Je n'ai rien vécu à 28 ans

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Barior
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Barior »

Dubreuil a écrit : 19 août 2023, 20:51 Les causes de la procrastination sont psychologiques, c'est à dire reliées à des traits de personnalité et/ou des difficultés cognitives. Ces difficultés sont elles-mêmes partiellement expliquées par les gènes et la neurobiologie.
Parmi les causes de procrastination psychologiques, on retrouve :

La peur de l'échec
La peur de l'échec est une des causes principales de la procrastination. Le procrastinateur a souvent peur de ne pas être à la hauteur, et c'est pour cela il n'arrête pas de repousser sa réalisation. Toutefois, assez fréquemment, il n'admet pas qu'il a peur d'échouer. Les personnes qui ont une tendance à la procrastination sont en effet des perfectionnistes. Souvent, elles procrastinent parce qu'elles ont peur de ne pas pouvoir exécuter une tâche comme il faut. Ces personnes sont rarement satisfaites de leur travail ou de leur vie, et pensenttoujours qu'elles pourraient « faire mieux ».

La peur de perdre le contrôle
Une autre cause qui peut être à l'origine de la procrastination est la peur de perdre le contrôle. Le procrastinateur a envie d'avoir le pouvoir décisionnel sur les tâches à accomplir : c'est lui qui doit pouvoir décider comment et quand s'en occuper.

Le manque de motivation
Le manque de motivation peut aussi expliquer la procrastination. Si on ne voit pas l'utilité d'une tâche, ou que l'on n'anticipe pas de plaisir immédiat, il est moins aisé de passer à l'action !
Les difficultes de concentration

Parfois, des difficultés de concentration peuvent être la cause d'une tendance à la procrastination. Plus particulièrement, la procrastination - et les difficultés d'organisation au sens large - est fréquente chez les personnes qui souffrent de TDA/H (Trouble de déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité).

Le mot procrastination vient du latin “procrastinare” de “pro” (en avant) et “crastinus” (qui concerne le lendemain). C’est une pratique consistant à remettre à plus tard certaines actions, sur lesquelles vous auriez intérêt à vous concentrer à ce moment, en général au bénéfice d’une action plus agréable ou plus confortable.
C’est un mode de fonctionnement répandu, quel que soit le sujet, nos ancêtres latins en parlaient déjà…
Aujourd’hui 20% des gens s’identifient comme étant des procrastinateurs chroniques.
La procrastination est, par ailleurs, considérée comme particulièrement répandue dans le milieu étudiant, où les activités et échéances sont multiples et difficilement priorisables, on parle du “syndrome des étudiants”.
La procrastination, c’est une habitude de fonctionnement qui se manifeste par le report au lendemain de tâches importantes. Ce qui constitue une habitude nuisible pour nous tous.

Un constat important avant de rentrer dans le détail :
ce n’est pas parce que nous dépriorisons une action que nous procrastinons. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car nous nous sentons fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si nous ne reportons pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Il existe de nombreux moyens de se saboter et d’éviter le succès, mais parmi eux, la procrastination est l’un des plus infaillibles. Les procrastinateurs se sabotent, ils se mettent des obstacles et choisissent des voies contre-productives pour atteindre leurs objectifs.
La procrastination est ainsi un facteur de stress important et le seul fait d’y penser met l’individu dans un état d’auto-dévalorisation (“Je suis paresseux”, “Je n’ai pas de volonté”, sentiment de culpabilité…) qui ne résout en rien les problèmes et renforce le mécanisme de procrastination lui-même.

1. Quels sont les grands types de procrastinateurs
Les Dr. Ferrari et Dr. Pyschyl ont identifié 3 types de procrastinateurs
*** les éveillés, ou chercheurs de sensations fortes, qui attendent la dernière minute pour obtenir la bouffée euphorique associée,
*** les évitants, qui vont éviter la peur de l’échec ou même du succès, mais qui restent dans tous les cas préoccupés par l’opinion des autres sur eux-mêmes ; ils préfèrent que les autres pensent qu’ils ne font pas d’effort plutôt qu’ils ne manquent de capacités.
*** les indécis, qui ne peuvent pas prendre une décision ; le fait de ne pas prendre une décision n’engage pas la responsabilité de

La procrastination prend généralement ses racines dans l’enfance, souvent en réaction à un mode d’éducation autoritaire empêchant l’enfant de développer la capacité d’auto-régulation, d’intérioriser leurs propres intentions et d’apprendre à agir pour leur réalisation.
De plus, elle est renforcée à l’âge adulte par le fait que les procrastinateurs recherchent le soutien indulgent de leurs amis par rapport à leur mauvaise pratique.

Les dernières avancées de la neuroscience montrent que la procrastination est un mécanisme universel car cela correspond au mode de fonctionnement de notre cerveau.
Laura Rabin, Joshua Fogel et Katherine Nutter-Upham ont conduit des recherches révolutionnaires dans ce domaine.
Ils abordent la procrastination comme étant un échec de l’auto-régulation chez les individus. “La procrastination est de plus en plus reconnue comme impliquant un échec de l’auto-régulation tel que les procrastinateurs, en comparaison des non-procrastinateurs, ont une capacité réduite de résistance à la tentation sociale, aux activités générant du plaisir, et apportant une récompense immédiate alors que les bénéfices d’un travail sont plus lointains… Ces individus ne parviennent pas à utiliser efficacement les signaux internes et externes permettant de déterminer quand amorcer, maintenir et terminer des actions visant à l’atteinte d’un objectif. ».
Ils fournissent une liste de caractéristiques associées à la procrastination, parmi lesquelles se trouvent :

- la désorganisation,
- le faible niveau de contrôle émotionnel,
- le faible niveau de planification et de définition d’objectifs,
- l’utilisation réduite des capacités à évaluer, comprendre et planifier,
- la distraction,
- le peu de persévérance,
- l’insuffisance dans la gestion du temps et des tâches.

La procrastination est également un état d’opposition entre deux zones du cerveau :
*** le système limbique, qui intervient dans les comportements inconscients, les automatismes, contribue à la formation de la mémoire et impacte le comportement, particulièrement par les émotions comme l’agressivité, la peur ou le plaisir,
et le cortex préfrontal qui, par opposition, ne fonctionne pas par automatisme mais permet, entre autre, de nombreux processus d’autorégulation, un comportement flexible et adapté au contexte comme : la résolution de nouveaux problèmes, la modification du comportement en réponse à de nouvelles informations, l’anticipation, la planification, l’organisation, la résolution de problème, le raisonnement logique, la mémoire de travail, l’apprentissage de règles, l’attention, la motivation, l’initiative, la planification et la production de stratégies pour traiter des actions complexes…
Ainsi, pour que le cortex préfrontal entre en jeu beaucoup plus d’énergie est nécessaire. Si vous ne fournissez pas suffisamment d’énergie consciente à la résolution de la situation, le système limbique reprend le dessus…et vous remettez au lendemain en préférant réaliser des tâches déjà connues…

Le Dr Barry Richmond a, par ailleurs identifié, un lien direct entre procrastination et dopamine (neurotransmetteur intervenant dans diverses fonctions importantes, telles que le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, les récompenses, le sommeil ou la mémorisation).
L’individu a naturellement tendance à favoriser la réalisation des activités pour lesquelles il sait qu’il obtiendra une récompense. Le plus nous pensons mériter une récompense, le plus de dopamine nous allons produire, le plus de motivation nous allons avoir. Par opposition plus la récompense nous semble lointaine, moins nous produisons de dopamine donc moins de motivation donc report de la tâche…

LES STRATEGIES

1ère étape : Reconnaitre que vous procrastinez
*** Un constat important avant de commencer :
ce n’est pas parce que vous dépriorisez une action que vous procrastinez. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car vous vous sentez fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si vous ne reportez pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Voici quelques indicateurs qui vous permettrons de détecter si vous procrastinez :
Votre liste des choses à faire du jour est remplie de tâches à faible priorité.
Vous lisez vos e-mails plusieurs fois avant de réellement commencer à les traiter.
Vous vous posez pour travailler sur un sujet important et partez vous prendre un café dans la minute qui suit.
Un sujet est présent sur votre votre liste des choses à faire depuis des jours, semaines ou mois, même si vous savez qu’il est important pour vous.
Vous dites fréquemment “Oui” à des tâches sans importance que d’autres vous demandent de faire et cela vous empêche de régler les sujets importants de votre liste.
Vous attendez de vous sentir dans “l’état d’esprit adéquat” ou attendez “le bon moment” pour aborder une tâche importante qui pourrait être faite maintenant…

2ème étape : Changer d’environnement
Les procrastinateurs recherchent activement la distraction.
Vérifier ses e-mails ou son compte facebook, Linkedin… est une action parfaite pour se distraire de l’objectif principal et s’auto-réguler face aux sentiments tels que la peur de l’échec. Prenez l’habitude de ne consulter ces sources d’information que deux à trois fois par jour.
Faites des pauses pré-programmées pour rafraichir votre esprit et votre corps. Changez d’activité pour 10 minutes (allez marcher, écoutez de la musique, discutez…), vous vous sentirez ensuite motivé et votre esprit sera plus clair. Mais là encore veillez à ce que les pauses ne soient pas une excuse pour procrastiner.
Si vous sentez qu’il vous est difficile de travailler sur une tâche dans un lieu donné, changez d’environnement. Recherchez l’atmosphère la plus propice à votre concentration. Allez dans une salle de réunion, dans un café, dans un parc, à la bibliothèque…

3ème étape : Fixer des objectifs prioritaires et un plan pour les atteindre
Avoir des objectifs clairs en tête est la meilleure garantie de trouver des solutions. Sans objectif spécifique, l’individu a tendance à se concentrer sur ses faiblesses, manques et problèmes (ce qui correspond au mode de fonctionnement du cerveau).
Formulez vos objectifs prioritaires de façon claire (vous devez les comprendre en les relisant plusieurs jours après), positive, atteignable et réaliste, planifiée en tenant compte de toutes vos contraintes et ressources.
Formulez les simplement et d’une façon qui vous motive (Visualisez-vous au moment de l’atteinte de vos objectifs, pensez à ce que vous ressentez à ce moment là, pensez également à un slogan positif pour désigner votre objectif…).
Identifiez également les conséquences et implications négatives qu’aurait le fait de ne pas travailler sur cet objectif.
Puis formulez la récompense que vous vous accorderez pour avoir atteint l’objectif. La récompense peut prendre la forme d’une émotion positive, d’un cadeau à soi-même, d’une fête, … ou toute autre chose qui vous fasse vraiment plaisir…
Définissez ensuite un plan des étapes nécessaires à l’atteinte de chacun de vos objectifs prioritaires. Pour cela, faites de même que lors de la définition des objectifs : chaque étape du plan doit être claire, positive, atteignable et réaliste, planifiée.
Gardez ces plans de façon à y avoir facilement accès (idéalement affichez-les à votre poste de travail, sur votre frigo, dans votre salle de bain…).

4ème étape : Lister les actions nécessaires dans chaque étape du plan
Faites la liste de toutes les petites actions que vous identifiez comme nécessaire à l’atteinte de chacune des étapes de votre plan. Identifier de petites actions concrètes et gérables rend le plan plus concret et évite le sentiment d’accablement sous le poids du travail.
Écrivez cette liste sur un papier, cela aide à organiser ses pensées. Planifiez chaque action de façon réaliste (en tenant compte de votre disponibilité) sur une base quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle.
5ème étape : Prendre des premières petites actions et programmer la suite
Prenez vos premières petites actions dans la journée (la réalisation des premières actions ne doit pas prendre beaucoup de temps). La plupart des procrastinateurs ne commence jamais à travailler sur un objectif car ils se sentent à priori accablés par la tâche à réaliser. En prenant de petites actions pour commencer vous lancez la dynamique simplement et mettez toutes les chances de votre côté pour démarrer. Une fois ces premières actions menées, la tâche semble plus concrète, atteignable et simple.
Faites une pause et notez l’émotion que vous ressentez maintenant que vous avez réalisé cette première action.
Puis programmez chaque action précisément dans votre agenda (date et moment / heure précis/e). Cela vous permettra également d’arrêter de culpabiliser quand une action n’est pas encore faite car vous savez que vous avez réservé un créneau horaire pour travailler à sa réalisation.
6ème étape : S’engager
Partagez votre projet, votre objectif, vos actions avec autrui : un collègue, un ami, un membre de votre famille… Engagez-vous à les informer de chacune de vos réalisations quotidiennement. Demandez à ces personnes de vérifier vos avancements.
7ème étape : Suivre son plan d’action
Revoyez votre liste des actions du jour quotidiennement, le matin.
Faites un point sur votre plan une fois par semaine. Veillez particulièrement à ne pas repousser des actions sous l’influence du mécanisme de procrastination.
8ème étape : Pratiquer la répétition d’affirmations positives
Tentez l’expérience, répétez vous régulièrement les affirmations positives en relation avec la procrastination et qui vous correspondent !
Par exemple :
“Il n’y a pas d’essai mais des actions.”
“Mon désir de finir cette tâche est supérieur à mon désir de procrastination.”
“Je peux toujours trouver le temps et l’énergie nécessaire à la réalisation de mes tâches.”
“Je prends des actions quotidiennement pour atteindre mon objectif.”
“J’aime ressentir le bonheur d’avoir fini une tâche.”
“ J’agis maintenant et ici et je suis OK !”
“Je choisis de commencer sur cet objectif par une petite action et c’est OK si elle est imparfaite.”
“L’accomplissement et la réalisation d’actions me font sentir vraiment bien.”
“J’adore commencer et finir une tâche.”
“Je priorise mes actions et agis dans la joie tout au long de la journée.”
“Je prends conscience que je fais de plus en plus d'actions positives dans la journée

PROSCRASTINATION ET DEPRESSION
Un nombre important d'étudiants procrastinent parce qu'ils sont dans un état dépressif. On peut se demander pourquoi plusieurs étudiants qui ont le privilège d'être admis dans une université prestigieuse comme Harvard, avec des professeurs réputés, dans un environnement conçu, en principe, pour favoriser l'étude et la recherche souffrent de dépression ?
Le stress, l'esprit de compétition, la peur de l'échec, l'incertitude face à l'avenir prendraient pour certains des proportions telles qu'ils se rendent la vie misérable pendant leurs études.
C'est d'ailleurs en voulant comprendre les causes de l'état dépressif chez les étudiants à l'université Harvard que des professeurs du département de psychologie découvert, contrairement à ce qu'on nous a dit lorsque nous étions petits, que ce n'est pas la réussite qui rend heureux, mais plutôt le bonheur qui permet de réussir.
Depuis, des milliers d'études confirment que les personnes qui ont des natures joyeuses et positives réussissent mieux que les autres.

Que peuvent faire les pessimistes?
"Si on peut élever le niveau de positivité de quelqu'un dès maintenant, son cerveau ressent ce qu'on appelle un atout bonheur, c'est-à-dire que le cerveau, en mode positif, est nettement plus efficace qu'en mode négatif, neutre, ou stressé. L'intelligence, la créativité, le niveau d'énergie augmentent. En fait, on a découvert que les résultats professionnels s'améliorent. Le cerveau en mode positif est 31 % plus productif qu'en mode négatif, neutre ou stressé. On améliore les ventes de 37 %. Les médecins sont plus rapides et précis de 19 % dans l'établissement d'un diagnostic exact, en mode positif plutôt qu'en mode négatif, neutre ou stressé. Ce qui veut dire qu'on peut inverser la recette. Si on trouve un moyen pour être positif au présent, alors nos cerveaux réussiront encore mieux, car nous pourrons travailler plus vite et plus intelligemment."
Intéressant... Je vais essayer d'en assimiler le maximum. Mais je ne vois pas trop le rapport avec moi, est-ce que je procrastine ? Je dirais plutôt que je suis trop perfectionniste oui, du coup je perds un temps monstre...

Peur de l'échec et vouloir faire le truc parfait --> ça oui, pour autant je ne procrastine pas, juste que je mets 2x plus de temps.

Je pense que serais un éveillé/et un indécis ça c'est vrai...

Je suis d'accord pour
- le faible niveau de planification et de définition d’objectifs (j'ai tout de même un carnet où je note certaines choses mais sans aller dans le détail, quoique ça dépend, j'en ai un pour le sport, pour quand je fais du bricolage etc)
- l’utilisation réduite des capacités à évaluer, comprendre et planifier,
- la distraction,
- le peu de persévérance.

Changer d'environnement c'est pas bête, je le fais pas assez

Et avoir un plan d'actions je le fais déjà plus ou moins, j'ai tout un carnet de notes où je marque ce que je dois faire etc

En fait pour tous les objectifs qui ne nécessitent pas trop d'interactions avec les autres je me débrouille, c'est dès lors que ça touche à l'humain...

Après j'avoue me noyer dans l'amoncellement d'informations sur le développement personnel... Je vais essayer de faire une synthèse de tout ça un jour.

Merci à vous également pour toutes ces informations. Je vais essayer de construire un plan avec des notes etc pour mes objectifs de sociabilité.
Barior
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Barior »

Bonjour

Je reviens sur cette discussion pour un bilan, 15 jours après. Vos messages m'ont aidé (vraiment) mentalement mais comme je passe des jours entiers le week-end seul, mes pensées négatives reviennent.

J'essaye des petites choses au travail comme lancer des discussions sur des sujets autres, mais je crois que ça ne prend pas. On a pas tous les mêmes passions en même temps. Je voudrais tellement être plus détendu et moins sérieux.
Je marche dans la rue assez longtemps souvent, sans but précis, mais il ne se passe pas grand-chose niveau interactions.
Je me demande parfois si ce ne serait pas mon apparence physique qui rebuterait les gens... Vous allez sûrement dire que c'est une excuse mais ça peut être une piste aussi (je suis très maigre et j'ai une forme de tête très longiligne pas très harmonieuse apparemment).
Et puis ce week-end j'ai passé ma journée à réfléchir à quelles sont les activités dans lesquelles je prends du plaisir : pour cela j'ai essayé de me mettre dans la peau de celui que j'étais enfant (pour savoir ce que vraiment je n'aime ou pas profondément). Et finalement quand j'étais gamin déjà je crois que je n'aimais pas grand-chose profondément. Il faudrait forcément exceller dans quelque chose pour être heureux et attirer des gens ? Si c'est le cas je ne vais pas me "forcer" à faire quelque chose pour plaire aux autres... Ou peut-être qu'il faut se forcer au début mais si l'envie n'y est pas ça ne va pas marcher sans doute...
Je me dis aussi que je dois m'auto-éduquer pour aller vers les autres.
Je persiste à trop réfléchir pour rien à ce que je dois faire : mon envie profonde est de réussir à créer des relations sincères et profondes... Pour ça il faut forcément partager une passion non ? Je ne sais pas...
Peut-être que je n'aime rien passionnément et que je suis du coup condamné à la solitude je n'en sais rien.  Les relations humaines sont-elles compliquées pour tout le monde ou suis-je un cas ? En comparaison avec les autres en tout cas j'ai bien l'impression d'en être un...


Pour finir, vous qui êtes psychologue, pensez-vous que construire des relations simples et sincères aujourd'hui est plus compliqué qu'avant ? Observez-vous beaucoup de personnes comme moi qui souffrent de la solitude à un âge relativement jeune ? J'aimerais savoir en fait à quel degré de responsabilité on a par rapport aux choses chouettes qui peuvent nous arriver et ce qui peut jouer : l'époque, la beauté physique, la personnalité, etc... Est-ce difficile voire très difficile aujourd'hui pour le quidam moyen de se faire des relations ou est-ce uniquement des parcours individuels comme le mien qui sont des exceptions ?

Désolé d'avance pour ce long message et si ce n'est pas le lieu pour le faire, ou si vous n'avez pas le temps de me répondre faites le moi savoir.

NB : j'ai aussi l'impression d'avoir des conflits non résolus dans mon esprit ce qui engendre des angoisses inexpliquées, de la dépression (quand je me retrouve seul je peux me mettre à angoisser sans savoir pourquoi). Bref beaucoup de choses sans doute non verbalisées à une époque et qui prennent trop de place dans mon esprit, qui me font aller vers des comportements nocifs comme des addictions, ou avoir constamment "la tête dans le guidon" et ne jamais avoir l'esprit libre pour réfléchir, être plus libre, penser par moi-même...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Dubreuil »

J'essaye des petites choses au travail comme lancer des discussions sur des sujets autres, mais je crois que ça ne prend pas.
*** Je pense qu'il faut d'abord que cela vous intéresse vraiment. Ou rebondir sur un truc pour justement montrer que vous êtes intéressé.


Je marche dans la rue assez longtemps souvent, sans but précis, mais il ne se passe pas grand-chose niveau interactions.
*** Mieux vaut vous donner un but précis. Et ensuite ouvrir l'oeil et les oreilles sur la possibilité d'intervenir tranquillement si vous êtes intéressé !

Je me demande parfois si ce ne serait pas mon apparence physique qui rebuterait les gens...
*** A moinsque vous vouliez passer un casting, si vous avez l'air intéressé par ce qui se dit, l'autre sera surtout content d'être écouté ! N'oubliez pas que chacun aime bien être apprécié, pour quelqu'un d'intelligent c'est ce qui prime.

Pour ça il faut forcément partager une passion non ?
***Je ne crois pas... mais avoir l'air "passionné" par ce que dit l'autre, ça, ça marche ! A la condition que cela vous intéresse !

Les relations humaines sont-elles compliquées pour tout le monde ou suis-je un cas ? En comparaison avec les autres en tout cas j'ai bien l'impression d'en être un...
Pour toutes les personnes intelligentes et sincères, oui c'est compliqué, alors elles se contentent tranquillement du plaisir des échanges, de gaité et de la légèreté.

pensez-vous que construire des relations simples et sincères aujourd'hui est plus compliqué qu'avant ?
Non, au contraire, les relations sont plus faciles et souvent conviviales. Et on peut ainsi approfondir.

Observez-vous beaucoup de personnes comme moi qui souffrent de la solitude à un âge relativement jeune ?
Oui, parce que ces personnes redoutent peut-être d'être spontanées, et "croient " vivre et partager à travers les mobiles !

J'aimerais savoir en fait à quel degré de responsabilité on a par rapport aux choses chouettes qui peuvent nous arriver et ce qui peut jouer : l'époque, la beauté physique, la personnalité, etc...
*** La spontanéité, la confiance en soi, le véritable intérêt pour l'autre, tout ce qui "passe" loin du subjectif et des jugements péjoratifs personnels.

Est-ce difficile voire très difficile aujourd'hui pour le quidam moyen de se faire des relations ou est-ce uniquement des parcours individuels comme le mien qui sont des exceptions ?
*** Compliqué en général. Mais plus compliqué pour les HPI, POUR LES HPE, les troubles du comportements avérés, et les personnes libres et originales

j'ai aussi l'impression d'avoir des conflits non résolus dans mon esprit
*** Si vous le souhaitez, vous pouvez les évoquer ici, pour en parler.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Barior
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Barior »

Eh bien je crois qu'il s'est passé plusieurs choses dans mon enfance qui me sont restées sur le cœur et qui n'ont pas été assez conscientisées.

J'ai par exemple plusieurs fois été obligé de "choisir" entre deux personnes ou deux groupes de personnes vers qui j'avais envie d'aller et que j'étais déçu que ces personnes ne puissent pas s'entendre. J'ai dû faire des choix et je crois qu'à chaque fois ce ne fût pas les bons... J'ai choisi au collège la bande de cons qui méprisaient les autres au lieu d'aller vers un copain qui me ressemblait plus (sans doute par peur du groupe...) mais je me suis jamais senti accepté dans ce groupe et même j'étais plutôt rejeté. Dans ce même établissement quand j'osais dire un avis ou m'exprimer on me faisait comprendre que j'étais prié de la fermer parce que j'étais l'étranger "l'intello"... Et puis on me rabaissait plusieurs fois comme me piquer mes affaires juste pour le fun ou m'appeler par un surnom débile... Et moi je subissais et protestais un peu mais sans doute pas assez. Il y avait bien sûr pire que moi dans ce collège et je n'étais pas la tête de turc ultime, on me respectait un minimum peut-être grâce à mes bonnes aptitudes. Mais il n'empêche que j'étais clairement exclu et qu'on se foutait de moi... Par la suite j'ai l'impression de ne jamais avoir relevé quand j'avais l'impression qu'on me manquait de respect, mais je me disais que c'était normal et que j'étais susceptible... Par exemple était-ce être trop sensible et susceptible de vouloir intérieurement que les autres arrêtent de m'appeler par mon nom et pas par mon prénom (oui c'est ce qu'on m'a fait tout au long du collège et même au lycée)... Je disais rien mais juste ça ça me faisait sentir exclu, c'était comme si j'étais le gars qui ne mérite pas le respect de ses camarades... Pareil dans les conversations au lycée souvent j'étais toujours mis en dehors des cercles, comme si on me considérait comme non important... Ou c'est peut-être justement le fait d'avoir été victime avant qui m'a fait ressentir ça après alors que pas forcément ?
Bref je ne disais jamais rien mais pourtant intérieurement je me sentais totalement exclu, nul et pas intéressant.... J'étais sans doute pas assez courageux pour répliquer.
Et maintenant à l'âge adulte ça ne s'arrange pas et limite ça s'empire : on m'a dit plusieurs fois que j'avais un air hautain, arrogant, quand je parle avec certains commerçants je crois que je tire une tête mauvaise parce qu'en face on me renvoie toujours une froideur, certains j'ai l'impression qu'ils me fusillent du regard, ils m'appellent "Monsieur" avec une distance pesée... Ou peut-être que je me fais des idées.
Est-ce que je ne me serais pas trompé de voie et me dire que dans la vie il faut être parfait, sérieux, plus fort que les autres, ne pas montrer ses émotions, suite à justement tous ces rejets qui m'ont forgé une manière d'être à la limite de l'irrespect ?
C'est terrible parce que vraiment quand j'étais plus jeune je n'étais pas du tout comme ça, j'étais extrêmement timide mais pas un dur ou méprisant, tout au contraire j'étais plutôt gentil et heureux de rencontrer des gens sympa, et j'ai l'impression que c'est l'image que je renvoie aux autres et que je suis en train de devenir quelqu'un de pathétique...
Mon meilleur ami en primaire m'avait dit un jour "va te trouver d'autres potes" et j'en avais été très affecté... Il m'avait ensuite assuré en voyant que j'étais effondré qu'on était toujours amis mais bon.
Et puis il y eu aussi ma belle-mère de l'époque (cause de divorce de mes parents) qui venait tous les week-ends et c'était l'enfer à chaque fois, j'allais pleurer tout seul dehors parce que cette situation était pas du tout naturelle et j'ai appris plus tard que cette personne voulait in fine nous séparer de lui... Ma mère nous obligeait à aller chez mon père justement pour pas qu'il se barre. Et moi je détestais ces moments, j'avais juste envie de disparaître. Bref une période horrible ou avant ça j'entendais mes parents s'engueuler tout le temps.

Bref on dit souvent que les problèmes qu'on a adultes viennent de l'enfance, alors si tout ça peut être expliqué et surtout comprendre à comment je fonctionne maintenant et changer petit à petit ça serait génial.
En fait j'aimerais démêler le vrai du faux : est-ce que j'exagère et ce n'est que se regarder le nombril, se victimiser (puisque certaines personnes ont vécu des choses bien pires), est-ce que je ne fais tout simplement pas assez d'efforts (ce que je pourrais reconnaître) ou est-ce que c'est utile de revenir sur tout ça ? Je voudrais juste comprendre comment je fonctionne pour savoir comment changer.
Tout ce que je sais c'est que j'ai déjà parlé de tout ça à des psys en présence réelle, et ça ne m'a pas aidé. Je pense qu'à l'oral j'arrive juste pas à réfléchir.

Bonne soirée
Nomatone
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Nomatone »

Barior a écrit : 10 sept. 2023, 20:19 Tout ce que je sais c'est que j'ai déjà parlé de tout ça à des psys en présence réelle, et ça ne m'a pas aidé. Je pense qu'à l'oral j'arrive juste pas à réfléchir.
Parce qu’à l’oral, on est exposé au regard de l’autre, qui pourrait nous juger aussi durement que l’on se juge et nous rejeter, entérinant ainsi une blessure de rejet déjà bien présente ?

Ne minimisez pas la souffrance que l'on vous a infligé tout au long de votre scolarité. Non, se victimiser n'est pas très fécond. Mais le déni, pour sa part, engendre cette angoisse qui vous paralyse devant les autres.
Votre histoire demande à être racontée, reconnue, pour un jour espérer la dépasser.
Manon_11
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Manon_11 »

Barior a écrit : 17 août 2023, 23:54 @Nomatone et comment avez-vous vécu cette expérience ? Comment vous y êtes vous préparée et est-ce que cela a été bénéfique pour vous ? N'avez-vous pas failli justement retomber dans vos vieux schémas, même à l'étranger ? C'est ce qui me fait le plus peur : me retrouver là-bas et me dire, constater : où que j'aille, je resterai cet être passif qui est hors de la vie.


vous savez sa arrive a tout le monde de retombées dans nos vieux schéma je sais que vous avez eu une enfance difficile a ce que je voie mais les psy ne peuvent rien y faire ses comme ca
Barior
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Barior »

Merci pour vos réponses.
Mais alors on fait comment ? On se débrouille tout seul ? Pour l'instant ça marche moyen...

Je reviens sur cette discussion car ce soir j'ai subi encore un échec. Je me suis inscrit à un cours d'essai (d'escrime) et comme par hasard j'étais le moins bon. J'ai revécu dans ma tête certains moments où on se foutait de moi et j'ai l'impression qu'à chaque fois que je tente quelque chose je me plante. Que je pige moins vite.

Je me sens vide à l'intérieur mais les humiliations que j'ai eu n'ont probablement pas été seulement l'explication...

J'ai toujours été très angoissé (plus que les autres). Par exemple bien qu'étant toujours premier de la classe des choses très simples comme les règles de la bataille navale je pouvais faire un blocage dessus et ne pas pouvoir en dormir le soir...
Je pourrais donner d'autres exemples (impossible de dormir en dehors de certaines conditions, etre le seul à réagir bizarrement en camp de vacances) mais dès gamin je me suis senti à la marge et je pense que le fait d'avoir grandi dans une famille renfermée, des parents trop protecteurs ne m'a pas aidé à être confronté aux autres.

Bref ça me rend triste parce que je me sens tout le temps inférieur aux autres et les expériences que je vis prouvent cet état de fait encore et encore... ça me rend triste parce que je me sens en décalage avec les autres, incapable d'avoir une conversation informelle, drôle, spontanée... toujours l'impression d'être le pauvre type un peu con. Qui a aucune conversation et qui plus est se foire tout le temps.

Cette angoisse pourrait expliquer ça. Je me dis que je suis plus bête que les autres et pourtant le début de ma scolarité (et même le début de la fac) ainsi qu'un test de QI ayant montré des résultats moyens sauf pour la compréhension verbale (140) montrent peut-être un espoir... je ne sais pas ce que valent ces tests mais je l'ai passé avec un psy et ça montrerait que je suis à l'aise avec le langage et la mémoire à long terme. Mais ce n'est pas ce qui est valorisé comme type d'intelligence globalement... il faut plutôt être rapide, vif et spontané.
Mais du coup j'y comprends rien parce que ce que je viens d'évoquer est paradoxal avec ce que la vie me montre.
En gros j'ai l'impression d'être intelligent pour suivre les règles, pour être "scolaire", pour avoir une bonne mémoire et une bonne compréhension de la langue mais dans la vie réelle je suis nul et angoissé. Donc ça ne sert à rien en fait.

Peut-être me suis-je trompé d'études (j'ai fait une fac de sciences alors que j'étais meilleur en écriture et en histoire) et que donc si je me sens mal dans mon travail que c'est normal... j'ai pensé à m'orienter vers du journalisme historique par exemple ce serait parfait. Même si les places doivent être chères.

Bref je continue à poster ici car je suis toujours aussi mal dans mes bottes et je désespère un peu d'un jour montrer mes qualités aux autres (si j'en ai... la vie me fait dire le contraire). J'aimerais tellement arriver à quelque chose un jour. Trouver la discipline qui me fasse dire que je vaux quelque chose. Parce que pour l'instant la vie est bien compliquée et j'aimerais vraiment comprendre pourquoi j'y arrive pas : traumatismes, manque de confiance,difficultés cognitives, ou peut-être ne suis-je pas au bon endroit...

Bonne soirée ou journée et si jamais une réponse peut-être apportée j'en serais heureux (mais c'est peut-être un peu inutile de parler de ça et le problème c'est peut-être juste que je me prends pas assez en main ; je voudrais juste savoir si à travers cette histoire-somme toute relativement banale j'imagine-vous voyez des choses que je n'aurai pas vues et pas conscientisées)
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Dubreuil »

Ne tenez pas compte de la réponse de Manon, 15 ans, qui ne sait pas parler en son nom, qui pour se rendre intéressante parle pour ne rien dire et enfonce les portes ouvertes :
"vous savez sa arrive a tout le monde de retombées dans nos vieux schéma je sais que vous avez eu une enfance difficile a ce que je voie mais les psy ne peuvent rien y faire ses comme ca"
Elle sera intéressante, quand un jour, elle parlera peut-être vraiment d'elle, en son nom, des drames qu'elle aura vraiment vécu !
Alors elle (Manon, Camille, Clara) ne sera plus bannie.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Dubreuil »

J'aimerais partir soit dans une ferme agroécologique pour participer aux travaux, au maraîchage, aux animations etc... Ou alors faire de l'humanitaire. Peut-être en Europe de l'est ou en Angleterre par exemple. Mais si c'était pas ça la solution..

*** On prend les mêmes, et on recommence !
LE PROGRAMME VACANCES TRAVAIL (PVT)

Il permet aux jeunes âgés de 18 à 35 ans et venant d'une soixantaine de pays, de partir vivre et travailler à l'étranger pendant 1 ou 2 ans.
Argentine (18-35 ans)
Australie (18-35 ans)
Brésil (18-30 ans)
Canada (18-35 ans)
Chili (18-30 ans)
Colombie (18-30 ans)
Corée du Sud (18-30 ans)
Équateur (18-30 ans)
Hong Kong (18-30 ans)
Japon (18-30 ans)
Mexique (18-30 ans)
Nouvelle-Zélande (18-30 ans)
Pérou (18-30 ans)
Taiwan (18-30 ans)
Uruguay (18-30 ans)
L’accord de PVT Russie est suspendu.

Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français continuent de négocier des accords (comme il l’a indiqué lors de la conférence dédiée au PVT le 29 mars 2023) mais pour le moment, il n’y a pas de nouvel accord de PVT prévu.

En savoir plus sur le PVT
Sur pvtistes.net, vous avez, pour chaque destination, un tutoriel qui vous explique comment faire votre demande de PVT (les démarches changent d’un pays à l’autre) et vous retrouverez également sur le site beaucoup d’informations sur l’emploi, le logement, la culture, l’achat d’un véhicule, les démarches à l’arrivée, etc. !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Barior
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Re: Je n'ai rien vécu à 28 ans

Message par Barior »

Merci de me remettre dans le bon chemin !

Je doute encore parce que s'exiler pour régler des blessures d'enfance et une anxiété en prenant le risque de perdre mon travail et mon indépendance, est-ce que je ne risque pas de perdre encore plus ?...

J'en ai parlé à mon père, pour lui c'est inutile de partir, je me complais dans mon mal-être et j'ai tout ce qu'il faut ici. Il me conseille de me caser en allant dans une agence matrimoniale... Je crois qu'il comprend pas.

Mais j'en ai aussi parlé à un bon ami qui lui-même va partir aux États-unis pour un post doc. Pour lui partir juste pour régler des problèmes d'anxiété c'est risqué et ça ne va rien changer...

Du coup je ne sais pas encore trop bien quoi faire quand je vois de tels conseils... en fait à partir de l'année prochaine je vais avoir plus de responsabilités dans mon travail : je me dis que ça pourrait me donner confiance en moi... Mais si j'échoue ça va être encore pire...
Sinon j'attends de voir ce que ça donne, et si malgré la réussite professionnelle rien ne change je partirai avant la date fatidique des 31 ans...
Bref vous êtes bien le seul sur ce forum à m'encourager à partir et du coup je me pose des questions... je vais perdre beaucoup si je pars, mais je pense (j'espère) intérieurement que je vais plus y gagner qu'y perdre...
J'espère aussi et surtout que je ne suis pas déjà trop abîmé psychologiquement pour espérer retrouver la joie de vivre (que j'ai perdue depuis bien 10 ans...).

Ce qui me fait douter c'est que plusieurs personnes qui me connaissent bien me découragent de le faire... ils ont sûrement une bonne raison ?? Peut-être m'ont-ils toujours vu sans énergie et ils doutent que je puisse changer... Ou alors ils pensent sincèrement qu'un voyage n'aide pas à changer ? Je trouve ça étrange, je me demande pourquoi ils pensent ça...
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