je pense souvent à en finir

[angelo0763]

Enfant solitaire, timide et chétif, plutôt doué en études primaires.
adolescent mal dans sa peau, à la recherche constante de reconnaissance, élève moyen voir très moyen.
Jeunesse entourée d'amis qui peu à peu trouvent l'amour et je me retrouve à nouveau seul, différent : pas de vie affective avant ....30 ans
nombreuses déceptions et désillusions amoureuses
marié à 33 ans et papa dans la foulée : le bonheur d'avoir fondé une famille et d'avoir un emploi stable.
13 ans passent..... crise conjugale, crise de la quarantaine, multitudes d'aventures : comme si besoin de vivre à 40 ans ce qu'il n'a pas été
possible de vivre à 20
divorce et passage à vide de 4 à 5 ans ou je continue à multiplier les aventures, tout en assurant la garde alternée de mes enfants que j'adore
situation professionnelle qui devient ennuyeuse et source de stress.
50 ans coup de foudre : mariage un ans plus tard mais l'ydille tourne court : difficultés à trouver l'équilibre entre mes enfants et ma femme
le travail se complique et devient source de stress ingérable.
Je sens venir la dépression et demande un traitement mais malgré cela j'explose et divorce une seconde fois : je n'ai pas réussi à rendre ma femme
heureuse.
aujourd'hui 53 ans et plus goût à rien : pas de reconnaissance au travail : j'ai l'impression d'être un bon à rien
Ma seconde femme dont j'étais fou amoureux me manque terriblement
Mes enfants grandissent et n'ont plus guère besoin de moi
J'ai retrouvé une amie mais rien n'y fait : je n'arrive plus à aimer ou plutôt j'ai un sentiment de terrible gâchis
Je pense souvent à la mort et je m'y prépare : ce que je pense de moi : nul, raté, bon à rien

[JibiLight]

Et pourquoi tant de jugement ? D'ou cela te vient il ? Qui t'a jugé de ces mêmes mots par le passé ?

[angelo0763]

personne ne m'a vraiment jugé, si ce n'est des remarques déplaisantes sur mon physique quand j'étais enfant et dans ma jeunesse : l'impression
d'être différent des autres, ne pas pouvoir vivre comme les autres....... alors on en fait plus pour se faire accepter, se faire aimer, sans vraiment de
succès..... alors vient cette sensation de vide, de solitude.
Peut-être aussi mon père qui ne me faisait jamais de compliments : malgré de bons résultats scolaires c'était toujours peut mieux faire.....
et lorsque l'on y arrive pas, il y a ce sentiment de décevoir.....d'ou je suis nul je suis bon à rien.....

[angelo0763]

au final cette envie farouche de reconnaissance, de se sentir aimé, ne pas vouloir décevoir
Mon dernier divorce est une terrible blessure : celle de n'avoir pu rendre heureuse une femme dont j'étais fou amoureux
Je n'aurai pas du craquer, j'aurai du être fort, mais je n'étais pas à la hauteur : ce sont ses propres paroles

[deadend]

Tu me mets en colère... car je me reconnais dans tes écrits. Et voir que tu n'avances pas, comme moi j'avance pas, ben... ça m'énerve...
Dans un divorce c'est jamais la faute d'un seul. La séparation d'un couple, c'est la faute du couple, pas que d'un.
Tu as la sagesse de reconnaitre tes torts. Ca prouve que tu es fort et honnête.
Tu as un travail stable, ca prouve que tu es responsable, sérieux et courageux.
Tu as des enfants que tu aimes et assumes. Ca prouve que tu es important au moins pour eux. Le fait qu'ils aient de moins en moins besoin de toi, c'est malheureusement le cours de la vie. Tu peux rien y faire.
Un divorce, ca fait mal. Ca fait toujours mal. Après tout ce temps à deux, se retrouver seul c'est comme se retrouver au fond du trou et pas avoir de prise pour remonter.
Et pourtant... il y a des marches... cachées, j'en conviens, mais il y a des marches que tu pourrais monter. Il y a des prises que tu pourrais saisir pour monter plus vite mais celles-là sont plus hautes, faut d'abord quelques marches avant pour les atteindre.
Non, tu n'es pas nul. C'que ça m'énerve de te voir écrire ça ! Je me le dis tous les matins que je suis nulle, je le ressens en moi toute les journées et toutes les nuits. Pourtant je m'accroche.
Alors quand je lis l'homme que tu es, arrête de dire que tu es nul. Tu es loin de l'être.