dépression après avortement

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opioma
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dépression après avortement

Message par opioma »

bonjour,
voilà, difficile pour moi de me confier, me livrer. J' ai 29ans (numériquement parlant), maman de trois adorables petites filles qui sont tout pour moi, mais paradoxalement, vu mon état psychologique actuel je me demande comment je peux tenir ces propos alors que je les négligent en ce moment affectivement car je n' ai plus la force de lutter.De plus, j' ai un passé que je pense avoir voulu trop refouler. Mes parents se sont séparés quand j' avais 8ans. Je n' es pas trop de souvenirs, juste des flashback de parents qui ne font que s' engueuler, j' arrive à me rappeler plus des sensations que j' éprouvais.Enfin bref,je ressentais bien qu'ils avaient une relation chaotiques mes moi et mes deux frères étions hormis l' ambiance dans un cadre sans danger pour notre devenir.Puis mon père se barre avec une autre, ma mère ce jour là est devenu un monstre psychologique avec nous.Elle souffrait certes, mais quand on a 8,6 et 4ans on n' a pas la compréhension suffisante pour faire la part des choses.Elle n'en a jamais prit compte, elle souffrait, et cela n' est que supposition, en tout cas c' est la seule que je trouve pour l' humaniser un peu.Mon père a certes ces torts, mes bon, au moins le fait qu'il soit absent, m' a moins traumatisé que la présence de ma mère.Peu après elle c' est remise avec la pire ordure qu'il puisse t' être,un alcoolique notoire,bagarreur,pervers,d' intelligence moyenne faible(rapport d' expert psychiatre, lors de l'assise tenue, lors du jugement pour viol qu'il a commis). vivant avec son chien dans une cabane remplit d' excrément et de détritus en tout genre.Je pense que mes névroses niveau ménage viennent d' ailleurs de cette image choc, d' autant plus que c' est l' état dans lequel nous allions bientôt vivre dans la "foyer familial".Bref le jour ou cet homme est apparut,mon enfance a tout de suite , épidermiquement j' oserais dire, que ça allé être le Vietnam!!!
Mais à quelle point, deux demi-soeurs, avec lesquelles, d' ailleurs je suis dans un état relationnel absolument incertain, trop dur!!
La carte de mon enfance,brimades, insultes, menaces.Soirée beuveries, engueulade, ambiance toujours malsaine, sale gestes sexuels, devant nous avec le langage qui va bien avec.Quand ma mère, avec son côté docteur Hyde, docteur Jekill, nous sortait sois la parade je suis une pauvre victime de la vie,je suis triste, manipulations c' est votre faute, crise de larmes puérils, on se sent coupable, si coupable d' être une responsable du malheur de sa maman!!!
Car qu'est ce que ça a était long pour moi de me rendre compte que je ne l' étais pas et pu...n qu'est ce que j' en ai souffert!!
Je suis l' ainée de la fratrie, ma mère m' a prise sous son emprise et jetait plus ou moins sa marionnette finalement de ses folies. Malgré ce cadre, pour essayer de vivre autre chose, je m' enfermais volontairement à l' abri dans mes rêves, je me m' étais en scène,dans des scénarios ou j' étais le centre de mon monde,je pense y avoir laisser d' ailleurs le sens de la réalité, mes bons, c' est finalement la seule chose que j' ai trouvé pour m'évader, me ressourcer. Le soucis, c' est que c' est dangereux, car on s' exalte de soi m^me ,sans s'en rendre compte,on se fabrique pour s' adapter au film que l' on va jouer.Mais qu'en on reviens à la réalité, on est déçue, on ne se retrouve jamais la même importance que l'on s' est voué avec les autres!!
J' ai mis longtemps avant de m' en rendre compte, c' est très récent.Avant d' aller"mal" car je dirais plutôt "plus",je travaillais sur ce point pour revenir à la réalité que j' avais perdu au niveau des rapports aux autres car je me sentais limites "supérieure" aux autres de pouvoir être ce qu'ils voulaient ce que je sois, l'optimiste énergique, la rebelle à la répartie inimitable, bref je manipulaient ainsi que moi m^me finalement.Par contre j' ai longtemps eus ce côté à ne penser qu'aux autres, tout faire pour leur plaire ne pas être déçu, je recherchais l' amour de tout le monde, je voulais que l' on me trouve bien, unique.Je jouais à être parfaite, pour me sentir intégré dans cette société.Je suis marginale, je ne supporte pas de me trouver face à quelqu'un qui représente le monde adulte, de la responsabilité.Je redeviens une petite fille qui ne sait rien faire qui est bête, je perds pourtant rarement mes moyens, mais j' ai l' air gauche, je répond ce que je pense paraître être ce que quelqu'un de"normal" aurait dit.Je ne sais pas comment dire, je me sens comme obliger de me formater, comme ci j' étais devant un jury, je me sens jugé, obligé d' être irréprochable. Je ne fais pas tout ce qui est administratifs, c' est réellement maladif, d' ailleurs si mon conjoint venait à mourir, j' envisage sérieusement une tutelle.C' est très con, car je sais avoir toutes mes capacités intellectuelles pour le faire, mais c' est plus fort que moi, comme ci cela me tétanisait, ma mère faisait les papiers, m' emmenait souvent avec elle pour taper des scandales pour rien dans les administrations, en parent prof, la honte.C' est un blocage.Mais avant la prise de conscience de toutes mes névroses ou psychoses ou tout simplement mes démons qui sont sous-jacent et ne laisse jamais réellement finalement.Donc je vivais épanouie avec, une maison, une famille des rires des chants de la joie.Le bonheur à la faculté d' inonder.Alors en campagne, à mon compte avec mon conjoint,tout allais bien je cherchais l' essentiel, laissant l' humanité à sa dérive et me consacrant à mes filles, leurs expliquer la vie, mes ressenties, mes faiblesses mes forces les guider, avec ce que j' étais devenue, quelqu'un qui avançait, guérissait et se trouvait apaisée enfin, limite libre!!!
Puis la galère, problème d' argent qui sont tombés en même temps que la naissance de ma troisième. J' ai mon stérilet, la CMU merde ne le rembourse pas à la pharmacie, 300€ de ma poche je ne l' ai pas alors j' attends que cela ce règle avant de le mettre.Entre temps, je m' inquiète, toujours pas de retour de couche, je vis, mal aux seins.Test positif, déferlante, ma dernière à deux mois,les affairent s' écroulent, des temps difficiles s' annoncent, J' allaite, je travail, j' ai les deux autres, mon mari est rarement là, il va au turbin pour qu'on puisse vivre et c' est pas facile pour un père de famille d' admettre qu'on va avoir du mal à subvenir aux besoins des siens, je sais que lui aussi ça l' travail, alors tout de suite, on panique engueulade, je veux pas avorter enfin je crois je sais plus,il argumente, je contre argumente, puis je sais pas, je suis sorti de moi même spirituellement, éthiquement parlant vis à vis de mes propres jugements de valeurs.Je lui dis qu'il a le choix, moi je lui laisse la décision.Mon conjoint fait les démarches nécessaire, je ne l' empêche pas, je vie cela en décalage, je me sors de mon coeur, je suis en suspends. le jour j, je me lève sans réveiller les filles qui pensent que je vais me faire retirer un kyste, je redemande froidement, si il le veut toujours, il dis oui, qu'il s'en désole mais qu'il faut savoir être raisonnable et penser à l' avenir de ceux qui sont là!
Je pars seule, je lui interdit de prendre une journée de repos, je chiale comme une conne dans la salle d' op, une infirmière me prends la main, me réconforte,l' anesthésiste arrive, je communique mentalement à mon bébé mes excuses, lui explique à quel point je l' aime et lui laisse le choix de me faire partir avec lui car cela serait tout à fait légitime.Non, l' innocence n' est pas aussi injuste que nous, je suis toujours là, la visite c' est bien tout ce passe très bien pour vous, je reste placide, oui c' est sûr.Je sors en faisant gober n' importe quoi à l' infirmière qui me laisse partir attendre la copine fictif qui est phobique.Je reprends le volant en route vers la dépersonnalisation.Je récupère mes filles, je suis encore complètement défoncée par l' anesthésie, les filles sont ravies et soulagées de me voir "vivante". Leur amour, leur yeux pleins d' innocence, leur étreinte me choque, je ne la supporte pas, je me répète si vous saviez, c' était un peu de vous que j' ai achevé aujourd'hui.Mon aînée est au petits soins, je fais semblant je remercie, je me couche, me relève, vomit, et passe la nuit sur la cuvette à me rendre compte, que je viens de faire la plus grosse bêtise de ma vie.Toute la nuit je suis restée sur ce foutu toilette, à pleurer, en me disant que c' est facile maintenant qu'il est trop tard!!
Je jette tous ce qui est relatif à cet avortement, ne me rends pas à la visite de contrôle trop dur!!!
Je suis passée à un état de tristesse, de haine, de reproches, sans jamais m' en plaindre ou le montrer.Mes je ne supporte plus rien ni personne et encore moins mon conjoint,Sa compassion m' insupporte,c' est gestes me dégoutes.Peu de temps après, mes règles, mais des écoulements de lait, j' ai l' impression de sentir bouger dans mon ventre!!!
espoir, je n' ai pas fait la visite, j' y crois, je prends un test, je prie pour qu'il soit positif, mais bien sûr il était négatif. Dès lors, j' ai perdu 20kg sur quelques moi je n' ai plus d' appétit,, je me couche tout de suite après mes filles, je suis dans un état ou je dois faire un effort surhumain pour me secouer.En voiture je me redoute, je me dis que mes filles ne méritent pas une mère comme ça, je m' éloigne d' elle enfin niveau partage, échange, je n' en ai même plus le goût.Je vomis souvent, quand je roule, je me dis qu'un arbre à 150km c' est radical. Je me sens anesthésiée, plus rien ne me touche, je n' ai plus d' envie, je ne suis plus triste non plus.Je subis les jours.Je ne reconnait plus ma vie, ni moi même, je ne veux plus penser.Le passé en profite pour revenir, dés que je suis seule, des flash du viol subi par l' ex de ma mère alors que j' attendais mon aînée, , les insultes, le rabaissement physique, les états pervers et malsain de ma mère bref je suis un peu dépassée.Ma fille aînée ma demandé quand je redeviendrais comme avant et c' est la première fois en deux mois qu'émotion me submerge!!
Je me suis mise à pleurer comme jamais, elle m' a prise dans ses bras, je lui ai dis que je faisais un dépression, que c'est une maladie, que j'ai perdu un bébé trop dur de dire véritablement que j'en ai fais le choix!!
Mais que je l'ai aimé plus que tout que je m'en veut mais que je me sens seule. Depuis chaque jour chaque minute, je lutte, y a des hauts des bas, mais rien n'est gagné. Il reste cette dépression après l'avortement.
Je n'attends rien, j'avais besoin de sortir tout cela et ça fait un bien fou!!!!
merci d' avoir pris le temps de me lire.
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nicole dubreuil
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Re: dépression après avortement

Message par nicole dubreuil »

Je voudrai vous dire, mais de femme à femme.. comme Julien Clerc :
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nicole dubreuil
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Re: dépression après avortement

Message par nicole dubreuil »

" Femme, je vous aime. "
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