Bonjour. J'ai besoin de parler, à des gens peut-être plus qualifiés que mes connaissances. Tout d'abord, j'ai 13 ans (je vais sur mes 14). Je ne sais pas franchement comment m'y prendre, désolé si ça part dans tous les sens..
Je vis en zigzag.
Un jour je suis la plus heureuse du monde, le lendemain je suis au plus bas. Un jour je souris, un jour je pleure. Un jour je me sens aimer, un jour je me sens délaissée. Un jour j'ai envie d'aller loin dans la vie, un jour j'ai envie de tout claquer et de partir loin d'ici, loin de cette réalité.
Être moi c'est un cancer. Je vous jure. Être moi c'est un cancer qui vous ronge chaque jour. Qui vous pèse chaque seconde. Qui fait de vous quelqu'un de faible et de triste. Limite pathétique.
Faire semblant devant tout le monde, encore et encore, j'en ai ma claque
J'me sens en décalage avec tout le monde, tout le temps. Je me suis toujours sentie en décalage. C'est difficile de ne pas être comme tout le monde, d'être différente, d'avoir l'impression d'être toujours à côté de la société, et du monde, d'être toujours en dehors, et donc absente. Je ne me sens pas à ma place, jamais. Je me sens seule. J'ai toujours été incomprise de partout. J'ai envie de disparaître, j'ai pas envie de mourir j'ai envie de jamais avoir existé.
J'en ai marre de tout ce qu'il se passe dans ma tête.
C'est la guerre entre le bien et le mal dans ma tête. Le mal est plus grand, plus fort. Le mal peut facilement gagner.
J'aimerais tellement être capable de ne rien ressentir, de ne pas dépendre des autres, de ne plus être empathique. Les autres sont une continuelle source de déception. Je ne sais pas ce que je veux, ni comment les choses sont censées se produire. Je suis vide d'émotions, vide d'amour. C'est peut-être moi le problème de tout ce vide. Quand je peux atteindre le bonheur avec une personne, je fuis. parce qu'en réalité, j'ai peur de l'attachement, de souffrir. Je ne sais pas de quelle manière je vais bien pouvoir faire face à tous ces hypocrites et ces secrets. Je ne sais pas ce que je vais devenir parce qu'au fond j'me sens pris en otage par la souffrance. Parfois j'imagine l'avenir et ça me fait peur, rien que d'y penser parce que je ne sais même pas si j'en aurais un.
Je sais que tout le monde préfère les autres à moi. C'est une évidence parce que putain je suis tout ce que rejetterai n'importe qui. Je suis fatiguée, tellement fatiguée que j'espère plus rien. J'suis fatiguée d'avoir l'impression de rien représenter. Je suis incapable de vivre mais incapable de mourir.
J'suis entrain de niquer ma vie. Mais c'est pas grave, pas vrai ?
Perdue
Re: Perdue
Salut,
Ben dis donc, j'ai l'impression que tu as peur du rejet et que tu souffres de tes attentes envers les autres.
Lorsqu'on a des attentes envers les gens, on est toujours déçu. Et on ne peut être déçu que si nous avons des attentes. Donc ta difficulté est d'accepter les autres comme ils sont, ainsi tu n'aurais plus d'attente.
Mais étant donné que tu ne t'acceptes pas toi même, il te sera impossible d'accepter les autres pour ce qu'ils sont. On agit avec les autres comme on agit avec soit même. Donc il va bien falloir que tu deviennes un peu plus indulgente envers toi même et que tu cesses de te rejeter comme tu le fais, sinon tu souffriras en continue. Là c'est toi qui alimente ta souffrance, par la vision négative que tu te donnes. Change de vision et tu ne souffriras plus.
Je sais, c'est facile à dire, étant donné que tu es dans cet automatisme depuis sans doute longtemps, mais c'est pourtant ce que tu vas devoir faire.
Qu'est ce qui a provoqué ces envies de rejet ? Qui t'a rejeté la première pour qu'ensuite tu te mettes à le faire par toi même ?
Ben dis donc, j'ai l'impression que tu as peur du rejet et que tu souffres de tes attentes envers les autres.
Lorsqu'on a des attentes envers les gens, on est toujours déçu. Et on ne peut être déçu que si nous avons des attentes. Donc ta difficulté est d'accepter les autres comme ils sont, ainsi tu n'aurais plus d'attente.
Mais étant donné que tu ne t'acceptes pas toi même, il te sera impossible d'accepter les autres pour ce qu'ils sont. On agit avec les autres comme on agit avec soit même. Donc il va bien falloir que tu deviennes un peu plus indulgente envers toi même et que tu cesses de te rejeter comme tu le fais, sinon tu souffriras en continue. Là c'est toi qui alimente ta souffrance, par la vision négative que tu te donnes. Change de vision et tu ne souffriras plus.
Je sais, c'est facile à dire, étant donné que tu es dans cet automatisme depuis sans doute longtemps, mais c'est pourtant ce que tu vas devoir faire.
Qu'est ce qui a provoqué ces envies de rejet ? Qui t'a rejeté la première pour qu'ensuite tu te mettes à le faire par toi même ?
Re: Perdue
Tout d'abord, merci de votre réponse ! 
Quand j'étais petite j'étais réservée, timide. J'avais quelques amis pour autant (quand on est petit, c'est facile). Je me retrouvais souvent entre mes parents qui se disputaient, ma mère qui pleurait et je pense que c'est ce qui a causé mon manque de confiance en moi. C'est au collège que j'ai pas mal changé. En première année j'avais 3/4 amis, j'étais très réservée et on me m'était souvent de côté à cause de ça vu que je connaissais personne et que j'avais tout une autre maturité. En 5e, j'avais un groupe d'amies, je me sentais mieux, j'ai rejoins les jeune sapeur-pompier de ma ville (ce qui m'a beaucoup redonné confiance en moi, j'en avais fortement besoin). Mais vers la fin de l'année le groupe de fille a monté les filles "populaires" contre moi, ce qui a tourné en harcellement.
A mon arrivé en 4e, je redoutais le pire : de devoir supporter ce harcellement à nouveau mais ce fut un soulagement quand j'ai appris qu'elles n'étaient pas dans ma place. J'ai donc commencé mon année scolaire avec des amis à qui je parle encore actuellement et c'était vraiment cool. Suite au voyage en Italie (qui a lieu ce dimanche d'ailleurs !
), mon ancien groupe d'amies, celles qui ont monté les filles contre moi, m'ont proposé d'être dans leur chambre d'hôtel, pour ne pas que je sois seule (elles sont 3, + moi 4). Je me sentais bien avec elles au début, puis après, je me sentais rejetée. On ne m'écoutait pas, quand j'allais mal, tout le monde s'en foutait et au fur et à mesure c'est devenu une habitude pour tout le monde, donc : pas d'inquiétude. Je déprimais, je m'ennuyais tout le temps au collège. On me parlait juste quand on avait besoin, quand on allait mal, quand on voulait quelque chose, quand on est seul... Celle qu'on laisse derrière, dont on a honte. Je suis la roue de secours.
Je parle à des gens sur internet (la seule amie à qui je tiens vraiment vit à 8h de chez moi, ce qui m'attriste). J'ai rencontré un jeune homme de 17 ans sur un jeu qui a eut des sentiments pour moi, mais ça ne fut pas réciproque. Il m'a donc fait du chantage au suicide ("si tu pars je me tue"), il m'envoyait des photos de son bras en sang ect, et je suis plutôt sensible à ce sujet, je n'aime pas parler de suicide car moi même j'ai des idées noires parfois. Je ne savais pas quoi faire, je me sentais terriblement coupable. Il a fait une tentative de suicide récemment. Comment ne pas se sentir coupable ? Puis, comment être présente pour quelqu'un que vous n'aimer pas vraiment ? Qui vous envoie des photos lorsqu'il se scarifie comme ci c'était un jeu ? Qui ne sait même pas pourquoi il fait ça ? Comme ci je souhaitais voir ça. Mais non, le fait que je puisse avoir un suicide sur la conscience, que j'étais très mal était beaucoup moins grave que le pauvre type qui fréquentait une fille du groupe.
Récemment, en apprenant que c'était des chambres de 2 ou 3 et non de 3 ou 4 pour aller en Italie, les filles ont décidé de se mettre ensemble, ce qui a fait que je me suis retrouvée seule, sans chambre. Mais heureusement qu'une amie m'a sauvé et a décidé d'abandonner ses deux amies pour pas que je sois seule.. Ca a vraiment été le truc en trop en + du fait qu'on en a rien à branler de ma présence. Je suis heureuse car aujourd'hui j'ai le courage de gueuler quand ça ne va pas (merci ma team de JSP).
Je ne sais pas comment expliquer tout ça, ça peut paraître rien du tout, mais quand ça fait 3 ans qu'on te fous derrière, que t'es rien pour personne, putain. C'est rageant. Je commence à me dire que je suis vraiment une merde, que si on voulait pas de moi c'est parce que c'est moi le problème et pas les gens, que personne ne méritait le calvaire que je suis,...
Heureusement que le sport existe, c'est ce qui me permet d'évacuer ma haine, grâce à ça je me sens mieux. Ca me libère.
Quand j'étais petite j'étais réservée, timide. J'avais quelques amis pour autant (quand on est petit, c'est facile). Je me retrouvais souvent entre mes parents qui se disputaient, ma mère qui pleurait et je pense que c'est ce qui a causé mon manque de confiance en moi. C'est au collège que j'ai pas mal changé. En première année j'avais 3/4 amis, j'étais très réservée et on me m'était souvent de côté à cause de ça vu que je connaissais personne et que j'avais tout une autre maturité. En 5e, j'avais un groupe d'amies, je me sentais mieux, j'ai rejoins les jeune sapeur-pompier de ma ville (ce qui m'a beaucoup redonné confiance en moi, j'en avais fortement besoin). Mais vers la fin de l'année le groupe de fille a monté les filles "populaires" contre moi, ce qui a tourné en harcellement.
A mon arrivé en 4e, je redoutais le pire : de devoir supporter ce harcellement à nouveau mais ce fut un soulagement quand j'ai appris qu'elles n'étaient pas dans ma place. J'ai donc commencé mon année scolaire avec des amis à qui je parle encore actuellement et c'était vraiment cool. Suite au voyage en Italie (qui a lieu ce dimanche d'ailleurs !
), mon ancien groupe d'amies, celles qui ont monté les filles contre moi, m'ont proposé d'être dans leur chambre d'hôtel, pour ne pas que je sois seule (elles sont 3, + moi 4). Je me sentais bien avec elles au début, puis après, je me sentais rejetée. On ne m'écoutait pas, quand j'allais mal, tout le monde s'en foutait et au fur et à mesure c'est devenu une habitude pour tout le monde, donc : pas d'inquiétude. Je déprimais, je m'ennuyais tout le temps au collège. On me parlait juste quand on avait besoin, quand on allait mal, quand on voulait quelque chose, quand on est seul... Celle qu'on laisse derrière, dont on a honte. Je suis la roue de secours. Je parle à des gens sur internet (la seule amie à qui je tiens vraiment vit à 8h de chez moi, ce qui m'attriste). J'ai rencontré un jeune homme de 17 ans sur un jeu qui a eut des sentiments pour moi, mais ça ne fut pas réciproque. Il m'a donc fait du chantage au suicide ("si tu pars je me tue"), il m'envoyait des photos de son bras en sang ect, et je suis plutôt sensible à ce sujet, je n'aime pas parler de suicide car moi même j'ai des idées noires parfois. Je ne savais pas quoi faire, je me sentais terriblement coupable. Il a fait une tentative de suicide récemment. Comment ne pas se sentir coupable ? Puis, comment être présente pour quelqu'un que vous n'aimer pas vraiment ? Qui vous envoie des photos lorsqu'il se scarifie comme ci c'était un jeu ? Qui ne sait même pas pourquoi il fait ça ? Comme ci je souhaitais voir ça. Mais non, le fait que je puisse avoir un suicide sur la conscience, que j'étais très mal était beaucoup moins grave que le pauvre type qui fréquentait une fille du groupe.
Récemment, en apprenant que c'était des chambres de 2 ou 3 et non de 3 ou 4 pour aller en Italie, les filles ont décidé de se mettre ensemble, ce qui a fait que je me suis retrouvée seule, sans chambre. Mais heureusement qu'une amie m'a sauvé et a décidé d'abandonner ses deux amies pour pas que je sois seule.. Ca a vraiment été le truc en trop en + du fait qu'on en a rien à branler de ma présence. Je suis heureuse car aujourd'hui j'ai le courage de gueuler quand ça ne va pas (merci ma team de JSP).
Je ne sais pas comment expliquer tout ça, ça peut paraître rien du tout, mais quand ça fait 3 ans qu'on te fous derrière, que t'es rien pour personne, putain. C'est rageant. Je commence à me dire que je suis vraiment une merde, que si on voulait pas de moi c'est parce que c'est moi le problème et pas les gens, que personne ne méritait le calvaire que je suis,...
Heureusement que le sport existe, c'est ce qui me permet d'évacuer ma haine, grâce à ça je me sens mieux. Ca me libère.
Re: Perdue
Tu te sentirais sans doute moins rejeté si tu ne cherchais pas autant le regard de tes anciennes / présentes amies du moment. Si tu te focalisais sur le positif, il y a une fille qui s'est dévouée pour être avec toi. C'est quand même le début de quelque chose. Donc à toi de faire la part des choses, sinon en te concentrant sur tes frustrations et tes déceptions, tu nourris la croyance que tu ne vaux rien, alors que tu cherches juste à être compatible avec les mauvaises personnes. Il y en a d'autres et si c'est pas tout de suite de suite, tu en rencontreras bien. Tu es encore très jeune.
Vis à vis de tes parents ça se passe comment ? Aujourd'hui et dans le passé ?
Pour ce qui est du gars de 17 ans qui se sert de tes failles, le mieux est que tu coupes tout contact, bloque tous ses mails et l'empêche de te contacter d'une façon ou d'une autre. Il ne se suicidera pas et tu n'as pas à porter ses coups de pressions. Tu n'as aucune culpabilité à avoir, il a juste trouvé le moyen d'avoir ton attention et veut s'en nourrir. Mais il ne fait que te manger ton énergie.
Vis à vis de tes parents ça se passe comment ? Aujourd'hui et dans le passé ?
Pour ce qui est du gars de 17 ans qui se sert de tes failles, le mieux est que tu coupes tout contact, bloque tous ses mails et l'empêche de te contacter d'une façon ou d'une autre. Il ne se suicidera pas et tu n'as pas à porter ses coups de pressions. Tu n'as aucune culpabilité à avoir, il a juste trouvé le moyen d'avoir ton attention et veut s'en nourrir. Mais il ne fait que te manger ton énergie.
Re: Perdue
Si les gens m'aiment je ne les aime pas, si ils m'aiment pas je les aime.
Avec mes parents ça va, quand ils repartent dans leurs délires je les laisse, je m'en occupe plus.
Je suis d'accord pour le garçon.
Un jour je vais adorer allez à la caserne, un jour je vais me dire que c'est pas ce que je veux devenir plus tard, que c'est pas mon truc. Que j'en serai incapable, que je suis trop faible pour ça. Les seuls métiers qui m'intéressent c'est dans la sécurité/santé/psychologie, mais pour ça faut soit même être clean, sauf que je ne le suis pas du tout.
Le problème c'est que je ne sais pas du tout gérer mes émotions, quand je suis énervée (ou triste, parce que ça se transforme toujours en énervement) je tremble comme je n'sais quoi, je m'en prends à tout le monde, je suis irritable. Sauf que ça peu durée quelques jours. Je passe de la fille souriante à la fille qui détruit tout sur son passage. C'est de ma faute si on me rejette, c'est entièrement de la mienne, c'est moi la fille repoussante, qui fait chier tout le monde. J'en fou plein la gueule des gens et après je me demande pourquoi. Je comprends mieux maintenant, je vois pas pourquoi je me plains sachant que c'est moi le problème.
J'ai peur qu'on s'attache trop à moi à cause de ça. Je commence à éloigner les gens de moi pour ne pas leur faire subir mes conneries.
Là je me suis engueulée avec les filles, j'ai pété un câble, à la fin tout le monde était énervé sauf moi puisque j'avais passé mes nerfs sur elle. Limite j'en rigole, je ne me comprends vraiment pas. Serais-je bipolaire ? Hyperémotive ? Ou juste je me plains pour rien ?
Avec mes parents ça va, quand ils repartent dans leurs délires je les laisse, je m'en occupe plus.
Je suis d'accord pour le garçon.
Un jour je vais adorer allez à la caserne, un jour je vais me dire que c'est pas ce que je veux devenir plus tard, que c'est pas mon truc. Que j'en serai incapable, que je suis trop faible pour ça. Les seuls métiers qui m'intéressent c'est dans la sécurité/santé/psychologie, mais pour ça faut soit même être clean, sauf que je ne le suis pas du tout.
Le problème c'est que je ne sais pas du tout gérer mes émotions, quand je suis énervée (ou triste, parce que ça se transforme toujours en énervement) je tremble comme je n'sais quoi, je m'en prends à tout le monde, je suis irritable. Sauf que ça peu durée quelques jours. Je passe de la fille souriante à la fille qui détruit tout sur son passage. C'est de ma faute si on me rejette, c'est entièrement de la mienne, c'est moi la fille repoussante, qui fait chier tout le monde. J'en fou plein la gueule des gens et après je me demande pourquoi. Je comprends mieux maintenant, je vois pas pourquoi je me plains sachant que c'est moi le problème.
J'ai peur qu'on s'attache trop à moi à cause de ça. Je commence à éloigner les gens de moi pour ne pas leur faire subir mes conneries.
Là je me suis engueulée avec les filles, j'ai pété un câble, à la fin tout le monde était énervé sauf moi puisque j'avais passé mes nerfs sur elle. Limite j'en rigole, je ne me comprends vraiment pas. Serais-je bipolaire ? Hyperémotive ? Ou juste je me plains pour rien ?
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