Je suis perdue

[Déprimée]

Bonjour,
je ne sais pas trop pourquoi est-ce que je m'adresse à vous aujourd'hui. Peut-être est-ce pour chercher de l'aide ou des conseils ?
Tout d'abord, je suis une ado de 13 ans et demi donc plutôt une pré-ado. J'ai eu une vie relativement banale et sans trop de problème. Mes parents sont des gens biens et mes frères et ma sœur sont très importants pour moi.
Mais, maintenant, je me sens perdue. J'envisage toutes les options, y compris celle du suicide. Depuis toute petite déjà, je pensais à ça : je me souviens d'avoir dit à mon père que je voulais me suicider. Celui-ci ne m'a pas prise au sérieux ce qui n'avait rien de vraiment étonnant. Peut-être avais-je dit cela car ma mère était très colérique à l'époque. J'ai un frère précoce qui avait ses comportements à lui et Maman ne supportait que difficilement de s'occuper de nous trois ( car nous sommes triplés), et de mon petit frère. Elle s'énervait et nous giflait souvent. Elle était à bouts de nerfs mais, au quotidien, on voyait qu'elle nous aimait plus que tout.
Aujourd'hui, mes parents de sont séparés depuis quelques mois. La démarche pour le divorce est mise en route mais mes parents ne sont pas du tout d'accord sur le mode de garde. Papa souhaite une garde alternée et Maman une garde avec plus de jours chez elle. Nous, nous sommes au milieu, plus ou moins écartelés. Je ne sais plus quoi faire. Je sens que j'ai besoin de me séparer de Maman qui nous a toujours beaucoup couvé et qui était mère au foyer jusqu'à mes 12 ans pour s'occuper de nous. Je l'aime plus que tout mais, c'est dans sa nature d'être stressée et angoissée et je ne supporte plus l'ambiance pesante et tendue qui règne depuis plusieurs mois. Alors je voudrais moi aussi suivre une garde alternée. Mais je vois le mal que cela cause à Maman et je ne supporte plus de la voir ainsi. Pour moi c'est trop dur! J'ai commencé à me graver l'inscription "Maman" sur le bras avec mon compas. Sans me faire saigner mais juste à la limite. Puis je me suis confiée à mon frère qui l'a dit à mon père. Ce dernier a gardé le secret et m'a repris un RDV avec une infirmière en TTC que je connaissais avant de déménager. Le RDV s'est fait par Skype puisqu'elle habite à Poitiers et moi en région parisienne. Cela m'a fait du bien mais ça n'a pas suffit. Mes idées noires me tourmentent. Mes parents savent que c'est très dur pour moi mais ils ne s'imaginent pas à quel point. Hier, j'ai voulu me tuer mais j'ai un peu hésité en imaginant la peine de ma famille et de mes proches alors je me suis arrêté à 3,5 g de Doliprane. J'avais très mal au ventre et des nausées. D'après Papa qui ne savait pas ce que j'avais fait j'étais malade. Je ne suis pas allée à l'école aujourd'hui et je suis restée à la maison. J'ai mal au ventre mais plus trop. Voilà, j'ai fait le tour. Désolée si j'ai trop parlé mais j'en avait besoin. Même si personne ne me répond, m'exprimer m'a fait du bien.
Je ne sais plus quoi faire et je suis perdue. Aidez-moi s'il vous plaît !

[Lucia24]

Ma maman aussi est un peu comme la tienne. Sache qu’elle t’aime plus que tout au monde, même si elle est parfois colérique, stressante,... Je n’ai malheureusement pas vraiment de conseils à te donner... La chose la plus importante dans la vie, c’est d’avoir une raison de vivre et de s’y accrocher. Je suppose que la tienne, c’est ta famille, même si on dirait que ta raison de vivre te tue finalement. Tu es jeune, tu as encore pleins de choses à vivre et pleins de gens à rencontrer. Ne t’inquiète pas Le seul conseil que je peux te donner, c’est de parler avec ta maman. Parle lui sérieusement comme tu l’a fait là maintenant. Explique lui la situation. Si elle t’aime (et j’en suis sûr) elle comprendra! Et aussi, si tu ressens un jour une nouvelle envie de mettre fin à tes jours, pense à ce que je t’ai dit au dessus, je t’en supplie. Tu as vraiment, vraiment toute la vie devant toi. Et toi seule choisis ton destin. Si tu veux être heureuse, sois là! Le chemin vers le bonheur est long et parfois dur à trouver, mais tu as le temps. J’ai 15 ans, je suis jeune aussi. Alors crois moi! Si tu as besoin de parler je suis là. Ça fait parfois du bien de parler à une inconnue.