combattre l'anxiété sociale

[Julie74]

Bonjour,
Je m'appelle Julie, j'ai 23 ans et je pense avoir un problème d'anxiété sociale qui me fait beaucoup souffrir depuis mes 10ans à peu près. Etant étudiante, il est difficile pour moi d'aller voir un psychologue, j'espère que quelqu'un ici pourra m'aider.

Pour vous expliquer, j'ai un gros problème de confiance en moi mais uniquement vis à vis de ce que les gens pensent de ma personnalité. Je n'ai pas de problème de confiance au travail, ou sur mon physique ... A chaque fois que je suis en groupe j'ai peur de parler, car je pense toujours que ce que je vais dire est inutile, ou pas drôle ... Et dès que je parle quand même, je stresse vraiment. Et ce encore plus quand j'ai vraiment envie de plaire à des personnes. Je stresse quand je vais me retrouver seule avec quelqu'un, j'ai peur de ne pas savoir quoi dire, même mes bons amis. Les seules personnes avec qui je suis bien sont ma famille et mon petit ami (bon j'en ai plus maintenant). En faite uniquement les gens que je sais qu'ils m'aiment. J'ai tout le temps besoin de savoir si les gens m'aiment bien ou pas, parce que j'ai toujours l'impression qu'il n'y a aucune raison de bien m'aimer : je ne me trouve pas drôle, je fais une fixation là dessus, comme si pour que les autres personnes m'apprécient, il faut que je sois drôle. Dès que j'ai l'impression qu'on me rejette, je me referme complètement, et j'ai de la haine envers ces personnes.
Ce problème me pousse à la dépendance, particulièrement à l'alcool et le cannabis. Quand je ne me sens pas bien, dans des états "personne ne m'aime, je suis nulle", j'ai juste envie de me détruire alors je bois beaucoup, beaucoup trop. Ou alors juste parce que je sais que je n'ai plus de problème de confiance en moi quand je suis ivre, je bois à chaque soirée, mais je ne me rend que rarement compte du seuil où il faut que j'arrête de boire, et je fais alors souvent n'importe quoi et de regretter le lendemain. Souvent il m'arrive de me mettre dans des situations de danger, juste pour voir si quelqu'un se soucie de moi.

Quand je repense à mon enfance pour essayer de comprendre pourquoi je suis comme ça, je me dit que c'est peut être parce que quand j'avais environ 8 ans, 2-3 fois, des filles de ma classe disaient à tout le monde qu'il ne fallait plus me parler, et pendant plusieurs jours donc personne ne me parlait, mais en plus tout le monde se moquait de moi. Je n'ai jamais su pourquoi j'étais la seule à qui elles ont fait ça. Pourtant je ne suis pas le stéréotype de la tête de turque moche et faible de caractère. Par la suite au collège, ça m'ait arrivé quelques fois que des "amies" me disaient :"ah en faite t'as jamais été ma copine, je te prenais comme un bouche-trou". J'ai toujours eu des amis, et ma soeur aussi que les autres préféraient, qui avaient tous les garçons autours ...

Du coup ça me rend vraiment presque dépressive parfois, ça m'embête, j'aime être avec mes amis ... j'aimerais bien ne plus être anxieuse quand je suis avec eux.

Si quelqu'un peut m'aider à combattre l'anxiété sociale, je lui en serait très très reconnaissante, merci d'avance.

[onlylonely]

Bonjour,

en te lisant, je me suis reconnue...

A chaque fois que je suis en groupe j'ai peur de parler, car je pense toujours que ce que je vais dire est inutile, ou pas drôle ... Et dès que je parle quand même, je stresse vraiment. Et ce encore plus quand j'ai vraiment envie de plaire à des personnes. Je stresse quand je vais me retrouver seule avec quelqu'un, j'ai peur de ne pas savoir quoi dire, même mes bons amis. Les seules personnes avec qui je suis bien sont ma famille et mon petit ami (bon j'en ai plus maintenant). En faite uniquement les gens que je sais qu'ils m'aiment. J'ai tout le temps besoin de savoir si les gens m'aiment bien ou pas, parce que j'ai toujours l'impression qu'il n'y a aucune raison de bien m'aimer : je ne me trouve pas drôle, je fais une fixation là dessus, comme si pour que les autres personnes m'apprécient, il faut que je sois drôle. Dès que j'ai l'impression qu'on me rejette, je me referme complètement, et j'ai de la haine envers ces personnes.

Moi aussi, je suis comme toi... mais, je ne fume pas de cannabis, ni ne boit d'alcool.. J'ai 30 ans et je suis mère de 2 enfants...

Etant plus jeune, je ne savais pas mettre un nom sur mon malaise... et je pense vraiment être anxieuse sociale : j'ai envie d'avoir des amis/es, mais je ne sait pas comment aborder les gens et me méfie beaucoup des autres.
Moi, ce sont certains membres de ma famille qui m'ont beaucoup fait souffrir en me critiquant dans le dos, en me rabaissant tout le temps...
Les personnes avec qui je me sens moi-même ce sont mon mari et mes enfants... Ayant été enfermée dans le cocon familial (parents strictes, pas le droit d'avoir des amis, de sortir, d'avoir un petit ami, .. une vie sociable quoi...), au jour d'aujourd'hui, mon passé m'a rattrapé et je suis bloquée par ce manque d'affection et méfiance des autres... C'est paradoxal, mais c'est ce que je suis vraiment...

Je suis mère au foyer mais je désire hardemment retrouver un boulot mais, je suis bloquée par mon anxiété car peur d'avoir des collègues désagréables, des gens qui ne me comprennent pas et me prennent pour une asociable... Mon blocage prend des proportions énormes, j'ai peur de conduire, peur de gêner les autres conducteurs, ils sont tellement agressifs les gens de nos jours...

Enfin bref, il faut que tu te soignes le plus tôt possible car tu vas gâcher ta vie comme moi...

Pour la voiture, je dépends trop de mon mari, car j'ai peur de mal faire ou de faire un accident ou qu'on me fonce dessus...

Je n'ai aucun amis/es, mon seul ami c'est mon mari et mes enfants...

Souvent je me demande ce que je vais devenir quand mon mari ne sera plus de ce monde et que mes enfants partiront faire leur vie... Je serais seule, seule au monde...

Je compte aller consulter un psy à la rentrée, une fois que mon fils sera rentré à l'école... Ca prendra du temps mais ça prendra le temps qu'il faudra, pourvu que je "guérisse".

En tout cas, je te souhaite toute les chances de ton, côté et réfléchis bien à te soigner pour ne pas gâcher ta vie alors que c'est les autres qui te la gâche...

Bonne journée!

[darian]

Je me reconnais aussi dans ce que tu dis. J'ai souvent l'impression d'être le seul comme ça. Je trouve que les gens comme nous devraient prendre contact et parler de nos expériences. Au moins pour voir comment on se vivrait entre gens qui peuvent se comprendre<; <je crois que cela pourrait nous renvoyer des images de nous différentes.

Je sais que ça ne se fera pas. C''est compliqué, on est pas obligé d'avoir confiance, ce poste date de juillet et je suis la deuxième personne à y répondre. Mais on pense trop souvent qu'on est les seuls comme ça et on voit toujours les gens plus heureux que nous. Si d'une manière ou d'une autre les gens comme nous pouvait se rencontrer, ça pourrait être intéressant. Si nous partageons ces problèmes, je pense que nous partageons certains traits de personnalité, et je pense que l'un des critères dereconnaissance, c'est que nous sommes des gens sans arrière-pensées. C'est pour ça qu'on nous marche dessus pas facilement, mais sans avoir peur. Donc qqun qui commençerait à envisager des choses serait un escroc. Bon ça suffit, ce petit rêve ne se fera point, je le sais. POurtant, je commence à trouver des réponses à ce non-sens.

C'est notre gestion du bien et du mal qui est notre problème. Notre système de défense psychologique, nous le censurons quand nous sentons que nous allons faire du mal. Cependant, il est nécessaire de comprendre ce qu'est ce mal car il est indispensable à l'équilibre de nos perceptions. Sans cette conscience, nous avons des perceptions inachevées des évenements et nous ne savons pas percevoir la partie profitable, celle qui serait dans notre intérêt, car un malentendu est né à l'intérieur à cause d'une tension du lobe orbifrontal qui gère la notion de bien et de mal. A cause de cette tension, l'émotion est inachevée, nous ressentons dans des situations que nous allons apporter peut-être une réponse dangereuse pour l'autre et nous nous censurons. Non, c'est notre cerveau qui essaye de réflechir pour notre intérêt, mais la zone qui y travaille est crispée. Donc on a une analyse incomplète de ce qu'on ressent, on le prend pour de l'aggressivité, on le censure, alors que c'est notre cerveau qui essayait d'agir pour notre sécurité. Mais cette crispation permanente du lobe orbifrontal (gauche ou droit) nous empèche d'agir dans notre intérêt, donc on est toujours des victimes, incapable de se défendre. Et à chaque fois qu'on voudrait on a peur de blesser l'autre, ou on le fait car l'équilibre entre le bien et le mal est altéré chez nous. L'alcool détent le lobe orbifrontal je pense, les stupéfiants aussi probablement. Il est lié à tout ce qui est souvenirs. Ce sont donc nos souvenirs qui créent ces situations. J'ai remis en cause mon sentiment d'être qqun de bienveillant et d'innocent dans un premier temps, et c'est avec cette conscience du fonctionnement du cerveau que je m'évade de cette souffrance d'être victime et que je ressens qu'il n'y a pas de bien et de mal, juste la vie.

[chickaree20]

Tu as réussi a combatte tes angoisses? Ou en es tu aujourd'hui?
J'espère que tu verras mon message

[gladys26]

Bonjour,

en te lisant, je me suis reconnue...

A chaque fois que je suis en groupe j'ai peur de parler, car je pense toujours que ce que je vais dire est inutile, ou pas drôle ... Et dès que je parle quand même, je stresse vraiment. Et ce encore plus quand j'ai vraiment envie de plaire à des personnes. Je stresse quand je vais me retrouver seule avec quelqu'un, j'ai peur de ne pas savoir quoi dire, même mes bons amis. Les seules personnes avec qui je suis bien sont ma famille et mon petit ami (bon j'en ai plus maintenant). En faite uniquement les gens que je sais qu'ils m'aiment. J'ai tout le temps besoin de savoir si les gens m'aiment bien ou pas, parce que j'ai toujours l'impression qu'il n'y a aucune raison de bien m'aimer : je ne me trouve pas drôle, je fais une fixation là dessus, comme si pour que les autres personnes m'apprécient, il faut que je sois drôle. Dès que j'ai l'impression qu'on me rejette, je me referme complètement, et j'ai de la haine envers ces personnes.

J'aurais aussi pu écrire le même texte.
J'ai bientôt 40 ans et je ne vois un psy que depuis quelques mois.
J'aimerais bien échanger avec d'autres personnes qui souffrent des mêmes maux.

[whatodo]

Bonjour a tous,

Je vous lis et je me retrouve totalement dans votre souffrance...c'est vraiment dure à gérer, c'est un combat de chaque instant c'est comme ça que je le vois...Je me permets de vous raconter ma situation actuelle qui ne fait qu'empirer. J'ai 27 ans, mariée sans enfants. En décembre, j'ai arrêté ma dernière année en master. Un burn out complet, je tenais plus je pleurais tout le temps, avec mon mari ça n'allait pas du tout, être regardé m'était insupportable, je me sentais incapable de faire quoique ce soit encore moins parler à l'oral. Je croyais que j'allais mourir à chaque fois. J'avais des trous de mémoires (ce qui est toujours le cas aujourd'hui) en pleine conversation, je tremblais, j'avais juste envie de partir loin. C'est toujours le cas aujourd'hui, je me sens bloquée je dois rebondir mais la peur me paralyse. Même si je suis consciente que c'est moi qui aie une compréhension erronée des situations dans lesquels je me trouve et qui m'angoissent à ce point, je n'arrive pas à avancer. L'entourage ne comprend pas, et les situations peuvent très vite s'envenimer. Juste pour vous dire que je vis les mêmes angoisses que vous, c'est très dure.