ma mère est-elle toxique pour moi ?

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EPeracT
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Inscription : 20 juil. 2020, 14:56

ma mère est-elle toxique pour moi ?

Message par EPeracT »

Bonjour !

Je viens surtout sur ce forum, parque je n'ai pas les moyens d'aller voir un psychologue car je dépend financièrement de mes parents. Ils refusent que j'en consulte un car ils trouvent que c'est trop cher. Je comprend leur choix, alors je pense simplement me confier sur un forum pour avoir des conseils pour trouver des solutions à mes problèmes. J'ai déjà essayer (plein de fois) d'en parler à mes sœurs mais elles ne croient pas et ne veulent pas m'aider et mon père est une personne fermé d'esprit ; il ne sait pas comment nous écouter ou nous conseiller quand on a un problème personnel .

Bref, depuis l'année dernière ma mère et moi n'arrêtions pas d'avoir de grosses disputes, et au fur et mesure elle à arrêter de me parler. Le dialogue n'est plus possible. Ça me paraît logique d'un autre côté, je me sens coupable au fond de moi mais ce qui me paraît bizarre c'est que nos disputes partaient simplement d'un problème que j'avais avec elle. Je voulais lui en parler calmement, c'est pour cela que je venais directement la voir et je ne l'ai jamais insulté ou quoi se soit. Mais à chaque fois elle nie les faits, me traite de pétasse, ou que je la fatigue et menace d'en parler à mon père. Pour elle je lui manque de respect , elle dit que tout le monde change sauf moi. A chaque fois je lui demande pourquoi ,elle dit qu'elle ne sait pas c'est son cerveau...
Tout à commencer quand j'allais avoir 18 ans, elle ne me parler plus, ne riait jamais avec moi et même à mon anniversaire elle faisait des grimaces. C'est comme ça tout le temps, elle est souriante et gentil avec mes soeurs et mon père mais froide et distante avec moi.
Quand je lui parle de son comportement, elle me sort juste qu'elle est comme ça, que je ne peut pas changer sa tête. Avant elle était normal avec moi mais elle me critiquait quand même subtilement par des piques...
Quand j'ai commencer à me dire que quelque chose n'allait pas, c'est là que subitement elle est devenu froide et distante. J'ai l'impression aussi qu'elle retourne tout le monde contre moi en faisant semblant de pleurer. Mon père m'a même traiter d'immature et à écrit emmerdeuse sur mon mur alors que je n'avais pas manquer de respect à ma mère ! J'ai trouver le situation complètement absurde et injuste. Même ma soeur dit que je dit de la "merde" alors qu'elle n'est clairement presque jamais à la maison, c'est moi qui suis tout le temps avec elle !

Ce qui m'as me plus frapper c'est quand j'ai parler d'un problème avec une camarade de classe à ma mère et dès que j'ai pleurer elle m'as sortit en criant "tu me fatigues !" alors que deux secondes avant elle étais parfaitement calme. J'en n'en parles que rarement en plus ! J'ai ensuite pleurer dans le garage et elle m'a sourit en disant " tu pourras dire à ton père que je t'ai blesser" et puis elle est repartit pépère rigoler avec les autres. C'est pas clairement de la manipulation ?! Je me suis longtemps renseigner sur le sujet et je me suis déjà fait manipuler par deux de mes anciennes amies alors je sais ce que je dit.
Q'en pensez vous ? merci d'avoir prit le temps de me lire.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: ma mère est-elle toxique pour moi ?

Message par Dubreuil »

On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise. Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'ême.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire.
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, parallélement à la venue d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques. Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc vivant.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre choses.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu. En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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