Phobie des femmes

[nicole dubreuil]

Bonjour,
Un psy comportementaliste pourrait vous aider à surmonter votre phobie des femmes, à vous assumer pour avoir confiance en vous.
Ignorant vos disgrâces, il se peut également que la chirurgie esthétique vous soit d'un réel secours.
Pour vaincre votre timidité du côté de la sexualité, et parce que le refoulement pulsionnel peut devenir parfois pathologique ( et conduire à une frustration telle que certains hommes en viennent à commettre l'irréparable ), vous avez sans doute déjà du penser à aller voir une prostituée. Cette démarche n'est pas avilissante, et peut vraiment vous inciter à vous sentir plus à l'aise dans votre corps. Ces personnes sont habituées à recevoir bon nombre d'hommes présentant le même handicap que vous.
Sur ce site, vous avez aussi un sexologue : Antony, qui peut répondre à des questionnements plus intimes. Vous pouvez le contacter en message privé où lui écrire au dessous d'un message adressé à un autre internaute.
Vous pourrez voir que ce site garde de la part de ses membres une qualité d'écoute et de partage enrichissante.
En cas de désaccord les propos sont toujours restés courtois, et les messages ne présentant pas le respect requis pour la personne sont immédiatement censurés et effacés.
Je souhaite que vous receviez de nombreux messages d'encouragements.

Bien à vous.

[Jeannette]

Tu sais, les prostituées sont simplement des femmes, ni plus ni moins, qui pratiquent une activité tout à fait légale (c'est le raccolage et le proxénétisme qui sont illégaux en France).
Lorsque j'étais étudiante, un ami louait une chambre dans un quartier où il y en avait pas mal, et nous avions sympathisé avec plusieurs d'entre elles. Elles avaient pour la plupart une clientèle d'habitués, et n'avaient pas systématiquement de relations sexuelles avec tous leurs clients. Dans certains cas, elles étaient simplement payées pour leur présence, ou pour discuter. Et elles avaient une affection réelle pour certains de leurs clients.
Je ne cherche pas à te convaincre, juste à t'expliquer que ta vision de ces femmes est peut être totalement fausse et que c'est peut être au contraire auprès d'elles que tu trouverais le plus facilement la relation "progressive" que tu recherches.

Quant à la phobie sociale... Mon père en était un sacré exemple (il associait la phobie sociale avec la peur de ses propres sentiments et la conviction que, si ceux qu'il aimait s'éloignaient de lui, ils allaient mourir), et il me l'a gentillement transmise, heureusement à un stade très léger par rapport à lui. J'en suis (à peu près) sortie, mais cela n'a pas été évident tous les jours.

Ce qui m'a aidée, c'est de changer totalement d'environnement. Profitant d'un tournant dans mes études, j'ai changé de ville, de fac, etc.
Lors de ce changement, je me suis obligée à agir comme si de rien n'était dans le minimum de tâches que je ne pouvais éviter. Comme faire les courses, aller en cours, me rendre dans certains lieux, etc.
Petit à petit, j'ai fait connaissance avec les gens que je cottoyais régulièrement dans ces circonstances et je me suis sentie de plus en plus à l'aise.
J'en ai profité pour élargir progressivement le nombre de ces lieux et activités que je pratiquais "normalement" : activités sportives et culturelles, etc.
Dans le même temps, je réfléchissais à la raison pour laquelle mon père était ainsi, ce qui m'a permis de mieux comprendre tout cela et de mieux le maitriser : j'ai appris à détecter la "peur" originelle derrière le comportement de défense (le mien ou celui de mon père) et je trouvais plus facile de me convaincre que cette peur n'avait pas (ou plus) lieu d'être que de chercher à maitriser une réaction de défense paraissant purement instinctive.

Cela a été long, mais efficace.

J

[scorpionne]

Bonjour à toi, Le Normand,

je me suis arrêtée sur ton post car tu m'as laissé un message sur le mien et je t'en remercie.

Je sais parfaitement la souffrance ressentie par la phobie sociale, l'enfermement, l'isolement dans lequel on se retrouve plongé.

J'ai été phobique sociale pendant longtemps et c'était en réalité, partie intégrante de ma dépression : j'ai consulté un médecin généraliste qui m'a mise sous Prozac + j'ai du Xanax en cas de crise de panique. Cela m'aide énormément.

Maintnant ça va un peu mieux mais pendant un temps, je ne pouvais plus sortir de chez moi ni parler à quiconque, croiser des voisins m'était intolérable, faire des courses impossible, manger en présence d'autrui inimaginable.

Je t'envoie du courage et continue de lire tes messages comme tu m'y as invitée sur mon fil.