Psychologue en ligne - Forum psychologie

Bonjours,
J'ai 74 ans. Je suis retraité. Dans le monde du travail je n'ai jamais eu de problème relationnel avec mes collègues ou mes supérieurs. C'est dans la vie associative que je rencontre, maintenant, des problèmes. Depuis mon entrée dans la vie active je me suis investi dans la vie associative, syndicale ou mutualiste, sans problème. Cependant pour faire plaisir ou bien parce que cela flattait mon égo, je me suis trouvé engagé dans plusieurs associations au point de ne pouvoir faire face à toutes mes obligations. L'age avançant j'ai décidé de limiter mes engagements à deux associations où je pensais être utile. Mes compétences sont nombreuses et ont été reconnues dans ma vie professionnelle. Or dans de ces deux associations restantes, j'ai l'impression que l'on doute de mes capacités et j'ai beau dire que je suis à présent beaucoup plus disponible on ne me propose rien. J'ai même le sentiment que l'on se méfie de moi. Cela fait 45 ans que je suis dans cette association dont j'ai été président ! C'est bizarre !
Dans l'autre, j'ai l'impression d'être sous surveillance ou bien entraîner de la jalousie. Pourtant, je ne cache rien de ce que fais et j'essaie toujours de tenir compte des susceptibilités des uns et des autres. Alors que faire pour trouver une petite place au soleil ?
Merci pour vos réponses

l'on peut avoir l'impression de tout. Bien sur il est peut-être plus plaisant de se sentir reconnus, voir adulé (j'exagère?) par les autres, mais pourquoi travaille t-on, que recherche t-on?

Cependant pour faire plaisir ou bien parce que cela flattait mon égo,...je suis dans cette association dont j'ai été président ! C'est bizarre !

Pour se faire plaisir. Plaisir de donner ce que l'on sait . Plaisir d'être utile. Plaisir d'être reconnu... en quelques mots : plaisir d'exister !

Mais d'autres y trouvent d'autres plaisirs. Et s'en sentent privés si l'on "prend leur place".
Ou se projettent et supposent que l'on attend d'autres "retours" que le simple plaisir d'exister. Par exemple que cela crée une dette qu'ils ne souhaitent pas assumer.

Merci Jeannette de prendre le temps pour m'écouter.
Ancien syndicaliste, mutualiste, j'ai le tutoiement facile... j'espère que cela sera accepté.

S'agissant de ta première remarque : je n'ai jamais envisagé de prendre la place des autres. Des places se sont libérées et je n'ai pas posé ma candidature. J'essaie d'être respectueux des autres. Dans cette association (celle dont j'ai été président), j'ai gravi tous les échelons : de responsable de service, secrétaire et puis président. Je suis à l'origine du bulletin associatif qui existe toujours, de " process " pour l'organisation de manifestations qui sont toujours utilisés. J'ai 45 ans de Conseil d'Administration et j'en suis le plus ancien membre !

Si j'ai bien compris ta première remarque et je n'ai pas vraiment saisi le sens de la seconde. Peux-tu préciser ?

Merci encore.

Candide a écrit :Si j'ai bien compris ta première remarque et je n'ai pas vraiment saisi le sens de la seconde.

J'avais compris en te lisant.
La problématique n'est pas ta motivation, ni tes intentions. Mais la façon dont les personnes autour de toi vivent ton activité, et ce qu'elles supposent (parfois sans même s'en rendre compte) être tes intentions, justement.
Certains, tout en se faisant refuser des fonctions "importantes", voire en n'osant même pas les demander, peuvent se sentir jaloux de ta capacité à les assumer.
D'autres peuvent supposer que ton intention est de "prendre le pouvoir" (pouvoir de décision, par exemple), ou de le garder alors qu'ils considèrent que, pour une raison ou pour une autre, il est temps de "passer la main".
D'autres enfin peuvent considérer que tu revendiques une certaine reconnaissance, ou même se sentir redevable envers toi et ce que tu as fait pour cette association sans même que tes actes ne le laissent supposer.

Quant à "la dette"... Notre société, et notre système éducatif, sont basés au moins en partie sur une notion de "justice", et de réciprocité :
Faute --> punition
Gentillesse ou cadeau --> remerciements, gentillesse ou cadeau en retour
Combien de fois entent-on "tu me dois bien ça" au prétexte que la personne nous a rendu un service ?
Même les pubs l'utilisent. Pour la fête des mères, l'an dernier, certains commerçants vantaient leurs produits par des formulations du genre "vous lui devez bien ça" destinées à pousser les enfants à offrir tel ou tel truc à leur maman...
Dès que nous rendons un service à quelqu'un, dès que nous faisons un peu plus que le strict minimum, nous créons une dette. Qu'on le souhaite ou non. Et certaines personnes le vivent très mal. Refusent qu'on leur rende service pour éviter d'être ensuite redevables.

Candide, ou l'Optimisme, de Voltaire...
A relire, peut-être.

Merci Jeannette pour tes précisions.
Comme tu as pu le constater je n'ai pas été très présent sur le site et en particulier à la suite de mon dernier message, c'est que j'ai pris un peu de recul. C'est vrai que j'attends une certaine reconnaissance du travail que j'ai fait durant toutes ces années. J'éprouve une certaine jalousie au fait que tous les autres dirigeants ont été honorés et que je suis le seul a ne pas l'avoir été. Je ne comprends pourquoi. On va voir en 2018 car nous fêtons les 80 ans de notre association. C'est vrai que fais tout avec passion et que j'y mets tout mon coeur. Je veux que cela soit parfait. Et lorsque cela n'est pas à la hauteur de mes espérances, je le vis comme un échec.