Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Forum parents
Toon
Messages : 34
Inscription : 06 nov. 2014, 21:36

Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Toon »

Bonsoir

Je poste ce message en espérant que quelqu'un pourra m'aider.
Je suis maman de deux filles (3 ans / 4 mois), je suis avec mon conjoint depuis 8 ans, nous avons chacun un emploi, j'allaite encore malgré la reprise du travail.
Ma seconde grossesse a été un peu compliquée... Déjà, j'étais constamment crevée. Ce qui ne me ressemble pas. Pour vous résumer, de mon 4ème au 6ème mois nous avons "cru" que notre bébé serait atteint de trisomie. Nous avons dû faire une prise de sang coûteuse pour découvrir qu'il n'en était rien. Mais durant trois mois, malgré notre décision de garder ce bébé quoi qu'il puisse arriver, nous avons été préoccupés, soucieux, parfois tristes.

D'autre part, j'ai rencontré des complications durant cette grossesse, vers le 6ème mois. Un effet boule de neige, je dirais. Je suis partie en arrêt maladie pour une petite semaine à cause d'une bronchite. Ma fille (de 2ans et demi à ce moment là) était malade aussi. Nous faisions attention car elle avait multiplié les bronchiolites durant l'année. Et puis il y a eu "ce jour-là", durant mon arrêt maladie. Où notre médecin traitant n'a pas voulu recevoir ma fille alors qu'elle respirait mal. Il nous disait de continuer son traitement habituel et de ne pas nous inquiéter car pas de fièvre. Son état empirait. J'avais peur d'aller aux urgences, ne sachant absolument pas comment ça se passait... J'avais peur des microbes, de l'attente, des images choquantes, même. Je ne savais rien de tout ça, et puis de toute façon, mon médecin me disait que ça ne servirait à rien qu'on y aille. Mais mon instinct de maman a pris le dessus et on s'est retrouvés à aller consulter mon médecin de famille, à une heure de route de chez nous. A peine arrivés chez lui, il nous a envoyés aux urgences les plus proches, ma fille était en détresse respiratoire.
Aux urgences, les médecins se sont dépêchés, ils étaient inquiets, ils ont parlé de grosse crise d'asthme. J'ai entendu la phrase "A une heure près, Madame, c'était fini... Vous vous rendez compte ?" Moi, je me suis sentie NULLE et monstrueuse. Je croyais qu'elle redémarrait encore une bronchiolite, je ne pensais pas du tout que cela puisse être autre chose... Je n'avais jamais imaginé qu'elle puisse en faire... Je leur ai expliqué que mon médecin traitant n'avait pas voulu me recevoir... Les urgentistes étaient choqués et m'ont dit de porter plainte. En vérité, je me sentais personnellement coupable et responsable. Nous avons pu rentrer chez nous, tard. Ils m'ont dit de surveiller ma fille.
Durant la nuit, j'ai entendu sa respiration, j'ai appelé le SAMU et appliqué les consignes... Mais cela ne servait à rien. Alors le SAMU m'a dit de l'amener aux urgences pédiatriques de ma ville. Une fois là-bas, son état empirait, ils l'ont hospitalisée. Ma fille ressemblait à une poupée sans vie... L'opposé de ce qu'elle est en général (très vive). J'ai passé la nuit avec elle. Encore malade, je toussais. Mon médecin traitant n'avait pas voulu me donner le moindre médicament... Aux urgences, je n'osais pas demander quoi que ce soit pour moi tellement j'étais inquiète pour ma fille. Et puis j'ai perdu du sang, eu des contractions... Mais je n'ai pas réagi. Deux jours plus tard, ma fille allait mieux, nous sommes rentrés chez nous avec un traitement, et tout rentrait dans l'ordre. Par mesure de précaution, j'ai voulu faire une échographie de contrôle à la maternité où je consultais mon obstétricienne. Ils m'ont hospitalisée à mon tour, je faisais un décollement du placenta. Je ne suis restée que quelques jours. Mon arrêt maladie a été prolongé. J'ai revu mon obstétricienne à l'issue de ce prolongement. Elle m'a prolongée jusqu'au terme, et m'a donné comme consigne celle d'être allongée au maximum et d'éviter tout stress.

Depuis que ma puce a deux ans, elle passe par cette difficile phase de "mini crise". J'avais déjà posté sur ce forum à ce moment-là. Presque aux lendemains des conseils reçus ici, il s'est passé cette histoire d'hospitalisation.
[ En parallèle, je précise que des personnes m'entourant me conseillent vivement de consulter un pédopsychiatre pour ma puce car ils disent qu'elle est précoce... Il est vrai qu'elle parle très bien, sait compter jusqu'à 60 sans aide, fait du calcul mental sur des opérations simples, reconnait toutes les couleurs, conjugue correctement les verbes et les temps quand elle parle, comprend tout ce qu'on lui dit, a une mémoire visuelle assez impressionnante et retient par coeur les paragraphes dans chacun de ses livres lorsque nous lui lisons... La liste est encore longue, mais je ne vous dis pas cela pour m'en vanter, non vraiment. Car nous voyons bien que cela complique les choses, nous sommes perdus comme jamais.]
Les conseils reçus ici même, et bien je les ai purement oubliés. Tout s'est "précipité", et en même temps, le temps est devenu long et insupportable pour moi. Je ne pouvais plus sortir de chez moi, je ne pouvais plus bosser... Et j'étais en tête à tête avec ma fille. Heureusement, ma mère et ma belle-mère venaient me la garder 2-3 jours par semaine, des fois certaines nuits... Pour me soulager. Les autres jours, j'essayais sincèrement de m'occuper d'elle au mieux, et lorsque mon conjoint était en repos, il l'emmenait au parc, dans les aires de jeux comme Royal K***. On a essayé de continuer à vivre au mieux. Et je voyais une psychologue une fois par mois.
Malheureusement, mon salaire a été très "amoché" par mon arrêt maladie sans que je ne m'y attende, et j'ai dû cesser les séances avec ma psy. Les soucis d'argent se sont ajoutés à nos préoccupations.

J'ai pété un plomb, un soir de repas familial, à cause d'un détail tout bête. J'ai hurlé sur ma fille et rembarré quiconque s'approchait de moi. Je me sentais prise au piège, incapable de sortir de cette bulle d'horreur... Le lendemain, j'ai passé ma journée seule, dans ma chambre, à écrire, longuement, ce que je ressentais, ce qui me passait par la tête en vérité. Je voulais vider mon sac de façon concrète. J'ai écrit une lettre à mon conjoint pour lui exprimer mon désarroi, et les efforts que je voulais qu'il fasse concernant "les choses à penser" au quotidien et surtout, je voulais qu'il s'investisse plus vis à vis de notre fille. Il a compris. J'ai la chance inouïe d'avoir un chéri qui se remet en question et qui tente de faire des efforts quand je lui demande.
Mes parents et ma belle-mère ont encore plus pris le relais vers la fin, avant l'accouchement, j'ai pu me reposer. J'ai même vécu chez mes parents plusieurs semaines, et ma mère s'occupait de ma fille, moi, je n'avais que les bisous et les câlins, tout le reste, c'était elle qui faisait. J'avoue que ça m'a énormément aidée. Je suis très chanceuse d'avoir une famille aussi investie et aimante.
L'accouchement s'est relativement bien passé, j'ai été un peu plus marquée par la douleur que durant le premier et j'ai développé une "peur d'avoir mal" un peu idiote... Aujourd'hui, c'est fini. Mon bébé allait bien mais je me sentais oppressée par le personnel médical qui ne me laissait pas faire, c'était pourtant ma deuxième !
L'adaptation à la maison a été compliquée, bébé pleurait, j'étais crevée, ma puce de trois ans multipliait les caprices et les cris..... Puis, environ deux semaines plus tard, c'est l'allaitement qui s'est "compliqué"... J'ai réussi à le maintenir.
Vers les trois mois de bébé, de nouveau compliqué niveau allaitement. J'ai tenu bon. Bébé qui ne fait toujours pas ses nuits, au passage...
A ce moment là, chaque nuit, ma grande faisait des cauchemars qui se transformaient en caprices et négociations, crises de nerfs... Durant presque un mois. Alors chaque nuit, c'était la grande, puis la petite... Puis la grande... Et encore la petite... Nous avons très peu dormi. Je me suis retrouvée à donner de l'homéopathie à la grande après lui avoir acheté des livres sur le sommeil, les cauchemars, les "petits frères / petites soeurs", la peur, ... Comme elle adore les livres, j'ai tenté de régler mes soucis comme ça. Est-ce que le fait de combiner plusieurs méthodes a fonctionné ? Je ne sais pas, les cauchemars et surtout les caprices à 3h du mat ont disparu !
Mais il reste ceux de la journée. Alors je devrais, pour bien faire, laisser couler, détourner son attention...

Mais je n'y arrive pas. Ma patience est partie depuis longtemps et n'est jamais revenue... J'ai tout juste ce qu'il faut pour ne pas "vriller" et dépasser la limite. Je me retrouve souvent dans des situations "merdiques" que beaucoup de mamans pourraient reconnaître : bébé au sein qui hurle si je l'enlève de là, tout en essayant désespérément de faire à manger pour la grande qui a retourné sa chambre et qui me fait une crise de nerfs parce que je refuse de sortir tel jeu et de jouer avec elle... Pas habillée, pas douchée, encore en pyjama, à 13h, et pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Je suis pourtant plutôt organisée, de base, mais ma deuxième est beaucoup plus "câlinou" que la grande et réclame les bras assez souvent. Elle est tout de même très facile et sait se faire oublier, un peu comme si elle n'avait pas le choix. Mais du coup, entre le ménage, les courses, les RDVS, les trucs à penser et les deux puces, j'ai vraiment trop souvent cette impression de me noyer tout doucement...
Alors je me dis "pourquoi MOI ?! Les autres mamans y arrivent tellement bien ! il y en a même qui en ont 3 ! 4 ! 5 et plus ! Et elle gèrent ! et elles sont heureuses !! et moi ? pourquoi je n'y arrive pas, moi ???"
Je me sens nulle, je me dis que je n'aurais jamais dû avoir la deuxième, juste après je regrette cette pensée car je l'aime profondément... Et ma première, je l'aime tellement... Mais elle me fait tellement "mal" quand elle me répond, me repousse ou me désobéit volontairement... A tel point qu'il m'arrive de la confier à mes parents et de me rendre compte qu'elle ne me manque pas tant que ça... Et après je m'en veux de penser ça...

Je n'ai pas les moyens de voir ma psychologue, et les secrétaires des psychiatres m'envoient péter en me disant que je n'ai aucun trouble psychologiques. Je n'ose pas vraiment leur dire que des fois, je me sens à deux doigts de gifler la première ou de tout plaquer et me barrer loin... Pour moi, ça relève de la folie pure, mais je pense qu'elles trouveraient ça drôle, car bien entendu, comparée à des milliers de gens, mes problèmes sont insignifiants et pas du tout d'ordre psychiatriques.
Ma psychologue me conseille d'aller au CMP de la ville... Mais elle est peu convaincue...

Pourtant, je dois absolument régler mon "problème". Je n'ai plus de patience, je ne supporte plus ma fille de trois ans ni mon conjoint, je ne vois pas ses efforts, je ne suis pas "heureuse" comme ça, et après je me dit que je lui en demande trop, et finalement ses oublis ou autre me gonflent tellement que je pète un plomb tout de suite, et il m'arrive de me sentir oppressée quand ma deuxième pleure ou râle.. Dis comme ça, ça n'a l'air de rien. Mais si je vous écris ici, c'est parce que, sincèrement, je ne supporte plus ce que je suis. Zero patience, je hurle comme une malade de longue, je pleure, je n'arrive plus à faire à manger sans que ça ne foire, au travail c'est pareil, je me sens à l'ouest, partout où je vais je me rends bien compte que je ne comprends pas grand chose à ce qu'on me dit, et les gens m'énervent ou m'agacent très très très vite, souvent sur des détails vraiment insignifiants. En fait, tout va bien, et d'un coup, je ne me contrôle plus. Le seul moyen pour que ça se calme, c'est que tout le monde me laisse tranquille, et que le temps ou mes pleurs me permettent d'évacuer. Si je pouvais tout casser dans la pièce, je le ferais volontiers... Mais bon. Hors de question et puis ça ferait peur à mes puces.

Avec mon conjoint, c'est un peu froid, et de ma part. Je n'ai plus envie de rien, même un resto ciné ne m'emballe pas plus que ça. Niveau sexe, c'est le néant, deux fois depuis l'accouchement, où j'ai eu plus mal qu'autre chose, et où je ne sentais pas que j'avais "très" envie comme "autrefois"....

Je ne veux pas avoir une vie parfaite, je veux déjà redevenir moi-même : une maman autoritaire, certes, mais bienveillante, souriante, qui rit beaucoup... Une maman qui arrive à gérer ses journées et ses enfants. Et une femme qui sait montrer à son conjoint qu'elle l'aime... Qui ne s'agace pas quand il vient lui faire un câlin alors qu'elle est occupée...

Je vais appeler le CMP de mon quartier. J'aimerais aussi faire du yoga, je compte m'y inscrire prochainement, si notre budget nous le permet. Juste moi, sans les enfants, sans le chéri. Seule. J'essaye sincèrement de trouver des méthodes, des astuces pour aller mieux. J'ai l'impression que j'ai toujours été le pilier de ma famille... Alors aujourd'hui, c'est le chaos et je m'en sens responsable, car le pilier est complètement bancal.

Je suis désolée du pavé... Mais écrire m'a toujours fait du bien.

Merci d'avance de m'avoir lue, merci.

Ps. Pas de jugements svp, rassurez-vous, je me juge moi-même chaque instant de chaque jour pour tous les moment où je sais parfaitement que j'échoue et que je "fais mal".
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Dubreuil »

Vous êtes en dépression pst-partum, sans doute. Il s'est passé un cumul de faits traumatisants pour vous malgré votre grand courage.
IL me semble qu'il vous faudrait tout simplement une aide journalière à domicile, s'occupant de la cuisine, ménage, etc... et vous laissant la possibilité de vous reposer et de remonter doucement la pente.
Demander à la mairie de votre domicile ou au Service sociale. C'est en général pris en charge.
Le reste viendra tout seul.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Toon
Messages : 34
Inscription : 06 nov. 2014, 21:36

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Toon »

Merci de votre réponse.

Je vais me renseigner pour obtenir cette aide.
Mon médecin m'a prescrit de l'homéopathie car j'allaite, il trouve préférable que je continue l'allaitement qui me fait du bien plutôt que d'arrêter pour prendre des médicaments.

Je pensais me rapprocher de l'unité femme enfant de l'hôpital psy de ma commune,..... Qu'en pensez vous ?

Merci encore pour votre aide.
Johnny
Messages : 289
Inscription : 10 mars 2017, 13:06

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Johnny »

Dépression et épuisement du système nerveux. Massage, sommeil, soleil. En retrouvant de l'énergie tu seras à même d'éduquer ta fille qui fait des caprices davantage comme tu le souhaites et d'avoir du temps pour la 2eme qui prends sur elle lorsque tu n'es pas là.

Il faut que tu t'enlèves toute cette pression que tu te mets et accepte toute l'aide qu'on te donne.

Lorsque tu te sens soulagée de ne pas voir la grande, c'est normal, ce n'est pas une mauvaise pensée. Elle ne te manque pas parce que tu ne l'as voit pas pendant quelques heures seulement et que surtout tu n'es pas en état de t'en occuper.

Donc la priorité est que tu retrouves toute ton énergie pour être la maman que tu veux être. Fais toi aider et prends soin de toi. Si tu peux aussi aller à la mer ce serait bien, étant donné son effet régénérant pour le corps et le système nerveux. Quand tu seras pleinement en forme, tu reprendras les choses en mains, et en attendant, sort de cette culpabilité. Accepte d'être ou tu en es, c'est à dire fatiguée et déprimée, ce sera plus facile ainsi, qu'en te mettant sans cesse cette pression qui ne sert strictement à rien, ni pour toi ni pour les autres.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Dubreuil »

[quote="Toon" Je pensais me rapprocher de l'unité femme enfant de l'hôpital psy de ma commune,..... Qu'en pensez vous ? .[/quote]
C'est une excellente idée.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Toon
Messages : 34
Inscription : 06 nov. 2014, 21:36

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Toon »

Merci pour vos conseils.

J'essaie de trouver du temps pour moi et aussi pour ces démarches... Pas évident.
Je me suis faite "virée" de mon travail... Mon contrat ne sera pas reconduit. Un petit coup de massue supplémentaire...
Je reste positive en me disant que je trouverai autre chose , et mieux !

Une question, comment faire pour "cerner" la probable précocité de ma fille ? Les pedopsy de ma ville et alentours ne prennent plus de patients supplémentaires...
À quoi dois-je m'attendre concernant son entrée à l'école ?

Merci pour votre soutien, vous lire et me savoir lue donc écoutée me fait beaucoup de bien.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Dubreuil »

Faites-lui passer un bilan psy, avec un(e) psy qui relèvera s'il y a ( ou pas ) une surdouance. Ce qui peut malheureusement engendré des troubles psychomoteurs, et parfois psychologiques.
Si tel était le cas, vous ferez un dossier MDPH qui vous permettra de " la faire suivre " sans avoir à régler des honoraires.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Toon
Messages : 34
Inscription : 06 nov. 2014, 21:36

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Toon »

Merci ! Je ne savais rien de tout ça...
J'ai rendez-vous samedi prochain.
Ouf...
Toon
Messages : 34
Inscription : 06 nov. 2014, 21:36

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Toon »

Bonjour,

Nous sortons de chez la psy.
Elle parle de précocité à confirmer avec des tests quand elle sera plus grande ainsi que d'hyperactivité.
Elle a été très douce et très compréhensive.
Elle nous propose de faire une ou deux séances d'hypnose, ma fille et moi, pour revenir sur cette fameuse journée où on a terminé aux urgences.
On ne s'est pas sentis jugés et ça fait un bien fou.
Pour ma part, je termine le travail mi juillet, mon contrat n'est pas reconduit (je m'y attendais), mon absence prolongée n'a pas plu.
Pas encore eu le temps de me rapprocher de l'unité mère enfant...

Merci de votre écoute
Toon
Messages : 34
Inscription : 06 nov. 2014, 21:36

Re: Je suis dépassée et je ne me reconnais plus

Message par Toon »

Retour à la case départ.

J'ai vu mon médecin de famille, celui en qui j'ai confiance, pour le vaccin de ma deuxième fille de 5 mois. Je lui ai parlé de ma première fille et de la séance chez la psy, et là, il a freiné des 4 fers à propos de l'hypnose. Selon lui, c'est devenu une mode et il estime qu'un médecin réellement formé en hypnotherapie peut prétendre en faire sans risque.
J'ai confiance en lui alors je le crois. Mais ma solution "miracle" s'envole.
En parallèle à tout ça, c'est très tendu dans mon couple, et je suis fâchée envers mon conjoint car depuis quelques mois il s'endort tout le temps dans la journée.
Je me démène donc depuis des mois pour régler son problème. Le médecin lui fait faire un bilan, il révèle un manque en fer, il le met sous traitement de fond.... Mais mon conjoint n'a commencé ce traitement que très récemment et non en janvier, date de la consultation, car j'ai un peu craqué et il s'est décidé à se "prendre en main".
Je sais bien que ce n'est pas une simple carence en fer et qu'il est crevé, mais je voudrais qu'il fasse au maximum ce qu'il faut pour tenter d'être en forme.
En allant chez le médecin, on a failli se prendre un camion qui arrivait en face. J'étais au téléphone, lui au volant, et tout à coup j'ai vu notre voiture se déporter sur la gauche. Il a fallu que je crie pour qu'il se réveille.
Alors le médecin propose une consultation neuro "au cas où" ainsi que de consulter un médecin spécialisé dans le sommeil. Selon lui il a juste besoin de dormir.
D'accord !! Encore une fois, j'ai confiance en lui.
Mais..... Et moi dans tout ça ????!!!! Ça fait des mois et des mois que je n'ai pas eu une seule nuit entière.
Je précise qu'avant aujourd'hui, mon conjoint a eu trois nuits sans les filles et moi même, nous dormions chez mes parents pour fuir la chaleur de mon appartement mal situé.
Donc trois nuits ininterrompues, on est bien d'accord.... Mais visiblement ça ne suffit pas !
Tout ça parce qu'il a des horaires de restauration et finit le travail à 2h du mat certains soirs (pas tous !).
On va dire qu'il dort de 3h à 8h au moins, et quand je ne suis pas là ni les filles ou quand je ne travaille pas, ça peut aller jusqu'à 9h, 10h...
Je fais tout pour qu'il se repose, alors que moi même je ne tiens plus, car bébé me réveille entre deux à trois fois par nuit. Je fais des journées où je me lève à 6h pour me coucher enfin à 23h.... Et je tiens car il le faut !

Est-ce moi le problème ???? Est-ce que c'est parce que c'est un homme ??? Pourquoi est-ce que je trouve cela injuste ? Et aussi, impression que si je ne cherche pas l'origine de ce problème, c'est certainement pas lui qui semble s'en préoccuper... C'est un homme bien qui m'aide, ça c'est sûr. Je ne dirai jamais le contraire. Mais je trouve ça abusé. Et si je m'endormais tout le temps, moi aussi ?? On serait bien dans la merde !

Je craque.
J'ai envie de partir loin et de dire merde.

Je songe sincèrement à aller à l'unité mère enfant. J'aurais presque envie qu'ils me proposent de me garder.

Désolée... J'avais besoin de vider mon sac.
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum parents »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 11 invités