Je deviens surement folle.

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Lucky7
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Je deviens surement folle.

Message par Lucky7 »

(veuillez m'excuser de la longueur du poste, mais il fallait que ça sorte)

Bonsoir, ou plutôt bon matin.

Pour commencer, cela fait bientôt 5 ans que je subis ce "truc", car soyons honnête, je ne sais pas ce que cela peut être.
Bref, je suis de nature réservée, peu expressive mais relativement explosive, dès la primaire, je commençais a me dissocier des autres enfants, à les éviter même parfois.

Tout a commencer en quatrième, lorsque le garçon pour lequel je craquais est sorti avec une de mes copines. Dans ma tête c'était l'apocalypse, j'ai pleuré avant d'aller dormir ce jour là. Au départ, cette subite chute émotionnelle ne m'avais pas alarmé, tout ce passais bien. Puis j'ai commencer à m'énerver pour un rien, a rire puis être en état léthargique.
En troisième j'ai commencé à me mutiler. Jamais de grosse coupure car j'étais incapable d'aller jusqu'au bout. Mais chaque soir c'était la même chose, ces petites coupures permettait de me libérer de ce trop pleins émotionnel qui me pourrissait la vie. Puis je me suis confiée a un ami, et ma tête m'a soudain parue plus légère. Tout allais mieux. Malheureusement, le pire était à venir. Certains symptômes auraient dû m'alertés: l'impression d'être bloquée dans un espace temps, celle d'être à l’extérieur de ce monde.

Mais une fois arrivée au lycée, quelque chose c'est déclenché et le trop plein d'émotion fut soudainement remplacé par du vide. Juste un gros trou noir sous mon enveloppe corporelle. Il grossissait de jour en jour. J'allais de plus en plus mal, je frappait les murs, me faisant saigner les phalanges pour ressentir quelque chose. Au lycée comme à la maison, je devais faire semblant de comprendre la nature humaine, je devais agir normalement et non pas comme un robot insensible. C'est encore aujourd'hui la chose la plus éreintante du monde.
Puis les trucs bien flippant arrive peu a peu, les uns après les autres. Tout d'abord j'ai pu remarquer une espèce de cycle émotionnel, qui était organisé de tel façon: J'étais heureuse, comblée, puis cela se dégrade, je devient fade et n'éprouve aucun intérêt; le vide, ma grosse période de vide; puis la période de tristesse courte mais intense. Mais cela n'étais pas réellement représentatif, un rien me rendait heureuse et un rien me faisait sentir autrement, une véritable girouette émotionnelle. Un jour je me percevais comme une belle fille intelligente, le lendemain comme un gros tas qui mériterais de mourir. Parfois en me regardant dans le miroir, je ne voyais juste rien, même pas un reflet, juste ma salle de bain vide. Pour ce qui est des gens qui m'entouraient, ceux que je connaissais déjà, m'agaçaient terriblement lors de mes période de tristesse, et ceux que je ne connaissais pas étaient catégorisés en deux parties: les gens bien et les gens mauvais. Je rejetais toute aide, je ne voulais pas d'attache émotionnelle, de peur que cela ne dérègle ma petite balance émotionnelle interne. quand j'étais en colère, mon mur, et surtout ma main passaient à la casserole.
Lorsque j'allais en soirée, l'alcool et les joints me tenaient éloignée de cette souffrance perpétuelle, alors j'en abusais. Les cigarettes elles se consommaient à la vitesse de la lumière, dans l'espoir de choper un jour le cancer.
Lorsque j'étais avec mes amis, je ne parlais jamais de moi, de peur de les contrariés, alors je souffrais en silence et les aidais a régler leurs problèmes. De même, en couple, je ne faisait que dévaloriser puis idéaliser ma relation avec mon copain, ce qui me menait à un trouble intense et donc à une rupture pour me préserver. Dans les deux types de relations, je faisais tout pour rester auprès de ces personnes, je leurs pardonnais tout, faisais ce qui leurs plaisaient. Par ce que je ne voulais pas être seule en réalité, même si c'est l'impression que je donnais.
L'expérience la plus choquante est lorsque je suis arrivée au lycée un matin, sans même m'être souvenue d'être venue. Je n'avais aucun souvenir des heures auparavant. De même qu'un dimanche, j'était persuadée d'être samedi, car j'avais l'impression de ne pas avoir vécu samedi, je n'avais aucun souvenir de la journée entière.
De même que je me suis mise à avoir des sensations de persécution et d'insécurité lorsque plusieurs personnes se trouvent dans mon dos. Ou encore des hallucinations, comme le jour où je me suis clairement vue m'arrêter au milieu du passage piéton et me faire écrasée par une voiture en pensant: "de toute manière ma carte d'identité est dans mon sac et j'habite à côté". Ce jour-ci, tout s'était passé comme prévu, pas un seul nuage à l'horizon, et mon côté dérangé n'a pas aimer cela. Tout comme je suis persuadée de mourir dans quelques années. Je sais que je n'ai pas de futur.

Je vous ai parlé de cela au passé, mais tout ces symptômes sont encore présents. Je veux juste savoir ce que j'ai. Je ne comprend pas trop le système de ce site mais si quelqu'un lis ce message, s'il vous plait, répondez-y.
darkmatter
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Re: Je deviens surement folle.

Message par darkmatter »

Bonjour,
Je n'ai absolument pas les compétences pour te dire ce que tu as. Avec un peu de patience et de chance un psychologue lira ton message. En attendant j'ai lu attentivement ton message en entier, je voulais que tu le sache, on te lit.
Tu m'as l'air d'intérioriser énormément de souffrances et de les accumuler telle une cocotte minute et que ça finit par ressortir malgré toi. Tu dis ne pas vouloir d'aide pour conserver ta petite balance émotionnelle interne, mais que se passe-t-il quand tu en parle autour de toi? C'est pire? Les gens te font souffrir?
Ne te déprécie pas, ne rejette pas la main tendue des autres. Tu mérites d'être aidée, d'avoir un avenir, même si tu ressens le contraire.
Tu as tout mon soutient.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Je deviens surement folle.

Message par Dubreuil »

Je suis très perplexe devant le détail de vos symptômes, c'est en effet à la fois très alarmant et " trop " diversifié.
Vous avez abusé des joints, c'est peut-être seulement cela qui vous fait " décompenser ", comme si vous étiez près des troubles psychotiques, ou encore aux prémices ( pertes de mémoire ) d'une maladie dégénératrice précoce ( ex : Alzheimer qui peut débuter très tôt )
Donc, comme vous avez l'air totalement désorientée, et pour être rassurée et éventuellement " savoir " où en est votre système nerveux, passez une IRM cérébrale...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Lucky7
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Re: Je deviens surement folle.

Message par Lucky7 »

darkmatter a écrit :Bonjour,
Je n'ai absolument pas les compétences pour te dire ce que tu as. Avec un peu de patience et de chance un psychologue lira ton message. En attendant j'ai lu attentivement ton message en entier, je voulais que tu le sache, on te lit.
Tu m'as l'air d'intérioriser énormément de souffrances et de les accumuler telle une cocotte minute et que ça finit par ressortir malgré toi. Tu dis ne pas vouloir d'aide pour conserver ta petite balance émotionnelle interne, mais que se passe-t-il quand tu en parle autour de toi? C'est pire? Les gens te font souffrir?
Ne te déprécie pas, ne rejette pas la main tendue des autres. Tu mérites d'être aidée, d'avoir un avenir, même si tu ressens le contraire.
Tu as tout mon soutient.
Merci beaucoup de ton soutient, ça me touche vraiment. Pour répondre a tes questions, la plupart du temps, je n'aime pas parler de cela aux gens, puis quand je le fait, je me dit directement après que c'était une connerie. Parfois les gens ne comprennent juste pas. Forcément, ça fais un peu mal.
Et c'est pour ça que j'ai décider d'écrire mon "histoire", pour voir si je peux être aidée.
Merci encore.
Lucky7
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Re: Je deviens surement folle.

Message par Lucky7 »

Dubreuil a écrit :Je suis très perplexe devant le détail de vos symptômes, c'est en effet à la fois très alarmant et " trop " diversifié.
Vous avez abusé des joints, c'est peut-être seulement cela qui vous fait " décompenser ", comme si vous étiez près des troubles psychotiques, ou encore aux prémices ( pertes de mémoire ) d'une maladie dégénératrice précoce ( ex : Alzheimer qui peut débuter très tôt )
Donc, comme vous avez l'air totalement désorientée, et pour être rassurée et éventuellement " savoir " où en est votre système nerveux, passez une IRM cérébrale...
Je comprend que vous soyez perplexe voir perdu. Quand j'ai écrit ce message,j'étais très fatiguée et j'ai mis tout ce qui me passait par la tête, sans faire attention au sens ou à la cohérence. Donc pour résumé mes "symptômes": Je me sens souvent vide, puis quand je ne le suis pas, mes emotions changent rapidement et sont très intenses. J'ai du mal à gerer ma colère. J'ai des pensées suicidaires. J'ai parfois l'impression d'avoir vécu une elipse temporelle. Je ne sais pas gérer une relation correctement. Je me renferme sur moi-même lors de ces episodes de vide. Soit je m'aime, soit je me déteste. J'ai aussi parfois l'impression d'être jugée par tout le monde. J'ai du mal a comprendre mes émotions, et j'ai parfois même l'impression de ne jamais en avoir eu. En bref, je souffre constament.
Pour ce qui est des joints, je n'en fume que pendant les fêtes, c'est à dire 1 fois par moi, et lors de ces moments, je pense a tout sauf à mes problèmes.
Je vous sens quelque peu suspicieux quant à la véracité de mes propos. Désolée si ce n'est pas le cas.

Ps: Je n'ai que 17 ans, ce n'est pas un peu trop tôt pour Alzheimer?
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Je deviens surement folle.

Message par Dubreuil »

Ps: Je n'ai que 17 ans, ce n'est pas un peu trop tôt pour Alzheimer?[/quote]
*** C'est bien pour cela que certains de vos symptômes m'étonnent !

Donc, comme vous avez l'air totalement désorientée, et pour être rassurée et éventuellement " savoir " où en est votre système nerveux, passez une IRM cérébrale...[/quote]
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Je deviens surement folle.

Message par Minijeune »

Bonjour!

Je viens écrire ici mais c'est bien en étant une simple internaute.
Je ne suis ni psychologue, ni psychiatre.
Je ne sais pas vraiment si ce que je vais avancer fait du sens... Mais dans ma tête, ça en fait un peu alors peut-être que je pourrais apporter une piste de plus, amener un questionnement...

J'aime bien me baser sur la théorie pour expliquer ce que j'en comprends. Mais encore une fois, c'est comme utiliser des outils qui ne m'appartiennent pas... Parce que je ne travaille pas nécessairement avec ça. Je veux vous parler du DSM-V. C'est l'outil utilisé par les psychiatres. Mon but n'est pas vraiment de vous poser une étiquette et que vous sombriez par la suite avec ce que je vous ai dit. Comme je vous le répète, je ne suis pas psychiatre du tout... Je ne suis qu'une personne qui souffre du trouble de personnalité limite, et qui voit des ressemblance entre ce que vous dites que vous avez comme symptômes et ce que moi je vis, avec un peu moins d'intensité que lorsque j'étais désorganisée et désorientée, au quotidien. Il y a plusieurs choses que vous avancez qui me fait penser au trouble de personnalité limite. Cela étant dit, je vais me permettre de prendre vos citations dans votre post et les classer aux endroits qui me font penser aux critères diagnostiques du trouble. Il ne faut surtout pas paniquer!

Alors, d'après le DSM-V, il y a 9 critères au TPL.

Il s'agit d'un mode général d'instabilité des relations interpersonnelles, de l'image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui est présent au début de l'âge adulte et dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

(1) efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés

(2) mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l'alternance entre les positions extrêmes d'idéalisation excessive et de dévalorisation

(3) perturbation de l'identité : instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l'image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels; des changements soudains d'idées et de projets concernant la carrière, l'identité sexuelle, le type de fréquentations)

4) impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (ex. : dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie).

5) répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations

6) instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (ex. : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours)

(7) sentiments chroniques de vide

(8) colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (ex. : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées)

(9) survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.


Si je me permets des prendre un par un, voici ce que j'en comprends par rapport à vous, en vous donnant aussi des exemples personnels:

(1) efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés
Dans ma vie, la peur de l'abandon découle un peu de mon trouble d'attachement.
En fait, j'ai peur que les gens m'abandonnent, qu'on me laisse seule, que je doive m'occuper de moi toute seule, que je ne me sente pas bien... Les abandons, réels ou imaginés, sont générateurs de crise... générateurs de vide... D'un grand sentiment de solitude qui est presque intolérable. Parfois, je me mets à essayer d'être tellement gentille, je forge des relations fusionnelles, je réponds aux besoins des autres malgré que ça ne réponde aucunement aux miens, juste pour m'assurer que l'autre va rester près de moi...
dès la primaire, je commençais a me dissocier des autres enfants, à les éviter même parfois.
Tout a commencer en quatrième, lorsque le garçon pour lequel je craquais est sorti avec une de mes copines. Dans ma tête c'était l'apocalypse, j'ai pleuré avant d'aller dormir ce jour là. Au départ, cette subite chute émotionnelle ne m'avais pas alarmé, tout ce passais bien. Puis j'ai commencer à m'énerver pour un rien, a rire puis être en état léthargique.
Lorsque j'étais avec mes amis, je ne parlais jamais de moi, de peur de les contrariés, alors je souffrais en silence et les aidais a régler leurs problèmes. De même, en couple, je ne faisait que dévaloriser puis idéaliser ma relation avec mon copain, ce qui me menait à un trouble intense et donc à une rupture pour me préserver. Dans les deux types de relations, je faisais tout pour rester auprès de ces personnes, je leurs pardonnais tout, faisais ce qui leurs plaisaient. Par ce que je ne voulais pas être seule en réalité, même si c'est l'impression que je donnais.
Au lycée comme à la maison, je devais faire semblant de comprendre la nature humaine, je devais agir normalement et non pas comme un robot insensible. C'est encore aujourd'hui la chose la plus éreintante du monde.
Je rejetais toute aide, je ne voulais pas d'attache émotionnelle, de peur que cela ne dérègle ma petite balance émotionnelle interne.
je faisais tout pour rester auprès de ces personnes, je leurs pardonnais tout, faisais ce qui leurs plaisaient. Par ce que je ne voulais pas être seule en réalité, même si c'est l'impression que je donnais.
(2) mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l'alternance entre les positions extrêmes d'idéalisation excessive et de dévalorisation
Pour ce qui est des gens qui m'entouraient, ceux que je connaissais déjà, m'agaçaient terriblement lors de mes période de tristesse, et ceux que je ne connaissais pas étaient catégorisés en deux parties: les gens bien et les gens mauvais.
De même, en couple, je ne faisait que dévaloriser puis idéaliser ma relation avec mon copain, ce qui me menait à un trouble intense et donc à une rupture pour me préserver.
(3) perturbation de l'identité : instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l'image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels; des changements soudains d'idées et de projets concernant la carrière, l'identité sexuelle, le type de fréquentations)

Dans ma vie, c'est très intense à ce niveau. J'ai l'impression d'être un petit caméléon et de n'avoir aucune identité propre à moi... Je change d'idée souvent au niveau de ce que je veux faire dans la vie. J'ai vraiment du mal à bâtir des trucs, à me projeter dans l'avenir...
Tout comme je suis persuadée de mourir dans quelques années. Je sais que je n'ai pas de futur.
Un jour je me percevais comme une belle fille intelligente, le lendemain comme un gros tas qui mériterais de mourir.
4) impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (ex. : dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie).

Lorsque j'allais en soirée, l'alcool et les joints me tenaient éloignée de cette souffrance perpétuelle, alors j'en abusais. Les cigarettes elles se consommaient à la vitesse de la lumière, dans l'espoir de choper un jour le cancer.
5) répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations

Gestes suicidaires ou parasuicidaires... Comme l'automutilation...
En troisième j'ai commencé à me mutiler. Jamais de grosse coupure car j'étais incapable d'aller jusqu'au bout. Mais chaque soir c'était la même chose, ces petites coupures permettait de me libérer de ce trop pleins émotionnel qui me pourrissait la vie. Puis je me suis confiée a un ami, et ma tête m'a soudain parue plus légère.
J'allais de plus en plus mal, je frappait les murs, me faisant saigner les phalanges pour ressentir quelque chose.
Je rejetais toute aide, je ne voulais pas d'attache émotionnelle, de peur que cela ne dérègle ma petite balance émotionnelle interne. quand j'étais en colère, mon mur, et surtout ma main passaient à la casserole.
comme le jour où je me suis clairement vue m'arrêter au milieu du passage piéton et me faire écrasée par une voiture en pensant: "de toute manière ma carte d'identité est dans mon sac et j'habite à côté"
6) instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (ex. : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours)
Bref, je suis de nature réservée, peu expressive mais relativement explosive,
Puis j'ai commencer à m'énerver pour un rien, a rire puis être en état léthargique.
Tout d'abord j'ai pu remarquer une espèce de cycle émotionnel, qui était organisé de tel façon: J'étais heureuse, comblée, puis cela se dégrade, je devient fade et n'éprouve aucun intérêt; le vide, ma grosse période de vide; puis la période de tristesse courte mais intense. Mais cela n'étais pas réellement représentatif, un rien me rendait heureuse et un rien me faisait sentir autrement, une véritable girouette émotionnelle.
(7) sentiments chroniques de vide
Mais une fois arrivée au lycée, quelque chose c'est déclenché et le trop plein d'émotion fut soudainement remplacé par du vide. Juste un gros trou noir sous mon enveloppe corporelle. Il grossissait de jour en jour.
'étais heureuse, comblée, puis cela se dégrade, je devient fade et n'éprouve aucun intérêt; le vide, ma grosse période de vide; puis la période de tristesse courte mais intense.
(8) colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (ex. : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées)
peu expressive mais relativement explosive
Puis j'ai commencer à m'énerver pour un rien,
(9) survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.

Il faut savoir ce qu'est la dissociation pour comprendre... Moi aussi, en période de crise, j'ai une grosse tendance à la dissociation.
Dépersonnalisation
Déréalisation (qui peut s'apparenter à des symptômes psychotiques brefs)
Amnésie dissociative
Malheureusement, le pire était à venir. Certains symptômes auraient dû m'alertés: l'impression d'être bloquée dans un espace temps, celle d'être à l’extérieur de ce monde.
Parfois en me regardant dans le miroir, je ne voyais juste rien, même pas un reflet, juste ma salle de bain vide.
L'expérience la plus choquante est lorsque je suis arrivée au lycée un matin, sans même m'être souvenue d'être venue. Je n'avais aucun souvenir des heures auparavant. De même qu'un dimanche, j'était persuadée d'être samedi, car j'avais l'impression de ne pas avoir vécu samedi, je n'avais aucun souvenir de la journée entière.
Ou encore des hallucinations, comme le jour où je me suis clairement vue m'arrêter au milieu du passage piéton et me faire écrasée par une voiture en pensant: "de toute manière ma carte d'identité est dans mon sac et j'habite à côté".

Alors voilà...
Que tu te retrouves dans ce diagnostic ou pas... Ce n'est pas vraiment ça l'important.
J'espère que ça te donnera un peu d'espoir ou que ça apaisera tout feeling de sentir que tu es en train de devenir folle...
Avoir un TPL, ce n'est pas être folle et pour vrai, en faisant un travail sur toi, en ayant un bon suivi avec une bonne équipe traitante (médecin traitant et psychologue... surtout la psychologue c'est ultra important!!), tu pourras t'en sortir très bien.
Tu es encore jeune. Les troubles borderlines se diagnostiquent normalement au début de l'âge adulte.

Avec ce que tu décris comme symptômes, je pense que tu ailles un TPL ou pas, il serait vraiment important d'aller consulter...
Parce que ça ne doit pas être facile à vivre du tout.
Et je suis en connaissance de cause, crois-moi!

Peu importe ce que tu as ou que tu n'as pas, il est important de savoir que la majorité des troubles de santé mentale s'expliquent pas un vécu émotionnel difficile, dans l'enfance surtout. Il serait vraiment bien que tu regardes tout ça avec un psy, pour t'aider à comprendre.

Je te souhaite vraiment bonne chance et te dit qu'il ne faut jamais lâcher ou abandonner...
Il y a une lumière au bout du tunnel!!

À bientôt,
Mini
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