Allez, je m'accorde un peu de temps pour tenter de me plonger dans tout ça et de répondre à tes questions Jeannette...
Bon, comme la dernière fois, je pars de mes 22 ans et 'essayerai de remonter.
- donc actuellement: culpabilité d'aller parler ailleurs de mes soucis. pq? bonne question... déjà de un, je me dis que mes parents font surement de leur mieux pour m'assurer un avenir, pour que je puisse suivre des études et avoir mes chances de réussir ma vie... que peut-être, ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils me font parfois et que c'est peut-être pas leur faute... Et puis moi je ne suis pas parfaite non plus, je fais des erreurs aussi donc leur droit à en tenir compte (à voir quand même, y a des limites quand même => toujours ce problème de limites en fait à la maison)..
- quand j'avais 16 ans et que j'allais sur internet: idem. mais là c'était pire comme culpabilité parce qu'ils n'avaient jamais été au courant que j'allais mal, alors qu'après ça ils l'ont su, masi rien n'a changé. me replonger là Jeannette comme tu me disais de faire, je peux pas... j'y suis encore trop souvent plongé (ma vie actuelle découle de cet évènement, mes rêves me rappellent souvent ôh combien ça a été difficile)... là, je t'avoue que seule, j'oserai pas m'y replonger... j'ai trop peur de me perdre et me noyer dans ce flots...
- 8 ans, voyage scolaire: je me plonge... je crois qu'en fait, comme toujours d'ailleurs, j'attendais de l'affection de ma prof... souvent je me disais que j'allais fuguer pour aller chez elle... le fait qu'elle m'aurait donné la main, c'était pour moi une certaine sorte d'affection, mais j'estimais que c'était mal vis à vis de mes parents... tiens ça me fait penser à une fois dans la voiture, moi au milieu derrière, ma mère à ma gauche, une de mes tantes à ma droite et doucement, je me laisse glisser vers le coté de ma tante, pour être contre elle... ma mère me dit de me remetre au milieu que je suis pas bien mise. j'ai essayé encore de me laisser glisser doucement, me décaler vers elle... mais je me souviens pas de plus...
et ça me fait aussi penser aux fois où au repas de famille, je me mettais sur les genoux de mes tantes. j'osais pas trop, quand j'avais trop de marque d'affection, je reculais... parce que j'osais pas devant mes parents... j'ai peur là tout à coup, y a un truc qui travaille... je le sens... en fait, ça aussi c'est une constante. devant mes parents, je recule face à des marques d'affection. Toujours. et j'ai l'impression de me rappeler de remarques, de pas être trop proche des gens, plutôt une remarque laissant entendre un reproche. et pourtant, tant bien que mal, j'ai toujours cherché l'affection ailleurs... en me cachant, ou en profitant des moments où ils étaient pas là quand on me donnais des doudouces..
PQ? pq ils ne voulaient pas me laisser me rapprocher des gens? Petite déjà et maintenant encore? ça tourne.... de la jalousie de leur part? ou autres?
comme à 11 ans avec cette lettre que j'ai écrit à cette fille de 19 ans... là je ressens tout!!!! tout! l'attente impatiente de la voir arriver à l'école, la déception d'apprendre qu'elle viendra pas, l'angoisse et l'impatience de savoir si elle a eu ma lettre (qu'elle n'a pas eu en fait) et l'attente d'une réponse (que je n'aurais pas non plus puisque je viens d'apprendre qu'elle n'a pas reçu ma lettre). là je ressens tout, je le sais. y a juste un truc qui me manque, une partie du contenu de la lettre. Pourquoi je voulas lui parler, pourquoi j'avais besoin de son aide?
bon je reviens sur le sujet:
- pour les accidents: c'était mon tournant parce que ma maison dans le tournant. pq pas celle de mes parents? surement que je me disais que c'était la mienne pour les protéger... oui, j'avais peur de me lever et voir les gens dans ma chambre m'accusaient et me dire que c'était ma faute... la difficulté de dormir, l'angoisse chaque soir en rentrant de l'école chez moi. je me rappelle bien à quel point j'étais mal quand j'allais au cours de musqiue et que ej voyais l'heure approchée de la fin... en plus, coincidence? à cette époque on chantait la chanson le monde est stone en musique... tout ce stress je le sens bien encore!
- pour les ailes de papillon... ça remonte ça... et j'ai du mal à savoir ce que je ressentais... je pense me rappeler d'avoir peur de les perdre ou les oublier dans la voiture qui nous suivait.. puis le fait de les avoir sur moi, faisait que j'avais peut-être pas cette peur...
- je me rappelle aussi d'une fois, j'avais moins de 6 ans ça c'est certain, je faisais encore la sieste, j'habitais une petite maison et à l'heure de faire la sieste, je me souviens avoir peur... ou plutôt être stressée... là j'arrive pas à me plonger dedans. faudrait que j'y revienne plus tard. mais je me rappelle d'une fois, où j'étais sur le vélo de ma maman à l'arrière dans un siège, donc j'étais encore petite, il avait du verglas par endroit et en partant de la boulangerie, le vélo à glisser, mais il est tombé doucement au sol et j'étais dessus. et je sais pas si la sieste stresante était ce jour là ou pas...
je pensais pas que tout ça avait de l'importance... mais ça chamboule de raconter... surtout avec l'affection, ça ça me tourne, ça me travaille... j'voudrais qu'il y ait quelqu'un près de moi là...
"Ce n'était pas pour les protéger, mais pour vous protéger. En évitant d'en parler, vous évitiez d'admettre que vous ressentiez quelque chose. Parce que cela vous fait peur" La vie et moi de Cecelia Ahern