Oui, il y a de cela...
Encore que condescendance soit souvent donné comme un synonyme de bienveillance alors que je fais une grande différence entre les 2.
Je ne supporte aucune forme de culpabilisation...
En particulier face aux médecins (mes 2 seins...), conséquence (entre autre) de la façon dont ma mère me trainait de toubib en toubib pour me "réparer" alors que le "problème" venait de ma relation avec elle (en particulier pour l'anorexie lorsque j'étais bébé, l'obésité par la suite).
Cela s'arrange progressivement, mais non sans mal. Je suis décidée à m'occuper de moi, mais je n'y arrive que face à des gens avec qui le courant passe...
Le premier cardiologue que j'ai vu m'a clairement et ouvertement considérée comme une irresponsable, tout en m'expliquant que je risquais d'y rester dans les secondes qui suivaient, en m'interdisant toute activité physique (
), et en me prescrivant un traitement qui ne me convenait absolument pas et aggravait plutôt le problème, ce qu'il n'a pas pris la peine de vérifier ne serait-ce qu'en examinant les résultats de l'analyse de sang qu'il m'avait prescrite. C'est un autre cardiologue, vu les jours suivants, qui a relativisé les résultats, recherché la cause, pris en compte les résultats d'analyse, modifié le traitement (et vérifié l'impact), etc.Au niveau des dents, c'est pareil. Le dernier dentiste que j'ai vu m'a également "refroidie" par ses commentaires. J'ai les dents en mauvais état, pour diverses raisons et surtout parce que, jusqu'à l'an dernier, je grinçais tellement des dents la nuit que j'explosais dents et couronnes en céramique. Je me "prépare" à faire réparer tout cela. Mais j'appréhende les commentaires auxquels je vais avoir droit. Responsable, oui et j'assume. Mais coupable, non. Nuance subtile mais fondamentale.
Le problème est vrai avec tous les médecins, du généraliste au gynécologue. La problématique n'est effectivement pas une question de nudité ou "d'exploration" de telle ou telle partie de mon corps, mais bien dans le relationnel.
Pour en revenir à la discussion initiale, face à un gynécologue, je le joue "physique". J'oublie totalement la composante "intime" ou "sexuelle" pour ne plus voir que la composante "biologique". D'ailleurs, je rejoins Antony : la nudité, lorsque l'environnement est "sain", n'a pas d'autre valeur pour moi que celle d'un vestiaire de sport. Il m'est plus facile de me laisser examiner par un gynéco ou de me changer dans un environnement de sportifs, même en présence d'hommes, que de porter certains vêtements moins "couvrants" que je ne le souhaiterais dans d'autres environnements.
