Fantasme fessée

[Dubreuil Nicole]

Nous allons convenir de ceci :
Attendez de revoir votre psy, prenez votre courage à deux mains et dites-le lui. Ensuite, si sa réponse vous convient nous en resterons là.
Si elle ne vous convient pas nous en reparlerons à ce moment là.

[anneclaire]

OK merci pour votre proposition. Je la vois jeudi prochain. Je vous tiens au courant.

[Dubreuil Nicole]

D'accord.
Courage, je penserai à vous !

[anneclaire]

ça y est,j'ai vu ma psy. Des 4 jours qui ont précédés, je n'ai pas cessé de penser à ce moment. Et j'ai réussi à tout lui dire. Je vous dis pas dans quel état, mais c'est fait. Ouf ! J'ai insisté sur le fait que je ne me frappe que depuis que j'ai déposé mon message et que je n'ai pas eu de vrais réponses à mes interrogations. Elle ne m'a pas parlé de transfert. Mais, elle m'a dit qu'elle m'avait expliqué que cela avait un lien avec ma maltraitance, et que souvent, je n'entend pas ou ne peux pa entendre ce qu'elle me dit. C'est vrai que je bloque souvent. Elle a rajouté (et ça ça me rassure bizarrement) que cela fait parti de l'état limite (on avait eu une grande discussion sur ce sujet parce que c'est moi qui lui avais dit que j'étais borderline. Elle n'avait pas trop aimé que je m'étiquette, "trop employé comme fourre-tout" : disait-elle, mais n'avait pas contredit ce diagnostique non plus). Donc, de ce côté-là, je ne me suis pas trompée.
J'ai survécu à la honte que j'éprouve. Elle m'a demandé d'essayer de ne pas me frapper. ET d'ailleurs, que se passe-t-il si je ne le fais pas ? En fait, je deviens encore plus obsédée par mes fantasmes.
Je ne lui ai pas parlé de ce forum, mais, à vous, je peux le dire, je ne m'en suis pas pris à moi depuis que je vous ai lu.

C'est terrible ce que j'ai du mal à dire les choses oralement.J'espère que tout cela va m'aider parce que franchement, je ne pensais pas que j'arriverais à dire tout ça un jour.
Mon seul regret, c'est qu'elle ne soit pas aussi clair que vous dans ses propos. Et là où je ne peux qu'avoir des doutes sur moi, c'est que, peut-être elle l'est, mais qu'effectivement, je ne l'entends pas. D'ailleurs, j'avoue que je ne suis , moi-même pas claire du tout quand je parle à un psy , je bafouille, perds mes idées, suis prise de tiques nerveux que je n'ai pas d'ordinaire et perds le fil de mes idées.
Je l'ai vu aujourd'hui et souvent dès que je sors de son cabinet, j'ai oublié la moitié de ce qu'elle m'a dit. ça a toujours été comme ça même avec l'autre psy. Je n'arrive pas à me détendre.

[Dubreuil Nicole]

Ce n'est pas à vous d'être claire, vous êtes la patiente justement embrouillée qui va voir une psy qui doit être claire pour vous aider à tout débrouiller !

Votre psy n'a pas la formation adéquate.
Si vous le pouvez changez de psy, vous n'avancerez pas avec elle.
Elle vous limite, parce qu'elle est limitée en ayant peut-être pas vraiment fait une psychanalyse personnelle et des études en psychopathologie.

Souvent, quand on sort de chez un psy, on est bouleversé parce que notre inconscient est chamboulé, on a vibré, vécu en symbiose, été " tendu " de tout son corps, de tout son esprit, de toutes ses forces pour bien écouter ce qui se disait, mais encore faut-il que l'interprétation soit adaptée !

Ne vous inquiétez pas, tout ce que vous ne comprenez pas pour le moment, votre inconscient le sait !
On ne va pas en thérapie pour se donner des réponses, mais pour retrouver les bonnes questions qui nous donnent déjà es réponses ( les symptômes ) que nous ne comprenons pas et qui nous rendent malade !

Et franchement on ne demande pas à sa patiente de ne plus se frapper, puisque justement la patiente vient parce qu'elle ne peut pas s'empêcher de se frapper parce qu'elle ne sait pas pourquoi elle se frappe.
Dans l'histoire, la plus ignorante des deux.. il me semble que c'est votre psy !

[anneclaire]

je ne sais pas quoi dire. Je ne me vois pas recommencer encore une troisième fois à me raconter.ET puis, qui est compétent, comment le savoir ?

[anneclaire]

Je suis désemparée. Je n'ai pas le courage pour l'instant de partir. Je ne sais plus quoi penser. J'ai relu votre message plein de fois espérant y trouver d'autres phrases, mais, peine perdue. Existe t il une façon particulière de dénicher le psy qui convient à telle personne, telle pathologie ? Sinon, c'est une question de loterie, de hasard !
ça m'attriste de penser qu'encore une fois , je me serais trompée de personne. Elle m'a pourtant aidée, notamment à extérioriser mes pensées dans mes contacts avec les autres (collègues y a personne d'autre). Je me suis attachée comme d'hab' Je suis lasse. Merci encore pour vos éclaircissements même si ça fait mal.

[Dubreuil Nicole]

Nous ne rencontrons pas les gens par hasard.
Vos chemins se sont croisés et vous êtes allée chez elle pour recevoir à la mesure de ce que vous demandiez.
Elle vous a donné ce qu'il y avait à vous donner à ce moment là et maintenant il faut avancer ailleurs. C'est cela la vie, faite d'avancées, de blocages, de frustrations et d'espoirs.
Vous n'êtes plus obligée de raconter la fessée, vous savez maintenant ce que cela veut dire et qu'il vous reste juste à travailler votre tendance à la culpabilité. Et que vous pouvez même l'intégrer dans vos ébats amoureux si cela vous fait plaisir parce que vous assumez sa raison d'être.
Dans la résolution d'un symptôme, ce qui est important c'est pourquoi il est là, et vous le savez maintenant.
Vous êtes prête maintenant à travailler le vrai questionnement, enfin, de VOTRE PROPRE DESIR.
Et cette expérience avec votre psy, qu'il faut considérer comme déterminante, ( à part sa difficulté à vous laisser partir ), vous ouvre grandes les portes sur le travail de votre indépendance vis à vis du passé.
Vous êtes près de votre vérité, de la sortie de vos angoisses. Ne vous découragez pas.
Vous verrez que votre prochain choix sera à nouveau à la mesure de ce que vous êtes devenue maintenant, vous aurez une VRAIE PAROLE.
Il n'y a pas de " truc " pour savoir si c'est un bon ou un moins bon psy. Mais la plus élémentaire des prudences veut que l'on fasse sa petite enquête autour de soi pour connaitre la " notoriété ", le bouche à oreille, et vérifier si le thérapeute possède vraiment les qualifications qu'il prétend.
Faites maintenant confiance à votre instinct, à vos perceptions, à votre intuition pour le prochain ou la prochaine.
Allez à une première séance avec l'un, puis avec un autre, etc.. testez l'empathie, si sa personne vous inspire confiance, si vous avez une agréable impression.
Et normalement, chez les psychanalystes les 3 premières séances sont gratuites ou discutables sur le prix, pour que patient et thérapeute l'un réfléchissent à leur désir de travailler ou non ensemble.

Mais surtout, faites votre choix sans aucun état d'âme, il s'agit de la vôtre !

Tenez-moi au courant si vous le voulez.
Bien à vous

[anneclaire]

Merci encore. Je ne sais pas si je changerais de psy. Mais, ce qui est sur c'est que ce dialogue m'a non seulement enrichie, mais m'a permis d'oser parler plus vrai sans soute. Une nuit seulement est passée de puis ma séance d'hier où j'ai totalement craqué, et j'en ressens un mieux être. C'est déjà énorme pour moi ! Je ne sais pas ce que je déciderais demain. Qui sait ? Mais, vous m'avez apporté beaucoup.

[JOE]

bonsoir ,
c'est un fantasme que j ai aussi présent ma mère ne me l'a jamais donné c'est une femme douce ,alors peut etre que je cherche son opposé une femme autoritaire je me pose la question