question (surtout que le lendemain c'était l'anniversaire de notre fille- nous pensons d'ailleurs qu'elle voulait faire l'anniversaire de notre fille en tête à tête, sans nous) et mon mari est allé la chercher le lendemain matin. Ma mère était vexée, elle n'a pas appelé pour prendre de mes nouvelles ni pour me féliciter. Rien. Elle a juste dit à mon mari qu'elle viendrait à la maternité dans 2 jours. N'ayant pas eu la moindre nouvelle de sa part durant ces 2 jours, je lui ai envoyé un mail pour lui dire qu'étant très déçue et très en colère, je ne voulais pas la voir; mais que mon mari lui présenterait le bébé à la maternité quand elle viendrait. Elle a répondu que puisque c'était comme ça et que j'étais ingrate, non aimante et égoïste, elle ne viendrait pas. Et que si on voulait arranger les choses, on aurait qu'à la recontacter. Là j'avoue que ça m'a mise hors de moi, je lui ai écrit un long mail pour lui lister toutes mes déceptions depuis la naissance de ma fille, je lui ai rappelé qu'elle avait tout bonnement kidnappé notre fille le soir de mon accouchement, qu'elle essayait toujours de gâcher tous les moments heureux que je devais avoir, et que si quelqu'un devait arranger les choses, c'était quand même elle, que je n'allais pas la joindre pour lui donner des nouvelles qu'elle ne demandait pas. Elle n'a jamais répondu. Deux mois se sont écoulés sans qu'elle ne donne signe de vie. Ma fille était malheureuse que sa mamie ne l'appelle plus; et la connaissant, je savais très bien qu'elle pensait que la tristesse de mon enfant serait un moyen de pression efficace pour qu'on cède. Il était inenvisageable qu'on lui passe encore tout alors on a expliqué à notre fille pourquoi on était en froid et on lui a expliqué qu'elle n'y était pour rien. Ça l'a rassurée et elle a mieux accepté. Après Noel, elle a envoyé un colis avec... des jouets cassés. Pour notre fille. Et un hochet, pour le bébé. Pas un mot, pas une carte. Rien. On a ignoré. Une semaine après ça, elle nous a envoyé un mail incendiaire pour nous dire que si on espérait qu'elle s'excuse c'était hors de question, qu'elle avait très bien agi, sur 15 lignes elle s'est envoyée des fleurs puis elle nous a dit de ne pas lui répondre, qu'elle en avait eu assez avec mon mail.

Depuis, je me sens affreusement mal. J'ai coupé les ponts avec mon père et mon frère sans trop de difficultés. Il le fallait pour mon bien être personnel et celui de ma famille. Mais ma mère, aussi dérangée soit elle, représente une figure d'attachement importante pour moi. Elle a été dévouée dans mon enfance et ses souvenirs heureux me font du mal car j'ai du mal à en faire le deuil. Suis-je une mauvaise personne ? Ai-je le devoir de subir ma mère pour des bonnes choses qui datent de 20 ans ? Ai-je un problème à me séparer des gens de ma famille ainsi ? Avec les autres personnes, je suis quelqu'un de très fidèle. Je suis avec mon mari depuis 10 ans, mes amis sont des amis de longue date que j'ai rencontré au lycée, mes relations avec les gens extérieurs à ma famille sont saines. J'analyse les reproches qui me sont faits et il est vrai que compte tenu de mon histoire j'ai un besoin de sécurité constant. Mon mari est une masse de muscles qui me sert autant de garde du corps que de doudou vivant, j'aime les choses stables, j'aime prévoir et l'imprévu me fait peur, j'ai tendance à être dans l'hyper controle pour me rassurer mais je me freine le plus possible pour ne pas peser sur les autres, mes demandes ne concernent que le nécessaire pour organiser le quotidien (poster les factures, imprimer tel ou tel papier, prendre tel ou tel rendez-vous, préparer ci ou ça pour les enfants). Mon mari n'est pas organisé du tout et me dit que ça l'arrange. Ma fille a un peu plus de mal avec cette rigueur mais j'essaye de m'adapter à son tempérament et à limiter mes attentes à la politesse. Elle est petite ! J'ai constamment peur d'être quelqu'un de mauvais. La morale est très importante pour moi et je pèse et repèse chacun de mes agissements pour savoir si je fais bien ou pas. Je veux être une bonne mère, une bonne épouse, être dévouée dans mon métier. Je fais des efforts sur moi même au quotidien pour être quelqu'un de meilleur et me mets une pression folle. Actuellement, je me demande si couper les ponts avec ma mère définitivement fait de moi quelqu'un de mauvais. Ca me cause un stress épouvantable. Pourtant, mon mari me dit que depuis 2 mois que je ne vois plus ma mère il me trouve plus sereine...
Que pensez-vous de la situation ?

Merci
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Famille marginale et doutes

Message par Dubreuil »

[quote="Guima"] Enceinte de mon deuxième enfant, j'ai eu de grosses complications et ai du rester alitée de nombreux mois. J'espérais qu'elle s'occuperait de moi. A ce moment là, j'avais réellement besoin d'une maman qui dorlote et chouchoute.

Vous plaisantez ?
***Après tout ce qu'elle vous a fait subir vous ne comprenez pas que votre mère présente de graves troubles du comportement ?

Ma mère était vexée, elle n'a pas appelé pour prendre de mes nouvelles ni pour me féliciter. Rien. Elle a juste dit à mon mari qu'elle viendrait à la maternité dans 2 jours. N'ayant pas eu la moindre nouvelle de sa part durant ces 2 jours, je lui ai envoyé un mail pour lui dire qu'étant très déçue et très en colère, je ne voulais pas la voir; mais que mon mari lui présenterait le bébé à la maternité quand elle viendrait. Elle a répondu que puisque c'était comme ça et que j'étais ingrate, non aimante et égoïste, elle ne viendrait pas. Et que si on voulait arranger les choses, on aurait qu'à la recontacter. Là j'avoue que ça m'a mise hors de moi

***Il faudrait que vous preniez conscience que votre mère est toxique, et que de confier vos enfants à ce genre de personnage va ( si ce n'est déjà fait ) beaucoup les perturber.
Vos enfants ont besoin d'être protégés contre la bêtise, la violence et la perversion. Ce sont les parents ( et vous êtes bien placée pour le savoir ) qui
culpabilisent les enfants et détruisent insidieusement leur joie de vivre.

Je veux être une bonne mère, une bonne épouse, être dévouée dans mon métier. Je fais des efforts sur moi même au quotidien pour être quelqu'un de meilleur et me mets une pression folle. Actuellement, je me demande si couper les ponts avec ma mère définitivement fait de moi quelqu'un de mauvais.
***Non, cela fait de vous une femme sensée et vigilante. Une mère intelligente et aimante. Une jeune femme mature et digne de confiance.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Guima
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Re: Famille marginale et doutes

Message par Guima »

Merci beaucoup pour votre réponse. Merci aussi d'avoir eu le courage de lire cet énorme pavé... Je vais donc couper les ponts pour me protéger et protéger ma famille. Vous avez raison, j'ai été très naïve de penser qu'elle aurait pu avoir un déclic en me voyant si affaiblie mais j'ai du mal à accepter qu'elle se soit occupée de moi comme d'un trésor enfant, pour me délaisser et essayer de me détruire adulte. J'espérais retrouver un jour l'amour qu'elle avait pu me porter autrefois. Il s'agira donc d'un deuil de plus à faire mais j'y parviendrai. Merci encore et bonne soirée.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Famille marginale et doutes

Message par Dubreuil »

Il faut simplement faire la distinction entre le deuil où une personne quitte notre terre, et une personne qui est toujours sur cette terre.
Votre mère restera toujours votre mère, vous ne l'avez pas perdue. Vous vous êtes simplement " émancipée " comme doivent le faire tous les enfants qui deviennent adultes.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Guima
Messages : 5
Inscription : 05 janv. 2017, 11:42

Re: Famille marginale et doutes

Message par Guima »

Certes mais l'émancipation est bien plus radicale que dans la plupart des cas... Ça revient à faire une croix sur elle.
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Jeannette
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Inscription : 19 nov. 2010, 10:21
Localisation : Ailleurs

Re: Famille marginale et doutes

Message par Jeannette »

Les gens évoluent. C'est normal, c'est la vie. Souhaiter que les sentiments soient permanents et définitifs, ce serait une utopie. Ils évoluent de la même façon. Se respecter et respecter les autres, c'est avant tout ne pas faire semblant, ne pas s'imposer une situation ou une présence toxique, etc.

Une relation "saine", c'est une relation qui ne tient pas compte d'un "dû" lié au passé. Une relation qui se créerait, se construirait, même si les personnes se rencontraient maintenant. Bien sûr, le vécu peut faire partie du lien. Des souvenirs communs, ne serait-ce que cela, cela crée une fondation sur laquelle bâtir quelque chose. Mais cela ne fait pas tout. Si tu rencontrais demain, par hasard ou non, quelqu'un ayant un lien familial ou "historique" (même école, mêmes activités, ...) avec toi, cela serait un prétexte à conversations. Cela pourrait être la "preuve" d'éléments communs laissant supposer qu'il y en a d'autres. Cela serait l'occasion de se faire plaisir à soi-même en se remémorant certaines choses. Ce serait l'occasion, par ces conversations, de découvrir l'autre et, peut être, de l'apprécier. Mais cela ne suffirait pas. Et il est bon, parfois, de s'imaginer que l'on rencontre ses proches là, maintenant, et de se demander comment les choses évolueraient...

Ta mère sera toujours ta mère. Quoi que tu fasses, tu es et resteras au moins en partie ce qu'elle a fait de toi. Ne serait-ce que génétiquement. Quoi qu'il arrive, les sentiments que tu avais pour elle autrefois ne changeront jamais, tes souvenirs ne pourront être réécrits. Mais tu n'es plus l'enfant de l'époque. Et elle n'est plus la femme de l'époque. Et si votre relation n'évolue pas en tenant compte de cela, si l'une de vous considère que ce passé est suffisant pour justifier une relation inchangée et qui ne te convient pas, ce serait trahir cette histoire, trahir ce que vous êtes devenues, l'une et l'autre.
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
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