qu'est ce qui ne vas pas chez moi ?

[damn]

Bonjour j'ai seulement 15ans et pourtant j'ai déjà l'impression d'être totalement en dehors des normes de la société, je suppose que ça doit être normal mais je peux pas m'empêcher de penser que le problème vient de moi. C'est pas comme si je culpabiliser ou autre simplement que ne pas comprendre d'où vient le problème me fruste au plus haut point et occupe une grande partie de mes pensées. Alors sachant toute les démarches qu'il faudrait faire pour voir un professionnel et les démarches émotionnels que mon être devrait faire pour en parler à un proche, je préfère toujours me retrouver ici à écrire.

Je n'ai pas eu de traumatismes particuliers qui affecterai mon comportement ou de traitement de la part de mes parents qui justifie à quel point je peux être une mauvaise personne aujourd'hui. Je suppose aussi qu'un réel narcissique ne se rendrait pas compte qu'il en est réellement un et pourtant je continue de penser avec convictions que je suis supérieurement intelligente à la moyenne mais je préfère ne pas trop me le répéter au cas où je sois juste totalement délusionnelle et que je sois aussi stupide que les autres. J'ai toujours eue de bonne capacités intellectuel, même un peu trop parce que tous les adultes se sentaient obligés de m'expliquer des choses que j'avais déjà compris. On m'a toujours décrite comme mature et perspicace et plus je grandissait et plus je me sentais différentes des autres enfants de mon âge alors j'ai juste mis tout un tas d'expression faciale sur mon visage et ne me suis JAMAIS embrouillé avec qui que ce soit et hop je passais pour un sainte à qui on pouvait se confier parce que bien sûr j'avais tout compris et j'étais la seule qui ne ramener pas tout égocentriquement à soi.
J'ai toujours menti aussi loin que je m'en souvienne, c'est comme si les mensonges sortaient tout seuls sans que je n'est donné d'autorisation. J'étais bonne au théâtre, certainement un peu trop puisque quand j'ai manipuler des gens de mon entourage ils n'ont rien vue et le pire c'est que j'ai adoré, j'avais l'impression de tout contrôler c'était génial, donc j'ai continuer. Jamais dans ma vie je n'ai culpabiliser ou regretter quelque chose, même si je voulais c'était impossible, j'en suis incapable.
Je suis impulsive et à la fois trop réfléchir, je planifie chaque action et réaction de mes futurs interactions. Est ce que c'est bizarre ou tout le monde fait ça ?
Je suis réellement une mauvaise personne je suppose, j'adore faire souffrir les gens encore plus s'ils m'ont dû mal par le passer, je suis très rancunière simplement mon sourire en dis autre chose.
Je ne pourrais pas compter le nombre de fois que j'ai souhaité la mort de quelqu'un tout en m'imaginant tuer cette personne, ça à l'air satisfaisant et ça ne m'étonnerait pas que la future moi tente une expérience à ce sujet...
J'ai également aucun respect pour tout les codes sociaux ridicules et les lois, je suis juste pas assez bête pour les enfreindre mais quand j'apprends un décès ou une agression, la seule réaction qu'on peut en tirer de moi c'est un sourire, même si je connais la personne et que je tiens à elle.
Généralement quand il arrive malheur à mes proches (et que je n'en suis pas la cause) je n'ai aucune empathie pour eux, d'ailleurs je n'en ais jamais eu pour personne.
J'ai aussi beaucoup de mal avec l'autorité, comme si je devais tout contrôler et que si quelqu'un se permettais de le faire à ma place une immense irritation prenait place en moi et je deviens instantanément agressive et frustré.

Et wow c'est déjà extrêmement long tout ça mais pas plus que les 8années de doctorat qui m'attendent, merci à ceux qui auront le courage de lire ça, je suppose quand même que mon cas n'a rien d'exceptionnel mais bon anyway see you !

[Dubreuil]

Si ce que vous décrivez n'est pas un mensonge(!), vous êtes tout simplement sur la voie d'un narcissisme pervers.
Bonnes fêtes !

Leçon de rattrapage, au cas ou...

LA CRISE DE L'ADOLESCENCE
Le cerveau se développe très rapidement durant la petite enfance puis adopte une vitesse de croisière assez lente jusqu’à l’âge adulte.
Le cerveau est formé à 95/100 dès l’âge de 5 ans, mais les secteurs les plus sophistiqués ne complètent leur développement qu’à la fin de l’adolescence. Dans le cerveau, la partie appelée corps calleux est un ensemble de nerfs réunissant tous les secteurs du cerveau qui participent à son bon fonctionnement, par exemple dans la prise des décisions
Cet ensemble de « câbles » est indispensable à l’intelligence, à la conscience, à la connaissance de soi.
Au tout début de l’adolescence le cortex préfrontal connait une poussée de croissance spectaculaire. L’essentiel de la maturation de cette partie du cerveau a lieu entre 12 et 20 ans.
Vers 20 ans le cortex est pratiquement maître du contrôle des émotions, de la maîtrise de soi, et de la rationalité des décisions.
Tant que le cortex frontal est inopérant les systèmes de compréhension de soi et des autres sont plus ou moins anarchiques.
Sport, musique, réussite scolaire, sens des responsabilités, conscience sociale, peuvent être câblés chez les adolescents.
Il se peut que les années de l’adolescence soient arqués par la rage, la dysfonction, et la désaffection, et ces aspects peuvent restés « gravés » dans la tête de l’adolescent à son passage adulte.
Tout comme le cerveau de l’enfant, celui de l’adolescent est parfois instable, dys-fonctionnel, et imprévisible. On pourrait dire qu’ils ont des circuits nerveux tout neufs qui se déclenchent souvent de façon inattendue. Ils sont momentanément inaptes à contrôler leur impulsivité, à anticiper, et à comprendre les conséquences probables de leurs actes.
Impulsivité et goût du risque sont extrêmement importants dans le développement de la maturité et de l’identité de l’adolescent.
Il est dangereux de demander à un adolescent de se conduire comme un adulte, ou qu’il le fasse en croyant disposer de tous les privilèges de cet état. Il ne sera pas encore en mesure de gérer son autonomie, l’indépendance de ses décisions, et l’évaluation de sa propre conduite, son cerveau ne maîtrise pas tout.
Les impulsions cérébrales l’emportent sur le jugement, le comportement souvent particulier est dû à des « ratés » du système nerveux, sans plus. Il faut attendre que ça passe.
La croissance désordonnée du cerveau peut se traduire par d’imprévisibles modes de pensée, où les réactions subites l’emportent sur le jugement rationnel.
Une déficience neurologique peut empêcher l’enfant, puis l’adolescent à bien identifier et se servir correctement des émotions sociales, telles que la peur ou la colère.
Tout ceci ne sont pas des défauts de caractère, de la méchanceté, de la perversion narcissique, mais le résultat transitoire d’un vice de « câblage » qui se réglera avec le temps !