J'ai 30 ans et suis en couple depuis bientôt 4 ans. J'ai été fidèle pendant 3 ans et demi. J'étais très jaloux, voir étouffant, je le reconnais. Quand nous avons discutez de mon comportement avec mon copain, j'ai commencé à réfléchir sur le pourquoi de ma jalousie. Et je me suis rendu compte que je transférais mes propres peurs sur lui. Et que mon bonheur et mon bien-être étaient beaucoup trop dépendant de lui. Ça a été une révélation, un "choc" pour moi, moi qui me pensais fidèle et indépendant. Je me suis donc mis face à ma peur et j'ai commencé a discuter avec des hommes sur des applications sur smartphone.Je lui ai donc parlé de mon désir que l'on puisse chacun s'accorder un "extra" lorsque nous en ressentions l'envie. Mais il l'a assez mal pris. J'ai donc "rongé mon frein", puis je me suis dis que mon corps m'appartenait et que je n'avais plus à me plier à ses besoins, ses envies et ses règles. Et je suis passer à l'acte. 1 fois, puis 2, puis 3
. J'ai essayé de m'arranger avec ma conscience et ma morale, mais là, je me sens très mal. Je me sens comme une petite "pu** en chal***", désolé pour l' expression vulgaire. Je ne me sens vraiment pas honnête avec lui, ce qui est le cas en fait. Lorsque nous nous sommes mis ensembles, je lui avais demandé qu'il me dise que s'il avait envie de coucher avec quelqu'un d'autre, ce qui pouvait arriver, mais que je voulais qu'il m'en parle. Et je me trouve vraiment lâche car je n'ai pas été capable d'assumer à mon tour ce que je lui avais demandé.J'ai eu beaucoup de mal à accepter ma sexualité, j'ai même fait une tentative de suicide il y a 9 ans.
Il y a eu une sorte de réveil brutal, lorsque j'ai observé le comportement de la société vis à vis du mariage pour tous et l’énorme réaction homophobe d'une partie de la France.
Je suis suivi pour "bipolarité légère" et j'ai toujours suivi mon traitement. Aujourd'hui je me découvre totalement autrement. C'est une espèce de "renaissance" de moi-même, je me sens de plus en plus apte à m'assumer, ma personnalité et ma sexualité. J'écoute désormais plus mes sentiments et mes ressentis et j'essaie de les accepter. Maintenant, je n'ai plus honte de pleurer. De pleurer de tristesse mais aussi de bonheur, de joie, et parfois de contentement (et j'aimerais le ressentir plus souvent !)
Après avoir pris 20 kilos avec les anxios et autres pilules du bonheur chimique, qui ont déclenché des crises de boulimie, je me détestais physiquement. En accord avec mon psy, nous avons changé de traitement. L’arrêt d'un certain anxiolytique m'a fait tomber dans ce que je pense être une anorexie dépressive. J'ai perdu 30 kilos en un an. J’étais extrêmement mal. Quand ma meilleure amie m'a mis au pied du mur en me lachant le mot "anorexie" et me faisant admettre que je n'avais plus que la peau sur les os, ce fut également un choc. Je me suis donc forcé a me gaver pour reprendre absolument du poids. Aujourd'hui, je suis dans un imc "normal". Toutes ces transformations physiques ont abouti à une perte de confiance en moi, une sorte des-identification de mon ancien "moi". Et de la prise de conscience de mon physique (qui apparemment est très apprécié) ainsi que de mon "potentiel sexuel", ce qui n'est pas pour me déplaire.
Est-ce que j'adopte ce comportement à cause de la "crise de la trentaine"? Est-ce que cela vient du fait que j'ai l'impression de m’être toujours bridé sexuellement ? Du fait que je veuille récupérer le plaisir de ces années dont je n'ai pas voulu et pas été capable de profiter ? Du fait que, comme dans tous les couples, la relation et les rapports évoluent ? Du fait que ce serait une manifestation maniaque de cette "fameuse bipolarité", dont je n'aurai pas conscience ? Du fait que je veuille, inconsciemment également, transformer certaines anciennes addictions en les relayant dans le sexe , bien que j'ai toujours aimé cela ?
J'imagine que vous devez vous dire "celui-ci se pose beaucoup de questions..."
. J'ai l'impression d'un "reformatage" de mon identité morale, je ne sais pas encore s'il est positif car il faut du temps et du recul sur soi.Recul que je n'ai pas. Le problème ne se poserait surement si j’étais célibataire.J'aimerais pouvoir assumer ces parties de sexe "extra-conjugale", mais je n'ai pas envie de détruire cette relation que nous avons construis pour des "banales histoires de fesses", et je n'ai pas envie de le faire souffrir et j'ai également peur qu'il me quitte.Car il a besoin de moi, et je dois bien le reconnaitre, j'ai également besoin de lui.Il reste un pilier solide dans ma vie affective bien qu'il ne soit pas exactement tout ce que j’attendais de lui. Dois-je lui dire ? Puis-je arriver à gérer ce besoin fort de coucher avec n'importe qui ?Tout cela est assez confus pour moi, et je ne veux surtout pas mettre tous les œufs dans le même panier. C'est pourquoi je vous ecris et j'aimerais avoir un avis extérieur sur ma situation ? Vous qui m'avez lu, que pensez-vous ???