Etre soi même et s'ouvrir pleinement aux autres

mathis81
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Etre soi même et s'ouvrir pleinement aux autres

Message par mathis81 »

Bonjour à tous,

Voilà, je suis un jeune homme de 27 ans, bien perdu sur son chemin de vie depuis si longtemps que là j'atteins un ras le bol et il faut que ça change, que je changes. Je ne me supportes plus dans ma relation avec les autre, j'ai l'impression de ne plus arriver à communiquer avec les gens. Que ce soit avec mes colocs, ma famille (entourage très proche et autres), mes amis, mes collègues pro ou connaissances asso, c'est le bordel. Je suis toujours déçu de moi, j'ai l'impression d'être trop passif, d'observer et de ne pas réussir à prendre ma place. Au final, je n'arrive pas à rentrer dans les échanges, à rigoler, blaguer, interagir et pouvoir discuter pendant un long moment. Je trouves ça tellement dommage, de voir toutes ces occasions passées devant moi et de ne pas réussi à être dans l'ici et maintenant et de profiter pleinement de toutes ces occasions.

Souvent je me dis que je ne connais pas assez le sujet pour pouvoir en discuter, ou ça m'intéresse pas ou je rigoles aux divagations de mes collègues mais j'ai dû mal à les enrichir ou à amener les gens sur les miennes. EN fait, je ne me le permet même pas et plus ça m'arrive, moins j'ai envie de me confronter à des situations sociales, j'appréhende et plus ça devient une lutte avec moi même.

Mais comment vivre et éprouver de la joie quand on arrive plus à échanger avec les gens?

Je dis que je n'y arrives plus mais sincèrement, je ne suis même pas sûr d'y être déjà arriver. S'il faut comprendre son passé, pour comprendre ses comportements et les faire évoluer, je vais vous présenter un peu de ma vie. Je sais que tous nous avons nos blessures passées et les miennes ne sont pas plus terribles que celles de certaines personnes et à la fois, beaucoup on réussit à les transcender et il est temps que j'y arrive aussi.

Donc je suis le deuxième enfant du premier union de mes parents. j'ai une sœur ainé et maintenant trois demi frères et sœurs.
Petit, selon ce que ma mère m'a dit, j'étais déjà assez timide, je trainais dans ces jupons et jouais essentiellement dehors. Apparemment, ma soeur avait déjà le dessus sur moi et je faisais déjà tout ce qu'elle voulait. Ramasser ces affaires, etc.... J'étais l'adorable et gentil petit bout de choux, introverti, timide, dans sa bulle. La bonne poire et déjà mes amis de l'époque me protégeaient de jeunes bagarreurs.

A l'âge de 5 ans, mes parents ont divorcé et je dois dire que j'ai toujours craint mon père. Juste avec son charisme, sa posture imposante et sa voix, ils nous faisaient filé droit. Pour lui, l'éducation c'était à la dur et lorsqu'ils ont divorcé, mon père a voulu que nous ces enfants, nous prenions parti pour l'un des deux. Trop petit pour comprendre, il expliquait les papiers à ma sœur qui rentrait en conflit avec lui et moi j'étais mis de côté. Même pour l'aider dans ces tâches de bricolage, j'étais un bon à rien et il ne prenait pas le temps avec moi. Je rentrais chez ma père, très bridé intérieurement et ce mode de fonctionnement chez moi est resté. Tout prend sur soi, dans son cœur, son âme et ne rien dévoiler. Ma mère me disait qu'après mes séjours chez mon père, j'étais jaune et ne voulais pas parler.

La relation avec ma mère était plus du cocooning, de la protection, elle a eu de graves problèmes de santé et j'ai aussi pris ce rôle de protection. Bien sûr, j'ai subi des brimades comme tous gamins à l'école, on m'a traité de clochard, on s'est moqué de mon physique, de tête d'ampoules et autres. Et je dois dire que je me suis souvent laissé malmené.

Vers la fin de l'adolescence, j'ai rapidement eu un but professionnel, je voulais travailler dans l'humanitaire sur l'amélioration à l'accès d'eau potable.
Je me suis formé et orienté tout mon parcours professionnel dans ce sens même si le management et la relation avec les autres m'était compliqué ( manque d'assurance mais les yeux qui brillent vers un rêve).

Mais suite à un stage de trois mois dans un contexte difficile, j'avais beaucoup de mal à m'intégrer et en revenant, je suis rentré avec beaucoup de doutes. J'ai voulu partir sur autres choses mais ça n'a pas marché et je suis rapidement tomber dans des boulots alimentaires et cela fait maintenant trois ans. J'ai souhaité entamer une thérapie sur la timidité et la phobie sociale quand j'ai eu l'impression de ne plus qu'agir comme un robot. J'avais l'impression d'avoir un grand vide en moi et ce vide il l'est toujours là.

EN 2011, le psy m'a informé que je n'étais pas phobique mais que je manquais de confiance en moi. En reprenant ma vie en coloc, deux de mes amies m'ont soutenues et au bout de quelques séances, j'ai dit à mon psy mes qualités et que j'étais quelqu'un de bien. Il m'a dit que la thérapie s'arrêterait là pour moi, qu'il y aurait des haut des bas et que si je le désirais je pouvais la contacter. Suite à différents brimades sur lesquelles je n'ai pas su réagir et en ayant tendance à m'enfermer sur moi. j'ai souhaité travailler avec un conseiller en fleurs de bach. Certains des échanges que nous avons pu avoir mon fait avancer mais j'ai toujours l'impression de ne plus savoir quelles sont mes capacités, mes envies, mes désirs. Actuellement, je suis en recherches d'emploi et je dois dire que de tourner en rond ça n'arrange pas mon état d'esprit. COmme je le disais en début de messages, dès le matin, je me lève avec des idées noires, tu n'es pas assez intéressant, t'es nul, t'avance pas. J'ai du mal à avancer, à arriver, à me projeter dans mes envies personnelles et professionnelles et j'ai envie que les choses changent. J'aimerais tellement retrouver l'énergie et la force de vouloir briller.

Actuellement, j'essaye aussi d'autres moments, thérapies. Je me suis mis à faire du yoga, seul à la maison, au moins, j'arrive à calmer les angoisses pour quelques temps. Je lis beaucoup de sites sur le développement personnel, les thérapies comportementales et cognitives, l'eft, la médecine chinoise mais j'avoue que dans tout ça. J'ai surtout l'impression de me noyer. J'ai l'impression d'être toujours dans la demande d'attention, de vouloir valider mes moindre fait et gestes. J'ai l'impression d'être le vilain petit canard et de crier intérieurement.

On m'a dit d'arrêter de projeter des choses négatives, appréhender, de penser à d'autres possibilités. J'essaye mais j'y crois pas trop, j'ai la sensation que je vais agir comme d'hab (c'est tellement plus facile). Avec les femmes, c'est pareil, je me dis que j'ai eu plein de possibilités et juste de peur d'être que moi, peur du ridicule, je n'ai pas agi. J'en ai mare, je vois la vie avancer pour tous et moi je me lamentes. Je suis spectateur et ça je le supportes plus alors comment changer quand on a agi toute sa vie comme ça. Comment redevenir acteur de sa vie.

Etre que moi, est ce si grave. Ne pas être bavard nous empêche s’il de partager. je le pense! J'ai l'impression de ne plus avoir d'avis sur presque rien, d'argumenter. Rhhaaaararara j'en ai mare.

Excusez moi, tout ceci n'est que le méandre de mes pensées. Espérons que j'y retrouves un brin de lumière.

Bonne soirée
naella
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Inscription : 03 mai 2014, 14:09

Re: Etre soi même et s'ouvrir pleinement aux autres

Message par naella »

Bonsoir,

Je me suis permise de lire votre message car je me suis un peu reconnue en vous lisant. Mon avis n a sûrement pas d importance a côté de celui d un médecin qui pourrait sûrement vous aidé plus, mais je tenais simplement a vous dire que vous n êtes pas seul. Je n ai pas eu les mêmes aléas de la vie évidemment mais je comprends cette sensation que vous avez d être en décalage ou de vous voir spectateur de votre viealors que les autres personnes nous paraissent acteurs. Quand je vous lis je me rends compte que vous êtes quelque un qui réfléchit beaucoup et qui est lucide sur ce qu il vit et c est une qualité dont vous n avez sûrement pas conscience. Je vis actuellement une situation un peu similaire au niveau familiale et lorsque mon père est parti quand j avais 12 ans sans se retourner sur moi pour me dire au revoir, j ai senti une anesthésie de mes émotions qui me suit depuis 13ans, même les plus jolies choses qui m arrivent je ne parviens pas a les apprécier, j ai l impression de me voir vivre ces moments mais ne pas avoir la capacité de m exprimer, peut être est ce pour vous aussi un événement de votre enfance qui vous a "anesthésié".

Je ne sais pas si c est dans un centre médical psychologique (CMP) que vous avez suivi votre thérapie, mais mon frère qui avait de grandes difficultés est allé là bas et ça lui a sauvé la vie, il a vu une thérapeute qui l a suivi pendant deux ans et qui lui donnait chaque semaine des objectifs a atteindre pour reprendre confiance et devenir acteur de sa vie. Peut être que vous n êtes pas tombé sur les bonnes personnes et parfois il faut faire plusieurs thérapeutes avant de trouver le bon. Vous avez l air d être quelqu un de courageux et qui a envie de reprendre confiance en lui pour s ouvrir plus aux autres et je suis sûre qu il ne vous faut pas grand chose pour y arriver.

Je n arrive pas non plus a tenir une conversation, a m exprimer entre amis, je stagne depuis des annees, je n arrive pas a me projeter et je suis également au chômage donc j envisage de commencer une formation en septembre pour reussir a avoir une meilleure estime de moi et me sentir exister. Je vous raconte un peu ma vie, mais j espère sincerement que vous arriverez a trouvez quelqu un, ami ou thérapeute qui pourra vous aidez, car je sais combien il est difficile de se lever chaque matin en ne se sentant pas a sa place et en ayant des idées noires.

Je vous souhaite bon courage et continuez a vous battre.
mathis81
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Re: Etre soi même et s'ouvrir pleinement aux autres

Message par mathis81 »

Bonjour Naella et merci pour votre message,

Je sais bien que je ne suis pas tout seul dans ce cas et que le manque de confiance en soi est aujourd'hui assez classique car nous doutons tous à certains moments de notre vie. Mais pourtant quand on se retrouve à redouter la plupart des situations sociales et surtout celle avec nos êtres chers, on se replit sur soi et là pour moi, ça devient une grande difficulté que je ne supporte plus.

Le fait de savoir que d'autres personnes sont dans mon cas et dans la souffrance, je compatis car je connais bien ces sensations et en même temps, j'ai tellement essayer d'aider ma mère à combattre ces envies de suicides, la voir se laisser aller que j'ai tout à fait conscience que nous nous créons une grande partie de notre souffrance et que notre pire ennemi est finalement nous même. Les gens ne sont foncièrement pas méchants et en même temps pourquoi tant d'appréhension pour aller vers les autres et essayer de communiquer. Si seulement, j'arrivais à partager avec certains comme je le souhaiterais, dans un lâcher prise totale. Sans peur du jugements, avec des choses à dire... Plutôt que d'appréhender des blancs, s'ouvrir.

Vous m'avez également dit qu'il vous semblait que j'étais quelqu'un qui réfléchit beaucoup, de lucide et que c'était une qualité. Je vous remercie, je sais bien que je suis quelqu'un d'assez réfléchi et justement moi je trouve que d'être trop encrée dans ces pensées, ça me bride toute spontanéité. Suite à un échange par mail avec mon psy, il y a quelque temps, elle m'a informée que pour mieux m'ouvrir aux autres, il fallait que je fasses un travail sur moi pour déterminer mes capacités de changements, jusqu'où ma personnalité peut aller et une sorte d'idéale. De choisir ces bonnes batailles et de lâcher prise sur l’incontrôlable.

J'avoue que lâcher prise, j'ai dû mal, surtout que mes attentes sont généralement plus hautes que ce que je pourrais accepter. Je sais que j'ai tendance à être perfectionniste pour répondre aux attentes des autres et être fier de moi. Sauf que la perfection, ça n'existe pas et donc pour être fier de moi, c'est compliqué, j'en deviens jamais satisfait. Je crois que le passage de choisir ces bonnes batailles, c'est un peu ça.
Jusqu'où ma personnalité peut aller dans sa capacité de changement, ça, je ne sais pas. Sûrement je resterais toujours quelqu'un de bon et qui veut prendre soin des autres, mais cet aspect craintif, ça, je veux m'arriver à le dépasser. Le fait d'être réservé, pas très bavard, ça aussi j'aimerais pouvoir le dépasser.

Hier, j'ai été à une soirée où je ne connaissais pas grand monde. j'avoue que c'était une sacrée épreuve pour moi et que j'appréhendais beaucoup. Même sur place, c'était le plus dur. Après avoir pu échanger un peu avec des personnes que j'avais déjà croiser, dur, dur, d'échanger, de construire mais je suis quand même content. C'est peut être qu'un prémisse, mais j'espère que cet envie de communiquer me donnera des ailes.

Merci encore pour votre lecture, j'espère que vos blessures ne vous empêcherons plus d'avancer. Moi je me dis que maintenant il y a prescription, en tout cas, j'ai envie de faire table ras sur le passé. De toute façon, on ne peut pas y vivre dedans et j'essaye de pardonner aux gens et à moi même ces blessures.
Je crois que je pourrais encore faire un monologue assez long. Plus facile d'exposé ces difficultés que de parler d'autres choses. En tout cas, merci à vous.
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