Peur d'être quelqu'un de mal

Forum peur, terreur, appréhension, crainte, psychologie peur
Kejaj
Messages : 4
Inscription : 11 juin 2023, 13:34

Peur d'être quelqu'un de mal

Message par Kejaj »

Bonjour,

J'ai 26 ans et depuis un mois je fais des crises d'angoisse et attaque de panique tous les jours. L'anxiété s'est installée petit à petit pendant un voyage au l'étranger où j'étais seule, jusqu'à devenir chronique même à mon retiur.
Les crises sont souvent déclenché par une peur d'être quelqu'un de mauvais, par la pensée d'avoir commis ou subis quelque chose de grave. J'ai des images violentes qui me passent par la tête, où je fais du mal à moi-même ou aux autres. Avec beaucoup de colère, comme une envie, un besoin "d'exploser", de faire quelque chose considéré comme mal (casser du matériel, dire des choses blessantes à mes proches ou leur faire du mal physiquement...). C'est accompagné d'une culpabilité immense, d'une impression d'être quelqu'un de mal, de ne pas mériter l'amour qu'on me donne et même d'être un imposteur face aux autres (comme si je cachais mon "moi maléfique"). Ces pensées me provoquent de grosses angoisses car j'ai conscience de leur absurdité, et j'ai peur de "devenir folle" ou de finir par passer à l'acte.

Dans ces moments je ressens des émotions très négatives tournées envers moi-même et les autres (culpabilité, honte, frustration, colère...), localisées dans le ventre, avec la certitude d'avoir commis ou subis un acte grave (agression, viol...). Je ne peux pas m'empêcher d'essayer de comprendre d'où provient cette sensation intense d'avoir fait quelque chose de très grave alors je ressasse tous mon passé à la recherche d'un événement qui pourrait l'expliquer, jusqu'à penser que j'ai refoulé un trauma, un évènement grave commis ou subis. Cela va jusqu'à imaginer des faux souvenirs d'où je me questionne sur la véracité.

En dehors des crises j'ai conscience de l'absurdité de certaines pensées, j'arrive à rationaliser, mais j'ai toujours cette culpabilité et cette colère "en fond", qui me donnent mal au ventre.

J'ai été hospitalisée trois fois en clinique psychiatrique entre mes 15 et 19 ans avec comme diagnostics : "CIM F60.3", dépression sévère et TCA en 2012 puis trouble panique avec agoraphobie, phobie sociale et dépression sévère les années suivantes (le F60.3 n'apparaît pas sur les hospitalisations suivantes). Je n'ai plus de suivi psychiatrique depuis 5 ans, et ai arrêté les antidépresseurs en novembre 2022.

Aujourd'hui je me questionne beaucoup sur cette culpabilité et cette sensation d'avoir fait quelque chose de mal (déjà présente par le passé mais envahissante depuis 2 semaines). Comment peut-elle être expliquée ? Ai-je réellement commis quelque chose de grave dont je ne me souviens pas ? Pourquoi ai-je des images violentes en tête, et ces envies "d'exploser" de rage ?

Je vous remercie pour vos retours.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Peur d'être quelqu'un de mal

Message par Dubreuil »

Je n'ai plus de suivi psychiatrique depuis 5 ans, et ai arrêté les antidépresseurs en novembre 2022.
*** Qu'est-ce qui a motivé l'arrêt des antidépresseurs ?
Il y a de grandes chances que votre mal être vienne d'un mauvais sevrage de vos traitements.
Vous n'êtes sans doute pas sans ignorer que ce sont DES DROGUES qui apaisent d'un côté mais génèrent de graves effets secondaires de l'autre, comme tentatives de suicide, passages à l'actes clastiques, développement de troubles psychiatriques, chronicités morbides, etc...
SOUS TOUTE RESERVE car je ne connais pas votre anamnèse, Il serait bien probable que tout ce que vous ressentez ne vous appartienne pas, mais soit des " miasmes psychiques" dus à vos traitements mal gérés.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Kejaj
Messages : 4
Inscription : 11 juin 2023, 13:34

Re: Peur d'être quelqu'un de mal

Message par Kejaj »

Bonjour,

J'étais sous Fluoxétine pendant six ans. La diminution s'est étalé sur trois ans. Après l'arrêt total j'ai eu des spasmes, fatigue et angoisses pendant dix jours puis ça a disparu. Est-il possible que les effets de sevrage soient ressentis même des mois après ?
Je les ai arrêté car je me sentais beaucoup mieux dans ma vie, j'arrivais à gérer mes émotions négatives.

Ces angoisses et phobies d'impulsion étaient présentes avant que je ne commence un traitement.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Peur d'être quelqu'un de mal

Message par Dubreuil »

1) Ces angoisses et phobies d'impulsion étaient présentes avant que je ne commence un traitement.
*** Peut-être devriez-vous reprendre untraitement.

2) J'ai 26 ans et depuis un mois je fais des crises d'angoisse et attaque de panique tous les jours. L'anxiété s'est installée petit à petit pendant un voyage au l'étranger où j'étais seule, jusqu'à devenir chronique même à mon retour.
*** Où étiez-vous à l'étranger ? Y a-t-il eu un évènement particulier, même minime, susceptible de vous déstabiliser ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Kejaj
Messages : 4
Inscription : 11 juin 2023, 13:34

Re: Peur d'être quelqu'un de mal

Message par Kejaj »

Je ne pense pas que les traitements soient la réponse à tout. Demain je vois mon médecin afin de lui demander des anxiolytiques pour apaiser mes moments de crises. Cependant je souhaite comprendre et apaiser ces émotions par d'autres moyens pour le moment.

Lors de mon voyage en Allemagne j'ai retrouvé des angoisses connues lorsque j'étais agoraphobe (peur de sortir en lieu public, de me retrouver loin de l'hôtel où je dormais). La solitude a été compliquée à gérer en effet les derniers jours j'étais en auberge de jeunesse et il n'y avait quasiment personne (alors que j'avais en tête de faire des rencontres là bas).
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Peur d'être quelqu'un de mal

Message par Dubreuil »

La THERAPIE HUMANISTE
( ou l'hypnose humaniste )
*** Cette hypnose n'a ABSOLUMENT rien à voir avec les séances que l'on regarde à la télé

En l'espace de quelques années seulement, l'hypnose thérapeutique a gagné ses lettres de noblesse. Désormais bienvenue dans les hôpitaux et les maternités (où on l'utilise pour lutter contre la douleur, par exemple), les patients font également appel à elle en complément de traitements allopathiques, dans le cadre de certaines pathologies : fibromyalgies, cancer, sclérose en plaques...
Si l'hypnose thérapeutique la plus connue reste l'hypnose ericksonienne (du nom de son fondateur, Milton H. Erickson), des « variantes » existent : c'est le cas de l'hypnose humaniste.

1-Pendant une séance, ON EST 100 % REVEILLE
C'est « la » différence principale qui existe entre l'hypnose ericksonienne et l'hypnose humaniste : pendant une séance d'hypnose humaniste, la personne reste 100 % consciente. On parle même de « conscience augmentée » !
« Les fondateurs de l'hypnose humaniste ont fait une expérience très simple, raconte Louis Monnier. Ils ont essayé de « réveiller » une personne se trouvant déjà dans un état « normal » (ou « état ordinaire de conscience »), en utilisant les techniques habituellement employées en hypnose ericksonienne. » Surprise : la personne est entrée dans un état de transe un peu différent, caractérisé par une conscience d'elle-même plus importante.
« Concrètement, alors que pendant la transe ericksonienne, on se sent un peu pâteux, un peu engourdi, pendant une transe humaniste, on se sent au contraire en pleine forme. Comme si on venait de se réveiller ! »

2 - On peut travailler sur tous les problèmes... ou presque
« L'objectif de l'hypnose humaniste, c'est surtout de stimuler les mécanismes d'auto-guérison du corps, de l'âme et de l'esprit. De comprendre tous les « nœuds » qui nous empêchent de fonctionner correctement, puis de les démêler »
Bien sûr, l'hypnose humaniste ne traite pas les problèmes mécaniques (fractures, arthrose, ostéoporose, tendinite, maladie virale...). En revanche, elle peut soulager la douleur et même aider à renforcer les défenses immunitaires de l'organisme pour favoriser la guérison. « On utilise aussi l'hypnose humaniste pour le développement personnel et le coaching professionnel : c'est une approche thérapeutique qui permet de mieux gérer ses émotions et son comportement. » Ou encore de trouver l'amour, de réussir sa carrière, de résoudre un conflit familial...
Cependant, l'hypnothérapeute précise quand même que « l'hypnose ne se substitue à aucun avis ni traitement médical. Les traitements en cours ne peuvent et ne doivent être suspendus que sur recommandation expresse du corps médical, même si vous constatez une amélioration au cours ou après vos séances d'hypnose. Les troubles psychologiques graves relèvent du domaine de la psychiatrie et ne peuvent, en aucun cas, être traités par l'hypnose. »

3 - « Les symboles, c'est le langage de notre inconscient ». C'est là qu'intervient l'anamnèse : cette longue discussion préliminaire permet à la personne de bien comprendre le contexte de sa problématique, afin de pouvoir se la représenter de façon symbolique pendant la phase d'hypnose. En clair, il s'agit de répondre à la question : « votre mal-être, vous le décririez comment ? » Ça peut être une boule noire, des piquants, une flamme brûlante... « C'est exactement la même chose que dans les contes de fées : le loup représente le masculin sauvage, par exemple. En langage symbolique, cela traduit une peur, une blessure... »
Ensuite, l'hypnothérapeute réutilise ces symboles pour nous permettre de communiquer avec notre « moi intérieur » : il s'agit alors de modifier (de « soigner ») ces représentations intérieures pour aller mieux... en profondeur !

4 - C'est le patient qui fait tout le travail
« Lorsque vous faites une séance d'hypnose ericksonienne, vous laissez les clés de votre inconscient à l'hypnothérapeute : vous êtes plutôt passif.
En hypnose humaniste, c'est l'inverse : c'est vous qui agissez. L'hypnothérapeute n'est qu'un guide, chargé de vous ouvrir les portes de votre esprit. »
Concrètement, c'est un peu comme un voyage intérieur : par la parole, l'hypnothérapeute guide la personne dans différents environnements imaginaires et symboliques, mais c'est cette dernière qui va réaliser mentalement certaines actions pour résoudre son problème.
Mieux encore : après 1 ou 2 séances, la personne peut réutiliser ce qu'elle a appris pour continuer à changer par elle-même. C'est l'autohypnose !

5 - Ça se rapproche de la méditation de pleine conscience
« L'état de conscience augmentée que l'on atteint lors d'une séance d'hypnose humaniste est proche de celui que l'on expérimente pendant une séance de méditation de pleine conscience ».
L'objectif n°1 de l'hypnose humaniste est d'amener la personne à prendre conscience d'elle-même, en lui permettant de communiquer avec son inconscient et sa conscience supérieure (ou conscience majuscule)
D'après Louis Monnier, « notre esprit, notre corps est comparable à une maison. Quand on ne la regarde pas, le temps fait son œuvre : elle se fissure, se ternit. En revanche, il suffit de porter son attention sur cette maison, en conscience, pour qu'elle commence à s'auto-réparer »
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum peur »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 21 invités