Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Forum maltraitance
Osore Chan
Messages : 3
Inscription : 08 juil. 2017, 19:08

Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Message par Osore Chan »

Bonjour.

Je sais que certains zapperons le pavé de mon message, ou alors ne me croiront pas. Et ils sont en droit. Mais s'il y a une personne qui pourrait m'aider, je la remercie du fond du coeur. Ou rien que m'écouter, je la remercie.

J'ai 12 ans, je vais bientôt passé en quatrième, ait l'air d'être une fille heureuse de l'extérieur avec mes grands sourires mais pourtant, je suis perdu, je veux me mutiler.

En primaire, j'étais mise à l'écart. Pourquoi ? Car j'étais une intello. Une fille exemplaire, laide, et introvertie. Les autres me mettaient à l'écart, je ne connaissais pas l'amitié mais j'étais heureuse. Après tout, ça arrivait, ça n'allait pas durer, non ? Sauf que cela ne se passait pas comme je l'avais prédit. Toute ma primaire, j'étais seule, à la récré, à la cantine. Personne à qui parler, une coquille vide, incomplète, qui ait prête à tout pour obtenir une ami(e), quelqu'un à qui parler. Une jalousie a commencé à s'insinuer dans mon esprit, j'étais jalouse des autres, jalouse de leurs sourires, jalouse de tout le monde. Mais il n'y avait pas que ça, ça aurait pu mais non.

J'avais peur de chaque fois que je rentrais chez moi, j'avais peur, je ne voulais pas rentrer. J'aurais préféré rester à l'école pour toujours. Car ce qui se passait à la maison était bien pire à supporter pour moi que des brimades à l'école. Chaque fois que je rentrais chez moi avec mon frère et mon père, ma mère nous criaient dessus. Elles ne nous insultaient pas, elle évacuait juste sa douleur. Car elle était en dépression. Elle criait, renversait des chaises, lançait des verres. Mais ce n'était pas le plus pire.
Elle menaçait de se suicider si on ne faisait pas ce qu'elle voulait. Elle voulait qu'on n'ait pas d'amis, qu'on ne dise rien, qu'on soit toujours d'accord avec elle. Et à chaque fois qu'elle faisait une de ces "crises", on savait qu'on irait pas en cours le lendemain.

Chaque crise ne me faisait encore plus aller mal. Je ne pouvais rien faire, je pouvais juste regarder. Regarder ma mère s'autodétruire ou nous détruisant au passage. Et je ne pouvais rien faire.

Sauf que je m'étais surprise à être heureuse à la voir se détruire, je m'étais dis que si elle se suicidé, l'enfer serait terminé. Puis je m'en voulais, me mettais des claques pour m'enlever ces idées de la tête puis faisait comme si de rien était.

Mes professeurs se sont inquiétaient mais n'ont jamais réussit à bien agir, ils ne faisait que menacer de prévenir l'éducation nationale. Et ma mère en réponse, m'enlever de l'école. J'ai changé plusieurs dizaines de fois d'écoles et n'ai jamais été en maternel. Et à chaque fois, je devenais plus introvertie. Je devenais prête à tout pour une amitié, quelqu'un à qui partager mes passions. Mais une partie de moi avait peur des autres et ce qu'ils pouvaient me faire. Ou plutôt de l'inconnu.

Et je ne pouvais pas contester, cela ne ferait que créer d'autres crises. Et cette fois, ce serait moi la cible, et se serait comme la dernière fois et première fois où j'avais contesté.Ce jour là, ma mère avait fait une énième crise, elle ne voulait pas que j'aille à l'école et moi j'avais contesté. J'avais tout entendus, insultes, méchancetés et je voulais mourir, pour la première fois, je ne fuyais pas la douleur en me disant que le lendemain serait mieux, j'assumais. Toute ces phrases, je ne les aient jamais oubliés, je culpabiliser juste, c'était de ma faute. Si ma mère le disait, c'est que c'était vrai. Ma mère avait commencé à renverser des chaises, lancer des verres. Elle crier, pleurer, menacer de se suicider.
Et moi, je culpabiliser. Sauf que mon père a pris ma défense. Et il s'est pris une droite, dans la tempe, il s'était évanouis puis, une fois réveillé, avait refuser d'aller à l'hôpital, car il aurait fallu expliquer. J'avais réussis à renverser la situation, ma mère m'avait pardonnée. Tout s'était passé dans le meilleur des mondes, sauf que ce n'était pas tout. Car ma mère me faisaient des attouchements sexuelles, me faisant croire que c'était des "caresses". Et j'y croyais, après tout, chaque parent aime son enfant et le montre à sa manière, non ? Et maintenant, je me sens mal et je la déteste de plus en plus, elle a profité de ma naïveté et mon innocence.

Plus les années passé, plus j'allais mal. Je me disais que ce n'était qu'aujourd'hui, que le lendemain serait moins sombre, sauf qu'il ne l'était encore plus. Alors, j'ai commencé à m'imaginer qu'à chaque fois que quelque chose de mauvais arrivé, c'était un cauchemar ; je m'imaginais également un monde parfait. Je fuyais la réalité, je le savais mais cette réalité était si plaisante, même aujourd'hui, je n'arrive pas à m'en défaire.

Puis il y a eu le collège. J'ai rencontrée ma première amie, ma meilleure amie. J'ai connue les rires, j'ai connue l'amitié. Sans le savoir, elle avait enlevée un poid de mes épaules. Sauf que j'ai commencé à changer. J'accordais moins d'importance à mes études, de temps en temps je ne faisais plus mes devoirs, je devenais vulgaire. Car elle le faisait, je le faisais.

Je m'étais créer un masque, celui de l'intello-mais-pas-trop. J'ai l'impression que ce masque s'incruste peu à peu en moi, comme si c'était devenue une habitude et j'en ai peur. J'ai l'impression que ce masque se fait de plus en plus lourd. Mais j'ai l'impression que cela me convient. Car j'ai gouté à l'amitié et j'ai bien de tout perdre si j'arrête.

Elle m'avait offert son amitié, je pouvais bien changer pour elle, non ?

Sauf que je commençais à me ressentir mal, car cette personne, ce n'était pas moi. Enfin, je n'en étais pas sûre. Je ne sais plus si cette personne était moi, une évolution ou alors une fausse personne. Etais-je aussi heureuse que je le prétendais ? Est-ce que cette amie m'avait apportée autant de bien ? Ou elle m'avait encore plus embrouillée ? Je ne sais plus, je ne veux pas savoir.

Je me suis fais d'autres amis. Sauf qu'il y en a deux en particuliers qui sont plus perspicaces. Je pense qu'elles ont compris que ma mère n'est pas normale, sauf qu'elles ne savent pas ce qu'elle me fait.

Entretemps, ma mère s'était calmé. Ou au moins, elle était plus calme. Elle a commencé à accepter que j'ai des ami(e)s, mais elles ne veut pas passer avant elles. Sauf qu'elle continué ses attouchements.

Avant, les attouchements, c'était de temps en temps, avec une séparation de plusieurs mois. Maintenant, c'est tout les matins et soirs. Demain, est-ce que cela sera toute les heures où je ne suis pas au collège ? M'enlèvera-t-elle du collège pour continuer ses attouchements ? Et si j'avais un petit ami, comment réagirait-il ?

J'ai peur, chaque jours j'ai peur du lendemain. Car j'ai l'impression que le masque que je me suis crée va éclater, car je sais que je vais faire souffrir quelqu'un. Et cette personne, ce sera soit moi soit ma famille.

Je ne veux pas faire souffrir mon père, avec qui je partage ma passion ? Et mon frère ? Il n'a rien demandé. Mais moi, est-ce que je mérite ça ? Et ma mère ? Elle n'a pas eu la vie facile. Elle était battue dans le passé, elle ne fait que répéter son éducation, elle ne pense pas à mal.. Non ?

Et peu à peu, je commence à avoir peur de devenir comme elle. Si j'avais un enfant, est-ce que je répéterais cette éducation ou je serais maman-poule ?

Je veux que ça s'arrête mais si ça s'arrête, je ferais souffrir des gens qui me sont chers. J'aime ma mère quand elle est normale, elle est gentille, protectrice et s'occupe de moi. On rigole de temps en temps ensemble, sauf qu'à chaque fois, je sais que c'est le calme avant la tempête et j'ai de plus en plus de mal à apprécier le moment. Mais je la déteste également. Je la déteste pour ce qu'elle m'a enlevé. Pour ce qu'elle m'a privé. Pour ce qu'elle me fait.

Je ne sais pas, je veux connaître la vérité sans la connaître, j'ai peur. Et chaque jour, cette peur s'agrandit, me ronge à petit feu comme si elle voulait que je souffre. Et chaque jour, je veux me mutiler, après tout, ça fait du bien de ce qu'il parait, pourquoi ne pas essayé ? Sauf que j'ai peur de devenir accro à cette pratique. Mais chaque jour, j'ai l'impression qu'elle m'appelle.J'ai l'impression que je vais bientôt ne plus pouvoir résister...

Les attouchements se font de plus en plus présent. J'ai tenté de discuter avec elle, deux fois mais elle n'a rien écouter.
"Ce ne sont que des caresses, si tu n'en veux pas, c'est que tu ne m'aimes pas et dans ce cas là, tu n'es plus rien pour moi."
La dernière fois, elle m'avait promis de réglementer les zones où elles me caressaient. Sauf que cette promesse est partie au bout de deux jours. Et si je tente d'éviter les caresses, elle ne me considérera plus comme sa fille et cela s'impactera sur mon frère et mon père.

Mais à chaque fois, je me sens souillé, et je m'imagine que c'est un cauchemar. A chaque fois, je nettoie les parties qu'elle a touché comme si ça allait laver ma souillure. Je me sens honteuse, mon père et mon frère tente de limiter les attouchements, mais ça ne suffit pas. Je me sens souillée, honteuse. Je n'arriverais jamais à en parler à quelqu'un, je le sais. Je veux en parler, je veux que ça s'arrange, je veux que l'on forme une famille unie mais je ne vois pas comment !

J'ai l'impression d'être enchainer et qu'on en profite pour me planter des couteaux.Et que plus le temps avance, plus je reçois des coups. Et à chaque fois, je pleures silencieusement, comme si je savais que personne n'allait m'entendre.J'ai l'impression que c'est devenu une habitude, et qu'à chaque fois les chaînes m'entourent encore plus.Et depuis peu, j'ai l'impression que mon coeur se déchire.

Je veux crier mais je ne peux pas.
Je veux et ne veux pas me mutiler.
Je veux ne plus souffrir mais je ne sais pas comment m'y prendre ; pour ne blesser personne tout en ne souffrant pas.
J'ai juste envie qu'on m'aime.

Je remercie ceux qui on lu ce long pavé, merci de m'avoir accordé de l'importance, juste un moment. Rien que pour m'avoir écouter, merci du fond du coeur.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Message par Dubreuil »

Votre situation semble inextricable, cependant en qualité de professionnel psychologue clinicien il m'est possible de porter plainte en votre nom sans qu'un membre de votre famille le sache, en divulguant votre message à la Police-internet pour abus sexuels sur mineure et non assistance à personne en danger.
D'autre part, vous devriez aller expliquer tout cela à votre médecin de famille
Vous devez bien en avoir un qui connait votre mère, et son état ?
Votre père est complice de votre mère s'il ne va pas déclarer ces fait à la police.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Osore Chan
Messages : 3
Inscription : 08 juil. 2017, 19:08

Re: Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Message par Osore Chan »

Merci de votre réponde rapide. Il n'y a strictement aucun moyen que de porter plainte ? Si jamais vous portez plainte, quels seront les conséquences de cet acte exactement (Est-ce que je serais placé en famille d'acceuil par ex. ?) ? Si jamais mon père portait plainte et aller déclarer ces faits à la police, est-ce que cela serait toujours considéré comme de la non assistance en personne en danger ? Malheureusement, mis-à-part à l'intérieur de la famille, personne de l'extérieur ne connaît son état. Certains suspectent, mais ne pense pas à quelque chose d'aussi grave. Ma mère a changé plusieurs fois de médecin de famille, pour celui actuel, il m'est impossible d'y aller à pied, étant donné qu'il faut déjà une heure pour y aller en voiture... Je me vois mal demander d'y aller à mes parents pour ça.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Message par Dubreuil »

[quote="Osore Chan"]Merci de votre réponde rapide. Il n'y a strictement aucun moyen que de porter plainte ? Si jamais vous portez plainte, quels seront les conséquences de cet acte exactement (Est-ce que je serais placé en famille d'accueil par ex. ?)
*** Il y aura une enquête. Et oui, vous serez sans doute placée dans une famille d'accueil.
Vous êtes mineure. Vous devez parler de cela à un adulte de votre confiance SI VOUS AVEZ PEUR DE PARLER;

? Si jamais mon père portait plainte et aller déclarer ces faits à la police, est-ce que cela serait toujours considéré comme de la non assistance en personne en danger ?
*** Si votre père porte plainte il ne sera pas poursuivi.

Malheureusement, mis-à-part à l'intérieur de la famille, personne de l'extérieur ne connaît son état. Certains suspectent, mais ne pense pas à quelque chose d'aussi grave. Ma mère a changé plusieurs fois de médecin de famille, pour celui actuel, il m'est impossible d'y aller à pied, étant donné qu'il faut déjà une heure pour y aller en voiture... Je me vois mal demander d'y aller à mes parents pour ça.
*** Si votre père porte plainte pour vous protéger vous n'aurez pas à le faire.
Votre mère sera soignée pour ses troubles du comportement.
Si vous souhaitez y aller seule, c'est là qu'il vous faut en parler à un adulte, à la directrice de votre école, l'assistante sociale et/ou la psychologue scolaire.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Avatar de l’utilisateur
licornemagique
Messages : 908
Inscription : 08 juil. 2016, 21:36

Re: Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Message par licornemagique »

Je ne veux pas faire souffrir mon père, avec qui je partage ma passion ? Et mon frère ? Il n'a rien demandé. Mais moi, est-ce que je mérite ça ? Et ma mère ? Elle n'a pas eu la vie facile. Elle était battue dans le passé, elle ne fait que répéter son éducation, elle ne pense pas à mal.. Non ?
Et peu à peu, je commence à avoir peur de devenir comme elle. Si j'avais un enfant, est-ce que je répéterais cette éducation ou je serais maman-poule ?
Je veux que ça s'arrête mais si ça s'arrête, je ferais souffrir des gens qui me sont chers. J'aime ma mère quand elle est normale, elle est gentille, protectrice et s'occupe de moi. On rigole de temps en temps ensemble
- Beaucoup de gens on eu une enfance difficile mais tous ne deviennent pas criminel, on choisis de faire les choses en notre âme et conscience.
N'importe qui est capable de gentillesse, même le pire des bourreaux, alors on les excuses pour autant? Je ne pense pas.
Votre mère est coupable et vous le savez, elle commet des actes répréhensible par la lois et cela est concidéré comme un crime.
Vous êtes innoncente dans l'histoire la victimes c'est vous. Les menaces quelles vous fait est je pense du à la peur car en tant qu'adulte on à très consciens de nos obligations et des risques face à nos actes.
Comment savoir si elle ne l'a pas déjà fait à votre frère?
:!: Je ne suis pas psychologue :!:
Osore Chan
Messages : 3
Inscription : 08 juil. 2017, 19:08

Re: Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Message par Osore Chan »

Bonjour.
Déjà, merci infiniment pour toute ses réponses. A vrai dire, je me suis laissée quelques jours pour réfléchir à tous ça. Quelques jours fort en émotion, je ne vous le cache pas. J'ai réussis à avoir une discussion en privé avec mon frère et mon père, je leur ai expliqué le pourquoi je souhaitais aller voir la police et ainsi de suite. On a essayé de voir s'il n'y avait pas d'autre moyen, comme s'y prendre et ainsi de suite. Je me rendrais avec mon père au commissériat bientôt, on prétendra devoir aller faire les courses, on achètera vite un peu de nourriture afin que le mensonge soit valide. J'ai peur de ce qui peut arriver, mais je me dis qu'il est tant que ça cesse.

Encore merci pour toute ses réponses, au revoir.
Avatar de l’utilisateur
licornemagique
Messages : 908
Inscription : 08 juil. 2016, 21:36

Re: Maltraitance familiale - Je ne veux pas faire souffrir ma famille en en parlant.

Message par licornemagique »

Je me rendrais avec mon père au commissériat bientôt, on prétendra devoir aller faire les courses, on achètera vite un peu de nourriture afin que le mensonge soit valide. J'ai peur de ce qui peut arriver, mais je me dis qu'il est tant que ça cesse.
Bonne décision.
:!: Je ne suis pas psychologue :!:
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum maltraitance »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 31 invités