Angoisse peur refuge dans la voyance !!

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Fifiriri 68
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Angoisse peur refuge dans la voyance !!

Message par Fifiriri 68 »

Bonjour a tous
Je souffre de dépression depuis de longues années. Et malgré des traitements anti dépresseurs et des thérapies je ne suis pas aujourd'hui complètement guérie. Peut être que je n'ai pas trouvé le bon thérapeute ??
Je ne sais pas vraiment quand cela a commencé je pense déjà a l'arrêt du tabac j'ai été très sensible, j'ai commencé à être angoissée et puis mes fils m'en ont fait voir (échec scolaire pour tous les deux problème avec la justice pour des délits mineurs) et je me suis trouvée a gérer les conflits entre mon mari et les enfants et je.oense que toutes ces années de conflits de galères avec mes enfants mont épuisée physiquement j'ai pris beaucoup de poids et moralement. Aujourd'hui ils ont 27 et 24 ans et une situation professionnelle mais j'ai tout le temps peur . Peur qu ils soient au chômage peut qu'ils tombent sur une fille mal attentionnée comme ce qui est arrivé a mon fils aîné qui s'est fait prendre toutes ses économies par une fille avec qui il était en couple. Mon autre fils est soldat et termine son contrat en novembre il veut tenter les épreuves pour entrer dans les forces spéciales et j'ai peur qu'il y.arrive pas alors pour toutes ces angoisses que j'ai en permanence je fais régulièrement appel a une voyante et je sais pas pourquoi je n'arrive pas a prendre du recul par rapport à mes enfants. Je voudrai vivre ma vie être heureuse dans tout le temps m'inquiéter pour leur vie !! J'ai besoin. D'aide pour comprendre pourquoi je me comporte ainsi surtout que ce c'est pas l éducation que j'ai reçue mes parents m ont laissé gérer ma vie. Cela me ronge de l'intérieur , peut être que je n'ai pas confiance en mes enfants ils m ont tellement déçue. J ai eu mon premier enfant a 23 ans et le deuxième a 26 ans je rêvais d avoir une famille unie soudée avoir une certaine complicité avec mes enfants et rien de tout cela s'est réalisé !! IL m'arrive même de penser que j'aurais du ne pas avoir d'enfant que je suis pas assez forte pour être mère. J'ai eu beaucoup de désillusion ! Je commence depuis peu a avoir un dialogue avec mon fils aîné qui s'ouvre à moi mais mon autre fils qi est militaire il ne se passe rien il est fermé au dialogue et c'est pire depuis qu'il est dans l'armée. J'ai besoin d'aide et de conseil s'il vous plaît aidez-moi à comprendre et a aller de l'avant. Merci beaucoup
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Angoisse peur refuge dans la voyance !!

Message par Dubreuil »

Vous avez eu ces deux enfants avec un partenaire.. alors où est ce papa ? C'est à lui de vous épauler, et il est la référence capitale, un homme face à deux futurs hommes, et à l'adolescence l'identification masculine est primordiale.

Déjà ce petit rappel, autant valable pour votre propre histoire, que pour comprendre que vos fils sont maintenant autonomes ,et normalement indépendants, c'est à eux de "faire leur vie" :
On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise. Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'ême.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire.
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, parallélement à la venue d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques. Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc vivant.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre choses.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu. En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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