Agoraphobie du jour au lendemain

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Raph1984
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Re: Agoraphobie du jour au lendemain

Message par Raph1984 »

Vous parlez de certaines choses donc je pose les questions. Et après vous vous permettez de répondre par "vous êtes un grand garçon" mais franchement 🤦...
Il vaut mieux s'abstenir de commentez si c'est pour faire ce genre de réponse... n'est-ce pas 😄
Dubreuil
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Re: Agoraphobie du jour au lendemain

Message par Dubreuil »

Désolée, il me semblait que vous étiez un adulte en capacité de surfer sur internet pour avoir les réponses communes que vous cherchiez.
Commencer aiguiser sa curiosité sans attendre que ce soit l'autre qui donne toutes les réponses, comme un petit enfant assisté, est, à mon avis, un pas très important vers l'indépendance.
Il aurait été impliquant pour vous, de lire d'abord ce qui vous interesse, pour que nous puissions ensuite en débattre en connaissance de cause.
J'en déduis donc que votre "agoraphobie" est un élément important de la dépendance que vous donnez aux évènements passés sans avoir cherché à bien y réfléchir, pour trouver en vous-même, vos propres potentialités d'énergie psychique.
Si vous êtes attentif à ce qui ne vous concerne pas uniquement dans votre problématique, une fois votre indignation dépassée, lisez les réponses que j'ai déjà données à ce sujet dans mon post : Urgent, c'est le tournant de ma vie.
D'autre part, je vous informe que je ne reçois pas de patients, via Centreaide, Je réponds donc, ponctuellement, en fonction des situations.
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Dubreuil
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Re: Agoraphobie du jour au lendemain

Message par Dubreuil »

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie
Message par Dubreuil » 22 janv. 2021, 13:36

LE PSYCHOTHERAPEUTE

Devenir psychothérapeute nécessite une formation post-universitaire. Aujourd'hui réglementé, bien que controversé, le titre de psychothérapeute est permis pour les psychologues et médecins ayant respecté certaines conditions (une formation théorique et clinique suffisante, avoir suivi une psychothérapie personnelle etc.). Cependant, le psychothérapeute est davantage une position transférentielle qu'un titre. Le psychothérapeute est la personne à laquelle un patient attribue un savoir sur lui-même et qu'il vient chercher auprès de lui.
Le psychothérapeute va suivre son patient tout au long de sa psychothérapie, laquelle est une méthode pour aider l’individu à résoudre ses problèmes. Comme il existe de nombreux types de psychothérapie, il existe également différents psychothérapeutes. Ainsi, les pratiques et approches peuvent différer d’un psychothérapeute à l’autre. Cette diversité dans les approches doit être bien connue du patient, afin que lui même se dirige vers le spécialiste qui lui correspond et qu'il puisse s'investir pleinement dans sa démarche.

LE PSYCHIATRE
*** Si le psychiatre ne justifie pas d'une formation de PSYCHOLOGUE ou de PSYCHANALYSTE, il est déconseillé de s'adresser à lui pour une thérapie.

Le psychiatre est un médecin qui a opté, lors de son cursus de formation de médecine, pour la branche médicale de la psychiatrie. Cette spécialisation vise à lui donner des connaissances sur les maladies mentales et sur les traitements chimiques appropriés. Une fois diplômé, le psychiatre peut prescrire des médicaments aux patients afin de le soulager, sans pour autant le soigner. Pour cela, il orientera ses patients vers un psychothérapeute ou un psychanalyste.
Le psychiatre n’est pas formé à la psychothérapie ni à la psychanalyse dans le cadre de son cursus. De même que le psychologue, le psychiatre peut se former à la psychanalyse et à la psychothérapie dans une école spécialisée qui lui permettra d’occuper la position de psychothérapeute et de psychanalyste.
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Dubreuil
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Re: Agoraphobie du jour au lendemain

Message par Dubreuil »

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie
Message par Dubreuil » 07 mars 2021, 14:09

DIFFERENCE ENTRE PSYCHOLOGIE ET PHILOSOPHIE

On cherche tous quelque chose. Bien souvent le pouvoir, l’amour, l’argent, le succès, en se disant que ça nous rendra heureux. Mais, il y a une chose que l’on cherche et que l’on a du mal à nommer : c’est la paix. Être en paix avec notre passé, notre futur, nos peurs et nos angoisses. Voilà ce qu’on veut réellement : être en paix avec nous-même.

Face à cette quête de paix intérieure, il y a deux types de comportements : il y a ceux qui se laissent aller, qui ne se posent pas vraiment de questions sur leur condition, leurs problèmes. Ils se contentent de combler leurs désirs pour ne plus penser à ce qui les torturent.
Et il y a ceux qui réfléchissent. Ceux qui se posent des questions sur eux-mêmes, ceux qui veulent savoir comment ils fonctionnent pour comprendre leurs émotions, leurs peurs pour les apprivoiser et les maitriser.
La philosophie et la psychologie sont des remèdes pour apprendre à mieux se connaître et exterminer nos démons intérieurs.

Psychologie : signifie littéralement : « la science de l’âme ». Il s’agit donc de l’étude des comportements et des pensées. Elle permet de comprendre les idées, sentiments, la manière d’agir et de penser d’un individu.

Philosophie : signifie littéralement : « l’amour de la sagesse ». Il s’agit d’une discipline qui questionne et qui interroge le monde et l’existence humaine.

Dès l’Antiquité, les philosophes se sont penchés sur la connaissance du monde, amenant réflexions sur la morale, l’existence humaine, le désir, la quête du bonheur et la sagesse.
La psychologie a longtemps été considérée comme une branche de la philosophie. Il faudra attendre le XVIIIe siècle, pour que la psychologie devienne autonome, grâce à l’université et à Wolff qui, en 1732, distingue la psychologie empirique de la psychologie rationnelle .
Elle sera ensuite reconnue comme science à part entière dans les années 1870, avec les premières publications scientifiques.

L’histoire de la psychologie s’inscrit dans l’histoire de la philosophie, et en cela, la psychologie va reprendre les grandes questions des philosophes et y répondre de manière scientifique. Mais elle va surtout se concentrer sur le rapport fondamental de l’homme à soi.

LA PSYCHO
On vous dira d’aller voir un psychologue si :
Vous avez des difficultés dans vos relations personnelles
Vous avez un mal-être, des peurs, des angoisses, du stress, un coup de déprime, ou une mauvaise estime de vous-même
Vous êtes dans une situation douloureuse (deuil, séparation, maladie, traumatisme ancien ou plus récent, échec…)
Vous voulez faire le point sur votre vie, accroître vos potentialités, apprendre à mieux vous connaître (dev perso)

LA PHILO
On ne vous dira que la philosophie ne soigne pas les traumatismes ou les troubles psychiques. Elle apaise. Voilà tout.
Elle apaise car elle sert à comprendre le monde. Elle fait réfléchir, et répond aux grandes questions que l’on se pose tous sur l’existence (le sens de la vie, le monde, l’amour, le bonheur, les relations humaines, nos faiblesses, nos peurs, et j’en passe). Car ces questions, des philosophes y ont déjà pensé bien avant nous. Il y a 2 500 ans. Et en lisant leurs expériences, leurs réflexions, leurs pensées, eh bien, on comprend ce qui nous arrive et on a moins peur.

Alors, c’est quoi leurs différences en vrai ?
1) D’abord, la psychologie est essentiellement centrée sur le “moi”. Elle cherche à comprendre les failles, les problèmes et les troubles du patient.
La psychologie invite le patient à regarder en arrière ; à fouiller dans son enfance, à se souvenir d’un évènement qui serait l’origine d’un traumatisme. Elle cherche à guérir le passé.

2) Les domaines concernés par la philosophie sont bien plus larges : elle traite de l’homme en général, mais elle se demande aussi ce qu’est le monde, Dieu, les autres, la vie, le bonheur…
La philosophie ne guérit pas le passé. Elle permet, grâce à la rencontre des philosophes d’il y a 500 ou 2500 ans, de penser autrement, de ne pas rester bloqué sur des idées/pensées qui nous font du mal. On en découvre d’autres qui nous correspondent et on agit en fonction de celles-ci. En ce sens, la philosophie nous donne les clés pour agir, et pour prendre notre futur en main et redevenir maître de son destin.
Etre philosophe, c’est vivre et agir d’une certaine façon, celle qui nous convient pour tendre vers le bonheur et la sagesse.
La philosophie doit avant tout être un véritable art de vivre.

Le psychologue est celui qui étudie l’âme, pour soigner les traumatismes psychiques
Le philosophe est celui qui, à travers la connaissance, cherche la sagesse.
Les deux disciplines peuvent aider considérablement au quotidien.
Quoi qu’on en dise, elles semblent répondre au fameux : “connais-toi, toi-même” socratique. Apprendre à se connaître, pour maitriser nos failles, nos peurs, nos émotions et nos réactions. Mais aussi, pour être heureux avec les autres.

MAIS IL FAUT ETRE REALISTE
Il existe deux genres de troubles :
1) les traumatismes, qui relèvent de la médecine/science/psychologie pour être réellement guéris
2) et les petites inquiétudes qui nous touchent tous. Ces petites inquiétudes là, la philosophie peut les soigner. Mais son pouvoir s’arrête là.
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Re: Agoraphobie du jour au lendemain

Message par Dubreuil »

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie
Message par Dubreuil » 06 janv. 2019, 19:45

LES PSYS NE SONT PAS LA POUR CHOUCHOUTER LES PATIENTS

Ce que l'on perçoit maintenant, et de plus en plus de la part des psys, ce sont des promesses de confort et de bien-être frisant parfois l’injonction.
Ces discours naissent des transformations sociétales: culture du self-care et du «soi» tout seul qui donnent une société horizontale… en perte de liens et de sens. Paradoxalement, en culpabilisant tous ceux qui n’arrivent pas à aller bien, être «normés», «performés», et cela génère chez beaucoup de la culpabilité, de la frustration et, donc, du mal-être.

C’est en effet beaucoup plus facile d’aller vers une promesse de confort ! Mais celle-ci n’est qu’un escamotage, car en réalité dans une thérapie cocooning on apprend à aller bien sans savoir pourquoi on va mal.
Le mode d’emploi qu’on n’y apprend ne peut durer qu’un temps. Car l’on y dénie ce mal-être et ce non-sens qui font partie de notre condition humaine.
Quand un tsunami se produit, on se cogne au «hors-sens». La psychanalyse, elle, propose de «faire avec», de savoir quoi faire de ce non-sens qui parfois surgit dans nos vies. Cela, c’est pérenne.

Dans l’éthique même de la psychanalyse, il est demandé à l’analyste de renoncer à toute position de maîtrise, voire de savoir, car nous faisons du «sur-mesure», chaque analysant étant orienté vers sa plus grande singularité. C’est elle seule qui relance son désir. Concernant le cadre, le fait que les fauteuils soient souvent distants les uns les autres ou que l’analyste soit assis derrière le divan retire tout support du regard. Les modalités d’une séance, tenue ou pas par «l’horloge», nous amènent parfois à interrompre de manière rude l’analysant. Quant au coût financier des séances, il nous empêche aussi d’être dans la gentillesse. Tous ces éléments permettent sans aucun doute de bousculer gentiment le patient. Cela seul l’aide à se construire autrement.

En même temps, beaucoup parlent de l’empathie nécessaire pour réparer les ravages de la froideur de certains psychanalystes…Pourquoi ?
Parce que l’empathie étymologiquement signifie à la fois «souffrir avec l’autre», ce qui serait dangereux dans le cas d’une séance ; ou encore «se mettre à la place de l’autre», ce qui est à la fois impossible et impliquerait qu’on n’accueille pas cette personne dans sa singularité. Il y a un risque de «miroir» dans l’empathie qui empêche le rapport dissymétrique entre patient et analyste.
Alors, se garder de la «fureur de guérir».
Savoir que nous ne sommes pas là pour «chouchouter» les patients ; que ce n’est pas en visant le «mieux-être» qu’on va l’atteindre.
Enfin, le psychothérapeute ne doit être ni un «sachant», ni un «gourou». En psychanalyse, celui auquel on suppose du savoir, c’est le patient lui-même.
Car iI faut toujours se méfier des bonnes âmes qui veulent le bien d’un autre… essentiellement selon leur propre définition de ce qui est bien !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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