PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

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Gia Alessia
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PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Gia Alessia »

Procrastineuse professionnelle accompagnée par la dépression...

C’est simple : La procrastination c’est la merde ! Et j’en suis une professionnelle... Je suis en train de gâcher ma vie pour je ne sais qu’elles raisons (oui parce qu’il doit y en avoir plusieurs). Je repousse tout au lendemain et quand j’arrive à la date limite sois je ne fais rien sois je regrette... des regrets, toujours des regrets. Mes parents m’ont payé une école qui coûte une somme incommensurable et c’est pas pour autant que j’ai travaillé. Non bien sûr que non, j’ai toujours trouvé à faire mieux ou à repousser et à me dire que j’y arriverais plus tard. J’ai redoublé, j’ai perdu un an en fac et même avec ça on dirait que je n’ai pas retenu la leçon. Pourquoi ? C’est quoi mon problème ? D’accord peut être que toute à l’année j’ai déprimé, je le sais mais pour moi ça n’excuse pas tout. Je laisse mes émotions, mon entourage prendre le dessus et au final je suis toujours perdante. J’accorde de l’importance à des choses insignifiantes mais je ne sais pas comment faire autrement. Je vis toujours dans la peur, je n’arrive pas à vivre sereinement ni sans prise de tête. J’ai 21 ans et je subis ma vie... on m’explique le délire ? On est à la fin de l’année, je suis rentrée deux semaines chez moi et je n’ai même pas travaillée... Je le regrette tellement. Je me sens nulle, conne, incapable d’être responsable et de travailler. Et je veux devenir professionnelle dans le paramédical... eh ben c’est beau ça ! Je suis même pas capable d’ouvrir un cahier, ou faire les trucs les plus faciles... même ça j’en suis incapable ! Me mettre au travail c’est genre impensable, j’essaye même pas de me le dire. Je dénigre complètement et je ne sais même pas comment travailler. Franchement, je ne sais pas quoi faire. Je vais faire quoi de ma vie ? Regretter éternellement de n’avoir rien fait parce que quoi ? J’aurais peur ? Mais peur de quoi ?
Sérieusement, si quelqu’un connaît le même genre de situation que moi... je suis preneuse.


Ps: J'ai écrit ce texte sans savoir si j'aurais de réponse, mais si j'en ai ou si même quelqu'un me lit, merci à vous !
Dubreuil
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Re: PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Dubreuil »

Les causes de la procrastination sont psychologiques, c'est à dire reliées à des traits de personnalité et/ou des difficultés cognitives. Ces difficultés sont elles-mêmes partiellement expliquées par les gènes et la neurobiologie.
Parmi les causes de procrastination psychologiques, on retrouve :
La peur de l'échec

La peur de l'échec est une des causes principales de la procrastination. Le procrastinateur a souvent peur de ne pas être à la hauteur, et c'est pour cela il n'arrête pas de repousser sa réalisation. Toutefois, assez fréquemment, il n'admet pas qu'il a peur d'échouer. Les personnes qui ont une tendance à la procrastination sont en effet des perfectionnistes. Souvent, elles procrastinent parce qu'elles ont peur de ne pas pouvoir exécuter une tâche comme il faut. Ces personnes sont rarement satisfaites de leur travail ou de leur vie, et pensenttoujours qu'elles pourraient « faire mieux ».
La peur de perdre le contrôle

Une autre cause qui peut être à l'origine de la procrastination est la peur de perdre le contrôle. Le procrastinateur a envie d'avoir le pouvoir décisionnel sur les tâches à accomplir : c'est lui qui doit pouvoir décider comment et quand s'en occuper.
Le manque de motivation

Le manque de motivation peut aussi expliquer la procrastination. Si on ne voit pas l'utilité d'une tâche, ou que l'on n'anticipe pas de plaisir immédiat, il est moins aisé de passer à l'action !
Les difficultes de concentration

Parfois, des difficultés de concentration peuvent être la cause d'une tendance à la procrastination. Plus particulièrement, la procrastination - et les difficultés d'organisation au sens large - est fréquente chez les personnes qui souffrent de TDA/H (Trouble de déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité).
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Dubreuil »

PROSCRASTINATION ( suite )

Le mot procrastination vient du latin “procrastinare” de “pro” (en avant) et “crastinus” (qui concerne le lendemain). C’est une pratique consistant à remettre à plus tard certaines actions, sur lesquelles vous auriez intérêt à vous concentrer à ce moment, en général au bénéfice d’une action plus agréable ou plus confortable.
C’est un mode de fonctionnement répandu, quel que soit le sujet, nos ancêtres latins en parlaient déjà…
Aujourd’hui 20% des gens s’identifient comme étant des procrastinateurs chroniques.
La procrastination est, par ailleurs, considérée comme particulièrement répandue dans le milieu étudiant, où les activités et échéances sont multiples et difficilement priorisables, on parle du “syndrome des étudiants”.
La procrastination, c’est une habitude de fonctionnement qui se manifeste par le report au lendemain de tâches importantes. Ce qui constitue une habitude nuisible pour nous tous.

Un constat important avant de rentrer dans le détail :
ce n’est pas parce que nous dépriorisons une action que nous procrastinons. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car nous nous sentons fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si nous ne reportons pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Il existe de nombreux moyens de se saboter et d’éviter le succès, mais parmi eux, la procrastination est l’un des plus infaillibles. Les procrastinateurs se sabotent, ils se mettent des obstacles et choisissent des voies contre-productives pour atteindre leurs objectifs.
La procrastination est ainsi un facteur de stress important et le seul fait d’y penser met l’individu dans un état d’auto-dévalorisation (“Je suis paresseux”, “Je n’ai pas de volonté”, sentiment de culpabilité…) qui ne résout en rien les problèmes et renforce le mécanisme de procrastination lui-même.

1. Quels sont les grands types de procrastinateurs
Les Dr. Ferrari et Dr. Pyschyl ont identifié 3 types de procrastinateurs
*** les éveillés, ou chercheurs de sensations fortes, qui attendent la dernière minute pour obtenir la bouffée euphorique associée,
*** les évitants, qui vont éviter la peur de l’échec ou même du succès, mais qui restent dans tous les cas préoccupés par l’opinion des autres sur eux-mêmes ; ils préfèrent que les autres pensent qu’ils ne font pas d’effort plutôt qu’ils ne manquent de capacités.
*** les indécis, qui ne peuvent pas prendre une décision ; le fait de ne pas prendre une décision n’engage pas la responsabilité de

La procrastination prend généralement ses racines dans l’enfance, souvent en réaction à un mode d’éducation autoritaire empêchant l’enfant de développer la capacité d’auto-régulation, d’intérioriser leurs propres intentions et d’apprendre à agir pour leur réalisation.
De plus, elle est renforcée à l’âge adulte par le fait que les procrastinateurs recherchent le soutien indulgent de leurs amis par rapport à leur mauvaise pratique.

Les dernières avancées de la neuroscience montrent que la procrastination est un mécanisme universel car cela correspond au mode de fonctionnement de notre cerveau.
Laura Rabin, Joshua Fogel et Katherine Nutter-Upham ont conduit des recherches révolutionnaires dans ce domaine.
Ils abordent la procrastination comme étant un échec de l’auto-régulation chez les individus. “La procrastination est de plus en plus reconnue comme impliquant un échec de l’auto-régulation tel que les procrastinateurs, en comparaison des non-procrastinateurs, ont une capacité réduite de résistance à la tentation sociale, aux activités générant du plaisir, et apportant une récompense immédiate alors que les bénéfices d’un travail sont plus lointains… Ces individus ne parviennent pas à utiliser efficacement les signaux internes et externes permettant de déterminer quand amorcer, maintenir et terminer des actions visant à l’atteinte d’un objectif. ».
Ils fournissent une liste de caractéristiques associées à la procrastination, parmi lesquelles se trouvent :

- la désorganisation,
- le faible niveau de contrôle émotionnel,
- le faible niveau de planification et de définition d’objectifs,
- l’utilisation réduite des capacités à évaluer, comprendre et planifier,
- la distraction,
- le peu de persévérance,
- l’insuffisance dans la gestion du temps et des tâches.

La procrastination est également un état d’opposition entre deux zones du cerveau :
*** le système limbique, qui intervient dans les comportements inconscients, les automatismes, contribue à la formation de la mémoire et impacte le comportement, particulièrement par les émotions comme l’agressivité, la peur ou le plaisir,
et le cortex préfrontal qui, par opposition, ne fonctionne pas par automatisme mais permet, entre autre, de nombreux processus d’autorégulation, un comportement flexible et adapté au contexte comme : la résolution de nouveaux problèmes, la modification du comportement en réponse à de nouvelles informations, l’anticipation, la planification, l’organisation, la résolution de problème, le raisonnement logique, la mémoire de travail, l’apprentissage de règles, l’attention, la motivation, l’initiative, la planification et la production de stratégies pour traiter des actions complexes…
Ainsi, pour que le cortex préfrontal entre en jeu beaucoup plus d’énergie est nécessaire. Si vous ne fournissez pas suffisamment d’énergie consciente à la résolution de la situation, le système limbique reprend le dessus…et vous remettez au lendemain en préférant réaliser des tâches déjà connues…

Le Dr Barry Richmond a, par ailleurs identifié, un lien direct entre procrastination et dopamine (neurotransmetteur intervenant dans diverses fonctions importantes, telles que le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, les récompenses, le sommeil ou la mémorisation).
L’individu a naturellement tendance à favoriser la réalisation des activités pour lesquelles il sait qu’il obtiendra une récompense. Le plus nous pensons mériter une récompense, le plus de dopamine nous allons produire, le plus de motivation nous allons avoir. Par opposition plus la récompense nous semble lointaine, moins nous produisons de dopamine donc moins de motivation donc report de la tâche…

LES STRATEGIES

1ère étape : Reconnaitre que vous procrastinez
*** Un constat important avant de commencer :
ce n’est pas parce que vous dépriorisez une action que vous procrastinez. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car vous vous sentez fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si vous ne reportez pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Voici quelques indicateurs qui vous permettrons de détecter si vous procrastinez :
Votre liste des choses à faire du jour est remplie de tâches à faible priorité.
Vous lisez vos e-mails plusieurs fois avant de réellement commencer à les traiter.
Vous vous posez pour travailler sur un sujet important et partez vous prendre un café dans la minute qui suit.
Un sujet est présent sur votre votre liste des choses à faire depuis des jours, semaines ou mois, même si vous savez qu’il est important pour vous.
Vous dites fréquemment “Oui” à des tâches sans importance que d’autres vous demandent de faire et cela vous empêche de régler les sujets importants de votre liste.
Vous attendez de vous sentir dans “l’état d’esprit adéquat” ou attendez “le bon moment” pour aborder une tâche importante qui pourrait être faite maintenant…

2ème étape : Changer d’environnement
Les procrastinateurs recherchent activement la distraction.
Vérifier ses e-mails ou son compte facebook, Linkedin… est une action parfaite pour se distraire de l’objectif principal et s’auto-réguler face aux sentiments tels que la peur de l’échec. Prenez l’habitude de ne consulter ces sources d’information que deux à trois fois par jour.
Faites des pauses pré-programmées pour rafraichir votre esprit et votre corps. Changez d’activité pour 10 minutes (allez marcher, écoutez de la musique, discutez…), vous vous sentirez ensuite motivé et votre esprit sera plus clair. Mais là encore veillez à ce que les pauses ne soient pas une excuse pour procrastiner.
Si vous sentez qu’il vous est difficile de travailler sur une tâche dans un lieu donné, changez d’environnement. Recherchez l’atmosphère la plus propice à votre concentration. Allez dans une salle de réunion, dans un café, dans un parc, à la bibliothèque…

3ème étape : Fixer des objectifs prioritaires et un plan pour les atteindre
Avoir des objectifs clairs en tête est la meilleure garantie de trouver des solutions. Sans objectif spécifique, l’individu a tendance à se concentrer sur ses faiblesses, manques et problèmes (ce qui correspond au mode de fonctionnement du cerveau).
Formulez vos objectifs prioritaires de façon claire (vous devez les comprendre en les relisant plusieurs jours après), positive, atteignable et réaliste, planifiée en tenant compte de toutes vos contraintes et ressources.
Formulez les simplement et d’une façon qui vous motive (Visualisez-vous au moment de l’atteinte de vos objectifs, pensez à ce que vous ressentez à ce moment là, pensez également à un slogan positif pour désigner votre objectif…).
Identifiez également les conséquences et implications négatives qu’aurait le fait de ne pas travailler sur cet objectif.
Puis formulez la récompense que vous vous accorderez pour avoir atteint l’objectif. La récompense peut prendre la forme d’une émotion positive, d’un cadeau à soi-même, d’une fête, … ou toute autre chose qui vous fasse vraiment plaisir…
Définissez ensuite un plan des étapes nécessaires à l’atteinte de chacun de vos objectifs prioritaires. Pour cela, faites de même que lors de la définition des objectifs : chaque étape du plan doit être claire, positive, atteignable et réaliste, planifiée.
Gardez ces plans de façon à y avoir facilement accès (idéalement affichez-les à votre poste de travail, sur votre frigo, dans votre salle de bain…).

4ème étape : Lister les actions nécessaires dans chaque étape du plan
Faites la liste de toutes les petites actions que vous identifiez comme nécessaire à l’atteinte de chacune des étapes de votre plan. Identifier de petites actions concrètes et gérables rend le plan plus concret et évite le sentiment d’accablement sous le poids du travail.
Écrivez cette liste sur un papier, cela aide à organiser ses pensées. Planifiez chaque action de façon réaliste (en tenant compte de votre disponibilité) sur une base quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle.
5ème étape : Prendre des premières petites actions et programmer la suite
Prenez vos premières petites actions dans la journée (la réalisation des premières actions ne doit pas prendre beaucoup de temps). La plupart des procrastinateurs ne commence jamais à travailler sur un objectif car ils se sentent à priori accablés par la tâche à réaliser. En prenant de petites actions pour commencer vous lancez la dynamique simplement et mettez toutes les chances de votre côté pour démarrer. Une fois ces premières actions menées, la tâche semble plus concrète, atteignable et simple.
Faites une pause et notez l’émotion que vous ressentez maintenant que vous avez réalisé cette première action.
Puis programmez chaque action précisément dans votre agenda (date et moment / heure précis/e). Cela vous permettra également d’arrêter de culpabiliser quand une action n’est pas encore faite car vous savez que vous avez réservé un créneau horaire pour travailler à sa réalisation.
6ème étape : S’engager
Partagez votre projet, votre objectif, vos actions avec autrui : un collègue, un ami, un membre de votre famille… Engagez-vous à les informer de chacune de vos réalisations quotidiennement. Demandez à ces personnes de vérifier vos avancements.
7ème étape : Suivre son plan d’action
Revoyez votre liste des actions du jour quotidiennement, le matin.
Faites un point sur votre plan une fois par semaine. Veillez particulièrement à ne pas repousser des actions sous l’influence du mécanisme de procrastination.
8ème étape : Pratiquer la répétition d’affirmations positives
Tentez l’expérience, répétez vous régulièrement les affirmations positives en relation avec la procrastination et qui vous correspondent !
Par exemple :
“Il n’y a pas d’essai mais des actions.”
“Mon désir de finir cette tâche est supérieur à mon désir de procrastination.”
“Je peux toujours trouver le temps et l’énergie nécessaire à la réalisation de mes tâches.”
“Je prends des actions quotidiennement pour atteindre mon objectif.”
“J’aime ressentir le bonheur d’avoir fini une tâche.”
“ J’agis maintenant et ici et je suis OK !”
“Je choisis de commencer sur cet objectif par une petite action et c’est OK si elle est imparfaite.”
“L’accomplissement et la réalisation d’actions me font sentir vraiment bien.”
“J’adore commencer et finir une tâche.”
“Je priorise mes actions et agis dans la joie tout au long de la journée.”
“Je prends conscience que je fais de plus en plus d'actions positives dans la journée
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Dubreuil »

PROSCRASTINATION ET DEPRESSION
Un nombre important d'étudiants procrastinent parce qu'ils sont dans un état dépressif. On peut se demander pourquoi plusieurs étudiants qui ont le privilège d'être admis dans une université prestigieuse comme Harvard, avec des professeurs réputés, dans un environnement conçu, en principe, pour favoriser l'étude et la recherche souffrent de dépression ?
Le stress, l'esprit de compétition, la peur de l'échec, l'incertitude face à l'avenir prendraient pour certains des proportions telles qu'ils se rendent la vie misérable pendant leurs études.
C'est d'ailleurs en voulant comprendre les causes de l'état dépressif chez les étudiants à l'université Harvard que des professeurs du département de psychologie découvert, contrairement à ce qu'on nous a dit lorsque nous étions petits, que ce n'est pas la réussite qui rend heureux, mais plutôt le bonheur qui permet de réussir.
Depuis, des milliers d'études confirment que les personnes qui ont des natures joyeuses et positives réussissent mieux que les autres.

Que peuvent faire les pessimistes?
"Si on peut élever le niveau de positivité de quelqu'un dès maintenant, son cerveau ressent ce qu'on appelle un atout bonheur, c'est-à-dire que le cerveau, en mode positif, est nettement plus efficace qu'en mode négatif, neutre, ou stressé. L'intelligence, la créativité, le niveau d'énergie augmentent. En fait, on a découvert que les résultats professionnels s'améliorent. Le cerveau en mode positif est 31 % plus productif qu'en mode négatif, neutre ou stressé. On améliore les ventes de 37 %. Les médecins sont plus rapides et précis de 19 % dans l'établissement d'un diagnostic exact, en mode positif plutôt qu'en mode négatif, neutre ou stressé. Ce qui veut dire qu'on peut inverser la recette. Si on trouve un moyen pour être positif au présent, alors nos cerveaux réussiront encore mieux, car nous pourrons travailler plus vite et plus intelligemment."

Et pour aller mieux, consultez un psy comportementaliste, en vous assurant au préalable qu'il connait bien les processus psychologiques de la proscrastination !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Gia Alessia
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Re: PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Gia Alessia »

Dubreuil a écrit :Les causes de la procrastination sont psychologiques, c'est à dire reliées à des traits de personnalité et/ou des difficultés cognitives. Ces difficultés sont elles-mêmes partiellement expliquées par les gènes et la neurobiologie.
Parmi les causes de procrastination psychologiques, on retrouve :
La peur de l'échec
La peur de perdre le contrôle
Le manque de motivation
Les difficultes de concentration
Merci beaucoup pour votre réponse longue et rapide. J'ai lu vos trois messages et cela m'a permit de voir vraiment ce que je suis... Les quatre phrases qui parlent des échecs, perdre le controle, le manque de motivation, les difficultés de concentration. Cela me correspond complètement. J'avoue que je vois plus de défaut ou de mauvais comportement en moi que le contraire. Je vis sans cesse dans la peur, dans l'échec et je n'essaye même pas de réussir car je sais que je n'y arriverais pas. Alors pourquoi essayé ? C'est le cheminement que je suis depuis des années et c'est très pesant car je ne vais jamais au bout des choses par abandon, parce que je suis lassée, et aussi parce que j'ai peur.
C'est une situation vraiment pesante, je suis toujours en stress. Tout le temps. Je subis vraiment ma vie et c'est plus supportable. Je me renferme sur moi et j'ai honte de tout ce que je peux faire et penser...
Je pense voir un psychanalyste et l'année prochaine je sais que je ne vais rien faire et j'ai la frousse. Car j'arrête les études pendant un an pour pouvoir régler mes problèmes, reprendre le sport car c'est vrai que je n'en fais plus, je grossi a vu d'oeil il y a ça aussi qui y joue beaucoup.
J'ai envie de rien aussi. Des fois je mange pas tellement que j'ai la flemme d'aller au réfectoire.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Dubreuil »

J'avoue que je vois plus de défaut ou de mauvais comportement en moi que le contraire.
*** Vous avez pu lire que tout cela est connu, normal, et se soigne par des exercices.
Violent, mais efficace, si vous en êtes encore à vous plaindre c'est que vous n'êtes pas encore descendue assez au fond du trou.
Libre à vous de vous laisser couler et d'attendre de toucher le fond pour donner un coup de pied et remonter !
Seulement ce sera encore bien plus difficile que maintenant, et vous risquez de vous retrouver en hopital psychiatrique avec un traitement qui aggravera encore votre procrastination ! Donc une spirale mortifère sans fin.

Je vis sans cesse dans la peur, dans l'échec et je n'essaye même pas de réussir car je sais que je n'y arriverais pas. Alors pourquoi essayé ?
*** Allez passer des examens sanguins pour vérifier votre thyroïde et tous vos taux hormonaux.
Si tout va bien, décidez de votre survie en adulte responsable, sans plus déranger les autres pour ce que vous savez ne pas VOULOIR faire.
Ou changez de forum si vous voulez continuer à procrastiner. Vous prendre en pitié n'est pas la vocation de Centraide.

*** Ce n'est pas une psychanalyse qui vous aidera.
Il me semble déjà vous avoir proposé : PSYCHOLOGUE COMPORTEMENTALISTE pour gérer au plus vite vos mauvaises habitudes.
Et dans le même temps ou ensuite quand tout va un peu mieux, faites une psychothérapie avec un psychologue clinicien afin de remonter au " pourquoi psychologique " de votre comportement morbide.

Car j'arrête les études pendant un an pour pouvoir régler mes problèmes
*** Vous savez que c'est une " nouvelle excuse " bidon, et que rien ne vous empêche de prendre vos bonnes décisions demain !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Gia Alessia
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Re: PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Gia Alessia »

Dubreuil a écrit :J'avoue que je vois plus de défaut ou de mauvais comportement en moi que le contraire.
*** Vous avez pu lire que tout cela est connu, normal, et se soigne par des exercices.
Violent, mais efficace, si vous en êtes encore à vous plaindre c'est que vous n'êtes pas encore descendue assez au fond du trou.
Libre à vous de vous laisser couler et d'attendre de toucher le fond pour donner un coup de pied et remonter !
Seulement ce sera encore bien plus difficile que maintenant, et vous risquez de vous retrouver en hopital psychiatrique avec un traitement qui aggravera encore votre procrastination ! Donc une spirale mortifère sans fin.

Je vis sans cesse dans la peur, dans l'échec et je n'essaye même pas de réussir car je sais que je n'y arriverais pas. Alors pourquoi essayé ?
*** Allez passer des examens sanguins pour vérifier votre thyroïde et tous vos taux hormonaux.
Si tout va bien, décidez de votre survie en adulte responsable, sans plus déranger les autres pour ce que vous savez ne pas VOULOIR faire.
Ou changez de forum si vous voulez continuer à procrastiner. Vous prendre en pitié n'est pas la vocation de Centraide.

*** Ce n'est pas une psychanalyse qui vous aidera.
Il me semble déjà vous avoir proposé : PSYCHOLOGUE COMPORTEMENTALISTE pour gérer au plus vite vos mauvaises habitudes.
Et dans le même temps ou ensuite quand tout va un peu mieux, faites une psychothérapie avec un psychologue clinicien afin de remonter au " pourquoi psychologique " de votre comportement morbide.

Car j'arrête les études pendant un an pour pouvoir régler mes problèmes
*** Vous savez que c'est une " nouvelle excuse " bidon, et que rien ne vous empêche de prendre vos bonnes décisions demain !


Je ne recherche pas la pitié. Je voulais juste parler de ce qu'il m'arrive et comprendre. Être comprise également. Je ne cherche à déranger personne et j'oblige personne à me répondre... On m'a conseiller une psychanalyse pour aller directement au fond de mon problème et de trouver des solutions pour que j'avance dans la vie.
Je ne vois pas cela comme une excuse d'arrêter un an. J'ai déprimé toute l'année, laissé mes pensées négatives me bouffer et même me le dire mes pensées reviennent sans cesse. Je ne sais pas à l'heure d'aujourd'hui ce qu'est une bonne décision pour moi, mais pour le moment je vois le fait d'avoir un an pour essayer de comprendre ce qu'il ne va pas et de trouver une solution pour pouvoir avancer et continuer mes études sans les subir. Je vois plus cela comme un nouveau départ qu'autre chose. Je veux essayé d'installer une nouvelle routine saine, organisée et qui me permette de me sentir bien. Si je ne veux pas le faire durant mes études c'est parce que mon école coute beaucoup trop cher et que c'est à l'étranger.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: PROCASTINEUSE PROFESSIONNELLE + DEPRESSION

Message par Dubreuil »

"Je ne recherche pas la pitié. Je voulais juste parler de ce qu'il m'arrive et comprendre. Être comprise également. Je ne cherche à déranger personne et j'oblige personne à me répondre... "
*** Les mots sont nécessaires pour avancer.

On m'a conseiller une psychanalyse pour aller directement au fond de mon problème et de trouver des solutions pour que j'avance dans la vie.
*** J'avais bien compris, mais ce n'est pas cette technique qui convient à quelqu'un qui a tendance à fuir toute contrainte. Le silence du divan vous endormira, rien de plus. Je respecte la bienveillance de " ON " qui vous a proposé cette solution bienheureuse pour vous ( rire ) mais en qualité de psy, je me devais de vous informer.

Je ne vois pas cela comme une excuse d'arrêter un an. J'ai déprimé toute l'année, laissé mes pensées négatives me bouffer et même me le dire mes pensées reviennent sans cesse.
*** Rien ne changera.

Je vois plus cela comme un nouveau départ qu'autre chose
*** Comme tous vos départs ratés dus à votre pathologie.

Je veux essayé d'installer une nouvelle routine saine, organisée et qui me permette de me sentir bien. Si je ne veux pas le faire durant mes études c'est parce que mon école coute beaucoup trop cher et que c'est à l'étranger.
*** Vous savez bien que ce sont de nouvelles excuses qui argumentent votre inertie.

Mais je ne vous importune pas plus. Pas plus que je ne veux perdre mon temps.
C'est votre vie. Et nul ne peut la vivre à votre place.
Je crois vous avoir informé de tout ce qui était dans mes connaissances.

Je souhaite simplement que votre état devienne si alarmant qu'il nécessite enfin un traitement médical ( hormonal ) et un traitement psychologique, pour que vous vous rendiez compte de vos potentialités et de votre force de vie.

Bonne route.

PETIT RAPPEL
Pour une question précise concernant un sujet grave, ce forum n’est pas un bureau des plaintes, il n’a pas vocation d’alimenter les bénéfices secondaires de votre mal-être, ni d’abonder dans le ressassement de vos malheurs en vous complaisant dans la sympathie ou la pitié occasionnés par votre situation dramatique.
Ce forum est au contraire géré par un Administrateur et des Professionnels de la Santé mentale, tous diplômés, soucieux de la qualité de leurs interventions, et qui prennent de leur temps pour se mettre à l’écoute et à la disposition des internautes véritablement disposés à comprendre leur problématique pour aller mieux et évoluer dans leur vie personnelle.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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