Déréalisation ?

Forum ado déréalisation, vie imaginaire
Ninou873
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Déréalisation ?

Message par Ninou873 »

Bonsoir ,
À vrai dire j'ai donné un titre mais je ne sais absolument pas si c'est réellement ce qui m'arrive.
Disons qu'il y a quelques années je faisais de très grosses crises d'angoisses suite à des problèmes familiaux, aujourd'hui je ne fais plus de crises d'angoisses, je ne ressens même plus rien. Que ce soit de l'amour, joie, stress, sérénité je ressens tout à petites doses et tellement rarement.
Il m'arrive aussi de me poser beaucoup de questions sur absolument tout. Aujourd'hui, rien n'a vraiment changé niveau familial, disons que la situation est bloquée un peu comme mes sentiments je dirai, j'ai l'impression d'être emprisonnée mais que dans cette cage je suis enfermée avec une inconnue. Je ne reconnais parfois même pas mon corps, j'ai énormément d'absences durant lesquelles mes proches pensent que je tire la tronche, et je ne sais pas comment leur expliquer alors je ne leur explique pas, parce que je ne comprend déjà pas moi même : aujourd'hui je me rend compte que j'ai perdu énormément de proches , et que je continue à en perdre.
Pareil pour ce qui est de mon orientation scolaire : je ne sais même pas ce que je veux faire et je dois vite décider, quand j'y pense je suis terrifiée en quelques secondes mes émotions se bloquent et je ne ressens absolument plus rien, j'ai cette sensation d'être anesthésiée.
Pour finir, je n'arrive même plus à distinguer le vrai du faux , ou parfois même le bien du mal. J'ai du mal à agir et montrer mon affection parce que je ne sais plus du tout comment agir.
Je ne sais pas si certains connaissent ça , et ce que vous faites pour y remédier, personnellement je tente de faire des efforts niveaux émotions mais c'est vraiment difficile.
Voilà, merci d'avance.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Déréalisation ?

Message par Dubreuil »

allez vite consulter un psy, à la fois vous passerez les tests d'orientation psy en fonction de vos affinités, et à lafois vous pourrez chercher avec lui la racine de vos perceptions sensorielles négatives

et si vous êtes dans l'adolescence pour pourrez éviter l''entrée dans les symptômes de la schizophrénie très communs à cette période l'existence, que vous fumiez ou non !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Déréalisation ?

Message par Dubreuil »

LA CRISE DE L'ADOLESCENCE

Le cerveau se développe très rapidement durant la petite enfance puis adopte une vitesse de croisière assez lente jusqu’à l’âge adulte.
Le cerveau est formé à 95/100 dès l’âge de 5 ans, mais les secteurs les plus sophistiqués ne complètent leur développement qu’à la fin de l’adolescence. Dans le cerveau, la partie appelée corps calleux est un ensemble de nerfs réunissant tous les secteurs du cerveau qui participent à son bon fonctionnement, par exemple dans la prise des décisions
Cet ensemble de « câbles » est indispensable à l’intelligence, à la conscience, à la connaissance de soi.
Au tout début de l’adolescence le cortex préfrontal connait une poussée de croissance spectaculaire. L’essentiel de la maturation de cette partie du cerveau a lieu entre 12 et 20 ans.
Vers 20 ans le cortex est pratiquement maître du contrôle des émotions, de la maîtrise de soi, et de la rationalité des décisions.
Tant que le cortex frontal est inopérant les systèmes de compréhension de soi et des autres sont plus ou moins anarchiques.
Sport, musique, réussite scolaire, sens des responsabilités, conscience sociale, peuvent être câblés chez les adolescents.
Il se peut que les années de l’adolescence soient arqués par la rage, la dysfonction, et la désaffection, et ces aspects peuvent restés « gravés » dans la tête de l’adolescent à son passage adulte.
Tout comme le cerveau de l’enfant, celui de l’adolescent est parfois instable, dys-fonctionnel, et imprévisible. On pourrait dire qu’ils ont des circuits nerveux tout neufs qui se déclenchent souvent de façon inattendue. Ils sont momentanément inaptes à contrôler leur impulsivité, à anticiper, et à comprendre les conséquences probables de leurs actes.
Impulsivité et goût du risque sont extrêmement importants dans le développement de la maturité et de l’identité de l’adolescent.
Il est dangereux de demander à un adolescent de se conduire comme un adulte, ou qu’il le fasse en croyant disposer de tous les privilèges de cet état. Il ne sera pas encore en mesure de gérer son autonomie, l’indépendance de ses décisions, et l’évaluation de sa propre conduite, son cerveau ne maîtrise pas tout.
Les impulsions cérébrales l’emportent sur le jugement, le comportement souvent particulier est dû à des « ratés » du système nerveux, sans plus. Il faut attendre que ça passe.
La croissance désordonnée du cerveau peut se traduire par d’imprévisibles modes de pensée, où les réactions subites l’emportent sur le jugement rationnel.
Une déficience neurologique peut empêcher l’enfant, puis l’adolescent à bien identifier et se servir correctement des émotions sociales, telles que la peur ou la colère.
Tout ceci ne sont pas des défauts de caractère, de la méchanceté, de la perversion narcissique, mais le résultat transitoire d’un vice de « câblage » qui se réglera avec le temps !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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