Au secours automutilation

Forum automutilation, scarification
Gribouille34
Messages : 1
Inscription : 25 oct. 2016, 19:32

Au secours automutilation

Message par Gribouille34 »

Salut ( je ne dirais pas mon nom ) j'ai 13 ans et j'ai commencé depuis peu de temps à m'aututiler . Je suis en dépression depuis quelque temps . J'ai besoin de parler à quelqu'un de tout ça sans prévenir mes parents . Aidez moi . Comment faire pour arrêter ?
aquilenfer
Messages : 24
Inscription : 07 avr. 2016, 18:36

Re: Au secours automutilation

Message par aquilenfer »

Bonsoir Gribouille34,

Veux-tu nous en dire plus sur ce qui cause ta dépression, tes automutilations ? Sans quoi il est difficile de t'aider..
Je suis passée par là moi aussi, pendant des années, ce n'est pas facile d'arrêter mais quand on connaît/comprend les causes du problème on peut plus facilement y faire face.

Je reste disponible si tu souhaites en parler, courage.
Moivsmoi
Messages : 2
Inscription : 23 juil. 2016, 19:09

Re: Au secours automutilation

Message par Moivsmoi »

Si tu veux parler je suis là. Moi aussi ça m'arrive de me mutiler... même si c'est de plus en plus fréquent c'est dernier temps.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19355
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Au secours automutilation

Message par Dubreuil »

L'automutilation est due à beaucoup d'éléments propres à chaque personne, mais il en ressort toujours qu'elle se pratique sous le coup d'une grande souffrance morale, d'une intense culpabilité, ou d'une croyance erronée basée sur des sévices psychiques ou corporels infligés par autrui et qui ont fait croire au sujet qu'il n'était pas digne d'être aimé, parfois même de vivre.
L'automutilation est également associée au masochisme extrême où la jouissance de se faire mal, pour se punir d'une faute jugée impardonnable, est à un moment donné plus forte que la douleur physique et morale. Le sujet en éprouve alors une paix intérieure de quelque durée, jusqu'à ce qu'il se sente obligé de recommencer.
Outre l'évidente " jouissance " que l'on s'y procure, vous pouvez rencontrer ces symptômes dans la religion catholique où des " saints " sont décrits comme se flagellant afin de se punir d'avoir eu des gestes ou des pensées impures.
Le masochisme est difficile à " guérir ". Il a souvent son écho avec une jouissance sadique provoquée par une autre personne, ou retournée contre le sujet lui-même, par lui-même.
Un des traits de l'auto-mutilation, c'est se punir de ne pas être aimé, de se dire que l'on ne mérite pas cet amour, donc de culpabiliser, donc de se punir. Et d'en jouir.
Se mutiler c'est se sentir coupable de ne pas être celle que l'on pense que les autres voudraient que l'on soit.
C'est se dire que l'on déçoit. Que si on est violenté(e), grondé(e), humilié(e), c'est qu'on le mérite et que c'est bien fait pour soi. Et on en rajoute parce que l'on s'en veut de supporter cela !
Se mutiler c'est faire un temps que la douleur physique soit plus forte que la douleur morale.
Se mutiler c'est au moins faire ce que l'on veut sur soi et de soi, " on a pas décidé de notre naissance, on peut au moins décider de notre souffrance ".
C'est ne pas trouver les bons mots à dire aux bonnes personnes, et de les faire sortir avec le sang. Comme faire sortir sa colère sans faire de mal à l'autre.
C'est aussi avoir des idées de meurtre, de " mauvaises pensées " sur celui ou celle qui nous empêche de vivre, de parler, d'évoluer, et d'avoir trouvé ce seul moyen pour ne pas aller encore plus mal.
C'est savoir que nous sommes dépendant de l'adulte, de l'autre, des autres, et qu'il faut ravaler sa colère et sa haine, attendre, toujours attendre pour être libre.
C'est avoir envie de secouer l'autre en lui disant tout le mal qu'il nous fait, tout le mépris que l'on a pour lui, et tout l'amour qu'on lui voue.
C'est encore bien d'autres choses, suivant son tempérament, son histoire...
Chaque fois que vous vous mutilez vous appelez à l'aide.
C’est parfois une tentatives de suicide.
Si on se punit sans savoir pourquoi, c'est que dans son enfance on a cru être méchant(e) et mériter que l'on ne soit pas aimé(e) comme on voulait. Et comme on ne peut pas exprimer sa colère de ne pas être aimé(e), comme on ne peut pas en vouloir à ses parents ou autre, comme ils sont plus fort que nous, qu'ils sont tout-puissants, et que ce serait encore pire si ils savaient qu'on leur veut du mal parce qu'ils ne nous aiment pas, alors on se fait du mal à soi.
On se punit de ne pas savoir se rendre " aimable », comme si l'on se disait : - C'est bien fait pour toi si on ne t'aime pas, tu ne mérites pas qu'on t'aime, allez prends ça, et encore ça !
Mais bien sûr que ce n'est pas de notre faute.
Bien sûr que ce sont les adultes qui sont violents et imposent à l'enfant leur bêtise, leur injustice, des coups et des mauvais traitements psychologiques !
Mais l'enfant croit que c'est normal, que c'est de sa faute, qu'il le mérite. Alors il se punit d'être puni
Tout réside dans votre prise de conscience, celle de comprendre que vous n'êtes pas venue sur terre pour les autres, mais pour vous. Pour vous réaliser et faire de votre passage des moments de partage et de bonheur avec les bonnes personnes, et pas forcément votre entourage actuel.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Répondre

Revenir à « Forum automutilation »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 27 invités