aucune libido

[elfirania]

Voila, j'ai déjà eu plusieurs relations qui se sont toujours soldé par des échecs. Aujourd'hui encore je viens de rompre mais la libido n'en est pas la cause. Cependant sur chacune de ses relations je n'ai jamais eu d'orgasme et aucune libido. Sa monte puis prêt du but plus rien. Cela a toujours été comme sa. Je ne sais pas si l'abus sexuelle auquel j'ai été victime joue un rôle alors que lorsque je suis en couple je rêve parfois de faire l'amour et d'avoir cet orgasme.

Me posant énormément de questions aujourd'hui suite a cette récente rupture je me demande si mon manque de libido n'est pas une cause de l'éloignement que mon ancien copain a pris avec moi.

[nicole dubreuil]

Les abus sexuels ont une importance capitale sur la libido.
Soit l'inconscient en fait " une vengeance " personnelle, tournée symboliquement vers une agression qui s'occulte d'elle-même, soit il donne la jouissance dans le masochisme où la personne se retrouve en victime et/ou dans un rôle de " pouvoirs " désespérés ( tout cela est très mal dit mais je peux y revenir.. ) soit il interdit toute jouissance susceptible de faire penser à la victime qu'elle serait consentante au viol. Avec l'intense culpabilité qu'il serait possible ( fantasmatiquement ) de prendre du plaisir à " ca ".
Dans tous les cas,à la suite d'un trauma sexuel, la sexualité est le problème majeur qui détruit la personne plus sûrement qu'elle ne l'épanouit.
L'hystérie, au sens psy, fait partie des conséquences des abus sexuels.
L'important est de savoir si vous avez porté plainte.
Si vous ne l'avez pas fait, le phénomène de " rétention " est mis en place. Vous restez victime, donc dans l'incapacité de penser, d'agir et de jouir en votre nom. Vous êtes sous le joug de l'autre et vous vous interdisez toute possibilité de lui donner le contentement qu'il attend de sa prestation. Car ce serait donner à l'agresseur la victoire de votre mort psychique certaine. De plus vous retournez votre " culpabilité ( inhérente à toutes les personnes violées ou attouchées ) contre vous-même en vous interdisant doublement de ne pas acceder au plaisir. Et c'est bien justement cette propre violence qu'inconsciement vous vous infligez qui devient votre ( seule ) jouissance.
Que tout cela est mal dit.. j'y reviendrai ! J'espère au moins que vous en avez compris quelque chose?

[elfirania]

J'ai du mal a comprendre mais je vais expliquer ce que j'ai vécu. Ça n'est pas un viol mais un abus sexuel. Je m'explique. A l'age de 10 ans je vivais avec ma mère qui nous élevais mes frères et sœurs et moi même seule. Nous passions beaucoup de temps chez mes grands parents maternelle. Ma mère nous avais mis en garde de mon grand père qui aurais violer certaines de ses filles. Malheureusement j'ai fait les frais de ce pervers. Un jour il a réussi a me coincé dans la grange ma bloqué les poignets avec les ficelles des meules de paille et ma rouler une pelle comme on dit. J'étais tétanisé de peur et je n'ai rien fait. Il a commencer a déboutonner son pantalon qu'un de mes oncles est entré en fracas et lui a jeter un sceau de graine. Il ma ensuite libéré et envoyé a la maison. Une fois avec la famille je n'ai pas voulu dire ce qu'il s'était passé et ma mère ma passer a tabac pour que je le dise. Voila mon traumatisme.

S'agissant de mon grand père non aucune plainte n'a été déposer a son encontre car le village ou ils habitent étant petit tout le monde se connais et il est en quelques sorte un indic des gendarmes du coup je n'ai jamais osé aller déposé plainte et ca n'est pas ma mère qui l'aurai fait.

Il m'es déjà arriver de rêver de me faire violer par la personne avec qui j'étais. j'ai même peur que ca ne sois une de mes fantasmes malgré moi et m y refuse totalement.

[nicole dubreuil]

Alors relisez très lentement ce que j'ai écrit plus haut. C'est exactement ce que je peux vous redire encore maintenant.
Il faut que d'une façon ou d'une autre cet attouchement sexuel ( considéré comme un viol devant la loi ) soit " puni " par la loi.
Si cela ne peut être possible, il vous faut trouver un autre moyen de faire entendre cette perversion.
Car ce qui vous " occupe " l'esprit ne peut faire de place à la tranquillité et l'abandon au plaisir.
Du fait que " rien " n'a été fait pour " défendre " vos droits d'enfant, l'adulte que vous êtes en est restée à ce stade dans le domaine sexuel.
Une psychothérapie pourrait également vous aider à vous détacher de cette horreur, et vous aider à vivre " normalement " votre libido.

[elfirania]

je viens de réussir a prendre rendez vous avec une psychothérapeute dans ma ville après avoir essayer d en avoir un au cmpp. J'espère que cela m'aidera. Mais pour ce qui est de punir mon grand-père il est hélas pas possible car le fait a eu lieu plus de 18 ans déjà et la plainte ne pourra être reçue. Je m'étais renseigner vers l'age de 20 ans et je n'avais pu rien faire a cette époque déjà.

Je ne vois pas trop comment faire autrement vu que pendant l'acte de toute façon je ne sais pas si je pense a cela ou pas mais c'est vrai que j'essaie de prendre plaisir mais cela est difficile. J'ai même l'impression en y repensant que je n'ai jamais su me laisser aller réellement.

[Jeannette]

Même si tu ne penses pas à cela, ce sont toutes tes relations avec les gens que tu cottoies qui en sont impactées, celles-là comme les autres.

Même si tu ne peux plus porter plainte, tu peux faire bien d'autres choses.
Qu'il soit condamné par la famille, par exemple.
En gros, il faut que sa culpabilité soit rendue officielle par d'autres.

J.

[elfirania]

sauf que la famille ma toujours traitée de menteuse. Même mon oncle qui a empêcher le pire nie l avoir fait. Et je sais que je ne me suis pas inventé cela. Je peux revoir les images une par une de ce qui c'est passé ce jour la. Cela me fait certes du mal mais chaque détail je peux le revoir. J'ai coupé tout lien avec cette partie de la famille car ils ne méritent pas de faire partie de ma vie.

[nicole dubreuil]

C'est cela la perversion.
Votre oncle est devenu de ce fait complice de votre grand-père.
Vous pouvez tout simplement aller à la police signifier ces faits ( y compris l'oncle ). Un procés verbal sera établi. Il n'y aura pas de poursuites si vous n'insistez pas. Mais au moins ce sera inscrit ailleurs que dans la famille. Vous serez sortie du cadre pervers. Et déjà vous vous sentiez mieux.

[elfirania]

J'ai peur des conséquences aussi. Qui me dis qu'ils ne seront pas au courant? Qui me dis qu'ils ne chercheront pas a me faire payer le fait d en avoir parler aux autorités? Ce sont des personnes méchantes qui je sais sont capable de tuer pour le silence.

[Jeannette]

C'est normal d'avoir peur.
Mais soit tu vis dans la peur jusqu'à la fin de tes jours, soit tu comptes jusqu'à 3 et tu y vas...
C'est comme traverser une route à découvert en temps de guerre.
Tu te ch..es dessus, tu serres les fesses et tu rentres la tête dans les épaules, tu vérifies 4 fois que quelqu'un te couvre, mais tu y vas, parce que tu sais que, sinon, ce sera de pire en pire et que tu finiras par regretter de ne pas l'avoir fait.

Et tu sais, entre dire que l'on serait capable de tuer pour le silence et être capable de tirer, de sang froid, face à quelqu'un de sa propre famille, il y a une sacré marge ...

J.