Réflexion intensive

[spooks]

Bonjour le forum,

Ce soir j'écris noir sur blanc un truc qui me travail depuis longtemps mais plus encore depuis le début de ma formation d'éducatrice spécialisée.

Il y a quelques années, je faisais beaucoup d'absences. Mon regard partait dans le vide, j'étais déconnectée de la vie pendant des petites ou des grandes durée ( la plupart du temps quelques minutes, parfois une heure et une fois 2/3 jours...). A ce moment j'ai fais des examens neuro et rien à l'étonnement du neurologue qui pensait dure comme fer que je faisais des crises d'épilépsie et qui même après le résultats négatifs aux examens m'a dit que certaines formes d’épilepsies ne se détectaient pas en pensant que c'était le cas pour moi.

Après avoir fait une batterie d'examens négatif, je ne savais plus quoi faire/ quoi penser et du coups je ne parlais plus de ça. A peu près 1 an après ça, j'ai commencé des séances avec ma psychologue actuelle et au cours d'une de ses séance, j'en suis arrivé à reparler de ces "absences". Elle m'a demandé de développer et pour elle cela serait probablement des moments de déréalisation. Pour elle, ces absences seraient une forme de protection.

Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'en plus de ça il y a autre chose qui intervient (peut être également pour me protéger...) Dans ma vie de tous les jours, dans mon travail, avec mes amis j'ai l'impression de ne jamais rien ressentir et du coups je pense que je ne réagit pas forcément de manière adapté dans certaines situations. En fait, c'est un peu comme du temps ou j'étais shootée de médocs ( anxio, anti dépresseurs, somnifères). Dans ces moments la j'étais tellement perchée que je comprenais a peine ce qu'il se passait et du coups c'est comme si j'étais "anesthésiée émotionnellement". Pour être efficace dans mon rôle d'éducatrice je pense que je dois travailler avec mon coeur mais également travailler sur mes émotions. Et la du coups bah j'ai énormément de mal parce que je n'arrive pas à savoir vraiment ce que je ressens, c'est comme si j’occultais tout le coté émotionnel des situations que je rencontre pour me protéger. En parlant d'occultation d'ailleurs, je me suis rendue compte que je ne me souvenais quasiment pu de mon stage de 1ère année ( qui s'était mal passé). Au point de ne même plus me souvenir du nom des professionnels avec qui je bossais. D'ailleurs je ne sais pas comment je vais faire quand je devrais dire ce que ce stage m'a apprit, comment i s'est passé,... parce que j'ai fais un gros blocage dessus...

Je sais plus quoi faire/ quoi penser de tout ça...

[spooks]

Ce soir, je me rends compte que la période planage s'est terminée Vendredi. Elle avait commencé Samedi soir.

Pourquoi avoir commencé Samedi soir? j'ai du mal à comprendre. ça ne coïncide pas avec la fin de ma semaine de stage ni avec le début de ma semaine de cours. Par contre le Vendredi signe la fin de ma semaine de cours. Je pense qu'il y a eu déblocage quand j'ai demandé à une amie de me dire si mon écrit été compréhensible ( j'ai galéré tout la semaine pour écrire 1 page et demi ayant du sens). Elle m'a dit que c'était bien, après j'ai réussis à continuer mon écrit et la paf je me sens plus perchée. Comme si l'écriture et/ou une meilleur confiance en moi m'avait permis de sortir de mon état de planage. En tout cas ça fait du bien parce que cette semaine j'étais vraiment à côté de mes pompes... J'ai dis parfois des trucs incompréhensibles (pour moi et les autres), je ne pouvais pas rester en place, j'avais du mal à rester avec des gens, il fallait toujours que je bouge comme si je fuyais quelque chose et j'avais du mal à me concentrer sur ce qu'on me disait. Là ça va mieux, je suis de retour.

[Dubreuil]

Alors, je vais prêcher pour ma paroisse.. mais peut-être devriez-vous rencontrer un psy formé à l'EMDR. Cela n'interrompra pas votre thérapie, c'est tout autre chose, et vous pourrez sans doute, en quelques séances seulement, régler beaucoup de votre état émotionnel traumatique. Et continuer à avancer dans le même temps avec votre psy. Bien à vous.

[spooks]

Je n'ai pas mis cette piste de côté mais j'en ai un peu peur à vrai dire

[spooks]

Des fois, j'ai envie de tout lâcher, de tout laisser tomber.
Retrouver cet instant de ma vie ou je suis restée bloquée dans mes pensées ou plutôt dans cette absence de pensées pendant 2 ou 3 jours.
Retrouver cet isolement bien que stressant et crispant mais sans avoir pu le ressentir sur le moment.
Retrouver cette sensation d'être contrôlé par un Autre et me laisser aller à ne rien ressentir ni en bien ni en mal.
Retrouver cet instant et le vivre indéfiniment.

Vivre dans mon cocon

[spooks]

Mis a part ça j'ai réfléchi pour l'EMDR et je vais en discuter avec ma psy pour voir ce qu'elle en pense.

[spooks]

Ce soir j'ai relu l'ensemble de cette dscussion et comme c'est bizarre j'ai l'impression de parler toujours des mêmes choses. Mais à chaque fois que je le relis j'ai l'impression de comprendre tout ces messages différement.

Merci Madame Dubreuil, même si je ne perçois pas toujours immédiatement le sens de vos messages ils finissent toujours par résonner ( presque un double sens dis donc...) à un moment dans ma tête

[Dubreuil]

J'ai aussi oublié de vous dire qu'un regard " au plafond " est un aussi regard d'évitement de la situation. Ou encore associé à un toc, ou encore en réaction à certains médicaments, ou psychotropes, ou encore propre à un comportement hystérique, mais rarement un symptôme épileptique !
Et à ce compte là, si l'on se dirige vers certaines formes de " pathologies ", de la plus cool à la plus grave, les milliers de personnes anxieuses ou surdouées, ou borderline, psychotiques, autistes, seraient toutes allègrement épileptiques !

[spooks]

épilépsie, médicaments et psychotropes sont déjà hors de cause, le reste je ne sais pas. Je ne suis pas psy alors j'évite de m'auto diagnostiquer... si diagnostique il y a d'ailleurs. Mais bon j'avoue que parfois il est tentant voire rassurant de se dire j'ai tel truc...

[Azadeh]

Mettre un mot est toujours rassurant.
Cela donne la sensation de pouvoir expliquer. D'être compris. Ne serait-ce que par soi-même...