Abusé et abuseur

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réminiscence
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Abusé et abuseur

Message par réminiscence »

Bonjour à tous, je viens ici parce que depuis samedi je suis le hashtag meetooincest et ça a fait remonté pas mal de chose, en fait je suis hyper mal depuis quelques jours, des larmes incontrôlables me viennent régulièrement. J'aurais vraiment voulu participé au mouvement mais je n'ai juste pas pu, parce que les concernés sont aussi sur twitter, parce que tout ça était sensé être oublié, parce que étant enfant j'ai fini par être coupable et du coup je ne me sens pas assez légitime.

Donc voilà, j'ai envie de vider mon sac ici et de vous poser des questions. En réalité j'ai parlé de beaucoup de chose à ma psy, mais c'était étalé sur des années et parfois j'ai pas compris ses réponses. Elle a voulu atténué certains actes que j'ai subi, sur le moment je l'ai mal pris, mais je crois comprendre aujourd'hui qu'elle faisait ça pour mon bien, même si j'explique pas trop comment.

Allez go.

Je crois que tout s'est passé normalement jusqu'à mes huit ans. J'étais un petit garçon gentil, généreux et jovial, normal quoi. Et puis un jour mon frère, m'a demandé de venir dans sa chambre pour jouer, ou alors j'étais déjà en train de jouer dans sa chambre je sais plus. Il devait avoir douze ans. Bref, il m'a "proposé" un "jeu". Un jeu obscène. Je me souviens plus comment il a tourné le truc, un truc genre "celui qui suce le plus l'autre à gagner", bref un truc incestueux ignoble. Je me souviens très bien de mon état de confusion, je ne comprenais pas ce qu'il me disait, je ne comprenais pas son jeu, je savais à peine à quoi servait un pénis, je n'avais aucune idée qu'on puisse le mettre dans une bouche, ça n'avait pas de sens pour moi, je ne m'intéressais pas à ça, JE VOULAIS JUSTE JOUER À LA NINTENDO 64 !!!

J'étais tellement perdu, je sais même pas si j'ai vraiment participé. Je me souviens surtout de lui me faisant des fellations forcées. Ma psy a voulu savoir si j'avais ressenti du plaisir (autre chose que j'ai très mal pris venant d'elle, mais là encore, aujourd'hui je comprend). Je n'ai aucun souvenir de plaisir, par contre j'ai un souvenir très clair de confusion extrême, d'incompréhension totale.

Honnêtement les fellations c'était pas le pire. Après il m'a embrassé de force, avec la langue. Je lui ai que je voulais pas, que j'aimais pas, il l'a fait quand même. C'était horrible horrible horrible, il faisait remuer sa langue dans ma bouche, moi je faisais la grimace. Je crois que je peux encore me souvenir de son haleine dégueulasse. Il l'a fait une fois, je lui ai dis que je voulais plus recommencé. Il m'a embrassé encore et encore.

En écrivant je me rend compte que l'événement du "jeu" des fellations et celui des... roulages de pelle (j'ai même pas envie d'appeler ça un roulage de pelles, parce que normalement c'est quelque chose de positif et agréable, là c'est autre chose) sont séparés dans le temps, mais de pas longtemps je crois. Juste pour dire qu'on a été pris en flagrant délit pendant le jeu des fellations. Ma mère est rentré dans la chambre, on avait le pantalon baissé aux genoux donc. Elle dit "Mais qu'est ce que vous faite ??!!!" et là mon frère, du tac o tac (il avait bien préparé son truc) : "On se compare le zizi hihihi !" et là ma mère rigole, ça part en mode "haha les garçons...", "Chéri ?! Tu sais pas ce qu'ils faisait, ils se comparaient le zizi !!". Tout le monde rigole bien. Moi je souris parce que tout montrait que ça avait l'air d'être rigolo... Aujourd'hui je m'imagine en tant que parent et tombant devant une scène pareil. J'aurais eu un discours très sérieux sur l'inceste avec mes fils, j'aurais grondé le grand pour qu'il comprenne, mais je lui aurais expliqué pourquoi c'était grave. J'aurais vraiment aimé que ce soit la réaction de mes parents.

Ça devait être vers 1999.

Quelque temps après la merde a commencé, flashbacks de cet/ces évènement tous les jours (et jusqu'à mes vingt-deux ans), je pleurais toutes les nuits, j'avais TERRIBLEMENT HONTE. Dans mon tout jeune esprit, je croyais qu'on était les seuls au monde a avoir fait ça et ça rendait la chose absolument insoutenable. Je me rappelle qu'il me semblait totalement, absolument impossible pour moi d'en parler à mes parents, j'avais trop honte, je me sentais extrêmement coupable. Je n'en voulais pas à mon frère, je ne savais pas qu'il avait fait quelque chose de mal, pour moi j'étais complice d'une horreur interdite. Un jour j'ai déboulé dans la chambre de mon frère en larmes en lui disant "Qu'est ce qu'on a fait ? Ce qu'on a fait c'est pas bien..." quelque chose comme ça, avec des mots d'enfant de huit ans quoi. Il m'a pris dans ses bras et m'a rassuré. Quand il n'était abuseur il était câlin et attentif avec moi. Et je dois dire que j'aimais quand il me prenais dans ses bras et qu'il me parlait d'un ton rassurant. Parce que bah... j'aimais mon frère quoi, il n'était pas question de ne pas l'aimer. Je ne savais pas encore compris qu'il m'avait fait du mal, j'étais complice. Je n'ai jamais considéré ces câlins comme faux, comme des manipulations ou je sais pas quoi. Pour moi c'était la bonne partie de sa personnalité, celle que j'aurais aimé qu'il ait tout le temps.

Après c'est flou et je ne suis vraiment plus sûr de la chronologie des évènements, mais a commencé une longue phase de corruption de mon jeune esprit. Mon frère est devenu de moins en moins gentil et de plus en plus dominateur et abusif. Je me souviens une fois où on était dans chambre, il était avec un pote et il surfait sur internet avec notre Dreamcast. Ils sont allé sur des sites horribles et ils m'ont montré une photo zoophile. J'étais complètement scotché et choqué, et ça a pénétré mon esprit, ce qui fait aujourd'hui que j'ai des fantasmes ignobles que je n'aurais jamais voulu avoir. Pour enfoncé le clou, mon frère parlait de moi à voix haute à son pote "Ha il aime bien la zoophilie, hein que t'aimes bien les #%!% de cheval ??". Plus tard il m'a montré de la scatophilie/coprophagie, heureusement cette fois ça n'a pas fait intrusion en moi.

Il m'humiliait souvent, en fait il m'a traité de pute et de salope de mes huit à douze ans. J'ai un souvenir flou dans sa chambre où il m'en mettait plein la gueule "T'es une salope et tu le sais !", "T'es une petite salope hein?". Je suis plus sûr exactement de comment il l'a dit, mais c'était 100% de cet acabi. Parfois on faisait des films avec une caméra qu'il avait reçu à noël. On faisait ça souvent avec des copains. Pendant un de ces tournages amateurs, j'ai voulu joué à faire la pole dancer sur une poutre de la maison. Ça me faisait rire, c'était innocent je pense, j'avais du voir ça dans un film ou je sais pas quoi, c'était du jeu pour moi. Il m'a complètement humilié devant nos potes, me traitant une fois de plus de salope. Ce que je pensais être un simple petit coup de folie enfantine rigolote de ma part pour faire rire, est devenu un acte extrêmement humiliant, je me sentais comme une merde et je crois que j'ai commencé à me demander s'il n'avait pas un peu raison. La scène a été gardé et le film a été montré aux parents comme d'habitude. J'étais MORT DE HONTE, j'ai pleuré à chaudes larmes. Ma mère a fait ce qu'elle a pu pour me rassurer, elle a mis des mots sur ce que je ressentais, elle m'a expliqué à ce moment que je ressentais de l'humiliation, c'était la première fois que je pouvais conceptualisé à un de mes maux. Ma mère a fait beaucoup de conneries en tant que mère, mais elle m'a aussi souvent aidé, et c'était un de ces moments. Elle ne savait pas bien sûr ce qu'on m'avait dit pendant le tournage et globalement mes parents étaient totalement inconscients de la domination qu'exerçait mon frère sur moi.

Après j'ai des souvenirs en vrac de différentes "petites" corruptions. Mon père ne m'a donné le bain qu'une fois, et il m'a touché le pénis, pas pour me laver. Ma mère m'a uriné dans le bain une fois, elle s'est soulager dans l'eau dans laquelle je pataugeais. Je me suis levé d'un coup j'ai dis "BAAAH c'est quoi ?!!", elle m'a dit c'est rien c'est du shampoing, incrédule je lui dis que je l'ai crois pas et que ça ressemble à du pipi. Elle finit par l'admettre en souriant. Elle pouvait pas me demander de sortir du bain le temps de pisser ? Ou de me lever ? Ou alors de changer sa place avec moi pour que je sois pas entre elle et le siphon ? Aujourd'hui je ne comprend toujours pas...

Un de trucs les plus traumatisants ça a été d'entendre ma mère jouir le soir, très fort. J'étais petit je ne comprenais pas pourquoi elle criait comme ça, je croyais que y'avait un gros problème quelque part. J'essayais de faire abstraction et de m'endormir, mais elle jouissait très bruyamment. Je ne comprend pas comment des parents peuvent faire partager une telle chose à leurs jeunes enfants. Leur chambre était à l'étage mais n'avait pas de porte, évidemment qu'on allait entendre ! Je leur ai dit bien plus tard en fin d'adolescence, ils ne savait pas où se foutre mais je ne crois pas qu'ils aient vraiment compris la gravité de la chose.

À je ne sais plus quel âge, mon grand cousin est passé nous voir il devait avoir douze ou treize ans. On était mes deux frères, lui et moi seuls à jouer. Un frère était sur le PC, l'autre devant la télé, et moi j'étais à côté de mon cousin. Je sais plus comment on en est arrivé là, mais il a sorti son pénis et s'est masturbé devant moi. Un peu de sperme est sorti et il m'a demandé de le lécher. J'ai fais la grimace et j'ai dis non. Il m'a dit "d'accord mais au moins lèche la bite" j'ai refusé encore et encore, il a insisté encore et encore et j'ai fini par le faire, parce que j'étais trop jeune et faible pour refuser jusqu'au bout. "c'est juste de la peau" qu'il me disait. J'ai léché une fois et il m'a foutu la paix. Après je me suis senti -désolé ce mot est moche- comme une pute. J'étais hyper mal et une fois de plus la honte m'a envahit. Mes frères étaient à quelques mètres de moi, ils n'ont rien fait. D'ailleurs cette fois ci ou une autre fois plus tard, mon cousin m'a baissé mon pantalon et mon slip, s'est mis sur le canapé, m'a allongé sur ses genoux, mes frères assis à côté de lui. Il m'a écarté les fesses et craché sur l'anus. Je criais, je pleurais, lui et mes frères étaient morts de rire. Je suis descendu chercher un slip propre et j'ai croisé ma mère qui m'a demandé pourquoi j'avais l'air triste et pourquoi je voulais changer de slip. J'ai pas osé lui dire, la honte encore. Là j'ai un gros doute, je crois qu'elle est monté les engueuler mais je suis pas sûr, dans tous les cas c'était pas assez. J'aurais aimé qu'elle me parle, qu'elle me force à lui parler, peut-être que ça aurait été une occasion de vider mon sac, de mettre fin à tout ça et d'enfin commencé à protéger le petit garçon que j'étais.

Arrivé à douze ans j'étais totalement détraqué, je faisais des recherches absolument immondes sur internet, en quête d'obscénité. C'est à cet âge là que j'ai eu mes premiers projets suicidaires. Il y avait un long tunnel dans ma ville surplombé par des arches accessibles. Je m'imaginais souvent allé sur une des arches et sauter et m'écraser sur la route trente mètre plus bas. Je suis en larme en écrivant ces lignes... comment peux-tu avoir envie de mettre fin à ses jours... à douze printemps ? C'est effroyable.

Vers douze, treize ans je savais que j'étais attiré par les garçons mais je le vivais pas bien. À quatorze ans par contre j'avais déjà beaucoup plus assumé. Et j'ai commencé à allé sur des tchats d'ados homo où on pouvait discuter tranquillou, organiser des plans cam, bref on était bien, entre nous. Enfin c'est ce que je croyais. C'était en 2005 et la société n'était pas encore consciente des risques qu'on encourait. Bref je tchat avec un ado de quinze ans, et on décide de faire un plan cam. Pour ceux qui ne connaisse pas le principe, ça consiste juste à prendre du plaisir à montrer son intimité à une personne de son âge et de confiance, qui fait pareil en retour évidemment. Là c'était mon premier plan cam, je connaissais pas trop le truc. Et du coup quand il m'a dit qu'il voulait que moi je mette ma webcam mais que lui il allait pas le faire parce qu'il trouvait excitant de regarder sans être vu, j'ai pas tiqué, j'ai dis ok. En plus il m'a bien séduit ce chien en me disant qu'il aimait mes kilos en trop. Bref je lui ai montré mon pénis et mon anus sous ses instructions. Je m'endors le soir content de cette expérience et sans doute avec l'envie de recommencer. Le lendemain je vois qu'il m'a supprimé de ses contacts MSN. Là je comprend vite que c'était pas un ado et je comprend pourquoi il a pas mis sa caméra. Je vais être honnête, je n'ai plus de souvenirs de ce que j'ai ressenti à ce moment là mais je suis absolument certain que ça a été horrible. Comment pourrait-il en être autrement en fait ? Puisque j'avais très bien compris qu'il avait enregistré ma caméra et qu'il allait la diffuser sur internet. Ma psy est sûr que j'ai refoulé les affects lié à cet évènement. Elle a sans doutes raison, et je préfère que ça reste ainsi.


Après comme dis dans le titre et l'intro, je me suis moi même mis à faire du mal et à corrompre. Quelques temps après l'épisode du "jeu" des fellations, je me suis retrouvé seul avec mon petit cousin, je devais avoir huit ou neuve ans et donc lui six ou sept. On nous avait mis ensemble pour jouer. Je me suis mis à jouer au dominateur et à lui donner des ordres. Mon esprit corrompu m'a fait inventé des obscénités. Je me souviens plus bien, mais je l'ai fais mettre à quatre pattes, lui disant qu'il était mon esclave ou je sais pas quelle horreur. Je lui disais de se mettre dans sa cage, que j'allais le fouetter. Je sais vraiment pas d'où j'ai sorti ça, je me souviens plus de tout. Il me faisait totalement confiance. Plus tard quand j'avais treize ans et lui onze, on s'est retrouvé à dormir dans le même lit. Je lui ai fais des avances sexuelles, il a refusé. J'ai essayé de le convaincre, il m'a dit que c'était dégueulasse. J'étais en colère parce que je ne comprenais pourquoi il refusait. En fait je pensais que tout le monde était aussi sexualisé que moi et je n'avais jamais eu le moindre discours sur l'inceste et le consentement. Je lui ai soulevé l'élastique de son bas de pyjama, il a protesté et ça s'est arrêté là. J'ai la nausée en écrivant ce paragraphe.

J'avais un bon pote au primaire collège aussi. Enfin on a commencé une relation de potes mais j'ai fini par exercer une domination exécrable sur lui. J'avais trouvé quelqu'un de plus faible que moi et je l'ai martyrisé pendant je sais pas combien de temps. C'était vers fin primaire début collège je crois. Lui aussi j'ai fini par essayer de le violer. On devait avoir onze ou douze ans, dans ma chambre avec un ou deux autres potes. J'avais sorti mon sexe en érection comme je faisais souvent en présence de mes potes. Pensant que ça allait très drôle, j'ai pris mon ami par la nuque et j'ai forcé sa tête vers mon sexe. Il a paniqué et crié. C'est un voyant son visage plein d'effroi que j'ai compris que ce que je faisais n'était pas drôle du tout et même très grave. C'était un choc, j'étais sûr qu'il aurait voulu me faire une fellation. Encore une fois j'étais complètement détraqué et ultra sexualisé. Dans ma tête il devait s'offrir à moi. J'ai eu une réflexion sur ma propre personne à ce moment. De fait insuffisante puisque j'allais essayer de violer mon cousin quelques années après.

Je viens d'effacer plusieurs paragraphes détaillant mon évolution jusqu'à aujourd'hui, à 29 ans. Ça partait en narcissisme, et c'est pas le but de mon topic. Simplement, malgré les bons potes que je me suis fais dans ma scolarité, tout a été très difficile dans mon adolescence et ma vingtaine. Comme je disais, j'avais du stress post traumatique et des flashbacks tous les jours. Mon passé me revenait dans la gueule tous les jours. Je m'arrêtais d'un coup et les images de ce qui s'est passé dans la chambre de mon frère défilait dans ma tête comme un petit film. Je n'arrivais plus à suivre ma scolarité. En deuxième seconde, un jour où je n'en pouvais plus, j'ai voulu mourir. J'ai essayé de me trancher les poignets mais je n'ai pu faire que de fines entailles. J'étais pas vraiment prêt à mourir bien sûr, je voulais surtout appeler à l'aide. J'ai exposé mes poignets coupés à ma mère quand elle est rentré du boulot. Elle m'a emmené au CMPP de notre ville, on a vu une psy et on décidé de commencer un suivi. En sortant du bureau, ma mère m'a pris dans les bras et a fondu en larmes en me disant qu'elle était désolé parce que ce n'était pas à elle de pleurer. Je ne comprenais pas pourquoi elle était si triste d'un coup, mais aujourd'hui je crois comprendre qu'elle avait le sentiment d'avoir échoué à me protéger. J'ai appris plus tard que ma mère avait beaucoup souffert dans son adolescence, là elle me voyait subir la même souffrance, elle a du s'en vouloir de ne pas avoir pu m'éviter ça.

J'accélère pour la fin. Après ça allait mieux, j'ai pu raccrocher une filière techno que proposait mon lycée. Je me suis fait plein de potes, y'avait pratiquement pas devoir à faire, on se marrait tous les jours. Mon passé, mon stress, mes angoisses, etc... étaient encore là, mais au moins j'étais heureux à l'école. Ensuite études supérieures, le stress de la montagne de travail à accomplir s'ajoute à tous les autres maux et en fin de quatrième année je craque. Je dis à mes parents que je veux faire une pause et je leur dis que je suis pas bien. Ça fronce les sourcils mais ça accepte. Là je commence enfin un vrai suivi psychothérapeutique et psychologique. Quelque mois plus tard, angoisse insupportable et hospitalisation car le risque suicidaire était pour le coup très élevé. Je sors de l'hosto, je continue mon suivi, je me retape. Je me réinscrit à l'école pour ma cinquième année, sauf que cette année je tombe dans la drogue. Je découvre le pouvoir du cannabis sur moi. Pour la première fois depuis mes huit ans, mon mal être intérieur disparaissait. Alors forcément, je suis devenu très très accro. Du pétard rituel du soir je dégringolais dans les quinze joints par jour, dès 8j du matin. Ça m'a fait foiré mon stage de fin d'étude et à nouveau arrêter mon cursus. Isolement, oisiveté, vivre aux crochets de ses parents et de la société. Cannabis et alcool. J'étais une loque, un junkie. J'ai continué le suivi, j'ai vu une addicto et puis vers mes 26 ans j'ai pu prendre un ptit boulot. Ça m'a fait du bien. Et de fil en aiguilles, de progrès en progrès, j'ai pu trouvé un emploi bien payé dans mon domaine, dans une entreprise qui se foutait que je n'ai pas eu mon diplôme.

Aujourd'hui ça va mieux, j'ai fais deux ans dans cette boite et je m'apprête à en trouver une nouvelle, plus intéressante et mieux payé. Il y a deux ans, ma nouvelle psy m'a prescrit du Risperdal et ça m'a fait beaucoup de bien, ça m'a vraiment soulagé l'esprit. Je fume toujours de l'herbe mais au moins je n'en ai plus besoin pour corriger des angoisses. J'ai une consommation mieux maitrisé même si y'a encore du boulot. J'ai perdu 14 kilos et je commence à découvrir mon visage et mon corps. J'ai commencé à aller sur sites et applis de rencontre, j'ai eu mon premier rencart y'a pas longtemps, qui s'est bien passé. Autant j'ai eu un sex friend de mes quinze à vingt ans autant je n'ai vraiment connu l'amour sur la durée, et j'en ai vraiment envie. Pendant longtemps je n'ai pas pu m'imaginer dans une relation, je ne m'imaginais que dans une relation d'extrême soumission, en esclave sexuel. Maintenant c'est très différent, ces choses là sont relégués à la sphère mentale des fantasmes et c'est tout. Mes boss sont content de mon boulot donc j'ai pu reconstruire une certaine confiance en moi. Je voie de l'avant.

Bon bah finalement j'ai raconté ma vie. En fait c'est important aussi de vous dire comment je suis arrivé à aller mieux. Les flashbacks se sont arrêtés vers vingt-deux ans. Je suis vraiment pas sûr de comment ça s'est fait, mais je crois que c'est à cette période que j'ai pardonné à mon frère et que j'ai commencé à l'aimer, comme à aimer à nouveau le reste de ma famille d'ailleurs. Mon frère a complètement changé, il est devenu une personne admirable, que j'aime beaucoup. Il ne s'est jamais excusé mais je suis sûr à 100% qu'il regrette terriblement ce qu'il m'a fait. Il m'a appris y'a pas longtemps qu'il a avait été durement harcelé à l'âge où il m'a violé. Je soupçonne en plus qu'il ait été lui aussi touché dans son enfance, peut-être des attouchements en colo, je sais pas. On a parlé des évènements de mon passé avec mes parents à plusieurs reprises, mais je n'ai pas très envie d'en parler désolé. Le fait est qu'on a jamais vraiment crevé l'abcès sur le fait qu'ils avaient échoué à me protéger. Et je ne leur jamais parlé des souvenirs glauques de bain dont je vous parlais tout à l'heure.

Voilà, le hashtag était une occasion pour moi de vraiment vider mon sac d'un coup, et pas une fois de temps en temps comme chez la psy. Je voulais vraiment parler aussi de l'humiliation que j'ai subis et des horribles insultes que m'envoyait mon frère, parce que ça j'ai jamais vraiment réussi à le mettre en mots.

La chose vraiment nouvelle qui est arrivé c'est que j'ai vraiment pris conscience du mal que j'ai fais étant enfant, à mon ami et mon cousin. Je sais que ces deux personnes ont potentiellement des problèmes affectifs aujourd'hui et ça pourrait être à cause de moi. Samedi je me joignais aux autres victimes. Dimanche je prenais conscience que la corruption m'avait transformé en enfant méchant et que j'avais reproduis sur d'autre ce qu'on m'avait fait. Et je me suis senti pire qu'une merde par rapport à mon ami et mon cousin. Aujourd'hui je ne sais pas trop quoi faire, je ne me voie pas du tout les contacter pour leur en parler, parce qu'ils n'ont sans doutes aucune envie d'en parler, ils sont sans doutes passé à autre chose, je ne sais pas.

Ça fait de nombreuses heures que j'écrit ce message, je suis passé par plein de phases, j'ai pas mal chialé. Désolé si c'est confus. Y'a un mélange d'envie de parler de ce que j'ai subis et d'envie de parler de ce que j'ai fais subir. C'est pas clair dans ma tête. Je suis crevé là.

Merci beaucoup de m'avoir lu. Et merci pour ce site de m'avoir donné la possibilité de témoigner. Je serais content de pouvoir échanger avec vous.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Abusé et abuseur

Message par Dubreuil »

Il devait avoir douze ans. Bref, il m'a "proposé" un "jeu". Un jeu obscène. Je me souviens plus comment il a tourné le truc, un truc genre "celui qui suce le plus l'autre à gagner", bref un truc incestueux ignoble. Je me souviens très bien de mon état de confusion, je ne comprenais pas ce qu'il me disait, je ne comprenais pas son jeu, je savais à peine à quoi servait un pénis, je n'avais aucune idée qu'on puisse le mettre dans une bouche, ça n'avait pas de sens pour moi, je ne m'intéressais pas à ça, JE VOULAIS JUSTE JOUER À LA NINTENDO 64 !!!
Honnêtement les fellations c'était pas le pire. Après il m'a embrassé de force, avec la langue. Je lui ai que je voulais pas, que j'aimais pas, il l'a fait quand même. C'était horrible horrible horrible, il faisait remuer sa langue dans ma bouche, moi je faisais la grimace. Je crois que je peux encore me souvenir de son haleine dégueulasse. Il l'a fait une fois, je lui ai dis que je voulais plus recommencé. Il m'a embrassé encore et encore.
Un jour j'ai déboulé dans la chambre de mon frère en larmes en lui disant "Qu'est ce qu'on a fait ? Ce qu'on a fait c'est pas bien..." quelque chose comme ça, avec des mots d'enfant de huit ans quoi. Il m'a pris dans ses bras et m'a rassuré. Quand il n'était abuseur il était câlin et attentif avec moi. Et je dois dire que j'aimais quand il me prenais dans ses bras et qu'il me parlait d'un ton rassurant. Parce que bah... j'aimais mon frère quoi, il n'était pas question de ne pas l'aimer. Je ne savais pas encore compris qu'il m'avait fait du mal, j'étais complice. Je n'ai jamais considéré ces câlins comme faux, comme des manipulations ou je sais pas quoi. Pour moi c'était la bonne partie de sa personnalité, celle que j'aurais aimé qu'il ait tout le temps.
Après c'est flou et je ne suis vraiment plus sûr de la chronologie des évènements, mais a commencé une longue phase de corruption de mon jeune esprit. Mon frère est devenu de moins en moins gentil et de plus en plus dominateur et abusif. Je me souviens une fois où on était dans chambre, il était avec un pote et il surfait sur internet avec notre Dreamcast. Ils sont allé sur des sites horribles et ils m'ont montré une photo zoophile. J'étais complètement scotché et choqué, et ça a pénétré mon esprit, ce qui fait aujourd'hui que j'ai des fantasmes ignobles que je n'aurais jamais voulu avoir. Pour enfoncé le clou, mon frère parlait de moi à voix haute à son pote "Ha il aime bien la zoophilie, hein que t'aimes bien les #%!% de cheval ??". Plus tard il m'a montré de la scatophilie/coprophagie, heureusement cette fois ça n'a pas fait intrusion en moi.
Il m'humiliait souvent, en fait il m'a traité de pute et de salope de mes huit à douze ans. J'ai un souvenir flou dans sa chambre où il m'en mettait plein la gueule "T'es une salope et tu le sais !", "T'es une petite salope hein?". Je suis plus sûr exactement de comment il l'a dit, mais c'était 100% de cet acabi. Parfois on faisait des films avec une caméra qu'il avait reçu à noël. On faisait ça souvent avec des copains. Pendant un de ces tournages amateurs, j'ai voulu joué à faire la pole dancer sur une poutre de la maison. Ça me faisait rire, c'était innocent je pense, j'avais du voir ça dans un film ou je sais pas quoi, c'était du jeu pour moi. Il m'a complètement humilié devant nos potes, me traitant une fois de plus de salope. Ce que je pensais être un simple petit coup de folie enfantine rigolote de ma part pour faire rire, est devenu un acte extrêmement humiliant, je me sentais comme une merde et je crois que j'ai commencé à me demander s'il n'avait pas un peu raison. La scène a été gardé et le film a été montré aux parents comme d'habitude.
*** Sans rien dire d'autre, faites copie de votre post à votre frère.
Parce que C'EST LUI qui a ouvert la porte à tout votre martyr sexuel, jusqu'à ce que vous soyez en capacité de raisonner.
Si vous ne voulez pas porter plainte contre lui, au moins qu'il ASSUME ( que vous l'aimiez ou pas ) le tort immense et irréparable qu'il vous a fait.


À je ne sais plus quel âge, mon grand cousin est passé nous voir il devait avoir douze ou treize ans. On était mes deux frères, lui et moi seuls à jouer. Un frère était sur le PC, l'autre devant la télé, et moi j'étais à côté de mon cousin. Je sais plus comment on en est arrivé là, mais il a sorti son pénis et s'est masturbé devant moi. Un peu de sperme est sorti et il m'a demandé de le lécher. J'ai fais la grimace et j'ai dis non. Il m'a dit "d'accord mais au moins lèche la bite" j'ai refusé encore et encore, il a insisté encore et encore et j'ai fini par le faire, parce que j'étais trop jeune et faible pour refuser jusqu'au bout. "c'est juste de la peau" qu'il me disait. J'ai léché une fois et il m'a foutu la paix.
*** Vous devez porter plainte contre lui.

Après je me suis senti -désolé ce mot est moche- comme une pute. J'étais hyper mal et une fois de plus la honte m'a envahit. Mes frères étaient à quelques mètres de moi, ils n'ont rien fait.
D'ailleurs cette fois ci ou une autre fois plus tard, mon cousin m'a baissé mon pantalon et mon slip, s'est mis sur le canapé, m'a allongé sur ses genoux, mes frères assis à côté de lui. Il m'a écarté les fesses et craché sur l'anus. Je criais, je pleurais, lui et mes frères étaient morts de rire. Je suis descendu chercher un slip propre et j'ai croisé ma mère qui m'a demandé pourquoi j'avais l'air triste et pourquoi je voulais changer de slip.
C'était en 2005 et la société n'était pas encore consciente des risques qu'on encourait. Bref je tchat avec un ado de quinze ans, et on décide de faire un plan cam.. Le lendemain je vois qu'il m'a supprimé de ses contacts MSN. Là je comprend vite que c'était pas un ado et je comprend pourquoi il a pas mis sa caméra. Je vais être honnête, je n'ai plus de souvenirs de ce que j'ai ressenti à ce moment là mais je suis absolument certain que ça a été horrible.
Comment pourrait-il en être autrement en fait ? Puisque j'avais très bien compris qu'il avait enregistré ma caméra et qu'il allait la diffuser sur internet. Ma psy est sûr que j'ai refoulé les affects lié à cet évènement. Elle a sans doutes raison, et je préfère que ça reste ainsi.
*** Vous devez porter plainte contre ce prédateur.
Car il doit avoir continué, et vous devenez son complice si vous ne le dénoncez pas ( police-internet ) ils retrouveront " ses adresses "...

La chose vraiment nouvelle qui est arrivé c'est que j'ai vraiment pris conscience du mal que j'ai fais étant enfant, à mon ami et mon cousin. Je sais que ces deux personnes ont potentiellement des problèmes affectifs aujourd'hui et ça pourrait être à cause de moi. Samedi je me joignais aux autres victimes. Dimanche je prenais conscience que la corruption m'avait transformé en enfant méchant et que j'avais reproduis sur d'autre ce qu'on m'avait fait. Et je me suis senti pire qu'une merde par rapport à mon ami et mon cousin. Aujourd'hui je ne sais pas trop quoi faire, je ne me voie pas du tout les contacter pour leur en parler, parce qu'ils n'ont sans doutes aucune envie d'en parler, ils sont sans doutes passé à autre chose, je ne sais pas.
*** Et vous, comment réagiriez-vous en recevant le message que vous venez d'écrire ?
Car c'est ce texte, EN ENTIER, et sans aucun rajout, ni AUCUNE modification qu'il faut envoyer à chacun d'eux. Avec juste en dessous : - Pardon.

Le comportement de vos parents sont ceux de parents " incestueux "
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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