Toc et relations

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petit-pouce28
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Inscription : 05 janv. 2022, 12:27

Toc et relations

Message par petit-pouce28 »

Bonjour à tous,

je n'aime pas étaler ma vie sur des forums mais il se trouve que je suis un peu dans une impasse et je souhaiterai enfin m'en sortir.

Je n'ai pas de souci sur ma sexualité, j'ai toujours aimé les femmes depuis que j'ai compris que je les préférais aux garçons.
En 2012, j'ai rencontré LA copine avec qui j'ai partagé beaucoup de choses et au final entre elle et mon travail, j'ai toujours choisi le travail qui n'était pas dans sa région... Nous avons vécu 6 ans d'amour intense avec des hauts et des bas et puis elle a voulu me rejoindre et j'ai bloqué... parce que même si j'aime les femmes depuis toujours, j'ai du mal à m'assumer dans mon coin perdu... et certains membres de ma famille ne sont pas au courant...

Par mon non choix, elle est partie et notre relation s'est terminée, il y a déjà 3 ans... je pense encore à elle très souvent... mais j'essaye d'avancer comme je peux... Pendant notre relation, j'ai eu des mois et des mois de phobies d'impulsion, j'avais peur de lui faire du mal... grâce à la TCC je suis guérie de tout ça... mais ça m'a bien pompé la vie et fais douter aussi sur mes réels sentiments... Bref je suis guérie de ça...

Mais bon... pour en revenir au départ... j'ai développé un toc de contamination et de propreté abusive quand j'étais au lycée...
l'époque où je me suis rendue compte que j'avais été abusé dans mon enfance par l'un de mes cousins...
Je me suis sentie tellement sale et trompée... enfin voilà... et mon psychisme a rattaché ça au lycée...alors tout ce qui venait du lycée était sale...
CHez moi je ne faisais plus mes devoirs de peur de contaminer la maison, mes parents et ma soeur. ENfin ils ne comprenaient pas mon comportement.
En terminale, deux ans après le début de tout ça, j'ai commencé à aller voir une psy et prendre du lysanxia... Du moment où j'ai eu mon bac et que je suis sortie de ce lycée... tout allait bien mieux... Parce que quand je rentrais chez moi,je me lavais les mains plus d'une dizaine de fois et pour "gagner du temps" je me les lavais même avec de l'alcool à 70°... Un véritable calvaire car je sais pertinemment que je me fais du mal...

Bref, avec mon ex tout allait très bien sur le plan des tocs de propreté...
Et puis j'ai eu la meilleure idée du siècle, un an après notre séparation. Etant en colère contre elle, je me suis dit qu'il fallait que je recouche avec une fille quoi qu'il en soit même si je ne l'aimais pas... alors je suis allée sur les sites de rencontre et j'ai rencontré une fille qui cherchait à vivre sa première fois avec une fille et elle voulait le faire à tout prix chez moi.. je lui ai proposé l'hôtel ou un endroit neutre mais elle n'a pas voulu...

Alors que je venais juste d'emménager, que je n'avais même pas fini de ranger mes affaires, elle a débarqué chez moi.
on a couché ensemble et le truc que je pensais qui n'arrivait dans les films est arrivé. Je voyais la tête de mon ex à sa place... bref... c'était la cata. Puis bon ça m'a passé et nous avons quand même passer un bon moment... je pensais la revoir alors qu'elle était en couple avec un garçon... mais bon je pensais au moins "remettre le couvert" au moins une fois... je ne l'ai jamais revu et je l'ai très mal vécu... comme si on avait abusé de moi encore une fois en plus dans mon chez moi... mon toc est revenu tellement en force que je n'ai meme pas eu le courage de laver les draps qui sont toujours dans ma cave... à attendre que je n'ai plus peur de les laver car dans ma tête, ils risquent de contaminer ma machine à laver et mon autre linge...

Un an s'est passé encore et puis je me suis dit qu'il fallait tout de même que j'avance et que j'essaie d'avoir une vraie relation...
Alors j'ai rencontré ma copine actuelle. Une fille très patiente avec moi, car je lui ai expliqué mon histoire et mon toc de propreté... qui s'est désormais focalisé sur la "mouille"... Alors quand je touche une fille, je me sens sale après, je me desinfecte les mains à l'alcool et je ne mets plus les habits que je portais ce jour là... je reproduis le schéma je mets les fringues dans un sac et dans un coin en attendant que ça aille mieux ou de trouver une solution... donc ma charge mentale est bien élevée... Une fois,elle est venue chez moi, on a pas pu se contenir et on a couché ensemble... après cela j'ai eu des semaines de crises d'angoisse... je me sentais sale et depuis elle n'est pas revenue chez moi... ça fait 6 mois que je suis la seule à faire les allers retours. Malgré tout ça, ma copine veut quand même s'engager avec moi. Moi j'ai moins de sentiments qu'elle en a pour moi... il m'est arrivé encore de rêver de mon ex ces derniers mois... et puis j'ai trouvé un boulot à l'essai dans sa région et j'ai commencé à travailler la bas... une fois la bas j'arrive à gérer mon truc et dès que je rentre chez moi, il faut par contre que je désinfecte tout, je remets mes fringues dans un coin, etc... C'est assez épuisant et je voudrais vivre cette relation pleinement.

J'ai refusé le poste où j'avais fait un essai très concluant avec une belle proposition de contrat à la clé, je reste dans mon travail actuel...
Elle veut vraiment que j'aille habiter chez elle, même si sa région est encore moins peuplé que la mienne... et que j'ai peur de m'y ennuyer au final... Pour l'instant on est en stand by, elle veut que je m'investisse où que je l'abandonne, elle a très mal pris mon refus... parce que je me dis aussi que tant que je reste dans mon appartement où tout s'est passé avec cette fille d'une nuit, je ne pourrais pas être bien et puis j'évite de toucher les choses "contaminées" et tout prend une ampleur sans nom...

Alors j'ai vu des psy et une hypnotiseur, ma psy qui me suivait m'a dit que mon toc n'avait rien à voir avec mes sentiments... et puis j'en ai vu d'autres qui m'ont attesté que comme je pensais encore à mon ex, c'était lié à ça... entre temps, j'ai couché avec d'autres filles et le problème a été le même... certains m'ont dit que je ne l'aimait pas, c'est pour ça que je réagissais comme ça... mais bon j'ai eu du désir pour d'autres filles et tout s'est passé de la même façon... Je voulais avoir votre avis sur la question. Je pense que j'ai besoin encore de temps pour arrêter ce cercle vicieux et m'investir pleinement mais je sais pas si elle aura l'énergie nécessaire pour m' "attendre".

Merci de votre retour par avance.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Toc et relations

Message par Dubreuil »

La phobie est le déplacement d'un traumatisme survenu dans l'enfance dont la personne ne se rappelle plus, mais intuitivement elle ressent toujours le danger et en voulant l'écarter à tout prix, elle "s'invente " une crainte, une peur visuelle, une idée concrète qu'elle PEUT VOIR OU IMAGINER FACILEMENT.
Mais comme l'angoisse ne peut pas passer puisqu'elle ne lutte pas sur la "bonne " cause, elle accentue plus encore sa lutte inutile et cela devient une obsession******
Pour cela il faut retrouver le souvenir masqué quia déclenché le traumatisme.

****** La névrose obsessionnelle est un trouble qui se caractérise par des obsessions et des comportements irraisonnées. Aujourd'hui, on parle davantage de Trouble Obsessionnel Compulsif, connu sous l'acronyme TOC.
Le sujet est soumis à des sentiments, d'idées, de conduites qui s'imposent de façon contraignante et qui l'entraînent dans une lutte incessante et anxieuse. Ces obsessions assiègent le malade, s'imposent malgré lui alors qu'il a conscience de leur caractère pathologique. Ce qui n'est pas le cas dans une psychose.

Les TOC en chiffres
Selon l'Inserm1, 2% de la population est concernée par les Troubles Obsessionnels Compulsifs. C'est la quatrième pathologie psychiatrique la plus fréquente après les névroses phobiques, les addictions et la dépression. Les TOC débutent généralement tôt : dans 65% des cas, ils apparaissent avant l'âge de 25 ans.
La névrose obsessionnelle est difficile à soigner. Elle survient en règle sur une personnalité obsessionnelle, marquée par le souci de l'ordre, la tendance au doute, aux scrupules, aux vérifications.
Souvent les obsessions déterminent des gestes particuliers comme ne pas poser le pied sur les interstices du pavage d'un trottoir ou toucher tel objet au passage. Chez une personne lamba, il s'agit d'un jeu. Mais pour la personne atteinte de névrose obsessionnelle, ce rituel qui finit par s'imposer si puissamment au sujet que celui-ci éprouve de l'angoisse ou un malaise lorsqu'il ne peut le respecter. Il y a une tension psychique.
Les obsessionnels ont parfaitement conscience de leur singularité, de leur ridicule. Ils s'obstinent dans ces rites absurdes afin d'être rassurés.

Les différents types d'obsessions
L'obsession peut faire irruption à tout moment. Le malade ne peut ni l'empêcher d'apparaître, ni la faire disparaître.
Les obsessions sont nombreuses :
Idéatives ou intellectuelles : abstraites et symboliques, elles paraissent absurdes : auto-interrogations, doutes sans fin, répétition de chiffres, de mots... Elles ont l'allure de ruminations mentales, souvent interrogatives, réoccupant sans arrêt le champ de la pensée. Leur contenu peut être une idée concrète (mot, chiffre, objet), mais parfois il s'agit de questions abstraites, métaphysiques, religieuses, morales...;
Impulsives : le plus souvent ce sont des phobies d'impulsion, c'est-à-dire des actes impulsifs que le malade redoute de commettre (actes ridicules, inconvenants, agressifs...). Le sujet ressent à la fois le désir et la crainte de prononcer ou de commettre une obscénité, de se donner ou de donner la mort (infanticide). Mais le passage à l'acte est exceptionnel, sauf s'il est sans conséquence ;

Obsessions phobiques : elles se rapprochent des phobies par leur contenu, mais s'en différencient par l'absence de l'objet phobique. La crainte est spécifique, mais non liée à la présence de l'objet. La pensée de l'objet ou de la situation suffit à entraîner l'angoisse. Le malade par exemple s'interdit de toucher un objet déterminé. Ces obsessions concernent souvent les maladies, les microbes, la saleté, voire le contact. Elles entraînent de nombreux rites de lavage, nettoyage et vérification.

Ces rites sont des moyens de défense contre les obsessions et se répètent de plus en plus jusqu'à devenir invalidants.
Par exemple : Un malade atteint d'onomatomanie ne peut s'empêcher de répéter mentalement les mots. Ou un patient souffrant lui d'arithmomanie ne cesse de se livrer à d'épuisantes opérations de calcul mental.

Les thèmes obsessionnels portent le plus souvent sur :
La religion mais aussi le péché, le sacrilège ;
La protection corporelle, la maladie, la souillure ;
La protection contre les dangers extérieurs avec souvent de l' agressivité ;
L'ordre et la symétrie avec un besoin de classement ;
La perfection et l'exactitude provoquant la honte de ne pas atteindre la perfection ;
Le temps.

La cause probable : un dysfonctionnement dans la gestion des émotions
L'imagerie médicale a permis de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau des sujets atteints de TOC1. Les scientifiques ont remarqué que ces derniers présentent un dysfonctionnement des zones du cerveau impliquées dans la gestion des émotions. Ils ont noté une hyperactivité au niveau des ganglions de base, du cortex cingulaire antérieur et du cortex orbito-frontal, impliqués dans le comportement et la motricité, et pour les deux derniers, la gestion des émotions. Cela pourrait être expliqué par l'activité de neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la dopamine et la vasopressine.

Il est nécessaire de consulter un psychologue comportementalise, ou faire de l'hypnose humaniste pour apprendre à gérer les angoisses liées au TOC et que ce dernier ne soit plus un handicap au quotidien.



CONTRE LES PHOBIES
( Emotional Freedom Techniques)
techniques de liberté émotionnelle

On pourrait dire qu'EFT est une forme d'acupression pour libérer les émotions négatives.
et facile à apprendre qui donne des résultats de longue durée, même permanents et apporte souvent un soulagement là où d'autres thérapies ont échoué.
Cette méthode est utile pour toutes les émotions négatives telles que : tristesse, peur, phobie, colère, dégoût, honte, anxiété, culpabilité, etc...,
et peut également aider à résoudre les problèmes physiques : douleurs, maigreur, obésité, mauvaise image de soi, etc... ou à vous défaire de certaines manies : tabagisme, envies compulsives, se laver les mains souvent, bégaiement,etc

L'EFT nous vient des Etats-Unis. C'est l'aboutissement d'une combinaison de plusieurs découvertes avec dans l'ordre :
L'acupuncture, vieille de + 5000 ans.
La mise en évidence par le chiropracteur George j. Goodheart de la relation entre méridiens, organes et muscles qui a donnée naissance à la kinésiologie appliquée.
La poursuite de ses travaux par le Dr John Diamond qui a mis en évidence et publié le lien qui existe entre émotions et méridiens montrant la corrélation entre santé physique et émotionnelle appelées aussi énergies subtiles.
L'ajout par Roger Callahan, docteur en psychologie, d'algorithmes nécessitant de porter un diagnostic et la présence d'un praticien.
Et finalement le génie de Gary Craig qui a permis de simplifier ces techniques pour rendre la personne en souffrance autonome et libre de décider de se sentir mieux à sa convenance quel que soit l'endroit où elle se trouve, sans l'obligation d'attendre la disponibilité d'un praticien.

L'EFT, comment ça marche ?
Il s'agit de tapoter ou de frotter doucement certains points spécifiques situés sur nos méridiens.
En tapotant ainsi tout en pensant à ce qui nous dérange, on équilibre les méridiens perturbés.
Vous conservez la mémoire de l'évènement qui vous a dérangé, mais n'en ressentez plus la charge émotive qui l'accompagnait.
C'est dire comme cette méthode peut trouver de nombreuses utilisations.
Les enfants l'adorent car elle les aide à gérer de nombreux petits maux au quotidien :
peurs ou phobies( du noir, des araignées, de l'école...), colères, moqueries, anxiété de séparation, pipi au lit,..
Son efficacité est sans pareil pour se débarrasser des craintes , peurs et phobies et d'une rapidité époustouflante.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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