Burn out interne médecine
Publié : 28 déc. 2011, 21:50
Bonsoir,
Le titre est un peu exagéré... Mais j'en suis à mon 3e semestre d'internat (9e année d'étude...) et je sature. Mes 2 premiers semestres se sont très bien passé, je n'ai eu que des félicitations (et pourtant je ne me trouvais pas franchement très compétente !) car j'avais des chefs très sympas, je m'entendais bien avec les équipes, pas de surcharge de travail, sauf par périodes mais c'était gérable. Et là, je me retrouve dans un service d'une spécialité différente, où les patients tournent beaucoup, donc bcp de boulot. On est 3 internes - moi qui déteste la comparaison -, dont un en 5e semestre et l'autre en 1er semestre mais qui est très forte. J'ai l'impression qu'ils sont bien appréciés des chefs car ils sont organisés, ont un bon sens clinique et ne sont pas stressés. Ils vont à l'essentiel. Alors que moi je rame pour finir ma visite à l'heure, j'ai tjs un ou 2 courriers de retard, avec la pression je me mets à oublier de prescrire certains trucs... J'ai l'impression de lâcher prise par moments, de ne pas pouvoir me concentrer comme il faut tous les jours. Je suis toujours à douter de moi (ce qui me fait perdre aussi un peu de temps !), à me sentir moins bonne que les autres, et pourtant je lutte pour donner une image de la fille qui gère, qui ne se noie pas dans un verre d'eau, "tout roule"..! je pense que les autres me perçoivent comme quelqu'un de pas stressée, un peu tête en l'air (ce qui est vrai), voire qui prend les choses à la légère.
C'est la première fois que j'ai cette sensation. En plus j'ai un co-interne homme, l'autre est une fille mais très intelligente et qui passe bien avec tt le monde, et mes 3 chefs sont des hommes, donc difficile de s'imposer pour moi qui suis plutôt réservée, même si je ne me trouve plus timide comme quand j'étais ado (j'ai 26 ans). Tout le monde est sympa, mais parfois quelques vannes, même gentilles mais qui ont un fond de vérité, je les rumine pendant un certain temps et l'huitre se referme ! Je crois que c'est normal de ne pas être à la hauteur en 2 mois, mais j'ai pas la sensation d'avoir progressé bcp, et il m'en reste encore 4 à "garder la face" ! Je me dis, je vais forcément refaire des boulette et perdre peu à peu la confiance de l'équipe..
Les conséquences de tout ça c'est que les patients me gonflent parfois, j'ai certaines remarques piquantes envers eux quand ils m'accaparent pour des choses bénignes, alors que quand je suis zen je suis appréciée des patient car très "humaine", à l'écoute. Donc ça ne m'aide pas à avoir une bonne image de mon travail ! Et puis j'ai plus la flemme d'appeler mes amis, organiser des soirées... Ca retentit quand même sur mon humeur au quotidien. Je compte presque les semaines avant la fin !
Voilà, c'est très confus et je n'ai même pas de question à poser ! Mais ça m'aura permis un peu de vider mon sac, peut-être que certains se reconnaitront aussi dans ces qques lignes d'un interne en médecine en burn out !
Merci de m'avoir lue !
Le titre est un peu exagéré... Mais j'en suis à mon 3e semestre d'internat (9e année d'étude...) et je sature. Mes 2 premiers semestres se sont très bien passé, je n'ai eu que des félicitations (et pourtant je ne me trouvais pas franchement très compétente !) car j'avais des chefs très sympas, je m'entendais bien avec les équipes, pas de surcharge de travail, sauf par périodes mais c'était gérable. Et là, je me retrouve dans un service d'une spécialité différente, où les patients tournent beaucoup, donc bcp de boulot. On est 3 internes - moi qui déteste la comparaison -, dont un en 5e semestre et l'autre en 1er semestre mais qui est très forte. J'ai l'impression qu'ils sont bien appréciés des chefs car ils sont organisés, ont un bon sens clinique et ne sont pas stressés. Ils vont à l'essentiel. Alors que moi je rame pour finir ma visite à l'heure, j'ai tjs un ou 2 courriers de retard, avec la pression je me mets à oublier de prescrire certains trucs... J'ai l'impression de lâcher prise par moments, de ne pas pouvoir me concentrer comme il faut tous les jours. Je suis toujours à douter de moi (ce qui me fait perdre aussi un peu de temps !), à me sentir moins bonne que les autres, et pourtant je lutte pour donner une image de la fille qui gère, qui ne se noie pas dans un verre d'eau, "tout roule"..! je pense que les autres me perçoivent comme quelqu'un de pas stressée, un peu tête en l'air (ce qui est vrai), voire qui prend les choses à la légère.
C'est la première fois que j'ai cette sensation. En plus j'ai un co-interne homme, l'autre est une fille mais très intelligente et qui passe bien avec tt le monde, et mes 3 chefs sont des hommes, donc difficile de s'imposer pour moi qui suis plutôt réservée, même si je ne me trouve plus timide comme quand j'étais ado (j'ai 26 ans). Tout le monde est sympa, mais parfois quelques vannes, même gentilles mais qui ont un fond de vérité, je les rumine pendant un certain temps et l'huitre se referme ! Je crois que c'est normal de ne pas être à la hauteur en 2 mois, mais j'ai pas la sensation d'avoir progressé bcp, et il m'en reste encore 4 à "garder la face" ! Je me dis, je vais forcément refaire des boulette et perdre peu à peu la confiance de l'équipe..
Les conséquences de tout ça c'est que les patients me gonflent parfois, j'ai certaines remarques piquantes envers eux quand ils m'accaparent pour des choses bénignes, alors que quand je suis zen je suis appréciée des patient car très "humaine", à l'écoute. Donc ça ne m'aide pas à avoir une bonne image de mon travail ! Et puis j'ai plus la flemme d'appeler mes amis, organiser des soirées... Ca retentit quand même sur mon humeur au quotidien. Je compte presque les semaines avant la fin !
Voilà, c'est très confus et je n'ai même pas de question à poser ! Mais ça m'aura permis un peu de vider mon sac, peut-être que certains se reconnaitront aussi dans ces qques lignes d'un interne en médecine en burn out !
Merci de m'avoir lue !