Autant de risques mais moins de stress

[arnika]

Personnellement, je stresse en animant des randonnées dans les Vosges à cause des risques de chûtes ou de pbs cardiaques éventuels. Pourtant pratiquement pas de Stress quand je conduits mon véhicule. Pourtant si on y réflêchit bien, il y a peut être plus de risques de provoquer un accident de la route. Quel est ce phénomène et comment surmonter ce stress.
Pour éviter au maximum de culpabiliser, j'exige du matèriel de randonnée adapté, des souliers de Montagne en bon état, un certificat médical récent. Alors que je vais conduire de nuit ou que je néglige qq fois de contrôler la pression ou l'état de mes pneus.
Merci de vos réponses.

[Dubreuil]

[quote="arnika"]Personnellement, je stresse en animant des randonnées dans les Vosges à cause des risques de chûtes ou de pbs cardiaques éventuels.
- Vous parlez des autres personnes ?

[Dubreuil]

[quote="arnika"

Pour éviter au maximum de culpabiliser, j'exige du matèriel de randonnée adapté, des souliers de Montagne en bon état, un certificat médical récent.
- Pour les autres personnes ?

[arnika]

je stresse exagérément en temps que responsable d'une animation de randonnée, du souci d'un accident du fait d'une erreur éventuelle de ma part. Mais beaucoup moins en temps que chauffeur et responsable de la sécurité de mes passagers ou de celle des autres usagers de la route lorsque je suis au volant de ma voiture.
Pourtant je pense que les responsabilités sont du même ordre.

[arnika]

Une évolution dans mon psychisme après avoir augmenté mon investissement dans l'organisation des ses randonnées bénévoles en moyennes montagne, il s'agit de randonnées dans les Vosges (Montagne à vaches mais qq fois un peu accidentée). je constate que certains participants sont négligents, ne se conforme pas facilement aux règles que j'ai imposé. C'est à dire certificat médical, équipements adaptés malgré des rappels peut être trop gentils (J'ai du mal à être autoritaire faisant un complexe d''infèriorité sociale (arret des études au CEP et vie professionnelle tourmentée par des dépressions, j'ai aussi comme explication une mère perverse narcissique ).
Je suis un jeune retraité de 55 ans marié 3 enfants. Au niveau de la rando il faut relancer sans cesse ces demandes. De plus un de mes collègues animateurs se comporte comme eux ou devient critique envers le groupe, il n'est pas discipliné et comme il a une forte personnalité, j'ai tendance à m' éffacer tout en suivant les concepts d'encadrements de cette asso.
J'ai beaucoup de passions: Mécanique, informatique, lecture. La randonnée étant ma passion principale, je me suis engagé dans cette activité de guide bénévole et les problèmes d'autorité et de responsabilité que je rencontre me font faire des cauchemars. Alors mon esprit vagabonde "je pense a le dire pour me sortir de cette situation et démissionner mais je ne veux pas livrer mes faiblesses psychiques" Alors je pense ensuite " Dire que je ne peux plus marcher suite à un problème physique" mais ceci me priverait de randos ou me ferait cacher cette activité que continuerais en temps que simple participant d'une asso de randonneurs.Tout cela tourne dans ma tête, m'angoisse et me stresse et me fait cauchemarder.
Parallèlement j' ai lié de très bons contacts avec la majorité des membres que je rencontre tous les jours car j'habite une petite ville Alsacienne. Mon hantise et de craquer et en craquant on dévoile son talon d'Achille. Je veux absolument vivre sereinement et ne pas dévoiler ces faiblesses que j'ai caché en faisant une longue psychothérapie. Que me conseillez vous pour régler ce confilt intèrieur qui me pourrit la vie ?
Merci

[Jeannette]

Tiens, on augmente le groupe des randonneurs de Centreaide
Je comprends ce que tu ressens par rapport à ces imbéciles qui partent en rando en sandales de plage et avec 3 gouttes d'eau... C'est une des raisons pour lesquelles, lorsque je ne marche pas seule, je préfère le faire avec des personnes que je sais être parfaitement autonomes et habituées à de grandes traversées solo... Au moins, je sais que chacun sait se gérer
La seule exception est lorsque je randonne à la journée avec un ou une ami(e) en qui j'ai toute confiance.

Quelques conseils en vrac :
-As-tu suivi la formation PSC1 (premiers secours) et les stages de formation à l'animation organisés par les différentes associations (FFRP et autres) ? Savoir quoi faire pour assurer la sécurité et en cas de pépin t'aiderait peut être. L'expérience t'enseignera ensuite à faire le tri entre ce qu'il faut garder et ce qui relève de l'abus de prudence dans leurs conseils. Quoi qu'ils en disent, on marche très bien en montagne avec des chaussures basses de trail bien choisies, tout comme la trousse de secours qu'ils conseillent peut être allégée des 2 tiers de ses éléments... Et ce ne sont que 2 exemples.
- L'autre conseil c'est : si quelqu'un ne dispose pas de l'équipement personnel que tu exiges, et dans la mesure où il était prévenu, tu le refuses dans le groupe. OK, il faut "oser". Mais la sécurité de tout le groupe peut être à ce prix...

Quant à savoir pourquoi tu ressens ce stress en rando et pas en voiture... Diverses pistes :
- la proximité et facilité d'accès des secours en cas de besoin ? Une balise de secours te permettant de prévenir les secours dans tous les cas même si le 112 n'est pas joignable faute de réseau t'aiderai sans doute. Et au fait, j'ai testé le 112 lors d'une rando en montagne et je peux te garantir qu'ils sont au top ! Tu pourrais aussi te demander, si c'est "ça" le soucis, pourquoi cela te rassure de pouvoir être pris rapidement en charge par d'autres et pourquoi tu ne te sens pas capable de gérer toi-même...
- la confiance en toi dans les diverses situations ? Si tu te sens plus à l'aise en tant que conducteur qu'en tant qu'animateur de rando, par exemple. Auquel cas l'expérience t'aidera et cela se calmera petit à petit. Faire toi-même des randos de plus grande envergure, en tant que participant dans un groupe de personnes expérimentées, pourrait également t'aider à acquérir de l'aisance, de la confiance en toi, et à relativiser.

[Jeannette]

Une autre piste :
en voiture, t'es le patron... Et tout tes passagers respectent les règles : ceinture de sécurité, ... c'est implicite, mais cela revient à dire que ton autorité est respectée d'autant que tu tiens le volant et mène réellement le groupe. En rando, c'est évidemment différent. D'une part tu animes mais ne mènes pas, chacun reste maître de son pas, et d'autre part tu sembles être particulièrement stressé par le fait que ce sont tes demandes qui ne sont pas respectées. Alors c'est quoi, la cause de stress ? La sensation de perte d'autorité, ou l'idée des risques encourus par ces personnes ?

[arnika]

C'est le fait de ne pas tout maitriser et que cette situation puisse être la source d'un accident.

[Jeannette]

Alors à moins que ce ne soit la partie émergée d'une angoisse bien plus profonde, cela se calmera avec l'habitude, l'expérience. Tu te rendras compte que tu gères très bien les petits aléas et que tu sais quoi faire en cas de (très rare) "vrai" pépin... Tu prendras confiance en toi, tu oseras refuser les participants véritablement problématiques, et le reste, tu ne l'appréhenderas plus, te contentant de tenter de l'éviter tout en sachant que tu es à même de gérer si cela se produit.
Et tu sais, j'avais fait le calcul un jour à partir de chiffres parfaitement officiels. Et il est beaucoup plus dangereux de rester chez soi (accidents domestiques) que de randonner, y compris en montagne. D'autant que les "vrais" accidents sont rarissimes. Les interventions des secours sont généralement liées à des personnes égarées ou à des activités extrêmes, et pour les randonneurs les chutes sont 99 fois sur 100 totalement bénignes, relèvent plus de la bobologie que de la blessure.
Outre, bien sûr, les personnes qui partent en montagne comme si elles allaient au jardin public du coin (j'en ai vu, et je n'exagère pas en parlant de tongs et de 3 gouttes d'eau pour une rando en altitude...) et, paradoxalement, les personnes très expérimentées qui pêchent par excès de confiance. Alors tu vois, finalement, t'as le profil et l'activité les moins risquées qui soient !

[arnica]

Mais dis donc Jeannette, tu es une vraie mère pour moi. Encore merci pour ces réponses salvatrice. Ton raisonnement est clair et limpide et je m'en abreuve Tu as raison à rester chez soi on risque l'infarctus, la prise de poids,le diabète, les hernies discales et un tas d'autres pb pour inactivité physique sans parler du lien social qui retarde la dégénérécence des cervelles. Tu randonnes dans quelle région?