Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Forum TDAH (trouble de déficit de l'attention hyperactivité)
anonymez131
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Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par anonymez131 »

Saluuut les tdah, moi c'est anonymez131 et je viens ici pour vous parler de moi afin de rassurer ou de pas rassurer ce que je pense être un problème bien relou, est ce que nous partageons le même? ça vous me le direz si mon témoignage qui sera assez long mais passionnant pour vous, vous permet de vous identifier à moi :roll:
Bref j'me lance, là toute de suite ce qui me vient à l'esprit c'est que je suiiiiiiiis grave lourd, alors là je parle socialement que ce soit dans la vie réel mais aussi par internet , mais quand je dis lourd c'est au niveau du comportement et du faite que je parle putain de trop, désolé pour les futur gros mots faudra censurer si besoins, je m'explique, j'ai tendance à ne pas me contrôler du tout quand j'effectue des actions, comme si j'étais en total freestyle dans la vie, du coup j'peux être bien lourd et agaçant, comme super drôle, tout dépends si ça fait une heure que j'fais la même vanne :lol: :lol: :lol: :lol: vous l'aurez compris j'aime rire, donc dans la vie réel j'peux être vraiment instable socialement mais j'arrive bien à m’insérer dans les groupes car une pression s'installe sur mes épaules, et dieu merci j'ai ça qui m'aide, et cela fait que cette pression me permet de me contrôler à fond (Parfois moins quand j'ai trop la confiance avec mes potes, j'passe au antipod, bim le freestyle puis après j'me rend compte que j'suis en mode lourdeur) bref je ressens une concentration plus marqué quand j'ai cet état de pression qui m'entoure qui fait que je passe pour quelqu'un de tout à fait normal avec une tendance à être très drôle en groupe et passé de super soirée. Par contre CE N'EST ABSOLUMENT PAS LE CAS SUR INTERNET, eh ouais si j'commence à vous parler BARREZ VOUS, putain j'suis insupportable, j'suis tellement pas concentré que je me pose même pas la question => Hé gros tu sais que tu parle de ta musique à 3h du mat a un mec qui aimerait dormir et qui met 3 plombes à te répondre pour te montrer que ça le gave ? Et qui en plus te lâche un Mdr ou un oké j'vois, à tes douze messages ? Mdrrr honnêtement je trouve ça hyper drôle car j'me sens hyper con et heureusement que j'relativise j'me dis que ça fait partit de moi.. Mais en réalité ça me bouffe tous les jours, j'ai tellement pas de concentration que j'fais des truc improbable comme sauté et crié juste pour me libérer de quelque chose, Oui oui c'est chelou, mis à part ça j'suis heureux dans ma vie, mais je tient à le dire ça me gave très vite, mon seul sauveur c'est la PRESSION qui augmente ma concentration car je voudrais passer pour un mec normal en groupe, mais c'est un état que je garde que lorsque des groupes me rejoignent.

Bon MAINTENANT parlons côté travaille,
J'ai cette putain de contradiction gênante en moi quand je dois travailler entouré de gens très sérieux, MOI J'ne suis jamais sérieux putain, le soucis c'est que je me sens absolument pas à ma place quand je suis dans le monde du travaille, J'suis de nature à ne pas pouvoir me contrôler et a dire des conneries à tout le monde, ce qui fait rire mes amies ma famille tout ça tout ça et moi le premier, j'suis apprécier mais au travaille ça se vois que je suis pas alaise, je passe pour un putain de mec pas bien dans ses bascket et stresser, OUais j'ai cette même pression qui fait que je dois gérer quand il s'agit de candidater, ça fonctionne très très bien je réussis souvent à sortir vainqueur de la situation avec les félicitation, la mention, oui bac +20 dans ce genre de bail. En gros dès que les membre de travail se réunissent pour boire un café et être alaise et se lâcher donc censément être naturelle, moi non je n'y arrive pas, car j'ai absolument pas leur délire, j'aimerais leur dire j'vous aiment pas vous êtes des fou j'ai rien à faire ici moi, du coup quand on me pose une question j'me fige un peu et j'ai l'air pas du tout bien...

Autre côté, quand je parviens à trouver un état de concentration c'est essentiellement dans des activités qui me plaisent vraiment, au début c'est un peu relou je met du temps à démarrer puis 1h après je suis pleinement concentré mais si quelqu'un vient à me déranger je perds cet état de concentration, parfois je me rappel plus trop ce que j'ai fais pendant que j'étais concentré tellement c'est pas souvent. Bref autant dire que ça casse les couilles, mise à part ça j'suis très créatif donc ça me sort souvent du lot, j'sais dessiner, rapper, écrire des poèmes, des textes et tout ça même sans concentration, vraiment aucune, et j'arrive à faire des choses par moment plutôt brillante par rapport au niveau que je peux avoir dans la chose en question, ce qui fait de moi quelqu'un d'assez intelligent pour les autres malgré le faite que j'sois complétement fou pour eux, arhhh vous inquiétez pas il m'aiment quand même, j'ai la chance d'"avoir des super amies, et ça pas tout le monde peut en dire autant..

Bref désolé pour ce pavé ENOOOOORRRRMEEE, j'étais plutôt concentré là je dois avoué, j'entends rien d'autre autour de moi pendant que j'écris, mais par moment j'ai quand même cette sensation lorsque que je m'arrête de perdre a 50% la concentration (J'ne suis pas mathématicien j'vous parle d'un ressentis) Si tu es arrivé jusqu'a lire cette ligne respect, tu as le mérite d'être surement aussi fada que moi. Aller à très vite ;)

(c'est évident que j'vais pas tout vous dire comme signe qui prouve ce manque certain, mais si vous me poser certaine question j'vous en donnerais les réponses pas de pb)
Dubreuil
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par Dubreuil »

[quote="anonymez131"]Sça vous me le direz si mon témoignage qui sera assez long mais passionnant pour vous, vous permet de vous identifier à moi :roll:
*** Le propre de ce forum tenu par des psys, a justement pour but de démontrer aux internautes qu'il ne faut SURTOUT PAS s'identifier à l'autre. C'est la meilleure façon de perdre sa personnalité, son libre arbitre, et sa joie de vivre.

Bref j'me lance, là toute de suite ce qui me vient à l'esprit c'est que je suiiiiiiiis grave lourd, alors là je parle socialement que ce soit dans la vie réel mais aussi par internet , mais quand je dis lourd c'est au niveau du comportement et du faite que je parle putain de trop, désolé pour les futur gros mots faudra censurer si besoins, je m'explique,
*** Commencez par cesser de jouer l'enfant et d'attendre que ce soit les autres qui vous freinent dans votre grossièreté

Par contre CE N'EST ABSOLUMENT PAS LE CAS SUR INTERNET,
*** Normal, vous n'êtes pas en représentation !

eh ouais si j'commence à vous parler BARREZ VOUS, putain j'suis insupportable,
*** En effet, il faut de la patience pour comprendre où vous voulez en venir dans vos élucubrations infantiles

j'suis tellement pas concentré que je me pose même pas la question => Hé gros tu sais que tu parle de ta musique à 3h du mat a un mec qui aimerait dormir et qui met 3 plombes à te répondre pour te montrer que ça le gave ? Et qui en plus te lâche un Mdr ou un oké j'vois, à tes douze messages ? Mdrrr honnêtement je trouve ça hyper drôle car j'me sens hyper con et heureusement que j'relativise j'me dis que ça fait partit de moi
*** Vous ne devriez pas relativiser. On dirait bien qu'en plus d'être lourd, vous êtes un tantinet stupide. Et bien sûr, très irrespectueux de l'autre.

.. Mais en réalité ça me bouffe tous les jours, j'ai tellement pas de concentration que j'fais des truc improbable comme sauté et crié juste pour me libérer de quelque chose,
*** Allez voir un neuro-psychiatre pour passer des tests. Enfant, vous deviez avoir des troubles psychomoteurs qui n'ont pas été soignés.

J'ai cette putain de contradiction gênante en moi quand je dois travailler entouré de gens très sérieux, MOI J'ne suis jamais sérieux putain, le soucis c'est que je me sens absolument pas à ma place quand je suis dans le monde du travaille,
j'aimerais leur dire j'vous aiment pas vous êtes des fou j'ai rien à faire ici moi,
*** Ah oui, à ce pont là le narcissisme défensif contre le manque de confiance en soi..

Quand je parviens à trouver un état de concentration c'est essentiellement dans des activités qui me plaisent vraiment, au début c'est un peu relou je met du temps à démarrer puis 1h après je suis pleinement concentré mais si quelqu'un vient à me déranger je perds cet état de concentration, parfois je me rappel plus trop ce que j'ai fais pendant que j'étais concentré tellement c'est pas souvent.
*** Troubles neuro-psychomoteurs

Bref autant dire que ça casse les couilles,
*** Dans votre réponse, évitez ce genre de propos

mise à part ça j'suis très créatif donc ça me sort souvent du lot, j'sais dessiner, rapper, écrire des poèmes, des textes et tout ça même sans concentration, vraiment aucune, et j'arrive à faire des choses par moment plutôt brillante par rapport au niveau que je peux avoir dans la chose en question, ce qui fait de moi quelqu'un d'assez intelligent pour les autres malgré le faite que j'sois complétement fou pour eux,
Si vous réussissez vos examens en plus de votre description,et que vous souffrez de troubles neuro-psycho-moteurs, vous vous classez peut-être dans les personnes " sur-douées ", ou à " haut-potentiel, avec un spectre autistique.
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anonymez131
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par anonymez131 »

Merci pour votre réponse c'est très sympa d'avoir pris le temps d'y répondre :D

Alors j'suis plutôt d'accord j'passe pour un enfant par moment, un tantinet stupide comme vous dite, mais j'vous assure c'est pas l'envie qui m'en manque d'être plus adulte, a chaque fois que j'essaie j'y arrive pas c'est tout, et donc comme j'essaie a chaque fois de me contrôler et que c'est un échec je baisse dans ma propre estime de moi, croyez moi, si je le pouvais je me laisserais pas aller comme ça :lol:
Les fois ou je suis complètement contrôler et mature, c'est seulement lors des discutions sérieuse qui me permettent de m'y intéresser, là ou il y a du niveau, le reste du temps mon attention ne se fixe pas sur les choses banals :/

En faite là description que je vous ai faite de moi, était un peu exagéré par internet, elle avait simplement pour but de me représenté réellement comme je suis, je n'ai absolument pas voulu modifier la façon dont je suis, et j'ai donc exagéré et utiliser des mots grossier car par internet nous ne voyons pas la vrai personne, donc je ne voulais pas faire un sujet propre et équilibré et me prendre la tête car en réalité je suis pas comme ça :arrow: Désolé donc pour ce manque de cadre dont j'ai fais preuve, mais je ne vais pas modifier ma façon d'être :)

Surdouée, ça je sais pas, j'dirais plus que je réfléchis pas comme tout le monde, comme j'ai déjà dis j'ai du mal à me contrôler, d'une parce que je me concentre pas et de deux car j'ai des émotions un peu trop forte quand il s'agit d'exprimer de la joie, du rire, etc... J'pensais à un léger trouble bipolaire qui pouvait me rendre la chose plus difficile vous voyez, qu'en pensez-vous, vous ?
Je ne voulais pas l'évoquer comme ça mais j'ai déjà eu des phrases déprimes assez longue par moment, et des phases un peu plus haute... mais de réelle problème de concentration à l'école et même dans les discutions banals étant petit, ce genre de piste vous apporte peut-être des complément en plus ? Ma scolarité est un échec jusqu'au bac, ça par contre me pose aucun problème je n'ai absolument jamais apprécié l'école, j'ai fais beaucoup d'éffort en vain, me demander de faire quelque chose me plait pas c'est juste impossible, si j'essaie de fixer mon attention sur un truc qui me plait pas ça me génère une sorte de contradiction émotionnelle très forte qui me donne envie de tout casser, et de prendre la fuite (Bon ça je le contrôle beaucoup plus en ayant grandit, mais quand j'étais enfant c'était ça)
Dubreuil
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par Dubreuil »

Désolé donc pour ce manque de cadre dont j'ai fais preuve, mais je ne vais pas modifier ma façon d'être
De parler, oui.

Dubreuil
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Dubreuil
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par Dubreuil »

Je ne voulais pas l'évoquer comme ça mais j'ai déjà eu des phrases déprimes assez longue par moment, et des phases un peu plus haute... mais de réelle problème de concentration à l'école et même dans les discutions banals étant petit, ce genre de piste vous apporte peut-être des complément en plus ?

*** Si vous avez envie quecela change : bilans et tests psychomoteurs/ neuro-psychologiques
Sinon, quelle est votre demande ?
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par anonymez131 »

Vous quel est votre avis ?
Dubreuil
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par Dubreuil »

Je n'ai pas d'avis. Un psy ne donne pas d'avis, il propose.
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Dubreuil
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par Dubreuil »

BILAN PSYCHOMOTEUR

Tous les bilans psychomoteurs ne se valent pas. C'est ce qu'en fait le thérapeute, le temps et le savoir qu'il y consacre qui en font toute sa valeur et sa pertinence.
Le bilan psychomoteur est un outil indispensable pour tout début de prise en charge, quel que soit l’âge de la personne. Il se déroule sous prescription médicale.
Il a pour objectif de recueillir des informations cliniques, motrices, et psychologiques, afin d’en faire une synthèse et de comprendre le pourquoi du trouble psychomoteur.
Il est toujours composé de 3 temps : L’entretien, L’évaluation, Le compte-rendu.
L’entretien permet de préciser les raisons de la consultation et d’orienter le choix des tests utilisés pour le bilan. Il aura pour objectif de retracer l’histoire des difficultés, le parcours de développement et des acquisitions motrices, les raisons médicales éventuelles du trouble, le déroulement des apprentissages scolaires, les difficultés ou troubles ayant déjà existé dans la famille, l’évaluation de l’expression symbolique ( verbalisation, graphisme, créativité ), les goûts de la personne, et les comportements sociaux.
Si lors de la prise de renseignements par conversation téléphonique il apparaît au thérapeute l’opportunité de recevoir en premier lieu l’enfant seul, ou la personne sans son accompagnateur, ou encore, les parents seuls, ou l’accompagnateur, un rendez-vous sera pris où chacun pourra s’exprimer en toute liberté et formuler différemment, puis ensemble dans un autre rendez-vous, le motif de la demande de soins.
L’évaluation, c'est la passation de l’examen psychomoteur en lui-même, qui détermine les coordinations dynamiques générales et les conduites motrices de base, les équilibres statiques et dynamiques, les coordinations oculo-motrices et oculo-podales, les dissociations des mouvements et motricité fine, la latéralité, les praxies et la perception visuelle et visuoconstruction, l’orientation et structuration dans le temps et l’espace, l’organisation de l’acte graphique ( vitesse, qualité, tenue de l’outil ), le schéma corporel, le tonus et les réactions tonico-émotionnelles ( avec la capacité et la qualité d’investissement corporel qui sont la partie centrale du bilan psychomoteur de l’adulte ), les caractéristiques attentionnelles ( vue et audition ) et les fonctions exécutives ( planification et inhibition de l’activité ).
Si le patient porte des lunettes, des appareils, il doit venir avec.
S’il est sous traitement particulier, il est important de prévenir le psychomotricien.
Si des examens radio, IRM, EEG, neurologiques, psychologiques, orthophoniques, un bilan, ont été faits, il est important de les apporter.
Pour les troubles de l’attention, si le patient est sous traitement psychostimulant ( Ritaline, Concerta ), venir sans prise de traitement le jour de l’examen.
Pour les troubles graphomoteurs, de l’attention, ou du comportement, venir avec les écrits de la personne, ou les cahiers scolaires de l’enfant et l'appréciation des enseignants.
L’évaluation de l’adulte se passe seule.
L'évaluation de l'enfant se passe la plupart du temps dès la seconde séance, sans les parents.
Cependant, si l’enfant, ou l'adulte, a besoin de se sentir soutenu dans cette démarche, la collaboration d'un tiers, ou d'un parents, est requise.

Le psychomotricien a besoin de temps pour relire et coter les diverses productions de la personne afin d’écrire le compte-rendu.
Ce compte-rendu sera remis au patient, ou aux parents de l'enfant, avec les informations complémentaires et la réponse aux questionnements éventuels. Le médecin prescripteur en recevra également copie.
Si des examens complémentaires s’avèrent nécessaires, une collaboration avec d’autres professionnels sera envisagée en accord avec les parents, ou la personne.
Le bilan dure environ 2h, mais peut se fractionner en plusieurs rendez-vous d’une demi-heure en fonction de l’âge, de la disponibilité, et de l’attention de chacun.
NB.
Le bilan psychomoteur, ainsi que les séances de psychomotricité, peuvent s'effectuer au domicile de la personne, si celle-ci présente une composante phobique, ou si elle est porteuse d’un handicap physique ou mental.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Suis-je comme vous ? ou le suis-je pas tel est la question

Message par Dubreuil »

INFLUENCE DE LA PSYCHOLOGIE SUR LA THERAPIE PSYCHOMOTRICE

Après « mai 1968 », les psychomotriciens, avec leurs techniques corporelles sont mis du coté de l’esprit. C’est ainsi qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’aller « voir » du coté de l’esprit ce qui s’y passe.
Le contexte théorique de l’époque est le suivant : la pédopsychiatrie est neuve. Les psychiatres et les psychologues se forment dans leur majorité à la psychanalyse. La psychanalyse des enfants commence à se répandre. Et par ailleurs, les grands courants d’idées tels que la linguistique, l’anthropologie, le structuralisme prennent un essor considérable.
Lacan relit Freud en allemand, et relève dans les traductions des erreurs monumentales. Grand érudit, il s’intéresse aux travaux philosophiques de son temps, lecture de Hegel, introduite par Kojeve à la Sorbonne, et discussions avec Levi-Strauss et Foucault, et le linguiste Martinet.
Lacan désire faire progresser la théorie psychanalytique à partir du point ou Freud l’a laissée, et ce sont, en particulier les apports de la linguistique structurale qui l’influenceront le plus.
Il crée de nouveaux concepts tels que le sujet de l’inconscient, les registres de l’imaginaire, du symbolique et du réel, le nœud borroméen, le grand Autre, etc...
Comme Freud en son temps, il désire que la psychanalyse soit un concept scientifique et accepté comme tel par les Sciences. Il y passera sa vie.
Fils turbulent de la psychanalyse, Lacan entraîne dans son sillage un nombre de plus en plus grand de pédopsychiatres, de psychologues, et quelques psychomotriciens interpellés eux aussi par ce grand courant de pensée.
La prise en compte de la notion du " désir " de l’enfant, conduit les psychomotriciens à s’intéresser à la théorie psychanalytique. De l’interrogation de la relation intersubjective on passe à la question du transfert.
Si nous savons désormais que le corps est pris dans le réseau signifiant de la langue, en psychomotricité, il est invité à se taire. Or, les psychomotriciens ont bien repéré que le corps n’est pas muet, et que la personne, enfant ou adulte, exprime avec son corps ce qu’elle ne peut dire par la parole.
En ce qui concerne la technique de jeu avec l’enfant, c’est sur la primauté de l’expression que se construit désormais la nouvelle psychomotricité.
Cette technique, élaborée par F. Desobeau sera reprise ensuite par F. Giromini puis A. Lauras et F. Joly entre autres.
Lapierre et Aucouturier, dans les années 1975, influencés par la théorie psychanalytique, démontrent que si la structuration temporo-spatiale est nécessaire aux apprentissages, elle ne peut s’apprendre de façon rationnelle. Le psychomotricien doit favoriser l’expression du corps vécu de l’enfant en lui laissant la liberté de ses actes ; il est à l’écoute de l’enfant. Si l’enfant échoue, ce n’est plus par défaut d’apprentissage mais par défaut de faculté créatrice.
C’est cette faculté créatrice que désormais la psychomotricité doit apporter à l’enfant.
Nous retrouvons ici en filigrane les apports théoriques du dernier ouvrage de Merleau-Ponty : L’œil et l’Esprit (1964), où il nous dit que « toute technique est technique du corps, elle figure et amplifie la structure métaphysique de notre chair ».
Ceci revient à dire que, en psychomotricité, le dire est contenu dans le faire : en retrouvant sa dynamique expressive, l’enfant met à jour, traduit ses fantasmes.
On retrouve ici l’expérience de la catharsis et ses effets bénéfiques décrits de façon prise, jadis, par Aristote.
Le vécu corporel de l’enfant se conjoint à une histoire mise en scène où la vérité se donne masquée. C’est ainsi que nous pouvons dire que l’enjeu théorique de la psychomotricité est la vérité du sujet de la même façon qu’en psychanalyse.
La différence réside dans la technique, car il y plusieurs façons de travailler la question de la vérité du sujet, comme il y a différents moyens d’accès pour pénétrer dans une ville.

En psychomotricité, la voie d’accès est l’imaginaire, en psychanalyse, la voie d’accès est le symbolique.
C’est exact à condition que l’enfant soit « dans le langage », mais s’il ne l’est pas ?
C’est l’énigme posée par la psychose qui conduit les psychomotriciens à s’interroger sur les techniques à utiliser dans ce cas précis, et sur quel support théorique elles doivent se construire.
Ici, la théorie psychanalytique et la théorie phénoménologique croisent la pratique psychomotrice.
En ce qui concerne la théorie psychanalytique se rapportant au corps, ce sont les concepts d’identification, d’image du corps, et de « moi-peau » qui seront travaillés.
En ce qui concerne la théorie phénoménologique, ce sont les concepts de vécu corporel, dialogue tonico-émotionnel, expressivité du corps par l’intermédiaire du toucher thérapeutique, du regard, de la voix etc... qui seront travaillés ainsi que le rapport à autrui.
Le courant de recherche actuel des neuro-sciences, constitue maintenant une troisième voie d’accès.
La psychomotricité est marquée dans sa chair du sceau de la pluralité dont elle est constituée, il n’y a donc pas d’unité conceptuelle de la psychomotricité.
Son identité se construit au regard des trois concepts du corps issus de la pensée du 20ème siècle :
- La psychanalyse - La phénoménologie - Les neuro-sciences.

Située au lieu d’articulation de l’imaginaire, du symbolique et du réel, la psychomotricité a pour fonction l’émergence du désir humai
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