Crise de panique

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Loni
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Crise de panique

Message par Loni »

Bonjour,
Je voudrais déjà vous remercier pour votre aide sur mon ancien post( en septembre il me semble). Ça va beaucoup mieux sur cette partie là donc merci. Ça ma beaucoup aidé de parler. Je suis en première du coup et j'ai 15 ans. Je suis hpi et je sais que mes émotions peuvent déborder donc j'essaye de les canaliser en écrivant ce qui marche plutôt même si je pleure presque à chaque fois que j'écris. Mais je trouve des choses où je me rendais pas compte que ça faisait mal. Depuis quelques temps (je sais pas exactement combien), je fais des espèces de crises assez bizzare, j'ai les mains qui tremble, j'ai chaud, parfois envie de vomir... J'ai recherché et j'ai vu que ç pouvait être des crises de panique. Le problème c'est que ça m'arrive souvent et que même si j'arrive à les gérer rapidement, elles sont quand même là. Je l'ai dit à personne, je veux pas qu'on s'inquiète. Elles ont lieu uniquement quand je suis au lycée et souvent dans la deuxième partie de la journée. J'ai un sentiment de honte, que je suis nul et moche et c'est là que ça se déclanche. Dés qu'il se passe quelque chose avec quelqu'un, je me remets tellement en question et je n'arrive pas à me donner raison. J'ai l'impression que dans ma tête j'ai toujours tord. Je passe de me dire que j'ai tout pour réussir à que j'ai juste honte d'être moi et c'est horrible, j'en peux plus de ce sentiment. J'essaye de me persuader que je suis suffisante et de gagner en confiance en moi mais dés que je chute et ben c'est là qu'il y a les crises. Bon après l'année dernière j'étais tout le temps en bas du bas. Ça peut pas être pire. Si vous pouvez m'aider merci beaucoup, j'aimerais juste être heureuse comme les autres et ne pas me soucier de ce que les gens pensent de moi
Dubreuil
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Re: Crise de panique

Message par Dubreuil »

Depuis quelques temps (je sais pas exactement combien), je fais des espèces de crises assez bizzare, j'ai les mains qui tremble, j'ai chaud, parfois envie de vomir...
*** Si ce sont des crises de panique, elles sont tout de même provoquées par quelque chose.
Commencez déjà par voir votre médecin généraliste pour un petit bilan sanguin, hormones, thyroïde, vitamines...

Si tout est OK, il suffira sans doute de magnésium et de vitamine D pour que tout se rééquilibre...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Loni
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Re: Crise de panique

Message par Loni »

Elles sont déclenchés quand je ressens des émotions intenses: de la honte souvent. J'ai l'impression de sortir de mon corps et de voir le monde comme dans un rêve. C'est souvent quand je me sens à l'écart des autres, pas "intégrées". C'était comme ça l'année dernière mais en tout temps, je pleurais avant d'aller en cours et en y revenant et dès que je revis une situation similaire à celle de l'année dernière, je perds pied et je panique complètement.
C'est peut être juste médical mais je voulais préciser
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Crise de panique

Message par Dubreuil »

LA HONTE

Honte de soi, de son histoire, de son image, de ses origines ou, tout simplement de situations vécues, le sentiment de honte se vit, malheureusement, le plus souvent dans le silence. On s'en cache autant qu'on la cache. Pourtant, seule sa verbalisation permettrait de s'en défaire.
La honte est une émotion universelle qui possède sa propre physiologie et ses caractéristiques. Rougissement de la peau, regard baissé, nuque courbée, la honte se caractérise aussi par un sentiment d'indignité, des pensées d'infériorité et de dévalorisation. Elle est le sentiment ressenti lorsque nous, nos actes, notre identité, ne correspondent pas aux normes du groupe auquel nous appartenons, ou souhaiterions appartenir.
Emotion assassine, elle contribue à couper des autres, celui ou celle qui la ressent.
La honte peut, cependant, s’avérer être une émotion socialement utile, car elle, ou plutôt la volonté de l'éviter, nous pousserait à bien nous tenir dans le groupe, à en respecter les règles afin d'en être acceptés ou, tout simplement pouvoir y demeurer. La honte, selon des études menées, posséderait aussi quelques conséquences positives. En effet, des études ont révélé qu'elle rendrait notre interlocuteur plus indulgent et plus enclin à nous aider.
Il est essentiel, dans un premier temps, de savoir distinguer la honte de la pudeur et de la culpabilité. Si ces dernières, la pudeur et la culpabilité, ont, elles aussi, une utilité sociale, leurs conséquences, contrairement à la honte, ne menacent en rien l'intégrité de la personne. Comme l'écrit le psychiatre Tisseron dans son livre « Vérités et mensonges des émotions », « la pudeur protège, la culpabilité sociabilise, la honte désoriente. »
Lorsque le sentiment de honte est expérimenté, ce sont les trois piliers de l'identité, que sont l'estime de soi, l'affectivité et l'intégration dans le groupe, qui se retrouvent menacés.
L'estime de soi, car la honte se transforme en miroir déformant, au travers duquel la personne se perçoit, faisant d'elle une personne indigne d'amour. Une personne habitée par un sentiment d'être perpétuellement en faute. La honte tue toute chance de cultiver une bonne estime de soi. Elle l’entache un peu plus à chaque fois, pour finir par la faire disparaître.
La honte menace tout autant l'intégration sociale que l'affectivité, car ce sentiment provoque, non seulement une rupture avec l'environnement, mais surtout avec soi-même. Au cours de son développement, l'individu, bénéficiant d'un environnement aimant et sain, développe un partenaire privilégié intérieur, qui fonctionne à l'image d'une mère aimante et bienveillante. C'est ce partenaire intérieur qui permet à chacun d'établir ce que l'on nomme le « dialogue intérieur ». Ce dialogue intérieur nous permet le plus souvent de relativiser, d'analyser et de comprendre les expériences que nous vivons, mais aussi d'y faire face avec un certain aplomb. En résumé, c'est cette capacité au dialogue intérieur qui donne à chacun la sensation d'être maître de son monde. Or, la honte brise le contact avec ce qui sert de support à ses émotions, son partenaire intériorisé. ». Avec ce dialogue intérieur tranquillisant devenu impossible, la personne se retrouve privée de support intérieur et, par conséquent, de sécurité interne. Elle devient alors vulnérable, une proie facile pour toutes sortes d'abuseurs. Incapable d'entretenir un dialogue intérieur bienveillant, le sujet n'a d'autre choix que d'aller chercher cette consolation à l'extérieur, ou de se replier sur lui-même. Ainsi, dans des situations d'humiliation, le sujet voit son estime personnelle voler en éclats. Avec un dialogue intérieur apaisant rompu, il est enclin à donner le pouvoir à celui qui vient de le placer plus bas que terre, adoptant ses repères et ses croyances. On comprend pourquoi beaucoup de victimes d'abus finissent par croire qu'elles ne méritent pas mieux ! Car c'est ainsi que pensent leurs abuseurs !
La logique intellectuelle nous amènerait à penser que ces personnes n'ont aucune raison de ressentir de la honte, puisqu'elles ne sont pas à l'origine de l'abus subi. Pourtant, c'est bien ce sentiment de honte qui leur interdit, le plus souvent, de dénoncer l'abus ou même de se défendre. Dans son livre « La force des émotions », le psychiatre Christophe André avance des hypothèses formulées par des chercheurs en ce qui concerne cette honte ressentie par les victimes. L'individu intégrerait les notions d'autonomie et de contrôle comme faisant partie de sa dignité. Dans les situations d'abus, le sujet se voit privé de sa capacité de se défendre, de faire face à la situation, la honte s'installerait alors, car cette impuissance ressentie serait à l'encontre des valeurs de dignité humaine. Le sujet se retrouve honteux de n'avoir pas su se défendre !

« Formuler sa honte, c'est déjà la maîtriser ! », écrit le psychiatre André au sujet de la honte. Car si la honte désocialise, désoriente, il est essentiel de relancer le dialogue, de faire en sorte que la honte n'ait pas une chance de gagner la partie, en coupant l'individu de son environnement. Lorsque une honte est ressentie, il est essentiel de réinstaurer un dialogue avec l'extérieur pour pallier à la rupture de ce dialogue intérieur bienveillant.
En verbalisant l'émotion de notre passé, la honte cesse d'être un vestige morbide pour devenir un appel à la reconnaissance. Lorsque la honte se fait sentir, il est utile de choisir un interlocuteur neutre et bienveillant avec qui dialoguer ( un psy ) afin que ce dernier puisse offrir ce que la honte empêche : un regard accueillant et chaleureux sur son histoire, sur soi-même.
Car « la honte non dite accompagne le glissement vers une indignité toujours croissante, tandis que la honte revendiquée constitue le plus sûr rempart contre le risque d'envahissement. » (André)

Le sentiment de honte est pénible et angoissant à vivre, alors, il n'est pas rare que la honte se dissimule derrière d'autres manifestations, telle une immense ambition ou bien un ego survalorisé.
Il est aussi possible de projeter sa honte sur un tiers, à coup d'humiliation, ou sur un fait de notre histoire, sur un aspect de notre identité. Mais une chose est certaine, elle ne disparaît jamais, elle demeure tapie dans l'esprit et continuera de se manifester sous différentes formes.
Comme l'écrit le psychiatre Tisseron, « si les situations de honte peuvent facilement être oubliées, ses conséquences, elles, ne le sont jamais. Elles subsistent sous la forme de destruction et de fixations qui perturbent à jamais la vie psychique et relationnelle de celui qui en a été un jour marqué. » Ainsi en va-t-il de ce sentiment d'être perpétuellement en faute qui ne serait que la mise en scène de sa honte ressentie passée.
Il est donc primordial d'identifier la honte issue de traumatismes passés, d'accepter de la mettre à découvert en la partageant avec un interlocuteur de confiance et empathique, afin de s'offrir une chance d'en guérir. Car ce n'est pas la honte qui tue à petit feu, mais le silence auquel elle condamne.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Crise de panique

Message par Dubreuil »

Juste ce petit topo sur la honte, pour savoir si les propos évoquent de l'émotion chez vous... Qu'en pensez-vous ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Loni
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Re: Crise de panique

Message par Loni »

Bonjour,
Oui beaucoup, je sais pas pourquoi je ressens ça tout le temps.
Je suis en pleurs en lisant ça. J'ai un espèce de double discours à l'intérieur de moi, un qui m'encourage à me battre pour prendre confiance et apprécier mon image et ce que je suis et l'autre qui à toujours quelque chose à critiquer sur chaque chose que je dis ou que je fais. J'analyse ce que je dis et fait tout le temps et dés que je me sens même un petit peu en marge ou rejeter, j'ai très honte et je ressasse ça. Je sais pas pourquoi j'ai ce manque, un peu une part sombre. Et c'est vrai que avec ce sentiment je recherche l'amour des autres, j'ai besoin qu'il me rassure sur ma conduite et d'être aimé . Défois ça va, j'arrive à aimer ce que je suis et ce que je vois dans le miroir et défois j'en pleure tellement je me déteste. Je me demande même si je suis pas bipolaire. Enfin j'espère pas. Et je culpabilise même de me sentir mal parce que même pour ça je me sens pas légitime. J'ai pas vécu de drame horrible, j'ai été harceler en primaire mais comme plein d'autres gens. Et je sais pas, je suis un peu perdu...
En tout cas ça me fait du bien d'être écouté vraiment.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Crise de panique

Message par Dubreuil »

Maintenant il suffit d'aller en parler de visu avec un psy durant quelques consultations.
Le "pourquoi" vous apparaîtra, pourquoi par exemple vous accordez autant d'importance à la calomnie et LA BETISE de votre prochain, et ce ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Crise de panique

Message par Dubreuil »

Quand vous aurez un peu d'argent contactez Mme Glise qui pratique l'hypnose humaniste, et votre vie sera bien plus cool.

ANNABEL GLISE
hypnotherapeute.humaniste.nice@gmail.com

Thérapies comportementales
Addictions
Etats dépressifs réactionnels​

Cabinet Thérapeutique
30 Avenue Jean Bares
06100 Nice

Portable : 06 61 80 53 18
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Loni
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Re: Crise de panique

Message par Loni »

C'est pour des consultations en ligne??
J'aimerais bien en ne plus accorder d'importance à ce que des gens que défois je n'aime même pas pensent de moi.
Dubreuil
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Re: Crise de panique

Message par Dubreuil »

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