Rupture qui se répète

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Fugen
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Re: Rupture qui se répète

Message par Fugen »

Dubreuil a écrit : 01 août 2023, 10:42 Pour ma part, en bonne psy qui se respecte, hé ben à moi ça me fait penser à une émasculation...
( pardon, pardon, pardon !)
Je m'explique : les 2 petites roupettes et la verge coupée...
Flute alors! Maintenant à chaque fois que je me trouve en situation de remercier avec mon émoticone favori 🙏(Sur FB), je pense à émasculation. :lol:
Vous m'avez contaminée!!!
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Re: Rupture qui se répète

Message par Fugen »

Nomatone a écrit : 04 août 2023, 08:40 Donc, l'univers vous maltraite?
Avez-vous l’impression que, dans votre vie, les choses arrivent malgré vous et sans votre concours?
Où situez-vous votre responsabilité personnelle dans vos souffrances?
Comment imaginez-vous la possibilité de développer votre pouvoir d’agir?
Comme je l'ai dit plus haut, c'est une pelote de fils pleine de noeuds. On hérite des traumas de nos parents, on subit leurs névroses + la "Fatalité" (l'autisme de ma soeur la plus proche et tout ce que cela entraine de souffrance dans la famille + maltraitance institutionnelle - Certains dirons que là aussi ce n'est pas par hasard-). Je crée une famille et avec mon mari "mal mariée" nous faisons porter nos propres névroses à nos filles (maltraitance, souffrance, rupture violente etc) . Comme dit l'auteur que vous m'avez conseillé oui je me sens écrasée par une réalité sur laquelle je n'ai pas prise. Je ne compte pas le nombre de thérapeutes rencontrés à chaque époque charnière de ma vie.
Certainement que j'ai ma responsabilité , mais comment changer quand notre futur semble avoir été conditionné avant même notre naissance?
Dubreuil
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Re: Rupture qui se répète

Message par Dubreuil »

ARCHIVER SON TEMOIGNAGE ( APA)

L’APA, association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique, est tout entière dédiée au récit de vie et aux écritures de soi. Elle a été cofondée en 1992 par le chercheur et grand spécialiste Philippe Lejeune qui, après avoir étudié l’autobiographie comme genre littéraire, s’est intéressé aux écrits personnels des non-écrivains.
L’association a une double vocation. Elle contribue d’une part à la préservation du patrimoine autobiographique. À cet effet, elle recueille, conserve et met à la disposition du public les écrits qui lui sont confiés : mémoires, autobiographies, journaux intimes, cahiers, correspondances, etc. Par ailleurs, elle s’est donné un objectif culturel et favorise les échanges autour des écritures de soi. Elle édite ainsi plusieurs revues spécialisées, comme La Faute à Rousseau, et organise des expositions, des manifestations culturelles et des journées d’études thématiques.
Tout le monde peut déposer ses écrits personnels à l’APA, à condition qu’ils n’aient jamais été publiés. Vous n’êtes pas contraint de mettre vos écrits à disposition du public le jour du dépôt et pouvez en autoriser la lecture à la date de votre choix. Après autorisation, vos écrits seront lus par un comité, qui échangera avec vous avant d’établir un compte-rendu. Correspondance d’un aïeul, archives de famille, témoignage d’un parent : vous pouvez également confier à l’APA les écrits familiaux que vous avez recueillis.
Les archives de l’APA forment un fonds documentaire unique, accessible au grand public comme aux historiens et aux chercheurs en sciences humaines. À leur manière, elles participent à la construction de la mémoire de la France et à l’écriture de son histoire sociale.
Le siège de l’APA est situé près de Lyon, à Ambérieu-en-Bugey.
Pour en savoir plus : http://autobiographie.sitapa.org/
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Re: Rupture qui se répète

Message par Fugen »

Dubreuil a écrit : 05 août 2023, 12:30 ARCHIVER SON TEMOIGNAGE ( APA)

L’APA, association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique, est tout entière dédiée au récit de vie et aux écritures de soi. Elle a été cofondée en 1992 par le chercheur et grand spécialiste Philippe Lejeune qui, après avoir étudié l’autobiographie comme genre littéraire, s’est intéressé aux écrits personnels des non-écrivains.
L’association a une double vocation. Elle contribue d’une part à la préservation du patrimoine autobiographique. À cet effet, elle recueille, conserve et met à la disposition du public les écrits qui lui sont confiés : mémoires, autobiographies, journaux intimes, cahiers, correspondances, etc. Par ailleurs, elle s’est donné un objectif culturel et favorise les échanges autour des écritures de soi. Elle édite ainsi plusieurs revues spécialisées, comme La Faute à Rousseau, et organise des expositions, des manifestations culturelles et des journées d’études thématiques.
Tout le monde peut déposer ses écrits personnels à l’APA, à condition qu’ils n’aient jamais été publiés. Vous n’êtes pas contraint de mettre vos écrits à disposition du public le jour du dépôt et pouvez en autoriser la lecture à la date de votre choix. Après autorisation, vos écrits seront lus par un comité, qui échangera avec vous avant d’établir un compte-rendu. Correspondance d’un aïeul, archives de famille, témoignage d’un parent : vous pouvez également confier à l’APA les écrits familiaux que vous avez recueillis.
Les archives de l’APA forment un fonds documentaire unique, accessible au grand public comme aux historiens et aux chercheurs en sciences humaines. À leur manière, elles participent à la construction de la mémoire de la France et à l’écriture de son histoire sociale.
Le siège de l’APA est situé près de Lyon, à Ambérieu-en-Bugey.
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Merci je le ferai passer à ma soeur qui aime bien écrire (Moi beaucoup moins).
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Re: Rupture qui se répète

Message par Nomatone »

Fugen a écrit : 04 août 2023, 23:11 Comme dit l'auteur que vous m'avez conseillé oui je me sens écrasée par une réalité sur laquelle je n'ai pas prise.
Mais l'auteur explique bien qu'il ne s'agit que d'un sentiment qui repose sur une construction du monde dans la tête du sujet. La carte n'est pas le territoire.
Fugen a écrit : 04 août 2023, 23:11 Certainement que j'ai ma responsabilité , mais comment changer quand notre futur semble avoir été conditionné avant même notre naissance?
En faisant le travail qui nous amènera à admettre la responsabilité de notre vie.
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Re: Rupture qui se répète

Message par Fugen »

Nomatone a écrit : 05 août 2023, 23:29
Fugen a écrit : 04 août 2023, 23:11 Comme dit l'auteur que vous m'avez conseillé oui je me sens écrasée par une réalité sur laquelle je n'ai pas prise.
Mais l'auteur explique bien qu'il ne s'agit que d'un sentiment qui repose sur une construction du monde dans la tête du sujet. La carte n'est pas le territoire.
Fugen a écrit : 04 août 2023, 23:11 Certainement que j'ai ma responsabilité , mais comment changer quand notre futur semble avoir été conditionné avant même notre naissance?
En faisant le travail qui nous amènera à admettre la responsabilité de notre vie.
Ça fait 35 ans que je m’y efforce; j’ai le sentiment d’avoir eu plusieurs vies mais ce n’est toujours pas ça . Passer par la solitude serait peut être la solution à condition que ce ne soit pas une fuite. Au moins question responsabilité le problème ne se posera pas.
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Re: Rupture qui se répète

Message par Nomatone »

Fugen a écrit : 04 août 2023, 23:11 Passer par la solitude serait peut être la solution à condition que ce ne soit pas une fuite. Au moins question responsabilité le problème ne se posera pas.
C'est intéressant ce que vous écrivez.

Cela sous-entend que vous ne seriez prête à prendre la responsabilité de votre vie qu'à condition qu'il n'y ait personne dans les parages sur qui vous décharger de cette tâche.

La responsabilité est à comprendre ici comme l'obligation morale que l'on se donne de répondre de ses actes, de les assumer, d’en supporter les conséquences.

Au fil des messages, vous présentez une vision de la vie où tout est toujours le fait de personnes ou de circonstances extérieures à vous.

Finalement cette (fausse) plaisanterie sur l'émasculation prend tout son sens. L'impuissance est la trame de votre histoire.
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Re: Rupture qui se répète

Message par Fugen »

Nomatone a écrit : 06 août 2023, 10:02
Fugen a écrit : 04 août 2023, 23:11 Passer par la solitude serait peut être la solution à condition que ce ne soit pas une fuite. Au moins question responsabilité le problème ne se posera pas.
C'est intéressant ce que vous écrivez.

Cela sous-entend que vous ne seriez prête à prendre la responsabilité de votre vie qu'à condition qu'il n'y ait personne dans les parages sur qui vous décharger de cette tâche.

La responsabilité est à comprendre ici comme l'obligation morale que l'on se donne de répondre de ses actes, de les assumer, d’en supporter les conséquences.

Au fil des messages, vous présentez une vision de la vie où tout est toujours le fait de personnes ou de circonstances extérieures à vous.

Finalement cette (fausse) plaisanterie sur l'émasculation prend tout son sens. L'impuissance est la trame de votre histoire.
Je n'aurais pas fait le lien entre l'émasculation et mon propre sentiment d'impuissance, mais oui dernièrement en regardant derrière moi je me disais que je ressentais toutes les relations que j'avais eu jusqu'à présent, qu'elle soient amoureuses ou amicales comme invasives et comme des relations de pouvoir sur moi. Mes rares amis cherchaient à me changer alors que je les acceptais toujours tels qu'ils étaient; et je ne savais jamais quoi répondre pour me faire respecter, ou je n'étais pas entendue , jusqu'à la rupture brutale (A un moment pour moi TROP c'est TROP). (Une ex amie me disait même "On entend pas tes NON") Pourquoi à chaque fois je m'adapte à l'autre, je me sur-adapte, d'une part parce que je fuis les conflits, sur le moment surtout dans le cadre du couple, j'aime ça, je m'efface, il y a même une certaine ivresse à se perdre dans les désirs de l'autre, et si on me demandait quels étaient mes désirs, à part de me balader en forêt et me sentir en sécurité (souvenirs de balades en forêt avec mon père), j'avais beau chercher, je n'en trouvais pas. Dans ma relation aux hommes je suis restée une enfant qui cherche son papa; la seule intuition que j'ai aujourd'hui c'est qu'il faut que je trouve un moyen de faire exister l'adulte que je suis; dans un premier temps dans la solitude et dans ma relation aux autres en gardant bien une certaine distance de sécurité. J'ai le sentiment qu'en découvrant la solitude je vais enfin pouvoir apprendre à m'aimer, prendre soin de moi, me découvrir et me connaitre sans parasites externes. Par contre cela va passer par une nécessaire guérison de l'enfant abandonné en moi, tel le Bambi du film. Cela me renvoie à un immense sentiment de solitude de l'enfant du passé qui pour le coup a connu une VRAIE solitude, comment un sentiment aigu d'abandon.
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Re: Rupture qui se répète

Message par Dubreuil »

Cela me renvoie à un immense sentiment de solitude de l'enfant du passé qui pour le coup a connu une VRAIE solitude, comment un sentiment aigu d'abandon.
*** Je me doute que vous l'ayez déjà lu dans le post : "Urgent, mais c'est le tournant de ma vie'", cependant c'est bien d'avoir de petits rappels contre les moments trop grands de tristesse légitime...

LE SENTIMENT D'ABANDON

L’abandon est l’une des causes les plus courantes du mal-être et du mal de vivre. À l’origine de cette souffrance, il y a toujours une situation mal vécue au cours de la vie fœtale, de la prime enfance ou de l’enfance, qui n’est pas forcément un abandon effectif. » Ici, c’est un père absent ; là, une mère débordée, un couple de parents fusionnels, ou encore l’arrivée d’un petit dernier, un séjour en pension, le décès d’un grand-père auquel nous étions particulièrement attachés.
Ces événements, sans conséquences majeures pour certains, vont être traumatisants pour d’autres. Par exemple : Nous nous sommes aperçus, souvent très tôt, que papa et maman n’étaient pas toujours là, à notre disposition, prêts à répondre à tous nos désirs. Mais nous n’avons pas vécu cette nouvelle solitude de la même façon. Soit ceux qui nous entouraient ont perçu, pris en compte et atténué nos peurs enfantines?; soit, pour des raisons éducatives, morales, faute de temps ou d’une juste compréhension, ils n’ont pas accordé de valeur à nos angoisses. Et les ont renforcées. Ils n’ont pas pour autant fauté. Ils ne nous ont simplement pas appris à nous séparer avec confiance et sérénité. Sans doute parce qu’eux-mêmes le vivaient mal de leur côté. »
Une crainte : être rejeté de nouveau
Cet épisode traumatisant, nous nous empressons de l’oublier, en le minimisant ou en le normalisant. Quoi de plus « normal », en effet, qu’un nouveau petit frère ? Et de plus formidable que des parents qui s’adorent ? La tristesse et la colère éprouvées sont du même coup jetées aux oubliettes. « À partir du moment où il n’y a pas de logique à éprouver ces émotions, il ne reste plus qu’à nier notre droit à les ressentir. Sauf que, même étouffée, l’émotion reste bien présente.
Notre logique implacable conclut que, puisque nous avons pu être abandonnés, nous ne sommes pas dignes d’être aimés. Cette croyance va dès lors sous-tendre toutes nos relations sociales et affectives. « Nous allons ainsi osciller entre hypersociabilité et hyperagressivité, selon que nous ressentions le besoin viscéral d’être aimé ou que nous désirions provoquer le rejet de l’autre, convaincus que nous aurons inévitablement à le subir un jour. » Un cercle vicieux, qui nous mène à des conduites paradoxales, et déductions mortifères. ( déclinaison morbide, je suis, t(ué),il es(haït)...

« La psychanalyse n’est pas, je dirais, plus une escroquerie que la poésie elle-même qui se fonde précisément sur cette ambiguïté dont je parle et que je qualifie de sens double. »
Jacques Lacan.

LA PEUR DE L'ABANDON
Si vous souffrez du syndrome de l’abandon, alors vous ne pouvez pas vivre sereinement, vous vivez en permanence avec un sentiment d’insécurité, d’anxiété et de culpabilité.
Et en plus de la peur irrationnelle d’être abandonné, vous souffrez certainement d’autres peurs comme:
La peur d’être critiqué,
La peur de décevoir ou déplaire,
La peur de ne pas être à la hauteur,
La peur d’être rejeté,
La peur de ne plus être aimé (de perdre l’amour),
La peur de la solitude,
La peur d’entrer en conflit,
La peur qu’une autre personne prenne votre place (jalousie excessive)… etc.
Et le problème est qu’à force d’avoir peur de l’abandon, à force de vivre dans l’angoisse de séparation, vous finissez par devenir étouffant pour les personnes de votre entourage qui ne manqueront pas, tôt ou tard, par s’éloigner de vous et même… vous abandonner !
En quelque sorte, c’est vous-même qui entrainez le comportement que vous craignez le plus… Sans le faire exprès, vous devenez une personne toxique et vous finissez par attirer tout ce que vous redoutez !
Inconsciemment, à cause de cette peur d’abandon, sans vous en rendre compte, alors que vous souhaitez ne pas être abandonné(e) vous faites tout pour pousser l'autre à vous " abandonner ".
Par conséquent, il importe de vaincre sa peur d’être abandonné, d’échapper à la peur de se sentir rejeté si on veut aller mieux, ne plus souffrir de relations compliquées mais plutôt vivre des relations (amoureuses) pleinement heureuses.

Différentes raisons expliquent que vous ayez cette phobie de l’abandon.
En voici quelques-unes :
- Parce que vous dépendez constamment des autres pour prendre vos décisions, vous sentir bien ou être heureux…
- Parce que vous êtes une personne dépendante sur le plan affectif sans doute lié à un manque affectif (vous êtes en demande excessive d’affection pour combler une carence affective)…
- Parce que vous n’avez pas une suffisamment bonne estime personnelle (l’image que vous avez de vous-même est trop négative). Vous croyez sans doute être une personne de peu de valeur et que l’on ne peut pas aimer…
- Parce que vous ne gérez pas bien vos émotions (instabilité émotionnelle), vous êtes d’humeur triste, vous pleurez facilement
- Parce que vos parents ne vous ont pas donné l’amour et la sécurité nécessaires durant les premiers moments de votre vie -ou que vous avez été abandonné (dans ce cas, la culpabilité s’exprime ainsi: « si je n’ai pas été aimé, si j’ai été abandonné par mes parents, c’est que je ne suis pas digne d’être aimé »)…
- Parce que vous êtes sous l’influence néfaste ou sous l’emprise d’un manipulateur affectif qui a généré en vous la crainte d’être rejeté…
- Parce que vous avez une jalousie excessive et de ce fait vous vivez avec la hantise que l’autre vous abandonne…
- Parce que vous êtes une personne anxieuse, craintive, méfiance ou suspicieuse et par conséquent désagréable aux yeux des autres…

Comment faire ?

1) Apprenez alors à compter davantage pour vous-même et moins pour les autres.
Il est question ici de prendre votre destin dans vos mains et ne plus vivre dans l’attente ou dans l’illusion que ce sont les autres qui vont vous rendre heureux ou heureuse.
Dites-vous une fois pour toutes qu’il est inutile de chercher à l’extérieur ce qui vous manque à l’intérieur.
Voyez quels sont vos propres désirs et vos besoins et prenez les bonnes décisions pour y répondre sans vous préoccuper de ceux des autres.
Offrez-vous du bien-être à vous et retirez ainsi le pouvoir que vous avez donné à d’autres sur vous.
Assumez à 100% tout ce que vous vivez et dites-vous bien que si votre vie est un bonheur, c’est vous qui en êtes responsable de même que si vous vivez un malheur ou un enfer.
Enfin, apprenez à apprécier quand vous êtes seul(e), appréciez aussi faire des choses seul(e), pour vous et rien que pour vous, sans votre conjoint. Et vous n’aurez plus peur de l’abandon.
Le but à atteindre est d’être bien avec vous-même (d’être en contact plus intime avec vous-même) et de faire les choses à votre goût.
Prenez du temps pour vous, AGISSEZ POUR VOUS, commencez dès maintenant par faire une liste de plaisirs et d’occupations que vous auriez envie d’avoir.

2) Améliorez votre estime et votre confiance en vous-même
La peur de l’abandon est souvent associée à un manque de confiance en soi. Quand on doute de soi, on a parfois peur de ne pas être assez bien ou assez intéressant pour l’autre…
Si c’est votre cas, vous devez bien comprendre que les autres (en particulier votre conjoint) ne sont pas là pour pallier à vos manques d’estime et de confiance en vous.
D’ailleurs, si une personne vous aime (ou vous a aimé), alors vous le savez : vous êtes une personne intéressante et votre valeur ne changera pas même si l’autre vous rejette, vous abandonne ou vous quitte !
*** voici un exemple à se sujet :
Un jour, un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 100 euros.
Il demande aux gens qui sont dans la salle :
« Qui aimerait avoir ce billet ? »
Les mains commencent à se lever, alors il dit :
« Je vais donner ce billet de 100 euros à l’un d’entre vous mais avant laissez-moi faire quelque chose avec »
Il chiffonne alors le billet avec force et il demande :
« Est-ce que vous voulez toujours ce billet ? »
Les mains continuent à se lever.
« Bon, d’accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ? »
Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l’écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher.
Ensuite il demande : « Qui veut encore avoir ce billet ? »
Évidemment, les mains continuent de se lever !
« Mes amis, vous venez d’apprendre une leçon…
Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n’a pas changé, il vaut toujours 100 euros »
« Alors pensez à vous, à votre vie. Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissé, rejeté, souillé par les gens ou par les évènements.
Cet exemple pour vous démontrer que quand vous aurez l’impression que vous ne valez plus rien, en réalité votre valeur n’aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment !
La valeur d’une personne ne tient pas à ce que l’on a fait ou pas,
vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte.
Vous n’avez donc pas à vous dévaloriser ni à craindre d’être abandonné, car lorsqu’une personne vous quitte (il en va de même lorsque vous essuyez un refus), cela ne signifie absolument pas que vous êtes nul(le), moche ou inintéressant(e).
Apprenez à vous aimer vous-même et vous n’aurez plus à avoir peur d’être abandonné.
Et si vous avez été méprisé(e), abandonné(e) dans l’enfance, vous n’êtes pas responsable de la séparation et vous n’avez donc pas à culpabiliser ni à penser ou ressentir que vous n’êtes pas digne d’être aimé(e).
La vérité est la même pour tous : vous êtes une personne de valeur digne d’être aimée.

3) Pratiquez « la technique du pire ».
Si vous avez vraiment peur qu’on vous quitte, alors imaginez ce qui pourrait vous arriver de pire si l’autre vous quittait vraiment. Vous constaterez que la situation n’est finalement pas si grave.
En règle générale, vous remarquerez que la peur est surtout générée par l’inconnu et par un excès de votre imagination. Vous avez peur de l’abandon parce que vous ne savez pas à quoi vous attendre… alors en imaginant le pire, vous notez que ce n’est pas si terrible que cela et que vous êtes tout à fait capable de faire face si la situation se présentait.

4) Apprenez à vous libérer de vos émotions comme la tristesse.
Si vous voulez apaiser votre crainte de l’abandon, ne plus souffrir de « l’abandonnite », il importe pour vous de trouver un meilleur équilibre émotionnel.
En particulier,
- vous éviterez toute victimisation lors des absences ou des moments de solitude,
- vous éviterez de dramatiser les séparations,
- vous n’avez plus besoin de pleurer lorsque vous vous retrouvez seul,
- quoi qu’il arrive, vous savez rester calme et serein, ne pas angoisser, ne pas vous mettre en colère ou devenir agressif contre les autres ou vous-même,
- vous savez dire « non » et vous occuper de vous-même sans vous culpabiliser,
Il importe vraiment que la solitude ne soit plus mal vécue ou accompagnée d’une sensation de trahison ou d’injustice.

6) Changez votre façon habituelle de penser
La blessure d’abandon trouve souvent son origine dans l’enfance.
Si durant toute votre enfance votre entourage vous a jeté des " mauvais sorts ", alors vos schémas habituels de pensées (inconscients) peuvent générer une angoisse de l’abandon.
Par exemple, vous a-t-on déjà dit ceci :
« Tu es vraiment un(e) bon(ne) à rien !»
Si oui, alors il est possible qu’adulte, vous vous jetiez A VOUS-MEME des mauvais sorts, des reproches ou des affirmations négatives du genre :
- je ne suis pas à la hauteur… »
- je ne suis rien sans lui ou sans elle… »

Vous pouvez alors relever ces phrases et les remplacer par des affirmations positives et stimulantes qui vous libèrent de la peur:
Ainsi, au lieu de dire :

- Sans toi, je ne suis rien »
« sans toi, je reste qui je suis et je sais que je suis quelqu’un de bien »

- Sans toi, ma vie n’aurait plus de sens »
« sans toi, je ne serais pas obligé de subir une existence monotone »

- Je dois en faire plus sinon il (elle) va me quitter »
« si je m’occupe de moi, ça va aussi lui plaire »

Il ( elle ) va mal le prendre »
« il ( elle ) le prendre comme il voudra, je m’en fiche ! »

- Je n’ose pas lui dire « non »
« je peux lui dire « non » sans que cela ait d’impact sur notre amour »

J’aurais dû faire mieux »
« je fais toujours de mon mieux et je cesse d’attendre la perfection de moi-même…»

- Je suis vraiment nul »
« j’ai fais de mon mieux et je ne suis pas plus nul que les autres… »

- Je ne m’aime pas »
« je m’aime et j’attire naturellement des relations pleines d’amour »

- J’ai peur d’être seul »
« je ne suis jamais seul dans la vie » ou « je suis capable de m’assumer sans mon conjoint »

Je ne supporte pas le silence dans la maison »
« le silence est un allié qui m’apaise et me réconforte »

- C’est de ma faute si… »
« je ne suis pas responsable des autres »

- J’ai peur de… »
« je n’ai jamais peur, je ne suis jamais anxieux, je suis sûr de moi. »

Et tout ça, avec un psy pour aller à la racine du pourquoi du comment, c'est encore mieux,et ça va plus vite !

JE N'AI PAS CHOISI DE VENIR AU MONDE
On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise. Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'ême.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire.
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, parallélement à la venue d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques. Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc vivant.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre choses.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu. En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Fugen
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Inscription : 07 juil. 2015, 15:39

Re: Rupture qui se répète

Message par Fugen »

Merci pour ce long texte qu'il me faudra relire plusieurs fois pour en tirer la substantifique "moelle", et arriver à intégrer certaines vérités.
Je retiens déja "Nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs."
Quel est cet ailleurs?
Je n'ai pas été abandonnée puisqu'il n'y a pas eu d'avant. Peut être plutôt négligée, rejetée.
Parce que différente et encombrante dans la vie d'une maman débordée et qui n'a pas choisi son destin (dit elle), et pour mes congénères pour qui je n'était certainement qu'un vilain petit canard.
Je ne devrais pas avoir peur de la solitude puisque finalement je l'ai tellement côtoyée, même quand j'étais en couple.
Etre en couple me permettait probablement d'avoir une image sociale qui me rassurait. Dans les clous...grâce aux apparences.
J'ai le sentiment de devoir faire le travail de me réconcilier avec ma solitude.
Il y a quelques semaines un de mes contacts en deuil suite à la disparition de sa soeur avait écrit ceci (traduit de l'anglais). Mots que je trouve très apaisants:
La solitude continue d'apparaître, je sais maintenant que c'est la zone de sécurité que j'ai créée à un jeune âge.
La couverture que tu garderais près de toi, l'ami invisible, L'arbre que tu taguerais, défiant le chercheur à cache-cache.
De toute façon. Vous êtes digne de réconfort et d'amour. N'ayez pas peur de demander. Je t'apprécie beaucoup et je te cherche
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