Nouveau job, fausse bonne idée ?

Forum orientation professionnelle, forum travail
Endevenir
Messages : 59
Inscription : 13 févr. 2019, 23:43

Nouveau job, fausse bonne idée ?

Message par Endevenir »

Bonjour,

J'ai un entretien décisif (3e round) pour un nouveau job dans 2 jours et d'une part je suis emballée, mais d'autre part, je ne sais pas si je vais dans la bonne direction.
Je m'explique : J'ai commencé ma carrière il y a 15 ans avec une "occasion en or", je n'avais pas de diplôme et j'ai malgré tout intégré une boîte de conseil internationale, c'était un boulot administratif avec beaucoup de relationnel et une touche de créativité. L'environnement était intellectuellement stimulant et les opportunités d'apprendre et de prendre des initiatives étaient nombreuses. La pression était forte aussi. Malheureusement, encore jeune et immature, perfectionniste, introvertie et alourdie d'un bagage psychologique non identifié (faillite, parents démissionnaires, échecs scolaires, gros chagrin d'amour...), j'ai fait un burn out au bout de 2 ans ("diagnostiqué" par la coach de la boîte). A l'époque on n'en parlait que pour les chirugiens de plus de 40 ans et on incriminait surtout l'environnement de travail, je ne me suis pas réellement sentie concernée sur le moment. Je me disais juste que j'avais visé trop haut et que j'avais été dans l'imposture. La suite de ma carrière a été en dents de scie dans des boîtes de moins en moins bonnes et je n''étais plus en mesure d'assumer mes responsabilités sur le long terme ou d'en accepter davantage. J'ai arrêté de travailler il y a 3 ans avec l'intention de revenir sur tout ça, de me retrouver, de me former et de repartir sur des bases saines. J'ai fait un gros travail personnel, j'ai vu une psy qui m'a donnée des pistes de réflexions, j'ai découvert la méditation, la philo et tout un pan de culture que j'avais laissé tomber à l'adolescence. Tout ça m'a permis de me libérer de mes affects les plus bloquants qui m'empêchaient d'avoir une vision positive et sereine de la vie. J'ai envisagé une reconversion professionnelle dans l'enseignement ou l'écriture, mais l'idée est un peu retombée. Je me dis que d'avoir changé ma perception des choses me permet de reprendre le train en marche sans forcément opérer un changement d'activité drastique potentiellement illusoire. Je comptais donc reprendre un job alimentaire, peut-être à temps partiel, pour reprendre en douceur et optimiser ma façon de faire mon job et mes relations plutôt que de décrocher le job optimal.

Alors que j'étais "résignée" à ne pas céder à l'illusion de réparer ou de me découvrir une vocation, j'ai été contactée pour la même fonction dans le même style de boîte qu'il y a 15 ans. Ô joie et :? ...
Le recruteur m'a d'abord parlé de la fonction, je me suis dit "pourquoi pas, c'est dans mes cordes et c'était plutôt sympa". Ensuite il m'a parlé de la boîte (de nouveau grosse boîte de conseil, esprit start-up, environnement stimulant) et là je me suis dit "serait-ce possible ?". Je veux dire, au bout de 3 ans sans activité professionnelle, je ne savais pas trop qui voudrait de mon cv, et là j'ai eu le sentiment d'être rappelée "à la maison", façon enfant prodigue :) Que l'employeur aussi soit ouvert à mon parcours de ces 3 dernières années me donne confiance dans le fait que je pourrai m'épanouir là-bas.

Evidemment, j'ai besoin de travailler (matériellement et humainement parlant), mais si j'ai un contrat, je préfère signer en étant sûre de mon coup, a fortiori si la fonction est exigeante. Le truc c'est que je connais ma tendance à m'emballer un peu vite et du coup je ne sais pas lequel de mes sentiments est le plus légitime : la joie ou l'idée que ce n'est peut-être pas très malin de retourner dans ce genre de boîte ?
Ou plutôt, pourquoi je me pose encore la question ?
Déméter
Messages : 109
Inscription : 10 févr. 2019, 17:53

Re: Nouveau job, fausse bonne idée ?

Message par Déméter »

Désolé d'arriver un peu tard... Je serais curieux de savoir si ça a marché, quel genre de job c'est plus précisément. Personnellement je suis dans une situation un peu similaire, dans un tout autre domaine (médico-social) avec des gens qui insistent carrément pour que je fonce vers une "zone" de postes à pourvoir, mais moi je doute que ça soit si pertinent... En gros, on m'encourage pour mon expérience dans le domaine, ma réactivité et ma force de caractère, ça me fait bizarre qu'on me dise en insistant "vous avez un gros truc à jouer là". Or je devrais m'imposer dans un contexte ultra compliqué avec des équipes très sceptiques sur la pertinence de tel ou tel profil inhabituel, et parce que des gens qui font vraiment bien le job il en manque cruellement, et je n'aime pas trop ça d'avance me mettre en douze au risque de craquer à moyen terme.

ET le genre de boîte "open-bar" sur la créativité pour faire avancer le schmilblick, quel que soit le domaine, ça me correspondrait bien mieux je pense... Le burn-out pour ma part je le risque davantage à tourner en rond avec des jobs qui me motivent trop peu et où je n'exprime pas mon potentiel, mon énergie et ma créativité. Problème : j'ai un CV de "caméléon" pathologique hallucinant à croire que je n'ai jamais rien voulu faire, de l'intérim dans tout et n'importe quoi pendant longtemps. J'aimerais vraiment bien un tuyau pour trouver une boîte comme ça, mais sans aucun contact et loin de la capitale pour prospecter c'est très difficile. Le mieux que j'ai fait à l'âge d'or des start-up (début années 2000) c'est décrocher un job de sécurité contre le vol de matériel pour une boîte de production multimédia pleine aux as, assez bien planqué par rapport à d'autres trucs très risqués et payé très cher, avec un accès Internet haut-débit illimité H24 tous les weekend (à l'époque ce n'était pas accessible partout).
Endevenir
Messages : 59
Inscription : 13 févr. 2019, 23:43

Re: Nouveau job, fausse bonne idée ?

Message par Endevenir »

Merci pour ta réaction, ravie de partager. Il s'agit d'un nouveau poste qui est actuellement géré de l'étranger où ils sont débordés administrativement et la distance devient problématique. Le job consiste à piloter administrativement le flux de personnel qualifié qui arrive de l'étranger. Le flux est important et les process stricts. Le gros challenge est de gérer la pression induite par le décalage entre les besoins pressants de la boîte en terme de personnel et les lenteurs administratives légales. Il faut initier le processus et suivre chaque intervenant pour que les obligations légales soient remplies dans les temps. Donc on n'a pas le contrôle sur tout mais on doit quand-même s'assurer que le processus se déroule sans accroc... jongler quoi. Bref c'est de la gestion de multiples projets internes et le dévelopement de bonnes relations avec le secteur public local.
Je les ai rencontrés en face à face pour la première fois auj (3 entretiens sur 2h), les 2 entretiens précédents ayant eu lieu par téléphone (bureau de sélection et recruteur interne).
J'ai d'abord été mise (gentiment) sur le grill par ceux qui font le job actuellement, tous les pires scénario ont été évoqués pour voir si j'étais prête à y faire face, donc ils ont été transparents sur les aspects stressants du job et l'exigeance des process. Il s'agit d'organiser le chaos mais en s'appuyant sur une structure. Ils ont aussi challengé mon expérience, où il n'était pas évident que j'avais eu le même niveau de responsabilités (ce que j'ai en partie reconnu, à l'exception de ma dernière expérience). De mon côté j'ai été franche aussi : tout mon parcours professionnel et personnel signe une recherche permanente d'apprendre à apprivoiser le chaos et j'ai plus récemment fait tout ce qui était en mon pouvoir sur le plan personnel (avec un certain succès, en identifiant ce qui valait la peine d'être maîtrisé et ce sur quoi il fallait lâcher prise) mais j'ai besoin de me confronter à nouveau à la pratique sur le plan professionnel pour que ce soit ancré et que ça se renforce.
Ensuite on a abordé le style de management, l'organisation de la boîte, le déroulé de mon historique, le recul que j'ai par rapport à celui-ci et mes motivations avec le responsable RH. J'ai terminé en donnant mes impressions et recueillant les infos sur la suite de la procédure avec le recruteur. Et en rentrant chez moi, coup de fil au recruteur externe pour lui raconter tout ça.
En définitive, ils ont presque réussi à me faire peur, mais je suis rassurée par le fait qu'il y a un cadre en place, il y a aussi une exigeance d'autonomie, il y aura une formation sérieuse, ils ont vraiment challengé tous mes points potentiellement faibles, donc ils ne sont pas désespérés au point d'engager une bonne pâte qui pourrait leur claquer entre les doigts au bout d'1 an. Le courant est bien passé et j'attends des nouvelle d'ici la fin de la semaine.

En ce qui concerne ton cas :
Or je devrais m'imposer dans un contexte ultra compliqué avec des équipes très sceptiques sur la pertinence de tel ou tel profil inhabituel, et parce que des gens qui font vraiment bien le job il en manque cruellement, et je n'aime pas trop ça d'avance me mettre en douze au risque de craquer à moyen terme.
C'était crucial pour moi de savoir que mon profil "chaotique" pouvait être expliqué et qu'on pouvait s'entendre là-dessus comme étant une force. Plutôt que d'être prise "malgré" la variété de mes expériences et les trous dans mon cv.
ET le genre de boîte "open-bar" sur la créativité pour faire avancer le schmilblick, quel que soit le domaine, ça me correspondrait bien mieux je pense... Le burn-out pour ma part je le risque davantage à tourner en rond avec des jobs qui me motivent trop peu et où je n'exprime pas mon potentiel, mon énergie et ma créativité.
burn-out, brown-out, bore-out, le danger est partout :lol:
j'ai un CV de "caméléon" pathologique hallucinant à croire que je n'ai jamais rien voulu faire, de l'intérim dans tout et n'importe quoi pendant longtemps.
Idem pour moi, mais il faut prendre du recul, analyser les points avantageux et voir où est la cohérence dans son parcours pour en faire une histoire intéressante pour un recruteur. Il y a toujours une logique même si elle n'est pas apparente (inconsciente). Si tu es intéressé par la sécurité, l'informatique, le multimedia et que tu as fait du chemin depuis, peut-être qu'avec une petite formation tu pourrais envisager un job de gestion en sécurité informatique (je fais à la louche avec les infos que j'ai hein, ne me prends pas au mot). Et si tu es aujourd'hui dans le médico-social et actif sur ce forum, c'est que l'aspect humain te touche aussi, pourquoi ne pas regarder du côté de l'encadrement par exemple de jeunes (éducation aux media, citoyenneté..que sais-je...).
je n'aime pas trop ça d'avance me mettre en douze au risque de craquer à moyen terme.
C'est prudent effectivement, il faut s'assurer qu'on a du soutien derrière.
J'aimerais vraiment bien un tuyau pour trouver une boîte comme ça, mais sans aucun contact et loin de la capitale pour prospecter c'est très difficile.
Je ne sais pas où tu es mais il existe des site d'emploi spécialisés dans certains secteurs (socio-éducatif, socio-culturel, médical...) et des plateformes où déposer son CV à disposition des recruteurs. L'esprit start-up a le vent en poupe, l'heure est à la disruption, l'originalité est valorisée et les réseaux jouent un grand rôle la-dedans. Pour ma part, c'est venu via linkedin. J'ai soigné mon profil (en mode privé, sans que mon réseau en soit avisé), suivi quelques groupes et thèmes qui m'intéressent, sans trop me disperser. J'ai sauvé quelques offres suggérées qui me faisaient envie, et du coup d'autres sont apparues... et de loin en loin, c'est un recruteur qui est venu vers moi. Big brother peut être très utile si on lui donne des infos pertinentes.
Déméter
Messages : 109
Inscription : 10 févr. 2019, 17:53

Re: Nouveau job, fausse bonne idée ?

Message par Déméter »

Un super grand merci pour ton retour sur mes propos. Ça va beaucoup me servir j'en suis certain, d'une façon ou d'une autre... Puisque je suis en train (aussi) de faire le point pour percer dans la bonne direction, trouver enfin ma voie royale. C'est fort possible que je trouve un moyen de combiner tout ce qui me plait d'une façon particulièrement originale.

Et tu n'imagines pas à quel point tu as visé juste à un moment, alors même que je n'ai pas donné trop de détails. L'informatique, c'est vraiment LE truc qui me passionne autant que mes activités artistiques annexes... Mais c'est tellement loin de mon parcours professionnel réel que je mets ça plutôt de côté comme un futur projet de création d'entreprise.

Ton retour a plutôt tendance, indirectement, à m'encourager dans la voie "médicale" quitte à viser plus haut par la suite. Je sens que les gens que je côtoie ne rêvent que d'une chose : qu'un jour ils se retrouvent avec une direction qui pense comme je pense et qui serait en mesure de trouver des solutions techniques innovantes, pour contenir les budgets, améliorer l'administration, tout en désobéissant aux prérogatives qui sont illégales (laisser crever les gens) et donc sans sacrifier les moyens de terrain stupidement comme c'est souvent le cas actuellement. J'ai assez de caractère pour tenir tête à un directeur ou autre en disant "tout ceci ne relève pas de notre ministère, appelez Bercy si ça vous chante". Il y a un cruel manque de connaissance du terrain, médical d'une façon accrue, de la part des agents de direction ; ce qui porte des conséquences vraiment désastreuses. Rien n'est envisagé de très positif actuellement et je sens que j'ai un gros coup à jouer.

Pour être un peu plus précis, j'ai travaillé dans le milieu médical extrêmement jeune, dans l'animation (ce qui ne me convient pas / trop cool pour moi) et dans l'encadrement sportif, puis j'ai fait face à la maladie avec un parcours extrêmement chaotique à partir de là... Mon cas médical pose beaucoup de questions, sur le plan neurologique, psychiatrique etc. Je fais en ce moment une "analyse" avec l'objectif de tourner la page de cette période de ma vie et d'expliquer les très nombreux problèmes d'incompréhension que rencontrent le personnel médical face aux personnes en pleine crise ; il y a des aspects que j'ai compris sur la psychose et qui sont totalement mystérieux pour les intervenants. C'est pour ça qu'on m'a positionné sur un poste de Médiateur Santé Pair aussi, en vue de faire évoluer ce type de poste à l'avenir, pour améliorer le terrain et aider à "faire le ménage" dans les équipes car les erreurs dans les soins ne manquent pas. Ma formation initiale, dont une grande part en psychologie, ça m'a servi à affronter tout ça d'une façon plus rationnelle, et à relativiser. Et mon parcours de caméléon, c'était plutôt au départ les plâtres que je devais essuyer parce que j'étais en échec. Mais du coup, j'ai fait plusieurs retour aux études (dans le multimédia et l'informatique) et des formations sur le terrain industriel, et puis j'ai voyagé, mon côté artiste l'a complètement emporté mais maintenant j'ai un projet (artistique) sérieux et qui ne m'empêche pas de faire autre chose "dans la grille"... J'ai des projets créatifs multiples, en informatique et aussi en électronique, parce que j'ai beaucoup bidouillé et j'ai même mis au point des appareils utiles pour améliorer mon équipement technique (musical). Mais je manque de moyens sinon je me consacrerais entièrement à mes créations, artistiques et autres.

Au delà de ça, je vais réfléchir aux stratégies que tu présentes d'ailleurs très bien. J'ai développé une certaine détestation des réseaux sociaux, parce que tous sont trop nuls à mon goût, mais j'ai bien conscience que je vais avoir besoin de m'en servir à bon escient pour m'adapter efficacement (sinon je vais vraiment finir par toucher le fond du fond financièrement à force d'errer constamment).

Je pense que je vais chercher à m'insérer dans le tas en assumant les risques, au pire ça bougera les rangs et je les laisserai dans leur jus (beaucoup de sceptiques au changement à déverrouiller) soit par une formation de MSP soit en fonction de ce que le Centre Expert que je dois consulter à Bordeaux peut me proposer pour leur secteur de recherche ; grâce à ce site j'ai appris qu'il y a une grave erreur à ne pas utiliser davantage les thérapies EMDR par exemple, je suis convaincu que ça manque terriblement à l'appel entre autres choses. Mais je dois me renseigner sur ce qui est possible afin de matcher au niveau administratif, car sur le secteur (local) que je connais il y a moyen de lancer un beau projet pilote en vue d'améliorer le système de gestion des hôpitaux publics, la situation est très 'polarisée' c'est-à-dire que ça risque de faire plouf mais la demande de terrain est élevée et tous les moyens humains sont réunis pour tenter un gros coup.

J'en arrive même à être convaincu qu'il faut que je fasse ça à tout prix, peut-être parce que je l'exprime ici et que je trouve que ça serait anormal que le "système" bureaucratique ne m'entende pas. Il y a deux jours, je venais voir ma psychiatre assez énervé par certains dysfonctionnements et surtout du manque de prise en compte de la gravité de la situation, pour moi-même et les autres patients et pour les équipes médicales également. On court un risque d'accident particulièrement important en ce moment. J'ai proposé une solution nouvelle pour répondre aux besoins en urgence quand la psy m'a dit "mais qu'est-ce qu'on peut bien faire à part se plaindre directement à la direction qui pointe un budget". On n'a discuté pratiquement que de ça, alors que j'ai personnellement dû en supporter les conséquences (un an et demi sur liste d'attente pour une urgence) et à la fin de notre entretien elle m'a remercié pour mon soutien indéfectible en m'encourageant à trouver un "truc" à faire à ce niveau parce que j'ai la fibre pour ça.

Franchement je vais finir par scruter toutes les possibilités afin de monter un laboratoire spécialisé sur ces questions là. J'ai même l'impression que ça pourrait s'appliquer à deux autres très gros secteurs que je connais bien : l'éducation et la recherche. Ce sont des domaines où les intervenants sont constamment dénigrés, et où le coût de la machine administrative est scandaleusement élevé et les moyens techniques actuels assez anachroniques.
Endevenir
Messages : 59
Inscription : 13 févr. 2019, 23:43

Re: Nouveau job, fausse bonne idée ?

Message par Endevenir »

trouver enfin ma voie royale
Attention aux grandes attentes, elles sont le lit de la déception. Pour moi la voie royale est celle du coeur et se manifeste plus aisément dans les relations bien plus que dans le domaine professionnel, à plus forte raison si cette voie pro n'est pas distinguée tôt dans la vie : vocation, génie... pour la très grande majorité d'entre nous, c'est plus sûrement la voie du milieu qui constitue la voie royale.
C'est pourquoi je suis assez surprise de lire que ta psychiatre
m'encourageant à trouver un "truc" à faire à ce niveau parce que j'ai la fibre pour ça
Ca me fait tiquer parce que d'expérience, la force de caractère peut se retourner contre nous lorsqu'on a pas un mental stable (je me permet cette suggestion pcq j'ai lu ailleurs que tu es bipolaire, ce qui induit si je ne me trompe pas des niveaux d'énergie positive et négative très variables, non ?) Evidemment, je ne te connais pas et je ne connais pas bien la bipolarité donc je ne sais comment tu gères ça au quotidien.
Je sens que les gens que je côtoie ne rêvent que d'une chose
Tu es chaman ? :)
Il y a un cruel manque de connaissance du terrain, médical d'une façon accrue, de la part des agents de direction
Et vice et versa ?
Je fais en ce moment une "analyse" avec l'objectif de tourner la page de cette période de ma vie et d'expliquer les très nombreux problèmes d'incompréhension que rencontrent le personnel médical face aux personnes en pleine crise ; il y a des aspects que j'ai compris sur la psychose et qui sont totalement mystérieux pour les intervenants. C'est pour ça qu'on m'a positionné sur un poste de Médiateur Santé Pair aussi, en vue de faire évoluer ce type de poste à l'avenir, pour améliorer le terrain et aider à "faire le ménage" dans les équipes car les erreurs dans les soins ne manquent pas. Ma formation initiale, dont une grande part en psychologie, ça m'a servi à affronter tout ça d'une façon plus rationnelle, et à relativiser.
C'est déjà une belle avancée (non ?), que ta hiérarchie prenne en compte ta compréhension de la psychose pour que tu puisses contribuer à un meilleur fonctionnement des services.
Et mon parcours de caméléon, c'était plutôt au départ les plâtres que je devais essuyer parce que j'étais en échec.
Logique
maintenant j'ai un projet (artistique) sérieux et qui ne m'empêche pas de faire autre chose "dans la grille"
Super ! De mon petit point de vue, ça me paraît un compromis idéal d'avoir une activité pro qui finance une passion artistique, quitte à ce que (peut-être) cette dernière prenne l'avantage par la suite (mais de nouveau, attention à l'équilibre psy... les passions artistiques peuvent être dévorantes).
J'ai développé une certaine détestation des réseaux sociaux, parce que tous sont trop nuls à mon goût
Pas grand-chose à en attendre sur le plan affectif, mais oui certains peuvent être stratégiquement intéressants. De la même manière qu'une oeuvre artistique trouve son public, une personne dont l'histoire originale est cohérente peut, en gardant l'esprit ouvert et des ambitions réalistes, trouver son "match" professionnel grâce aux réseaux (virtuels ou non).
Mais je dois me renseigner sur ce qui est possible afin de matcher au niveau administratif, car sur le secteur (local) que je connais il y a moyen de lancer un beau projet pilote en vue d'améliorer le système de gestion des hôpitaux publics, la situation est très 'polarisée' c'est-à-dire que ça risque de faire plouf mais la demande de terrain est élevée et tous les moyens humains sont réunis pour tenter un gros coup.

J'en arrive même à être convaincu qu'il faut que je fasse ça à tout prix, peut-être parce que je l'exprime ici et que je trouve que ça serait anormal que le "système" bureaucratique ne m'entende pas.
Beau projet en effet ! Mais quelque chose en moi ne peut s'empêcher d'allumer les :!: warnings :!: quand il s'agit de se faire entendre de la bureaucratie... On peut y mettre une énergie considérable en avançant des arguments forts et très valables en vain, car la bureaucratie (à plus forte raison dans le secteur public) ne comprend la plupart du temps que la politique. C'est une réalité dont il faut tenir compte car elle joue aussi un rôle dans ce qui rend la bureaucratie utile. Il faut beaucoup de diplomatie, d'endurance et de soutien pour faire bouger un tel pachyderme. Ca ne veut pas dire que c'est impossible, mais il faut prendre la mesure de la chose et être prêt à fournir un effort constant sur la durée, et savoir comment gérer les inévitables déconvenues. Je préfère me faire l'avocat du diable...

Bonne continuation
Déméter
Messages : 109
Inscription : 10 févr. 2019, 17:53

Re: Nouveau job, fausse bonne idée ?

Message par Déméter »

Ton message est super, merci beaucoup, j'y prête une grande attention... Ça va me prendre un peu de temps pour répondre ;)
Et je viens tout juste de tomber dessus, aussi.
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum orientation professionnelle »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 28 invités