S.O.S. problème rélationnel à distance

[hadrien]

Merci d'avance de prendre le temps de lire mon problème. Tout point de vue est bienvenue. Je reste à l'atteinte de vos réponses.


Je ne peux en parler avec personne, surtout parce que le confident de ma vie, c'est celui qui me rend victime.

Ca serait égoïste et arbitraire d'assumer que c'est lui qui est à l'origine de tout mon malheur, c'est cependant un travail mutuel. Je me martyrise, et il jouit dans cette procédure.

Je vis à 10 mil km de mon pseudo-ami. Avant on était assez proches. On a été ensemble au lycée pendant deux ans jusqu'en 2012.

Il ne me parle pas souvent, mais quand il le fait, ses mots me touchent assez fort. IL est tellement important pour moi que je me souviens de quasiment tout toutes les phrases qu'il me dit.

Avant hier il a pris le risque de jouer au psychologue et m'a diagnostiqué d’érotomanie. Moi, à mon tour, je l'ai diagnostiqué un trouble de personnalité paranoïaque. Je pense qu'il l'est en effet, mais cela contemple sa réaction face à moi et mes moyens de persuasion.

Moi spécialiste de marketing et lui économiste, il n'existe aucune certitude à ce que nos diagnostiques soient concluants.

Pourtant il a peut-être raison: je suis passionné de lui, je tombe dans le ridicule, je lui dis des jolies choses, il craint de moi et moi, je m'en fiche, je l'aime passionnellement, je l’envois des whatsapps plusieurs fois par jour. Quand il en a marre, il me bloque. J'ai acheté des centaines des numéros à une société canadienne donc en deux minutes, je peux continuer à l’écrire. C'est un harcèlement, mais je m'en fiche parce que nous sommes vraiment loin, dans des continents différents. Il m’avertit de temps en temps qu'il attentera contre mon intégrité physique mais qu'est ce que j'en ai à foutre, je lui connais, je connais tout sur lui, il doit craindre lui aussi sur le fait que moi je lui fasse quelque chose.

Je dépense mes énergies en lui, mon argent (numéros, sms, cadeaux postaux) et pourtant je sais que c'est perdu à jamais. C'est une comédie dramatique: mes motivations tournent autour de lui, d'un projet commun parfaitement diffus dont une existence prospective est presque impossible, et si cela existait, ca ne marcherait point.

Au début, il ya quelques années, je flattais avec lui un peu pour l’aider à reprendre confiance en soi et à lui faire sortir de sa solitude. C'est un être retissant ayant des manies compulsives (jeux vidéos, casino..). À un moment donné, je me sentais coupable, parce que je pense que c'est grâce à moi qu'il a fermé son facebook et qu'il s'est isolé d'avantage d'autrui: je lui ridiculisait devant ses amis en l’écrivant des messages un peu coquins sur ses photos. Il faisait pareil avec moi mais moi par contre ça ne m’embêtait pas autant.

Il a crée un facebook version "isolé" avec une 20aine de ses connaissances (avant il avait, 500+ personnes dans son réseau) et j'ai continué à lui spammer pour lui demander de m'excuser. Plusieurs demandes d'excuses par jour. S'il me bloquait, je créais un autre compte en cinq minutes avec un numéro canadien. Mes motivations qui répondaient au principe à une cause noble, se sont donc dégradées par manque de réponse à harcèlement encore une fois.

Il dis que je "délire", et c'est vrai: je peux l’envoyer 100 messages par jour. Je ne sais plus s'il suis ce que je lui dis ou pas, je ne peux pas être certain donc je me contente à imaginer qu'en effet, il trouve la joie en secret en me lisant, et c'est l'espoir qui m'incite à continuer. Parfois il pète les câbles: il me répond qu'il en a marre de moi et il me dit de prendre des médicaments parce que je suis fou.

C'est vrai je suis fou, ou au moins, c'est sans doute un trouble pathologie, pouvant me mener de la libération gracieuse dopaminergique, jusqu'à des épisodes dépressifs s'étalant sur plusieurs jours.
On construit une réalité ensemble. Ce jeu qui avait comme but de bâtir la plus forte des amitiés, est aujourd'hui une chimère sans tête ni queue, un jeu aussi macabre que pathétique. Sa motivation: fuir; la mienne: m'obstiner à ma proie, une belle créature prise au piège de l'amateur de sa beauté.


Je veux retrouver la joie. Je vais à la salle de sport et cela m'aide pas mal, mais c'est assez éphémère. À l'université les gens m'aiment bien. Mes amis pensent que je suis normal, parce que je le suis en société. Tous les jours je me dis que je retrouvai ma route mais je finis toujours par dérailler avec mon petit fétiche. Il m'a déjà dit que c'est pas grave, parce que je suis un malade mental et qu'il me pardonne. De tout façon, ma victime est aussi mon victimaire. Il n’hésite pas à m'insulter, à me vexer, à me dévaloriser, et même à me frapper. Il craint le pauvre, il me fait pitié. Je lui fais pitié. Mon rapport avec lui c'est pitoyable, mais addictif.

[hadrien]

Je dois ajouter que j'avais déjà reçu une réponse de Dubreuil dans un autre fil, et je remercie ça sincèrement. Je constate en effet qu'il s'agit d'une pathologie, me provoquant une souffrance. Je me suis permit cependant de reformuler ma situation, d'abord parce que ca a évolué un peu au niveau de mon intéraction avec lui, mais aussi parce que j'ai reformulé un peu mes pensées. J'apporte donc plus d’éléments d'information et j'espère ainsi pouvoir recevoir d'autres réponses pouvant varier un peu. Merci.