bac STD2A, un enfer

[Venus_Pretty]

..Voila.. je rentente un message ici puisque rien ne s'arrenge..
Je suis en école d'art, bac STD2A. Je n'y arrive plus. Avant j'avais des 17/20 sans rien faire.. maintenant, je suis en première. Jai le bac. Les ecoles d'arts prennent les bultins a partir de la première. Les ecoles où je veux aller ont très peu de place pour beaucoup de demandes.. le secteur ou je veux aller pour le futur et totalement bouché. Sauf que je narrive plus a rien en cours.. je peine a atteindre le 10 alors que je ne dors presque plus pour fournir un travail que j'apprécie. Je suis fatigué mentalement comme physiquement.. la pression dans la filière est horrible. on nous avait prevenue mais je ne pensais pas que se serait ainsi. Soit mes amies artistes s'en sorte bien et ne m'aide pas du tout, soit elles sont dans le meme etat donc je n'ose pas me confier a elles. Ceux qui ne sont pas dans la filière ne comprennent pas a quel point on a de la pression sur les epaules. Les gens se disent quon ne fait que des dessins et des maquette, que cest drole.. mais cest pas le cas. on met un temps impossible pour la moindre planche. tout doit etre parfait et cest epuisant. on a ni le temps de lire, ni le temps de se reposer ni le temps de manger parfois ni meme de dessiner autre chose que pour nos cours (alors quon devrait creer nos book pour les futurs ecoles). Quand les autres sortes pour se reposer, ils arrivent a ne plus penser aux cours.. en art, tout nous fait penser au cours. Une chaise, une voiture.. on ne peut pas sempecher de penser a nos projet ou ce genre de chose.. je ne tiens plus... deja comme ca ma vie etait chaotique et javais du mal a gerer cela.. mais avec les cours qui s'ajoutent.. je ne tiens plus.. je ne veux pas rater mon bac.. je ne veux pas finir dans un carton où un travail que je vais detester.. J'ai un rêve et je veux le realiser.. depuis toute petite je fais en sorte de poucoir vivre mes reves, et maintenant que tous se joue plus rien ne vas.. jai peur de grandir.. de rater...et pourtant cest deja le cas.. s'il vous plaie... jai besoin d'aide...

[licornemagique]

je ne tiens plus.. je ne veux pas rater mon bac.. je ne veux pas finir dans un carton où un travail que je vais detester.. J'ai un rêve et je veux le realiser.. depuis toute petite je fais en sorte de poucoir vivre mes reves, et maintenant que tous se joue plus rien ne vas.. jai peur de grandir.. de rater...et pourtant cest deja le cas.. s'il vous plaie... jai besoin d'aide...

- Il peut être normal de ressentir une pression dès lors que se joue nos rêves et nos ambitions, le niveau plus élevé n'est pas une fin en soit, il nous amène un nouveau regard, ou nous laisse être plus critique, nous laisse aussi la possibilité de ne pas se laisser satisfaire de la considération que l'on portait, et qui influait sur le regard que l'on donnais nous même sur nos oeuvres. Cela peut nous aidé à comprendre l'art, comme n'étant jamais accomplis, elle nous sort de l'idée que l'appréciation que l'on se faisait de nos oeuvre, n'était peut être que définis par l'affection personnel qu'on lui donnait, l'art se fait prendre de juge et de critique, tout aussi divers que sont les regards, c'est aussi à cela que des difficultés peuvent être ressentis. Que les notes soit plus basse ou "mauvaise", ne doit pas se laisser forcément comprendre d'un échec, voyez les, elle aussi, comme une forme d'art qui se joue d'un caractère vivant qui anime votre vie.
l'Art se mue au grès des saisons, des penseurs et des profanes, laissons nous justifier l'art qui est la notre, pour accueillir la critique que l'on attendais pas. Après tout, ce que l'on peut ressentir comme mauvais, peut nous aidés à voir ou comprendre des regards que l'on ne voyais pas. A cela, positive ou négative, elle nous laisse avancer, nous empêche de rester sur place, car l'art est bien celle-ci, une forme qui se dessine à chaque instant.

[Venus_Pretty]

je comprends votre point de vue.. j'essaie de prendre mes échecs comme des conseils, des choses qui m'élèverons vers le meilleur de moi même.. mais jai vraiment du mal... les projet me rendent dingue.. je passe des art sur une feuille que je fonis par dechirer.. la pression me fait vomir et m'empêche de domir pendant les seuls heurs de sommeils que je me permet... je hais mes études, je hais mes travaux.. je me hais... je suis a deux doigt de vouloir en finir.. et tout ca a cause de vulgaire bout de papier...! je ne supporte plus la pression et tout le temps que ca me prend.. j'essaie de voir ce qu'il ne va pas sur mes planche, les faire comme je pense qu'ils les veulent.. et rien ne marche.. l'art appliqué.. cest parfois bien plus dur que de l'art plastique.. et.. quand je vois que certain se fichent de nous parce quon ne fait " que dessiner ".. J'ai plus de vie et n'ai même plus envie de la vivre...

[Jeannette]

j'essaie de voir ce qu'il ne va pas sur mes planche, les faire comme je pense qu'ils les veulent..

Et si tu essayais de les faire comme elles te plaisent à toi ?
D'après ce que tu dis, tu n'as rien à perdre en termes de notes, et beaucoup à gagner en terme de plaisir. Essaie sur 1 ou 2 projets. Et tu verras bien.

L'autre option si cette section ne te convient vraiment pas, c'est de voir si d'autres parcours ne te permettraient pas d'arriver au métier que tu souhaites faire.

[Venus_Pretty]

j'ai envoyé de premiers geais me plaisant à mes profs, rien n'allait... je me retrouve a tout refaire en quelques jours (le retour des nuits blanches..)
J'ai déjà essayer de chercher d'autre filière et la seule que j'aimerais vraiment faire ne me mènerais nul part.. et je suis heureuse d'être en art.. c'est juste que l'art appliqué.. c'est un peu comme un cancer

[licornemagique]

Dans tout domaine l'on peut tomber sur des sujets, des thèmes, des matières... que l'on aime pas, ou moins. L'on aime pas car on à de mauvais résultats ou parce que cela ne nous conviens pas, qu'on a l'impression que cela ne nous apporte rien...

Mais cela peut nous être utile un autre jour, ou y trouver sont sens dans de future projet; Des fois l'on aime pas une chose parce que se n'est juste pas le bon moment; on l’apprécie ou y trouve une passion sur ce que l'on rejetais jusque-alors, simplement car avec le temps, les nouvelles connaissances acquises, nos envies sont différentes, on retourne, ou retrouve des chose que l'on avait délaissé. Cela nous permet de découvrir de nouvelle chose, et de s'y laissé prendre à un autre moment de notre vie, alors même que l'on avait toujours dit "ça jamais!".

L'on ne peut prévoir, mais l'ensemble des matières regroupe tout un champ pour que chacun puisse y développer des capacités et un regard critique suffisamment riche dans une appropriation de formation artistique.

Faire "pour les autres" répondre à une demande, sert avant tout à développer une logique dans notre compréhension de la consigne, mais cela n'empêche en rien d'y exprimer sa propre touche, ce qui fait que l'on vous reconnait, mais cela se construit avec le temps.

le cancer, on le vie, on le combat, on le soigne.

[Jeannette]

cela n'empêche en rien d'y exprimer sa propre touche, ce qui fait que l'on vous reconnait,

Et cela s'appelle l'identité
Ce qui est "identique" à nous. Notre "signature", pérenne. Comme (puisque l'on parle d'art) le coup de pinceau d'un peintre, qui permet aux experts de reconnaître l'auteur d'une oeuvre, quel que soit le thème, les couleurs, la technique, ...

Venus, comme le dit Licorne, l'objectif de tes profs d'art app est aussi de te fournir un réservoir de connaissances, une culture, dans laquelle tu piocheras des éléments d'analyse de ce qui t'entoure. Et d'après ce que je sais de la section STD2A, destinée à te faire découvrir ta propre identité artistique, à mieux comprendre celle des autres, et à réfléchir à la façon dont les "spectateurs" vont le ressentir ou se l'approprier.
Tu te retrouves un peu dans la peau d'un acteur à qui l'on demanderait de jouer à contre-pieds, ou de jouer en imitant un autre acteur. C'est difficile, cela demande de contrer sa propre nature, mais cela permet ensuite de mieux se recentrer, de mieux savoir ce qui nous convient et nous ressemble.
En le pensant ainsi, tu y arriveras peut être mieux.

[Venus_Pretty]

merci beaucoup pour vos conseils, je vais les appliqués (comme l'art). C'est vrai que je me prends peut etre trop la tete, me met trop de pression.. aujourd'hui tout mon groupe a finit par pleurer sous la pression, que ça soie a cause des notes, des remarques des professeurs.. c'est dur de se trouver quand tout le monde change d'avis sans arret

[Iris66]

Ah, tu vois, tu n'es pas seule à ressentir les difficultés de la formation que tu as choisie. ça n'est que le 1er trimestre. c'est un nouveau monde pour beaucoup d'entre vous. Vous allez apprendre à le connaître au cours du reste de l'année.

Et pour illustrer, ou apporter une pierre de plus, à ce que disait Jeannette à propos d'un acteur auquel l'on demanderait de jouer en imitant un autre acteur, je te propose de considérer l'exercice du détournement d'oeuvres d'art connues, auquel se livrent de nombreux peintres, plasticiens ou autre.

2 exemples :

Une version de l'angélus de Millet, par Salvador Dali :


Et maintenant, l'angélus de Millet, par Gérard Rancinan, photographe contemporain :


On reconnaît à la fois l'angélus de Millet, et le style de chacun des artistes ayant revisité et/ou détourné cette oeuvre.

[Jeannette]

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Tiens, ça m'amuse, ça !!!

D'autres versions :

La carte postale début 20ème


Encore Dali (je préfère celui-là, Iris devinera pourquoi) :


Et bien d'autres...

Plus sérieusement, souvenirs de discussions avec des élèves de ST2A il y a quelques années :

Ces projets d'art app vous sont souvent décrits comme une "mission", un cahier des charges avec des contraintes, des éléments imposés. On te donne un thème, quelques lignes directrices, et on te demande de commencer par analyser ces consignes, d'en montrer les diverses interprétations possibles, avec des exemples à l'appui, puis d'en choisir une et de montrer ce que, toi, tu proposerais d'en faire.
Pour cette étape, l'un des objectifs est d'identifier les espaces de liberté dont vous disposez autour de ces contraintes et de vous y glisser. Iris avait raison, cet Angélus est un bon exemple.
Tu aurais d'autres exemples dans le cinéma. Que ce soit dans la façon dont un roman est transformé en film, ou dans les divers remakes que l'on nous offre régulièrement. Ou en musique, dans les reprises que les uns et les autres peuvent faire d'un morceau célèbre.

A ce propos, 2 exemples me viennent en tête :

The sound of silence :
L'original : https://www.youtube.com/watch?v=--DbgPXwLlM
Une reprise avec réécriture du texte : https://www.youtube.com/watch?v=EPa0109ObKk
(On garde la mélodie, son "style", mais seules certaines "significations" du texte sont conservées).
Une "traduction en français" : https://www.youtube.com/watch?v=MaEw19cbRbE
(Le texte est traduit et globalement reformulé selon la signification que lui donne le traducteur).
Une reprise par un groupe de Heavy Metal : https://www.youtube.com/watch?v=u9Dg-g7t2l4
(On garde la partition, le texte, mais la mise en oeuvre est transformée pour mettre en évidence une certaine interprétation du texte).

L'Adagio d'Albinoni :
L'original : https://www.youtube.com/watch?v=_eLU5W1vc8Y
Ou en version "vocale" : https://www.youtube.com/watch?v=w77SFM7Fksc
Une reprise "moderne" : https://www.youtube.com/watch?v=NAWQxIq-9-Q
Et une reprise "neo classique" : https://www.youtube.com/watch?v=zt6uPF4_zdU

A chaque fois, tu retrouveras l'oeuvre originale. Mais tu constateras que chacun s'est glissé dans son espace de liberté pour la transformer "à sa sauce", non seulement d'un point de vue "musical", mais également sur la "mise en scène". Choix du décors, des couleurs, des matériaux, ... Lara Fabian a gardé un environnement "classique" comme un hommage au compositeur, mais a modernisé l'interprétation et ses vêtements. Disturbed s'est focalisé sur le sens qu'ils donnaient au texte et l'a mis en image. Dans les divers cas, tout est adapté.
Et c'est de plus un exemple de la façon dont je me suis approprié l'idée initiale, le thème, de Iris : Une composante intemporelle des grandes oeuvres, une existante indépendante de leur créateur ou de leur interprète. Elle l'avait pensé peinture, je te le ressors version musique et j'y rajoute la touche "philosophique" que l'on te demandera

Pour en revenir donc précisément à l'épreuve de ST2A, les enseignants te donnent un thème, une ligne directrice.
La première étape est d'analyser ce thème. De le définir. De faire le point sur les diverses interprétations que l'on peut en faire (un même mot n'a pas la même signification suivant les spécialités ou les époques, un même thème n'est pas utilisé de la même façon par divers métiers, ...), soit dans la reformulation, soit dans ses diverses composantes : sociale, philosophique, historique, technique, matériaux, ...
Tu pourras ensuite sélectionner une partie de ces interprétations, et montrer tes capacités créatives dans cette interprétation que tu auras choisie.
Ce sont ces démarches que l'on te fait apprendre pour l'instant. Analyser le sujet, sa signification, la façon dont d'autres se le sont appropriés, choisir l'utilisation que tu vas en faire. Et de le présenter de façon plus rigoureuse et construite que ce que je viens de t'écrire qui part un peu dans tous les sens...
Et qui pourrait se résumer à : ne te focalise pas sur tes échecs présents. Vois l'intention qu'il y a dans ce travail, et l'objectif à moyen terme... D'ici là, tu apprends. Et tout comme un enfant qui tombe souvent lorsqu'il apprend à marcher, garde en tête l'idée que l'important est d'apprendre petit à petit.