Longue vie de solitude
Publié : 29 juin 2017, 00:54
Bonjour,
Je pense avoir besoin de l'aide d'un psychologue mais je n'arrive pas à en contacter un, dans mon coin à ST-Brieuc il y en a pourtant plusieurs. Ils ne connaissent que le "rendez-vous uniquement par téléphone" mais ils ne décrochent pas...
Et ce qui me pousse à faire appel à l'un d'eux c'est en résumé que ma vie n'a été qu'une longue solitude et de souffrance de 50 ans, que ça doit changer mais je ne sais même pas comment on fait pour avoir une vie meilleure, ne l'ayant justement jamais eue avant.
Enfance sans tendresse mais avec force brimades, vexations et humiliations incessantes par un bon à rien de père ivrogne tyrannique manipulateur et pervers, une mère qui morflait aussi en même temps, à l'école je n'ai pratiquement jamais été épargné par le "harcèlement scolaire", plus de 10 ans à être le souffre douleur de la classe. Nombre inouï de journées à endurer tout et n'importe quoi à l'école et le soir à la maison, terrorisé par mon tocard irresponsable de père.
Et étant l'ainé dans cette famille de 7 enfants, je prenais des baffes dès qu'un frère ou une soeur faisait une connerie.
Maintenant des souvenirs reviennent et je prends la pleine mesure si on dire, de ce qu'a été cette enfance horrifique.
Très tôt, alors j'étais en maternelle ou peut-être au CP et dans cette école on devait mettre des chaussons pour entrer en classe ou rester sous le préau, et mettre des chaussures pour aller dans la cour ou pour partir en fin d'après midi. Et un jour où la maitresse m'avait dit que mes chaussons étaient à changer et que j'ai rapporté ça le soir à ma mère, l'autre ivrogne s'est mis à hurler parce que selon lui je ne prenais soin de rien. J'avais sans doute 5 ou 6 ans, je ne savais pas de quoi il parlait et j'a failli dire "maman pourquoi il gronde encore le vilain monsieur?"..
Et souvent molesté pour pas grand grand chose. Frappé, encore et encore. Les frères et soeurs ont pris cher aussi même si ça a été moins que moi.
Combien de nuits de frayeur parce que les parents s'engueulaient dans leur chambre parfois en se jetant des trucs et des machins l'un sur l'autre, conflits toujours déclenchés par le père, souvent à base de "ouais t'as un jules, t'es qu'une pute/poufiasse/trainée".
Aller chez les petits copains ou les faire venir à la maison c'était pas pour nous. Les sortie, c'était "asseyez-vous là et ne dites pas un seul mot sinon je vous mets une raclée dont vous vous souviendrez logntemps ba,de de pourritures de [longue bordée de jurons et d'insultes]".
J'ai même envisagé de me suicider, vers 8 ans. En vrai, je n'ai rien dit à personne et je voulais me jeter sous un camion qui passait régulièrement dans le bourg. Je ne voulais surtout pas louper mon coup alors j'ai attendu que l'occasion exactement idéale se présente. Que l'engin descende la rue en pente à un moment où le chauffeur serait en train de regarder ailleurs que devant lui pour évuter qu'il puisse freiner trop tôt. Occasion qui ne s'est finalement jamais présentée.
Quant mon père se mettait à hurler dans mes oreilles parfois pendant deux heures il ne fallait surtout pas dire le moindre mot ni pleurer, ça ne faisait que l'exciter encore plus. Donc enfermement sous une forteresse qui teindra encore très longtemps par la suite.
Adolescence, à peu près pareil. A 15 ans j'étais devenu mauvais à l'école, avec des notes du genre 0.5/20 dans quelques matières tellement j'étais découragé. Pas eu le courage de refuser d'aller au boulot avec mon père, c'est lui qui a décidé de ce que je ferais. Donc après une 3e plus que foireuse, direction le garage agricole où il bossait. Et bien sûr pas question d'essayer de trouver une copine, en faisant partie d'une "famille" pareille.
Et toutes ces années entrecoupées de déménagements incessants et déstabilisants, pour corser le tableau.
Et puis l'armée, j'étais à Fort de France quand mes parents ont finalement divorcé.
Après l'armée, retour en métrople et "vie adulte" terne. Timidité énorme et crainte d'être aussi abruti que mon père, ce qui était certes une excuse confortable mais qui était tout de même justifiée. Fonder une famille à mon tour se serait peut-être mal terminé aussi, il était hors de question de jouer à ça. Donc les filles sont restées où elles étaient. Persuadé que mon destin était des rester tout seul dans un coin jusqu'à la fin.
Mais maintenant cette solitude ne passe plus du tout, la souffrance qui était devenue supportable ne l'est plus du tout.
Récemment des amis ont vu que j'étais pour le moins soucieux, et ont bien remarqué que je ne m'intéressais plus à grand chose. La compagne de l'un d'eux s'est mise à me poser des questions sur mon passé et quand il a été question de mon enfance j'ai carrément fondu en larme, d'un coup, autant à ma surprise qu'à la sienne. Un peu plus tard elle m'a demandé de lui dire que j'aimais ma mère, et je me suis trouvé incapable de le dire. Bloqué, et re-larmes. Or ma mère n'étant absolument pas une "mère indigne", il y là un problème. Ma mère qui m'a dit il y a peu qu'elle aussi a de mauvais souvenirs, notament une fois où elle m'aurait cassé un manche à balai sur la tête. Elle a dit "c'était sous le coup de la colère mais ce n'était pas une excuse je n'aurais jamais du te faire ça". Je ne lui ai pas demandé quels autres souvenirs elle avait.
Bref j'étais un enfant perdu tout seul dans un désert vide, dont les parents n'étaient pas là bien que physiquement présents et qui du avancer tous seul sans savoir quoi faire ni comment le faire. En veillant à ne pas quitter le désert pour éviter les dangers extérieurs. Tant de gens aussi méchants...A éviter à tout prix. Et maintenant au bout de 50 ans l'enfant est fatigué de cette errance sans but dans ce désert idiot. Il en a marre de cette vie de rien. L'amertume et la solitude sont devenues un trop lourd fardeau.
Evidemment on me dit "il te faut une femme qui s'occupe de toi c'est ça que t'as jamais connu". Sauf qu'il me reste encore quelques morceaux de cette timidité, due en fait au manque d'expérience, même et surtout à mon âge.
Je me demandais comment j'avais réussi à tout oublier des rencontres que j'avais pu faire par le passé, à l'exception notable d'une protituée à Fort de France, une tahitienne nulle et plutôt moche.. Et la vérité c'est peut-être qu'il n'y avait rien du tout à "oublier". Dans mes souvenir ma première fois "sous la couette" était avant d'aller trouver cette tahitienne mais dans les faits cest sûrement elle qui m'a dépucelé. Cet "oubli" est donc dans ce cas, un déni d'une réalité douteuse. Et ce n'est donc pas que je ne sache plus rencontrer des filles, mais que je ne sache PAS le faire. Il y a quand même un progrès, je n'ai plus aucune honte à indiquer cet état de choses. Pas puceau mais c'est de justesse et au final ce n'est pas vraiment meiux.
Si je quitte mon désert, je vais donc vers l'inconnu. Et si je réussis à franchir le passage vers cet ailleurs je ne retrouverai plus la sécurité de ce désert si vide mais aussi relativement confortable car là où il n'y jamais la moindre surprise il n'y a aucun risque de mauvaise surprise.
Et il est clair que je DOIS faire ce saut vers l'inconnu. Apprendre à sortir et me faire des amis. J'en ai mais mon cercle est très réduit et il ne pourront évidemment pas tout faire pour moi à ma place. Apprendre à séduire (tenté plus d'une fois mais jamais allé bien loin)..En fait, c'est efrayant. Si, si.
Donc je dois trouver un psychologe pour trouver ce qui me bloque à ce point. Mais ils ne décrochent pas..Il faut appeler pour prendre rendez-vous afin de télephoner en vue d'une prise de rendez-vous pour une première séance ou quoi?
Je pense avoir besoin de l'aide d'un psychologue mais je n'arrive pas à en contacter un, dans mon coin à ST-Brieuc il y en a pourtant plusieurs. Ils ne connaissent que le "rendez-vous uniquement par téléphone" mais ils ne décrochent pas...
Et ce qui me pousse à faire appel à l'un d'eux c'est en résumé que ma vie n'a été qu'une longue solitude et de souffrance de 50 ans, que ça doit changer mais je ne sais même pas comment on fait pour avoir une vie meilleure, ne l'ayant justement jamais eue avant.
Enfance sans tendresse mais avec force brimades, vexations et humiliations incessantes par un bon à rien de père ivrogne tyrannique manipulateur et pervers, une mère qui morflait aussi en même temps, à l'école je n'ai pratiquement jamais été épargné par le "harcèlement scolaire", plus de 10 ans à être le souffre douleur de la classe. Nombre inouï de journées à endurer tout et n'importe quoi à l'école et le soir à la maison, terrorisé par mon tocard irresponsable de père.
Et étant l'ainé dans cette famille de 7 enfants, je prenais des baffes dès qu'un frère ou une soeur faisait une connerie.
Maintenant des souvenirs reviennent et je prends la pleine mesure si on dire, de ce qu'a été cette enfance horrifique.
Très tôt, alors j'étais en maternelle ou peut-être au CP et dans cette école on devait mettre des chaussons pour entrer en classe ou rester sous le préau, et mettre des chaussures pour aller dans la cour ou pour partir en fin d'après midi. Et un jour où la maitresse m'avait dit que mes chaussons étaient à changer et que j'ai rapporté ça le soir à ma mère, l'autre ivrogne s'est mis à hurler parce que selon lui je ne prenais soin de rien. J'avais sans doute 5 ou 6 ans, je ne savais pas de quoi il parlait et j'a failli dire "maman pourquoi il gronde encore le vilain monsieur?"..
Et souvent molesté pour pas grand grand chose. Frappé, encore et encore. Les frères et soeurs ont pris cher aussi même si ça a été moins que moi.
Combien de nuits de frayeur parce que les parents s'engueulaient dans leur chambre parfois en se jetant des trucs et des machins l'un sur l'autre, conflits toujours déclenchés par le père, souvent à base de "ouais t'as un jules, t'es qu'une pute/poufiasse/trainée".
Aller chez les petits copains ou les faire venir à la maison c'était pas pour nous. Les sortie, c'était "asseyez-vous là et ne dites pas un seul mot sinon je vous mets une raclée dont vous vous souviendrez logntemps ba,de de pourritures de [longue bordée de jurons et d'insultes]".
J'ai même envisagé de me suicider, vers 8 ans. En vrai, je n'ai rien dit à personne et je voulais me jeter sous un camion qui passait régulièrement dans le bourg. Je ne voulais surtout pas louper mon coup alors j'ai attendu que l'occasion exactement idéale se présente. Que l'engin descende la rue en pente à un moment où le chauffeur serait en train de regarder ailleurs que devant lui pour évuter qu'il puisse freiner trop tôt. Occasion qui ne s'est finalement jamais présentée.
Quant mon père se mettait à hurler dans mes oreilles parfois pendant deux heures il ne fallait surtout pas dire le moindre mot ni pleurer, ça ne faisait que l'exciter encore plus. Donc enfermement sous une forteresse qui teindra encore très longtemps par la suite.
Adolescence, à peu près pareil. A 15 ans j'étais devenu mauvais à l'école, avec des notes du genre 0.5/20 dans quelques matières tellement j'étais découragé. Pas eu le courage de refuser d'aller au boulot avec mon père, c'est lui qui a décidé de ce que je ferais. Donc après une 3e plus que foireuse, direction le garage agricole où il bossait. Et bien sûr pas question d'essayer de trouver une copine, en faisant partie d'une "famille" pareille.
Et toutes ces années entrecoupées de déménagements incessants et déstabilisants, pour corser le tableau.
Et puis l'armée, j'étais à Fort de France quand mes parents ont finalement divorcé.
Après l'armée, retour en métrople et "vie adulte" terne. Timidité énorme et crainte d'être aussi abruti que mon père, ce qui était certes une excuse confortable mais qui était tout de même justifiée. Fonder une famille à mon tour se serait peut-être mal terminé aussi, il était hors de question de jouer à ça. Donc les filles sont restées où elles étaient. Persuadé que mon destin était des rester tout seul dans un coin jusqu'à la fin.
Mais maintenant cette solitude ne passe plus du tout, la souffrance qui était devenue supportable ne l'est plus du tout.
Récemment des amis ont vu que j'étais pour le moins soucieux, et ont bien remarqué que je ne m'intéressais plus à grand chose. La compagne de l'un d'eux s'est mise à me poser des questions sur mon passé et quand il a été question de mon enfance j'ai carrément fondu en larme, d'un coup, autant à ma surprise qu'à la sienne. Un peu plus tard elle m'a demandé de lui dire que j'aimais ma mère, et je me suis trouvé incapable de le dire. Bloqué, et re-larmes. Or ma mère n'étant absolument pas une "mère indigne", il y là un problème. Ma mère qui m'a dit il y a peu qu'elle aussi a de mauvais souvenirs, notament une fois où elle m'aurait cassé un manche à balai sur la tête. Elle a dit "c'était sous le coup de la colère mais ce n'était pas une excuse je n'aurais jamais du te faire ça". Je ne lui ai pas demandé quels autres souvenirs elle avait.
Bref j'étais un enfant perdu tout seul dans un désert vide, dont les parents n'étaient pas là bien que physiquement présents et qui du avancer tous seul sans savoir quoi faire ni comment le faire. En veillant à ne pas quitter le désert pour éviter les dangers extérieurs. Tant de gens aussi méchants...A éviter à tout prix. Et maintenant au bout de 50 ans l'enfant est fatigué de cette errance sans but dans ce désert idiot. Il en a marre de cette vie de rien. L'amertume et la solitude sont devenues un trop lourd fardeau.
Evidemment on me dit "il te faut une femme qui s'occupe de toi c'est ça que t'as jamais connu". Sauf qu'il me reste encore quelques morceaux de cette timidité, due en fait au manque d'expérience, même et surtout à mon âge.
Je me demandais comment j'avais réussi à tout oublier des rencontres que j'avais pu faire par le passé, à l'exception notable d'une protituée à Fort de France, une tahitienne nulle et plutôt moche.. Et la vérité c'est peut-être qu'il n'y avait rien du tout à "oublier". Dans mes souvenir ma première fois "sous la couette" était avant d'aller trouver cette tahitienne mais dans les faits cest sûrement elle qui m'a dépucelé. Cet "oubli" est donc dans ce cas, un déni d'une réalité douteuse. Et ce n'est donc pas que je ne sache plus rencontrer des filles, mais que je ne sache PAS le faire. Il y a quand même un progrès, je n'ai plus aucune honte à indiquer cet état de choses. Pas puceau mais c'est de justesse et au final ce n'est pas vraiment meiux.
Si je quitte mon désert, je vais donc vers l'inconnu. Et si je réussis à franchir le passage vers cet ailleurs je ne retrouverai plus la sécurité de ce désert si vide mais aussi relativement confortable car là où il n'y jamais la moindre surprise il n'y a aucun risque de mauvaise surprise.
Et il est clair que je DOIS faire ce saut vers l'inconnu. Apprendre à sortir et me faire des amis. J'en ai mais mon cercle est très réduit et il ne pourront évidemment pas tout faire pour moi à ma place. Apprendre à séduire (tenté plus d'une fois mais jamais allé bien loin)..En fait, c'est efrayant. Si, si.
Donc je dois trouver un psychologe pour trouver ce qui me bloque à ce point. Mais ils ne décrochent pas..Il faut appeler pour prendre rendez-vous afin de télephoner en vue d'une prise de rendez-vous pour une première séance ou quoi?