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Patte
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Message par Patte »

S’il y a isolement sociale, parles t’on nécessairement de trouble de la personnalité?
Merci

Et je me suis toujours demandé comment un psychologue ou autres internevant pouvait faire pour diagnostiquer son patient, le professionnel ne connaît pas la vie de son patient de fond en compte

J’ai déjà vue un psychologue, 1 fois(3-4fois, et ça l’a rien donné, ce n’etait pas mon choix, mais le choix d’un professeur d’educ que en passant je le déteste) , et il attendait que je lui réponde, je ne suis pas sociable bonne chance, je vais certainement pas réciter ma vie à une personne que je ne connais pas

Ma mère elle en a déjà vue un psychologue et elle m’a déjà dit que le psychologue ne fessait rien, que c’est elle qui parlait
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licornemagique
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Re: 1

Message par licornemagique »

Qu'est-ce qu'un psychologue?
Que fait un psychologue?
Pourquoi va t-on voir un psychologue?
Qu'attends t-on d'un psychologue?
.......
:!: Je ne suis pas psychologue :!:
Patte
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Re: 1

Message par Patte »

licornemagique a écrit :Qu'est-ce qu'un psychologue?
Que fait un psychologue?
Pourquoi va t-on voir un psychologue?
Qu'attends t-on d'un psychologue?
.......

Exactement, en gros ces clairement mes questions. Vais-je avoir des réponses, ou je viens ici pour aucune fucking de raisons?
Dubreuil
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Re: 1

Message par Dubreuil »

 *** A quoi ça peut servir un psy ?
Parce qu'il est nécessaire, ou parfois vital, de " se " donner réponse à un trouble du comportement, un problème de couple, la signification d'un rêve, ou encore de passer un bilan psychologique, psychomoteur, d'orientation professionnelle, faire la différence entre angoisse, phobie, stress ou dépression nerveuse, dénoncer un harcèlement moral, une agression sexuelle vécue au présent, ou dans l'enfance, survivre après un deuil, comprendre et participer à la guérison de son cancer, gérer un conflit professionnel, affectif, ou familial... 

*** Peut-être, mais je ne vois pas comment un psy pourrait savoir ce que j'ai ! "
Parce que, " ce que vous avez ", vous le savez. Cette réponse vous la connaissez, c'est votre symptôme. C'est la souffrance que votre corps et votre esprit vous font ressentir, vous donnent à voir. Et votre réponse est très douloureuse, parce que vous ne vous posez pas " la bonne question " qui est à l'origine de ce mal-être.
Parce que vous vous arrêtez à la manifestation de cette souffrance, et que plus vous  y pensez, plus vous voulez qu'elle s'en aille, plus elle vous pèse et vous angoisse. Alors que de cesser de lui donner de l'importance, déplacer votre intérêt ailleurs, dans les souvenirs où elle s'est insidieusement enracinée, vous aidera à en comprendre le message et traiter en priorité la cause, et non ses effets.
Un médecin ( généralise ou psychiatre ) donne des médicaments pour écraser la douleur mentale, pour qu'elle cesse. Mais elle reste tapie dans un coin de notre inconscient et reviendra dans d'autre manifestations somatiques.
Un psychologue clinicien ne prescrit pas de traitement psychiatrique, il accompagne pas à pas son patient pour l'aider à mettre des mots sur cette souffrance, à la faire monter à la conscience, la parler, la faire sortir enfin. A éradiquer cette douleur qui le paralyse et l'empêche d'être maître de sa vie et de son désir.
Et qui ne reviendra plus parce qu'elle aura été acceptée, comprise, assumée.
Le psy n'est qu'un témoin, un " passeur " du réel au symbolique, et à l'imaginaire. C'est par ses connaissances et sa propre analyse, qu'il avance des propositions de questionnement à son patient. Jusqu'à ce que ce dernier les reprennent à son compte, et arrive peu à peu à décanter, atteindre, et résoudre, à son rythme et dans le respect de sa personnalité, le cœur de son conflit psychique, qui n'est autre que le pourquoi de la réponse qui le fait tant souffrir.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: 1

Message par Dubreuil »

*** Encore un peu plus d'explication...

Parce qu'il n'y a qu'un enseignement de base pour de multiples orientations " psys ", sortir de fac avec un diplôme ne veut pas dire que l'on peut exercer sans crainte pour soi-même, et pour les autres.
En psychologie, c'est un leurre de croire que l'on travaille d'emblée dissocié(e) de soi, avec des outils bien rodés ou des leçons bien apprises. On travaille tout d'abord avec ce que l'on est ( hait ? ) et ce que l'on devient. 
Et on ne peut acquérir ce recul et cette tranquille assurance de ne pas " s'y perdre ", qu'en ayant soi-même fait sa propre thérapie.
En psychologie, faire appel à un professionnel ce n'est pas se contenter d'une réponse positive ou d'une main tendue. C'est aspirer à la totale compréhension, comme la symbiose que nous avions quand nous ne faisions qu'un, inconscient et bienheureux, dans le ventre de la mère.
Et c'est un appel à l'impossible. Un manque fondamental que nul ne peut combler.
Paradoxalement, demander de l'aide, ce peut être parfois ne pas vouloir en recevoir. 
Faire constater seulement " l'état des lieux ". 
Montrer combien l'on souffre, et combien cela nous rend fort et tout à la fois désespéré.
Etre triomphant et satisfait que cela soit dit, vu et entériné.
Les bénéfices secondaires de " la plainte " peuvent alors être plus gratifiants que la contrainte d'être pris à ses propres mots, d'être écouté et secouru dans les limites psychiques que nous nous étions construites pour ne pas sombrer, cette jouissance que d'être " au fond du trou ", de le faire savoir par touches délicates, ou dans la provocation morbide.
Mais pour un patient, il suffit parfois d'avoir pu s'écouter parler de son intense souffrance psychique pour se l'approprier.
Il n'y a pas d'échelon, d'escalade dans le traumatisme. Nul besoin de se dire que l'autre souffre plus ou moins que soi. Sur quels critères quantifier, mesurer la douleur, la nôtre nous suffit. Le plus dur étant souvent, non pas de la soulager, mais de nous l'attribuer. 
Et pouvoir ainsi, plus tard, travailler à sa résolution, en son temps et à son rythme.
C'est en cela, par sa présence, et son écoute professionnelle, que le psy est un empêcheur de tourner en rond.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: 1

Message par Dubreuil »

J’ai peur d’aller encore plus mal si je vais voir un psy !

.... Se sentir délogé de soi-même par un(e) inconnu(e) qui ne parle pas " notre langue ", se retrouver décalé(e) dans ses propres certitudes ou croyances, peut nous sembler en effet insupportable.
On a peur d'aller jusqu'à la sensation de chaos, de perdre les repères que l'on s'était construits pour survivre à notre douleur morale.
La " résistance " mise en opposition au travail thérapeutique est une façon désespérée de repousser le spectre de la perte de notre identité, la terreur que nos propres remparts bétonnés sur un sol mouvant, ne se dérobent sous nos pieds, et que plus rien ne soit là pour nous préserver de ce que nous appelons trop vite, et bien à tort, " la folie " !
Pourtant, est  fou celui qui ne sait pas qu'il est fou, qui croit que ce sont les autres qui le sont.
Ainsi donc, si nous pouvons parler du pire, n'est-ce pas parce qu'il est derrière nous, et que le meilleur serait à venir ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: 1

Message par Dubreuil »

Voilà, je pense que pour le moment je vous ai bien tout expliquer ( rire )
N'hésitez pas si vous voulez que je vous en mette encore une tartine !

Bon appétit !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: 1

Message par Dubreuil »

Ah, et puis finalement, pendant que j'y suis je vous donne des renseignements complémentaires, qui, s'ils ne vous intéressent pas serviront à d'autres internautes passant par là....

*** Je fais quoi, je vois un psychiatre remboursé par la sécurité sociale, ou je paie un psy ?
Payer son psy, c’est se libérer du joug des autres, apprendre à devenir tranquille dans sa tête et ses idées, s’assumer libre et différent. A partir de là, le patient et le thérapeute conviendront d’un prix raisonnable pour les séances. Assez pour que la personne se rappelle qu’elle a un engagement envers elle-même, mais raisonnable pour que cela ne mettre pas en péril son quotidien.
Payer sa consultation, c’est se responsabiliser, ne plus se considérer comme victime, décider de prendre sa vie en main, cesser d’être infantilisé. Hors le contexte quotidien, c’est avoir le droit de se prendre en charge pour ce que l’on est et ce que l’on dit, loin du jugement de valeur et/ou de l’appréciation de son entourage.
C’est aussi un peu à cause de cela que chez un psychiatre, ou dans les CMP les parents ou patients ne sont pas satisfaits, souvent frustrés, découragés, dubitatifs. Ne rien payer c’est ne pas s’investir vraiment.

*** Qu’on ne vienne pas me dire que payer un psy aussi cher, c’est normal.
Soit. Il y a des abus. Mais la thérapie a son prix, elle nous renvoie très souvent au passé, quelque part nous donne l’impression d’être infantilisé, nous fait régresser, pour ensuite avancer en nous aidant « à comprendre » et à « réparer » le mal qui nous a été fait. Par nous-même et les autres
Cependant, quand le traumatisme récurrent apparaît, le thérapeute est pris à parti dans le transfert. Par ex : vouloir tuer l’autre qui nous a détruit, peut apparaître comme «  halluciné » dans le réel à travers la personne du thérapeute, c’est lui qui nous rappelle l’agresseur. Le règlement à la fin de la séance remet les choses en place.

*** A quoi ça sert le divan chez un psy ?
Le patient allongé ne voit pas le thérapeute derrière lui et peut ainsi parler sans retenue, se laisser aller sans le regard de l’autre, ou ne rien dire. Oublier même qu’il y a quelqu'un, oser se laisser à dire des choses qu’il n’oserait pas exposer en face à face.
De son côté le thérapeute peut ainsi avoir « une attention flottante » où loin des regards inquiets de son patient qui guette son intérêt ou son approbation, il écoute en silence le mot qui le conduira à faire " lien " entre la réalité et l’inconscient de son patient. Cela pour lui faire remarquer que ce qu’il dit n’est pas forcément ce qu’il croit. Par ex :
- Un patient déteste son père qui s’appelle Charles, mais n’en parle jamais.
- Il cherche un prénom pour son futur enfant.
- Un jour il dit qu’il a trouvé le prénom : Charlène…
Le thérapeute lui propose : « Charles-haine ».

*** Mais c’est quoi le psy qui ne parle pas ?
Soit c'est un charlatan qui ne sait rien et prend de l'argent bien tranquillement aux personnes naïves, soit c'est un psy qui ne sait pas grand chose et préfère se taire pour paraître intéressant, soit c'est un psy qui n'a pas encore fini sa propre thérapie. Ou alors c'est un vrai psy, mais qui a choisi la thérapie analytique, ou la psychanalyse.

*** C'est quoi la psychanalyse ?
Je rebondis sur la phrase d’une étudiante en 3 ème année de Psycho me déclarant : " J'ai récemment vu l'année dernière jusqu'en juillet une psychanalyste, mais je n'ai pas été convaincue par sa méthode. "
La psychanalyse est un moyen de permettre au patient d'aider à la compréhension de ses comportements non accessibles au raisonnement, parce qu'inconscients, provoquant chez lui des symptômes de mal-être de plus ou moins grande gravité.
C'est le patient qui alimente sa propre thérapie en parlant de tout ce qui lui vient à l'esprit, sans s'occuper des non-sens ou de la morale. Le travail de l'analyste est de " faire le lien " pour l'aider à comprendre le pourquoi de son mal-être. Il intervient s'il juge nécessaire de pointer au patient un lapsus qui peut le faire avancer dans sa quête de sens.
Par ex : - Un patient qui a perdu sa mère à l'âge de 3 ans et dit n'en avoir eu aucun chagrin, avancera plusieurs séances plus tard à son analyste - Arrêtez de me dire des trucs que je ne comprends pas, vous allez trop vite, j'ai besoin d'ailes ! -
Et l'analyste avancera : - Vous avez besoin d'elle ( d'ailes ).
 
*** La thérapie comment ça marche ?
Au-delà de sa thérapie, le patient découvre une trame, un travail, une " connaissance " de la part de son analyste. Il perçoit peu à peu ses règles, ses impératifs, ses aspirations, ses buts. Qui sont ensuite dissociés de lui et deviennent structures de " sa " propre cure analytique.
C'est à cela, à ses connaissances psychologiques passant tout autant par la théorie que la pratique, au vécu de sa propre analyse, de ses propres " résistances ", de ses propres victoires, qu'un être peut prétendre en aider en autre dans sa mesure, sa dimension, dans son originalité, son unicité.
 
*** Est-ce qu'on peut faire une thérapie par internet ? 
En tout premier lieu, la thérapie en ligne n'est quasi pas pratiquée par les psys.
Très peu de psychologues ou de psychiatres pratiquent cet outil souvent proposé par des professionnels au profil parfois douteux.
Alors, avant de vous laisser séduire par certains arguments chocs qui peuvent être avancés, ou une facilité évidente, prenez le temps d'une réflexion.
De plus en plus de sites vous déploient des trésors de séduction et d'imagination pour vous inviter à vous engager dans des séances de thérapie en ligne. Si des contacts en ligne peuvent se justifier dans certaines situations ( déplacement à l'étranger, impossibilité de quitter le domicile, handicap, tout premier contact pour se renseigner, etc. ), la thérapie en ligne reste injustifiée.
Il est probablement possible d'envisager des diagnostics ou pré-diagnostics médicaux par téléphone, ce qui d'ailleurs se fait déjà au niveau de certains services de garde afin de mieux dispatcher les patients (médecin de garde, urgences). Cela signifie-t-il pour autant qu'il faille se passer d'une visite chez le médecin ?
Pour faire du bon boulot avec un psychologue, il faut être motivé. Nous pourrions le paraphraser comme suit : il faut absolument se bouger. Se rendre chez un psychologue, c'est également s'exposer, prendre un risque. Là aussi se mesure la motivation au changement.
Le travail à distance n’est souvent rien moins qu'une manière de ne pas s'engager, de ne pas s'exposer, et finalement de ne pas aller mieux.
La question du cadre, essentielle, se trouve également mise à mal. Le cadre est beaucoup plus difficile à poser si vous êtes chez vous, interrompu, et qui sait aussi, ce cadre n'intéresse peut-être tout simplement  pas le "professionnel" qui vous répond.
Toute personne ayant des connaissances minimales en communication vous le dira: un aspect essentiel du contact entre deux personnes est lié à la communication non verbale. ( présence de l’interlocuteur, émotions, etc… ) Toutes ces informations, webcam ou pas webcam, sont beaucoup moins disponibles, dans un sens comme dans l'autre (patient psy et psy patient).
La thérapie à distance n’existe pas, ce sont des entretiens, rien de plus.
Vérifiez qui se trouve au bout du fil ou derrière l'ordinateur. Quelle est sa formation? Appelez-vous une personne spécifique au profil et à la formation bien définie, ou un numéro d'appel général vous parlant, par exemple, de professionnels certifiés ( ce qui ne veut, soyons très clairs, absolument rien dire ) vous répondant anonymement ?
Un cadre clair est-il fixé? Des durées précises envisagées? Une ponctualité respectée? Comment saurez-vous si votre interlocuteur semble 100% présent dans l'entretien? Si quelqu’un n’est pas à côté de lui et fait des recherches sur vous ? Si on ne se moque pas de vous en profitant des détails que vous donnez, etc, etc…
Prudence !  Méfiance !  Intelligence ! finalement, maintenant que j'y suis je vous propose d'autres explications qui pourront toujours servir aux internautes intéressés !
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Dubreuil
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Message par Dubreuil »

A M E N !!!!
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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