Mal-être - consulter ?

[Syble]

Bonjour,
Je vis à l’heure actuelle avec un mal être continuellement présent, et ce depuis l’âge de 12 ans environ. J’ai 21 ans.
Je cherche des conseils pour arriver à vivre de manière plus apaisée.

Avant mon entrée au collège j’avais une vie sociale presque normale, bien que je commençais déjà à ne plus me sentir à ma place. Je peine à déterminer quelles sont les causes réelles de ce sentiment d’étrangeté, si cela provient de mon vécu ou de ce que je suis fondamentalement. Il y a des périodes où je vis un peu mieux ce sentiment d’étrangeté mais j’en reviens toujours à cet mal-être.

Je suis passé par plusieurs phases durant lesquelles je me suis construit à l’écart des autres adolescents de mon âge et mon anxiété sociale a grandi. Je ne sais pas si c’est un fait réel ou si c’est mon perfectionniste et mon manque accru de confiance en moi mais j’ai parfois l’impression d’avoir un déficit intellectuel au point de vouloir passer un test de QI. J’ai toujours tenté de comprendre ma personnalité. En fouillant dans mon passé, j’ai essayé d’avoir un regard critique sur la personnalité de mes parents et l’éducation reçue, j’ai questionné l’impact de mon adoption et du contexte de ma naissance (sur le papier, je serais issu d’un viol), du comportement maltraitant de l’une de mes nounous vers 3 ans, ou encore l’impact de la société à travers mon orientation sexuelle ou mes origines ethniques. J’ai un besoin immense de comprendre pourquoi je suis comme ça et pourquoi j’ai sensation de ne pas fonctionner comme les autres.

Je pense être atteint de dermatillomanie et de trichotillomanie. J’ai des comportements alimentaires malsains qui selon les périodes a pu s’apparenter à de l’anorexie, de l’orthodoxie, du CHST (macher-cracher), j’ai eu une période où j’ai probablement été atteint du trouble de référence olfactive. J’ai une forme d’addiction à la nourriture et à la consommation de pornographie. Je suis anxieux social. J’ai une peur démesurée de l’échec ce qui se manifeste dans mes études qui et qui prend le peu de place que les choses citées précédemment de prennent pas encore. En somme, je vis dans un sentiment d’anxiété permanente. Parfois je le vis pleinement et d’autres fois il se manifeste à travers certains comportement.

J’ai l’impression que tout cela me permet de dissimuler mes angoisses profondes que ce soit ma solitude ou mes complexes d’ordre physiques et mentaux. Cela fait un éternité que je vis avec la peur d’être une mauvaise personne, que tout le monde me déteste..
J’ai conscience que tout cela fait de moi quelqu’un de très autocentré. D’une part c’est plus fort que moi et d’autre part mon isolement social est tel que j’ai peu de personnes auxquelles me référer en dehors de mon copain et de ma famille - avec laquelle je communique peu sur cet aspect de ma vie.
Depuis le collège je tente de me reconnaître dans certains profils tels que le syndrome d’asperger, le HPI, ou encore la perversion narcissique, le trouble de la personnalité évitante, déficience intellectuelle.. Ce n’est évidemment pas fondé sur de réelles connaissances en psychologie mais ce besoin de mettre des mots concrets sur ce que je suis déborde.

Mon questionnement actuel concerne la consultation chez un psychologue. J’ignore si je dois y aller en attendant qu’on pose un diagnostiques, même si dans tous les cas le but est d’aller mieux, prendre confiance en moi etc. J’en ai déjà vu deux auxquelles je n’ai pas réussi à m’ouvrir. La dernière avait une approche plutôt psychanalytique et je me demande aussi quelle approche me conviendrait le mieux.. si,cela importe vraiment. Cette même psy m’avait recommandé de consulter en emménageant dans la ville de mes études, voire de consulter un psychiatre pour traiter mon mal-être si mes souvenirs sont justes - choses que je n’ai pas faite.

J’aimerais juste pouvoir vivre plus normalement. Avoir une vie plus simple, apaisée dans mon rapport à mon physique et à mon mental. Surmonter mon anxiété sociale et ne avoir la sensation d’être en décalage ou au moins de savoir pourquoi je le suis.

Je m’excuse pour la taille de cette publication.
Merci de m’avoir lu.

[Dubreuil]

Si vous avez la possibilité de régler une séance de 60 euros par semaine durant un mois, vous devriez faire une thérapie de visu, ou par visuo conférence avec un(e) professionnel-le) hypno humaniste.
La THERAPIE HUMANISTE
( ou l'hypnose humaniste )


*** En l'espace de quelques années seulement, l'hypnose thérapeutique a gagné ses lettres de noblesse. Désormais bienvenue dans les hôpitaux et les maternités (où on l'utilise pour lutter contre la douleur, par exemple), les patients font également appel à elle en complément de traitements allopathiques, dans le cadre de certaines pathologies : fibromyalgies, cancer, sclérose en plaques...
Si l'hypnose thérapeutique la plus connue reste l'hypnose ericksonienne (du nom de son fondateur, Milton H. Erickson), des « variantes » existent : c'est le cas de l'hypnose humaniste.

1-Pendant une séance, ON EST 100 % REVEILLE
C'est « la » différence principale qui existe entre l'hypnose ericksonienne et l'hypnose humaniste : pendant une séance d'hypnose humaniste, la personne reste 100 % consciente. On parle même de « conscience augmentée » !
« Les fondateurs de l'hypnose humaniste ont fait une expérience très simple, raconte Louis Monnier. Ils ont essayé de « réveiller » une personne se trouvant déjà dans un état « normal » (ou « état ordinaire de conscience »), en utilisant les techniques habituellement employées en hypnose ericksonienne. » Surprise : la personne est entrée dans un état de transe un peu différent, caractérisé par une conscience d'elle-même plus importante.
« Concrètement, alors que pendant la transe ericksonienne, on se sent un peu pâteux, un peu engourdi, pendant une transe humaniste, on se sent au contraire en pleine forme. Comme si on venait de se réveiller ! »

2 - On peut travailler sur tous les problèmes... ou presque
« L'objectif de l'hypnose humaniste, c'est surtout de stimuler les mécanismes d'auto-guérison du corps, de l'âme et de l'esprit. De comprendre tous les « nœuds » qui nous empêchent de fonctionner correctement, puis de les démêler »
Bien sûr, l'hypnose humaniste ne traite pas les problèmes mécaniques (fractures, arthrose, ostéoporose, tendinite, maladie virale...). En revanche, elle peut soulager la douleur et même aider à renforcer les défenses immunitaires de l'organisme pour favoriser la guérison. « On utilise aussi l'hypnose humaniste pour le développement personnel et le coaching professionnel : c'est une approche thérapeutique qui permet de mieux gérer ses émotions et son comportement. » Ou encore de trouver l'amour, de réussir sa carrière, de résoudre un conflit familial...
Cependant, l'hypnothérapeute précise quand même que « l'hypnose ne se substitue à aucun avis ni traitement médical. Les traitements en cours ne peuvent et ne doivent être suspendus que sur recommandation expresse du corps médical, même si vous constatez une amélioration au cours ou après vos séances d'hypnose. Les troubles psychologiques graves relèvent du domaine de la psychiatrie et ne peuvent, en aucun cas, être traités par l'hypnose. »

3 - « Les symboles, c'est le langage de notre inconscient ». C'est là qu'intervient l'anamnèse : cette longue discussion préliminaire permet à la personne de bien comprendre le contexte de sa problématique, afin de pouvoir se la représenter de façon symbolique pendant la phase d'hypnose. En clair, il s'agit de répondre à la question : « votre mal-être, vous le décririez comment ? » Ça peut être une boule noire, des piquants, une flamme brûlante... « C'est exactement la même chose que dans les contes de fées : le loup représente le masculin sauvage, par exemple. En langage symbolique, cela traduit une peur, une blessure... »
Ensuite, l'hypnothérapeute réutilise ces symboles pour nous permettre de communiquer avec notre « moi intérieur » : il s'agit alors de modifier (de « soigner ») ces représentations intérieures pour aller mieux... en profondeur !

4 - C'est le patient qui fait tout le travail
« Lorsque vous faites une séance d'hypnose ericksonienne, vous laissez les clés de votre inconscient à l'hypnothérapeute : vous êtes plutôt passif.
En hypnose humaniste, c'est l'inverse : c'est vous qui agissez. L'hypnothérapeute n'est qu'un guide, chargé de vous ouvrir les portes de votre esprit. »
Concrètement, c'est un peu comme un voyage intérieur : par la parole, l'hypnothérapeute guide la personne dans différents environnements imaginaires et symboliques, mais c'est cette dernière qui va réaliser mentalement certaines actions pour résoudre son problème.
Mieux encore : après 1 ou 2 séances, la personne peut réutiliser ce qu'elle a appris pour continuer à changer par elle-même. C'est l'autohypnose !

5 - Ça se rapproche de la méditation de pleine conscience
« L'état de conscience augmentée que l'on atteint lors d'une séance d'hypnose humaniste est proche de celui que l'on expérimente pendant une séance de méditation de pleine conscience ».
L'objectif n°1 de l'hypnose humaniste est d'amener la personne à prendre conscience d'elle-même, en lui permettant de communiquer avec son inconscient et sa conscience supérieure (ou conscience majuscule)
D'après Louis Monnier, « notre esprit, notre corps est comparable à une maison. Quand on ne la regarde pas, le temps fait son œuvre : elle se fissure, se ternit. En revanche, il suffit de porter son attention sur cette maison, en conscience, pour qu'elle commence à s'auto-réparer »

[Syble]

Bonjour,
Merci pour votre réponse et cette explication détaillée. Je pense comprendre à peu près ce dont il s’agit, en revanche, puis-je vous demander pourquoi me diriger vers cette méthode plutôt qu’une autre dans ma situation?
Merci.

[Dubreuil]

Parce qu'à mon avis de psy, c'est la plus douce et la plus respectueuse des thérapies comportementales, ou la personne est très vite au coeur de ses émotions et comprend aussi vite comment elle peut contribuer à son équilibre sans être gouvernée ou influencée.
De simples entretiens sans cette technique particulière pourrait plus vous angoisser que vous libérer.