Je me déteste

[Patatouillette]

Bonjour, j'ai 16 ans et je me déteste.
Y a pleins d'autres trucs qui vont pas, mais j'ai vraiment l'impression que le fait que je me hais et que j'ai aucune confiance en moi c'est le précurseur.
Je déteste ce que je dis, ce que je fais et ce que je pense. Pas tout le temps évidemment, mais la plupart du temps j'ai envie de m'arracher la peau pour juste que ça s'arrête. Je me trouve chiante, trèès chiante, inintéressante, et lourde. Genre trop là. Je suis comme ça depuis ma quatrième environ. Enfin je pense pas que je me sois vraiment aimée un jour. J'ai quatre grand frères et une grande sœur qui ont 11, 9, 7, 5 et 5 ans de plus que moi. Je suis donc la plus petite et on m'a toujours reproché de faire des caprices. À leurs yeux, et ils ne se privaient pas de me le dire, j'étais la 'peste' la 'princesse' à qui on donnait tout parce que je suis la petite dernière que tout le monde est censé préféré. Comme si j'étais mieux qu'eux. Ils sont tous drôles et beaux. Enfin c'est légèrement plus compliqué que ça. Mais moi, à côté d'eux, j'ai l'impression d'être personne. D'être inintéressante. Tous les membres de ma famille me donne cette impression. Mes cousins, mes oncles et tantes, mes grands parents.
Je suis mal dans ma peau mais aussi dans mon environnement. J'ai l'impression de pas être à ma place. J'adore ma meilleure amie, mais j'ai souvent l'impression que je fais semblant, que je me force. J'ai toujours l'impression d'être surfaite. Jamais l'impression d'être complètement moi même.
J'ai toutes ces pensées, toutes ces opinions sur moi même qui font que tout est flou, rien n'est compréhensible, à part que je me hais. Je suis en gros manque d'attention et rien que pour ça j'ai envie de me faire du mal.
J'ai juste envie de plus exister. Je veux pas me suicider, puisque j'aurais jamais le courage de me faire du mal (j'ai peur de la souffrance) mais si j'avais un cancer (je sais que les gens qui ont un cancer souffrent mais je sais pas, ça me fait beaucoup moins peur), je ne pleurerais pas. Je serais sûrement contente.
Enfin bref tout ça (j'ai vraiment l'impression de pas avoir dit le dixième de ce que j'ai sur le cœur, et en plus d'avoir dit des trucs qui veulent rien dire) pour dire que je me déteste, que j'en ai marre, et que si vous pouviez m'aider à trouver une solution ce serait teellement bien !

[Vaati]

si tu vas aussi mal et que tu as besoin d'une orreille et d'une personne avec le coeur sur la main contacte moi en privé pour que je puisse te donner mes coordonée un peu plus privée pour pouvoir discuter j'adore aider mon prochain alors je vais adorer t'aider je vais peut etre mal mais je n'aime pas voir les gens mal car je veut que on me face ce que je fait au autre donc j'ai tout ceux qui sont dans le besoin alors contacte moi ^-^

[Luciole]

Ton message entier reflète d'un grand manque de confiance en toi et tu n'as certainement pas dû être encouragé par tes proches, ce qui aide encore moins. Ce qui serait bien serait que tu viens un psychologue gratuitement en Centre Médicaux-Psychologiques pour adolescents, afin de discuter de tout ça. Si tu ne peux pas, alors essaie d'en parler à un professeur en qui tu as confiance ou l'assistante sociale ou l'infirmière de ton établissement scolaire. (Parfois il y a même des psychologues je crois ?)
Le conseil que je peux te donner aussi, c'est de rester toi-même. Si tu joues un rôle pour mieux plaire aux autres, tu vas te sentir encore plus mal. Et réfléchis à ce que tu aimes faire et ce qui te plais, sans penser aux difficultés, aux échecs, là comme ça, qu'est-ce qui te passionnent, qu'est-ce que tu voulais faire comme travail quand tu étais jeune ? ça t'aidera à te trouver le but que tu veux te fixer dans ta vie, à avoir un objectif et être motivée car tu pourras faire ce que tu aimes faire.
On est tous important et on a tous des qualités, c'est juste que tu ne vois pas encore les tiens, mais ça viendra.

[Patatouillette]

Je suis déjà allée voir deux fois des psychologues (enfin c'était de la thérapie systémique mais je sais pas si c'est vraiment différent), la première fois je savais que j'allais pas bien mais j'avais aucune idée de quel était le réel problème alors le thérapeute n'a pas pu m'aider, et je me suis sentie bête, j'avais l'impression de perdre son temps, et la deuxième fois j'ai su mettre des mots sur ce qui allait pas, mais je sais pas, peut être elle était incompétente, ou bien je ne parlais pas assez, j'ai peut être pas su expliquer correctement, et une fois encore je me suis trouvée bête et j'ai eu l'impression de perdre son temps et de l'ennuyer. Bref, du coup j'ai peur d'aller voir quelqu'un maintenant, parce que je sais pas comment faire pour que ça se passe bien.
Et pour ce qui est de rester moi même, j'aimerais bien, mais je sais pas du tout comment faire. Il y a très peu de personnes avec qui je réussi à être naturelle, et c'est seulement après des années d'amitiés.
Quand à mes passions, ce serait le violon, le violoncelle, et lire mais j'ai pas beaucoup de temps pour jouer (ou alors je ne prends pas le temps, je n'arrive pas à prendre le temps ce qui ne fait que accentuer mon mépris de moi), et je suis en L, donc j'ai la pression pour lire des livres rapidement, ce qui enlève tout mon plaisir de lire.
Merci de m'avoir lu et de m'avoir répondu, ça fait plus de bien que ce que je pensais, avoir des gens que je ne connais pas qui essaient de m'aider.

[Vaati]

perso je me tuerais si il le faut pour aider des gens qui le meritent vraiment

[Luciole]

Un psychologue, c'est comme des chaussures, ce n'est pas parce que tu essais le premier que ça va t'aller et que tu vas marcher loin avec. Ca dépend du feeling, si tu sens que tu peux faire confiance à la personne. Il faut en essayer jusqu'à trouver la bonne paire.
Si tu te sens mal, c'est que c'est important, alors tu ne dérangeras pas les gens (en plus ils sont payés pour faire ça et t'aider alors bon^^).
ça dépend, pour la lecture, de ce qu'on t'impose aussi. Achète des livres qui te plaisent et que tu liras pour le plaisir. Et entre ça et la musique, je te propose d'organiser un emploi du temps et de le suivre. Du style, 17 :rentrée des cours, faire ses devoirs. 18 h : repos. 18h30 : musique. 22h après le repas : lecture avant de te coucher tranquille. Par exemple. Essais de faire une chose que tu aimes chaque jour, même si c'est juste te balader ou lire trois pages.

[Dedel]

Bonsoir
J ai lu avec grande attention tes messages MAIS JE n arrive pas a comprendre d ou vient ton mal être , te l expliques tu ?
Si tu as besoin , JE SUIS maman de 2 ados et CE n est pas toujours très facile avec eux .
Bises

[Aaurelie]

Sois toi même le plus possible. Apprends à avoir confiance en toi et avoir de l'estime pour toi. Et comme dis plus haut le temps se planifié. Organise toi on a tous 24h dans une journée. A toi de faire au moins une heure par jour qui te passionne. Sois dans l'instant présent. Note sur un cahier des moment de joie. Courage

[Dubreuil]

[quote="Patatouillette"]Je suis déjà allée voir deux fois des psychologues (enfin c'était de la thérapie systémique mais je sais pas si c'est vraiment différent)
*** Cette thérapie se fait en famille. ( regardez sur internet )

la première fois je savais que j'allais pas bien mais j'avais aucune idée de quel était le réel problème alors le thérapeute n'a pas pu m'aider, et je me suis sentie bête
*** Le thérapeute n'est pas là pour trouver les réponses à votre place mais écouter les questions qu'il pourrait vous poser pour vous aider à vous comprendre, et à cibler le pourquoi de votre problématique.

[Dubreuil]

Le Psy restant simplement un repère, un guide, un " recentrage."
Et si le psy n'a pas été aidé lui-même, s'il n'a pas fait sa propre thérapie auparavant, cette fonction sera impossible.
C'est également tout au long de notre propre analyse que nous prenons conscience de ce qui la constitue. D'une part dans ce " nous même " que nous lui apportons, mais aussi dans la technique du travail de l'analyste.
Au delà de sa remise en cause, le patient découvre une trame, un travail, une " connaissance " de la part de son analyste. Il perçoit peu à peu ses règles, ses impératifs, ses aspirations, ses buts. Qui sont ensuite dissociés de lui et deviennent structures de " sa " propre cure analytique.
C'est à cela, à ses connaissances psychologiques passant tout autant par la théorie que la pratique, au vécu de sa propre analyse, de ses propres " résistances ", de ses propres victoires, qu'un être peut prétendre en aider en autre dans sa mesure, sa dimension, dans son originalité, son unicité.