Gynécophobie .....

[Rothiere34]

merci de votre reponse Anthony,

rien qu'a l'idee de prendre un RDV chez mon gyneco car je sais que le medecin, que je connais bien pourtant, va m'examiner me terrifie a l"avance. quels conseils me donneriez vous pour attenuer cette angoisse ?
si quelqu'un peux m'aider ?
Merci

[Antony]

Cela demande de s'habituer progressivement par des petits exercices quotidiens. Une phobie devient invalidante si on la laisse se développer, il faut travailler pour la stopper, la faire reculer et la faire disparaître.
Cela passe toujours par une bonne connaissance de sa morphologie.
Antony

[Rothiere34]

a qui m'adresser ? pensez vous que mon gynecologue pourrait m'aider car dans ma ville, il n'y a personne qui soit apte a le faire . J'allais a Paris, mais pas trop les moyens a vrai dire en ce moment.

[Antony]

C'est avant tout une histoire de GPS déterminer le point A puis le point B, enfin ajouter des étapes intermédiaires et calculer l'itinéraire. Ce chemin, est à imaginer dans le détail. Comme pour toute phobie, il vous faut un coach pour vous faire avancer et mesurer les progrès et le chemin parcouru. Pour cela mon mail est à votre disposition : antony.sxlg@gmail.com. Soyons clair, c'est vous qui faite le chemin, pas moi.

[Dubreuil]

Tout à fait à côté des conseils d'Antony, sans en aucune façon remettre en question ses écrits, un autre point de vue :
Cette peur là est archaïque. Elle remonte du fond des temps ( ! ) quand le corps de la femme n'était ( ? ) qu'une marchandise, un trou, un bout de viande, où l'homme en toute impunité pouvait fourrer dès sa pulsion, violer, jauger, reluquer, écarteler, disposer.. y jouir, donner vie ou mort, etc..
La femme, malgré tous les beaux discours des hommes, est " aussi " un objet sexuel. Quoi qu'on en dise, quoi que les hommes s'en défendent. C'est ainsi. C'est l'espèce, et la morphologie.
Il faut beaucoup de force de caractère, une grande confiance en soi, une belle enfance, le respect des parents dans le toucher ( déjà aux premières heures de la vie ) pour que notre corps ne devienne pas une souffrance parasite, ou séparé de nous, que nous le regardions comme " étranger ", pour l'autre, pour sa satisfaction. Ou comme moyen d'échanges pervertis. Beaucoup d'adolescentes, de jeunes femmes et de femmes vont chez le gynéco comme si elles aillaient " se faire violer ".
C'est redevenir un petit animal apeuré,affolé, à qui on va faire du mal, peut-être tuer.. quand on doit se montrer nue, plus que nue, devant " l'indifférence " du professionnel. On est en proie ( et on a parfois raison ) au jugement, aux projections, à la bêtise, à la lubricité de l'autre. Inutile de se voiler la face.
J'ai travaillé dans les hôpitaux psys, et ce que j'ai vu de la part des gynéco au regard du sexe de la femme est méprisable, abjecte, à en vomir, à ne plus jamais se salir les yeux en regardant un l'homme.
Je vis dans un milieu médical et paramédical, donc entourée d'hommes, de médecins, de gynécos.. Et il m'est impossible de penser que les femmes développent une phobie, comme cela, sur le fait d'aller se faire examiner le sexe, anodinement..
Ce serait si facile de croire que l'homme connait et comprend le corps de la femme. Qu'il ressent ce qu'elle ressent.
Quand on est vivant, la seule chose censée nous appartenir, c'est notre corps.. et ce n'est pas toujours le cas, simplement quand l'autre s'en empare, nous frôle, nous regarde, en parle, nous touche sans ménagement, avertissement, respect..
Dès qu'une femme ressent de la terreur, de la peur, du dégoût, quand on lui dit qu'il " faut " qu'elle aille se faire manipuler, pénétrer par des doigts ou un instrument, c'est l'inceste qui remonte. C'est le viol qui montre son visage hideux. Même si jamais rien ne s'est passé, la mémoire collective est là.
Et la peur, la terreur des femmes est réelle, commune, et légitime.
Que faire.. s'entretenir avec son médecin au préalable, et on voit d'emblée à qui on a à faire : regards septiques, propos décalés, etc.. ou au contraire : écoute, empathie, explications, réassurance..
Que faire.. y aller en se disant que c'est un sale moment à passer, et que plus cela ira vite, mieux ce sera.
Que faire.. voir si dans son passé, nos relations avec le père, ou le substitut du père, ou les garçons, les hommes ne sont pas matière à aller voir un psy pour en parler.. ( viol, inceste, attouchement, toucher érotisé de la petite enfance, vision forcée érotiques, pornographiques, etc.. ) mais aussi : syndrome abandonnique, névrose d'angoisse, compulsion hystérique, etc..
Mais au grand jamais, culpabiliser cette terreur, ce dégoût, ces frayeurs. Ce n'est pas qu'une phobie qui est en scène, c'est le fait même d'être femme.

[Dubreuil]

Hum ! D'un coup plus de réponses à ce sujet ?

[May-Belle]

Personnellement je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites, je vois la visite chez le gynéco exactement de cette façon. C'est d'ailleurs pour ça que je n'y vais pas et que je ne suis pas prête d'y aller.

[Antony]

http://www.allodocteurs.fr/actualite-sa ... 76.asp?1=1

[enora]

Plus exactement
http://www.beautifulcervix.com/cervix-photo-galleries/
Coucou d'IDF Antony.
Mon col et moi même vous souhaitons de joyeuses fêtes

[Antony]

Merci beaucoup ! justement j'avais exploré aussi le lien que tu as posté, et je trouve les femmes encore plus "entrepreneuses" que je ne l'imaginais !
Elles sont géniales quand elles s'y mettent !
Idem pour ce lien ! une idée modeste au départ, qui prend de grandes proportions ......
http://largelabiaproject.org/

Mon regret, c'est qu'il n'y a pas grand chose en français !

Bonne fin d'années à toutes et à tous !
Antony