hyperphagie ?

Forum hyperphagie
itarille
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Inscription : 30 mars 2015, 19:59

hyperphagie ?

Message par itarille »

J'ai besoin d'aide, enfin, je crois ... Je ne sais pas vraiment par où commencer ... Par l'ordre chronologique, évidemment ; alors voilà, quelques données histoire de donner le contexte :
il y a quatre ans, j'ai eu mon bac, je suis partie dans une autre région et je suis entrée en PACES.
Fin septembre de cette année, un mois après le début des cours, un jeudi soir, ma mère m'a averti que mon grand-père maternel était à l'hôpital (fracture du col du fémur avec ATCD de PR, IRénale) mais sans me présenter un tableau particulièrement pessimiste. le lendemain soir, mon père est venu me chercher pour me ramener chez nous car mon grand père était au plus mal et la décision avait été prise au vu de son insupportable douleur de le sédater et de jongler entre curatif et palliatif. Nous sommes arrivés à 3h du mat à l'hôpital où nous avons retrouvé ma mère et mon oncle qui veillaient mon grand-père (déjà sous sédation), puis mon père m'a ramené chez nous.
Le samedi en fin d'après-midi, j'ai pris la décision en toute connaissance de cause de passer la nuit à l'hôpital avec ma mère pour veiller mon grand-père (j'estimais que 1 : s'il venait à décéder je souhaitais être là, le voir de mes yeux pour accepter cette réalité ; 2 : je lui devais bien ça étant donné que je ne l'avais pas vu depuis 2 mois étant partie pour mes études ; 3 : je devais soutenir ma mère et que j'avais davantage de légitimité à être à ses côtés que mon oncle (beau-fils de mon grand-père)). Bref, je lui ai tenu la main une bonne partie de la nuit (toujours sédaté), je me suis endormie environ 1 heure, à mon réveil, ma mère m'a indiqué que c'était la fin : le scope indiquait qu'il désaturait, son pouls et sa TA étaient en chute libre, je suis sortie de la chambre pour appeler mon père, ma tante et oncle, leur dire de venir ; il est décédé dans les min. Quand mon père est arrivé, je lui ai demandé de me ramener à la maison, je ne supportais pas l'idée de rester en présence du cadavre et de voir ma mère et ses frères et soeurs embrasser ce qui n'était plus qu'une coquille vide,... ma mère est restée, mon père m'a ramené et est parti la rejoindre.
On était dimanche. En début d'après midi mon père est rentré (ma mère était avec sa famille) et m'a ramené au foyer étudiant où je logeais alors afin que je puisse assister aux cours. Je ne suis revenue à la maison que le mercredi soir suivant afin d'assister aux funérailles le lendemain.
Bref, vous devez vous dire, rien à voir avec la choucroute ! effectivement, je ne sais pas s'il y a une implication dans mon problème de bouffe, mais bon je ne suis pas psy (ce n'est pas mes trois cours de psychiatrie qui font de moi une experte !).

Bref (oui j'ai des tics de langage, mais c'est bien le dernier de mes problèmes!), j'ai eu ma PACES, j'ai pleuré toute mon année de P2 et P3 en me disant que je ne voulais pas passer le reste de ma vie à bosser et me morfondre (je crois que je me suis pris les étapes du deuil en pleine poire après une année de PACES passée dans un pseudo-déni)... Finalement, déclic fin de P3, reprise du sport, remise en force, arrêt de la malbouffe ...

J'attaque mon année de M1 très bien , ambiance super, je suis bien dans ma peau, je maitrise tout, je sors, profite de la vie, fais du sport régulièrement, mange équilibrée et sainement .... et puis premier stage et la je recommence à manger, un soir par semaine tout et n'importe quoi, sur un mode compulsif ... et depuis je n'ai jamais pu m'arrêter, maintenant c'est tout les soirs ...
Bon la je résume, parce que je ne vais pas détailler toutes les émotions par lesquelles je passe, grosso modo, la même chose que toutes les personnes qui ont déjà pu témoigner au sujet de ce genre de troubles alimentaires ... Bref auto diagnostic (peut être faux par ailleurs, tiens j'aimerais bien d'ailleurs, parfois je me dis que je préférerais que ce soit une bonne vieille pathologie organique, au moins ça serait plus simple : diagnostic - traitement - point final et surtout le fait d'avoir une explication organique m'empêcherait de me sentir aussi coupable, parce que si c'est psychologique ... c'est de ma faute, juste une faiblesse dont je n'arrive pas à me débarrasser toute seule ... )

Si j'écris sur ce forum, c'est parce que j'ai honte de ... ça, tout ça, de moi, d'être aussi faible et désemparée, de moi en train de foutre en l'air ce qui pourrait être une vie géniale et accessoirement (enfin pas tant ue ça!!) toutes mes chances de réussir l'ECN .... et que je ne peux /ne veux en parler à personne ... A qui je pourrais d'ailleurs ? à mes amis en médecine ? à mon médecin traitant (c'est mon père et le médecin généraliste qui me suit dans la région est un de mes profs) ? à mes parents qui m'ont tout donné, qui ont tout fait pour me donner les moyens de réussir, qui m'ont toujours soutenu ? à mon frère, sous officier de l'armée de terre, parti six mois en mission ?

J'ai pas envie qu'on me dise qu'il faut que je passe par une thérapie (parce que j'aurais trop peur que ça me classe parmi les personnes "psychologiquement fragiles !!" que ç se sache et que ça soit inscrit quelque part dans mon dossier et que ca entache mon futur tant professionnel que personnel, j'ai peur que mes parents l'apprennent et en même temps, peut-être que ça ne serait pas plus mal, mais je me sentirais sans doute encore plus coupable de leur faire ça, après toutes les difficultés qu'ils ont déjà traversé, encore plus coupable de les décevoir (de ne pas être aussi forte que mon père semble le penser, d'être encore moins parfaite que mère le pense déjà)

Bref, un conseil, des conseils, vous faites dans la psychothérapie en ligne parce que ça, ça m'aiderait vraiment !
itarille
Messages : 2
Inscription : 30 mars 2015, 19:59

Re: hyperphagie ?

Message par itarille »

oh ! au risque de paraitre prétentieuse, je sais déjà que certains me diront de consulter pour trouver les sources de ce problème, rapport avec mon éducation , l'amour qu'on m'a donné, mes relations avec ma famille : une autre raison pour laquelle je refuse d'envisager une thérapie -> je sais que certaines choses sont liées à mon enfance, notamment à ma relation avec ma mère qui n'a pas toujours été facile (attention : elle m'aime et je l'aime plus que tout au monde, je ferais n'importe quoi pour elle, mais notre relation a été difficile et s'est construite sur des hauts et des bas, et nous sommes toutes les deux conscientes qu'il y aurait sans doute à creuser, et que ça fait écho à sa propre relation avec sa mère) ainsi qu'à l'éducation qu'a reçu mon père (dans la famille, ils sont plutot du genre, encaisse et avance, n'exprime pas tes sentiments ... etc ... ), et plus récemment la mort de mon grand père (le fait que je n'ai pas pu lui dire au revoir de vive voix du fait de la sédation, le fait que mes parents ne m'aient prévenu qu'après sa sédation, le fait que sa mort m'a empêché de tenir certaines promesses,... ) et la peur de la vieillesse, de la mort, de la perte qui existaient déjà et qui se sont renforcées ... bref je suppose qu'il y aurait à creuser, et qu'il me faudrait forcément en parler => or, il est strictement hors de question, qu'un psy vienne me dire que l'éducation que mes parents m'ont donné, les relations que j'ai avec eux, aient un rapport avec mes problèmes actuels ... parce que j'aurais l'impression de le laisser accuser mes parents, de les rendre responsables ... et ça, il n'en ait pas question. Mes parents m'ont tout donné, amour, attention, confiance, sécurité, joie, ils m'ont gâté, choyé, protéger, soutenu envers et contre tout, ils m'ont donné toutes les chances et les cartes pour réussir. Bien sur, ils ne sont pas parfaits et ils ont commis des erreurs, ils ne sont qu'humains après tout, mais ils ont toujours fait au mieux dans mon intérêt ... je refuse de les rendre responsables de ce que je suis et de mes problèmes

débrouillez vous avec ça si vous le pouvez
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: hyperphagie ?

Message par Dubreuil »

Nous débrouiller avec quoi ? Pour quoi faire ?
Vous plaisantez je pense ?
De plus, vous venez sur site tenu par des psys, pour leur dire que vous n'en voulez pas !
Donc.. vous savez ce qu'il vous reste à faire..
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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